Un visage pour deux Tome 1

L’image de la ville chef-lieu de l’Aquitaine a profondément changé ces dernières années. Et son maire, Alain Juppé, n’y est sans doute pas étranger. L’arrivée du tramway fut une véritable révolution, après des années de travaux rendant la circulation dans la ville très difficile, pour ne pas dire infernale.

Mais les nouveautés ne s’arrêtent pas au tramway. Le renouveau des quais, autrefois laissés à l’abandon, mal famés, est aussi à relever. La ville a même été couronnée en 2007 par l’UNESCO en rentrant dans la liste du Patrimoine mondial.

Cette distinction internationales et bien d’autres moins prestigieuses, ont amené une hausse de la fréquentation touristique ( 20 % en 2007). Les professionnels du secteur se frottent les mains et se portent très bien. En accompagnement de l’arrivée du tramway, les deux-roues ont gagné en présence dans la ville avec notamment 4400 vélos en location gratuite de longue durée.

Une réussite à nuancer

Toutefois, le tableau comporte aussi quelques zones d’ombres que l’on a un peu trop tendance à passer sous silence. En ce qui concerne l’urbanisme, l’échec esthétique de la façade des quais rive droite apparaît comme une évidence. De même, on peut relever une baisse du nombre de logements sociaux au sein de la ville. On est passé de 15,2 % en 2001 à 14,7 % en 2007.

A proximité du réseau de tramway, ce sont les promoteurs privés qui se sont partagés le gâteau. Quant à l’urbanisme commercial, on assiste à l’échec des Hangars des Quais. Les grandes enseignes se sont retirées trois ans après l’ouverture.

Au sein du centre ville, on retrouve un principe national, avec quatre cents commerces qui auraient quitté la ville pour laisser place à une éclosion en masse d’agences bancaires et immobilières.

En terme d’emploi, depuis 1995 l’emploi a crû de 14 % à Bordeaux, quand Toulouse enregistrait 32 % et Montpellier 41 %. Les chiffres parlent d’eux-mêmes.

Bien des défis restent à relever

Côté culture, malgré la créativité de ses artistes Bordeaux ne produit plus de grands événements de portée nationale. Fait plus étonnant, c’est une des dernières grandes villes à ne point disposer de Zénith…

Si l’on parle sport, la ville n’arrive plus qu’à la 29ème position sur 37 au classement du journal l’Equipe. Il y a dix ans, la ville pouvait compter sur 11 clubs en élite. Il n’en reste plus que deux aujourd’hui…

Bordeaux a su s’adapter sur de multiples créneaux durant ces dix dernières années. Mais il reste encore beaucoup à faire en terme de culture, d’emploi, de mixité sociale et de sport.

La commune de Bordeaux est peuplée de 230 600 habitants (les chiffres datent de 2005) tandis que l'aire urbaine compte plus de 1 000 000 habitants. Bordeaux est la neuvième ville de France. En terme d’aire urbaine, elle arrive en septième position.

Seul un monstre est un roman Young Adult d’urban fantasy captivant au rythme haletant qui laisse bien évidemment sur sa faim et qui retourne le cerveau.

On y découvre tout les ingrédients qui font de de ce premier tome un coup de cœur : un système de magie unique en son genre, des personnages attachants et moralement ambigus, des thèmes classiques abordés avec un regard neuf, des plots twist en pagaille, le tout prenant place dans un Londres contemporain. Et pour ne rien gâcher, la couverture est, comme souvent chez Lumen, splendide.

Un début plein de promesses pour cette trilogie aussi addictive que cruelle qui mêle romance et intrigue avec brio…

Alors que Georges commence à aller à l'école, il constate que les gens autour de lui portent de curieux baluchons. Certains ont le dos courbé sous le poids de leur lourde besace, d'autres sont simplement un peu alourdis. Personne ne semble s'apercevoir de ce qui se trame sur leurs épaules, sauf Georges. Lui n'a qu'un petit baluchon, sans doute le résultat de son petit chagrin lorsqu'il s'est coincé le doigt dans une porte. Lilou, elle, est une petite fille qui impressionne Georges. Il faut dire qu'elle a le cœur bien rempli... peut-être assez pour alléger le poids du baluchon de Georges.
Les tons orange et marron de cet album plongent le lecteur dans une atmosphère tantôt légère, tantôt lourde, en fonction de la variation du poids des baluchons. Les verts et les roses complètent cette gamme de couleur pour offrir des doubles pages qui incitent au rêve. Les mots s'accordent dans ces paysages grâce à leur dimension graphique : variations des tailles, des formes ou des couleurs... Ces jeux sur le visuel entrent en parfaite harmonie et cohésion avec le récit et l'histoire. est un album très poétique, où les textes et les illustrations œuvrent ensemble pour permettre au lecteur de savourer une dimension poétique, qui laisse libre l'interprétation.

Raiders tome 1 de Park Jin-Jun est un manhwa sur la quête de l'immortalité, entre quête du Graal complot religieux et fantasy.

