Morsure de Kelley Armstrong, est un roman nerveux, rapide qui ne vous laissera pas souffler. Revisitant le mythe du Loup Garou, Kelley, fait fit des vieilles croyances pour rendre ces grosses bébêtes plus réelles.
Elena, est une femme comme les autres. Elle vit à Toronto avec son ami Philip avec qui elle compte se marier bientôt. Le hic c'est que parfois dans la nuit, elle a besoin de faire une petite ballade nocturne, histoire de se dégourdir les jambes. Ou plutôt les pattes. Parce qu'Elen est en fait un loup-garou. Elle fait tout pour tirer un trait sur sa condition mais bientôt sa meute, qu'elle avait laissée de côté, revient dans sa vie. Contrainte de retourner à Stone Heaven la rejoindre, elle devra s'affronter elle-même et trouver sa vérité. Mais apparemment c'est là, la moindre des menaces qui pèsent sur elle et sa meute.
L'écriture est limpide et fluide. On ne fait pas dans la haute voltige littéraire avec ce roman mais il a le mérite de happer le lecteur sans artifices dans une histoire aux multiples rebondissements. C'est un roman que l'on a du mal à lâcher et dont l'action se déroule sans temps morts. À l'image de la bestialité du loup-garou, un être d'action et non de contemplation. À l'image aussi des personnages qui sont pris dans une spirale d'actions-réactions en chaîne et qui n'ont pas vraiment le temps de s'arrêter pour réfléchir. De ce côté, le roman tient vraiment ces promesses et permet au lecteur de s'identifier avec plus d'aisance aux principaux protagonistes.
Kelley Armstrong propose un point de vue sur les loups-garous plutôt intéressants. Elle s'éloigne de la mythologie qui fait d'eux des créatures quasiment immortelles, d'une stature plus qu'impressionnante et toujours dans un état de colère intense. Elle en fait des êtres pris entre deux mondes celui des humains et celui des loups, ne pouvant s'adapter ni à l'un ni à l'autre, n'ayant que pour seul point d'attache, la famille, la meute. Les transformations ne sont pas extraordinaires, les personnages ne devenant que de gros loups.
On aurait apprécié des combats plus développés, où l'on aurait pu sentir toute la force de ces créatures tout de même surnaturelles. À mon sens c'est ce qui pêche le plus dans ce roman. Ça manque de scènes époustouflantes, de grandiose et de combat.
Cela dit ça reste un roman de bonne facture, très divertissant et très prenant. Et finalement on espère une suite. Ça pourrait être le début d'une bonne série, dont le deuxième volet est paru en février dernier toujours chez Bragelonne sous le titre de Capture. En tout cas on va surveiller de prés les prochains livres de Kelley Armstrong, écrivaine à n'en pas douter prometteuse.