Ariel Clark est un jeune chasseur de relique qui travaille avec l'archéologue Wilter Lenram. En quête du Graal, il se rend dans une ancienne église. Bizarrement celle-ci est surveillée par des hommes armés. Ariel réussit à s'introduire à l'intérieur et y trouve non pas le Graal mais ce qui pourrait bien être une des cinq bouteilles de Saint Chrême. Selon certaines croyances, le sang du Christ crucifié aura d'abord été recueilli dans le Graal avant d'être reversé dans les cinq bouteilles de Saint Chrême. Et ce serait non pas le Graal mais le sang du Christ qui rendrait immortel.

Le jeune homme réussit à s'échapper de l'ancienne église et prend le train en compagnie de l'archéologue. Là, ils sont attaqués par une femme mystérieuse qui sent la putréfaction. Elle semble prête à tout pour récupérer la bouteille trouvée par Ariel. Le jeune homme et l'archéologue tentent de se défendre mais c'est peine perdue et Wilter Lenram perd la vie. Entre temps, une jeune fille accompagnée d'un molosse plutôt inquiétant fait irruption, elle semble en vouloir à la femme qui a attaqué Ariel. Durant l'affrontement Ariel essait de s'échapper mais là encore c'est un échec et il est vite retrouvé par la femme. Elle le tue sans hésitation, avant de mourir Ariel décide de boire le contenu de la bouteille de Saint Chrême.

Un premier tome avec de bonnes bases

Raiders est le premier livre de Park Jin-Jun et il faut dire que pour une première publication c'est un beau succès. Ce manhwa mêle très subtilement la fantasy à la religion avec une intrigue bien amenée des personnages profonds et un bon rythme de narration. Si ce premier tome ne révèle pas grand-chose de l'intrigue générale et des sentiments des personnages, il pose des premières bases importantes et très intéressantes. Que ce soit du côté de la sorcière transformée en zombie ou du côté des religieux rien n'est ce qu'il paraît être vraiment. Les personnages ont plusieurs facettes et l'intrigue va s'émailler sur ce point. On s'attend à une histoire complexe et riche en rebondissements.

Au niveau des dessins, c'est aussi bien réussi. Le titre oscille entre périodes très dynamiques avec de très belles phases de combats et périodes plus calmes avec des petites avancées dans l'histoire. Les planches oscillent donc entre dessins nerveux avec beaucoup de trames et dessins plus détaillés, le clair et l'obscur sont aussi utilisés en alternance. Tout cela donne une ambiance très particulière à ce manhwa et permet au lecteur d'être totalement immergé dans cette histoire.

Raiders tome 1 de Park Jin-Jun part donc sur de bonnes bases et semble avoir un bon potentiel. Les personnages sont profonds, l'intrigue promet d'être complexe et les dessins soutiennent très bien l'ensemble. Les scènes de combat sont en outre très bien rythmées. On attend la suite avec impatience.

Raiders tome 1 est un manhwa de Park Jin-Jun édité en France par Kami. Ce premier tome compte 192 pages et vous pourrez vous le procurer pour 6,95 €.

Paris n’avait pas assez du titre de Ville Lumière : elle devint également la capitale mondiale des Arts et de la Sorcellerie. Un univers réglementé où même la procréation médicalement assistée a basculé dans un mode opératoire magique. Manon et Mila y avaient placé tous leurs espoirs de devenir mères.
Avant.

Parce que depuis la Déchirure, la magie a disparu. Et la cité est brisée, reposant sur les ruines d’un désastre que l’on n’explique pas. Une brigade dédiée à la traque des artefacts encore en circulation tente de maintenir un semblant de paix civile.

Non qu’avant, ce fut vraiment la joie : les opposants à la magie ne manquaient pas…

Mais désormais, tout cela ressemble à une fragile illusion de société. Surtout quand des sorciers, dont les pouvoirs semblent toujours actifs, partent en chasse d’une jeune fille et de son chat géant.
Un premier opus au rythme haletant, dans un univers extrêmement bien pensé.

Après la drogue, la sexualité des adolescents, la violence, Melvin Burgess, considéré comme l'un des meilleurs auteurs anglais contemporains, nous propose cette fois-ci avec son nouveau roman une réflexion sur l'apparence poussée à l'extrême, la chirurgie esthétique et la condition de fan.
, c'est d'abord dans sa forme très originale que l'auteur décide de nous en parler. À la manière d'une enquête journaliste, genre « ce que je vous raconte est l'entière vérité » Melvin Burgess nous entraîne dans la chute d'une adolescente dont la beauté n'a d'égale que sa schizophrénie.
C'est alors qu'elle rencontre le chanteur Jonathan Heat, une sorte de personnage mondialement connu pour ses chansons mais aussi pour ses nombreuses opérations esthétiques qui l'ont totalement défigurées !
Sans chercher à le cacher, on comprend rapidement que, pour l'ultime opération du chanteur, il faudra qu'il puisse récupérer… le visage de Sara !
Comme à son habitude, le but de Melvin Burgess n'est pas de choquer pour choquer mais de choquer pour faire réagir ses lecteurs ! Alors, certes, il ne prend pas de gants (de chirurgien ?) dans cette histoire et dresse le portrait de deux êtres malades dont l'insatisfaction restera éternelle.
Le visage de Sara est un excellent, excellent, roman à lire de toute urgence dans une société où l'être laisse le plus souvent la place au paraître…

Le webtoon français qui rassemble déjà plus de 6 millions de vues fait finalement son entrée en librairie. Colossale, c’est l’histoire de Jade jeune aristocrate française qui a bien du mal à se plier aux obligations que son statut lui impose.

Fan de musculation, elle est loin des rêves de princesses et de mariages que sa mère échafaude pour elle.

Pour autant, c’est bien sur ses épaules musclées que repose l’avenir de son nom, c’est pourquoi elle doit tout faire pour ne pas ternir son image et que son secret soit bien gardé. De rallyes mondains en activités réservées aux jeunes femmes de son rang, la vie de Jade n’est pas de tout repos.

Romance féministe, drôle et engagée qui associe sans mal musculation et aristocratie, le récit vient remettre en cause les apparences, les stéréotypes de genre et les codes de la société le tout avec un texte pêchu et plein d’humour.

Le premier tome réunit une dizaine d’épisodes avec en prime un programme de musculation pour débutant et une interview des autrices. Avec un trait fluide, dynamique et très expressif pour Diane Truc au dessin et Rutile au scénario d’une rare fraîcheur, le duo est en passe de séduire plus d’un lecteur !

Ancienne judokate, Kokoro trouve son premier emploi chez un éditeur de mangas. La voilà membre de la rédaction du magazine de prépublication "Vibes". Un milieu intense où on est sans cesse débordé, où il faut se plier aux exigences des mangakas et ne jamais perdre de vue sa passion première.

La série Réimp'! (5 tomes parus) nous plonge au cœur du monde de l'édition du manga au Japon. C'est l'occasion d'en apprendre beaucoup sur ce qui se passe en coulisse, mais Réimp' est aussi une série riche en émotions, pleine de rebondissements et de personnages attachants. Chaque volume est complété par une interview de professionnels français du manga.

Une magnifique série pour vibrer et tout savoir sur l'édition de mangas.

Tout juste lauréat du Prix Fauve patrimoine du festival d’Angoulême, Hisashi Sakaguchi renaît avec une nouvelle édition de son Ikkyu, parue en France pour la première fois en 1996.

Élève du grand maître Osamu Tezuka, papa d’Astro boy, Sakaguchi meurt en 1995 alors qu’il venait de finaliser la couverture du dernier Ikkyu. 

Ikkyu reprend l’histoire d’un célèbre moine japonais du XVe siècle. Les 4 tomes, selon l’édition Revival, retracent la vie entière de ce personnage anticonformiste.

Le premier album, sorti ce 15 février, narre l’enfance du héros, fils illégitime d'un empereur, et de son chemin vers le bouddhisme zen.

Scénariste aguerri, à qui l'on doit notamment Le dernier Atlas ou l'adaptation des racontars de Jorn Riel en BD, Gwen de Bonneval s'aventure cette fois sur les terres de l'autobiographie. Étonnamment, ce sont ses inquiétudes face au dérèglement climatique qui le poussent à fouiller son passé personnel pour mieux faire face au futur incertain.

Avec toute la sincérité qu'implique ce genre d'entreprise, de Bonneval expose les fêlures de son enfance et les doutes qui le traversent au moment où il doit endosser le rôle de père. Les scènes intenses et les interrogations du présent font ressurgir des épisodes anciens que la mémoire refuse d'oublier ou d'autres dont seule la soeur a gardé le souvenir détaillé.

#[pub-1]

Incapable d'aborder avec déni ou distance l'effondrement dont parlent les collapsologues, le dessinateur-scénariste cherche quelle place il peut occuper dans un monde à réinventer. Précurseur à une époque où ces questions n'intéressaient pas grand-monde, il développe aujourd'hui sa pensée avec nuances et soulève autant d'interrogations chez les lecteurs que d'autres apportent de réponses toutes faites et inappropriées.

Mêlant habilement aux vertiges planétaires les silences familiaux (la place du père, la tyrannie de la mère, ou la figure héroïque du grand-père compagnon de route de De Gaulle), Gwen de Bonneval partage sa position de déboussolé, au sens propre, et les questionnements qui le travaillent.

#[pub-2]

Le dessin au trait gras, avec ses barbus qui rappellent la bonne bouille de Tondu ou ses gros pifs hérités de Cestac, offre ce qu'il faut de distance pour que l'intime devienne universel. Le dessinateur n'hésite pas à faire appel à d'autres techniques comme les photos tramées ou de la quadrichromie presque non figurative, renouvelant régulièrement l'expérience de lecture.

On gardera longtemps en tête l'image de ce gamin figé dans les airs ou ce dessin réalisé à la maternelle dont l'auteur a un mal fou à se départir une fois adulte.

Le tome 2 nous dira-t-il comment l'auteur reprend pied sur cette terre de moins en moins ferme?