Tsubasa Reservoir Chronicle Tome 19

Le tome 5 de Vampire Chronicles de Kyo Shirodaira (scénario) et Yuri Kimura (dessin) nous fait faire un bond dans le passé. À l'âge où le drame reliant, Akabara, Adelheid, Bridget, le cygne noir et le reste de l'humanité s'est tissé.

Bridget raconte à Laeti, à Morishima et à Renka l'histoire qui a conduit à l'enfermement d'Adelheid et à la quête d'Akabara. En ce temps-là, Bridget, qui est une dhampire faisait partie de la famille royale à laquelle seuls accèdent les vampires de sang pur en temps normal. Quand le roi eu une enfant de race pure, Adelheid, il chassa son autre fille, Bridget, de la famille royale pour la placer au service d'Akabara, un autre jeune vampire de pure race.

Très vite, elle commença à s'attacher à lui mais il était destiné à devenir le roi des vampires et donc à épouser la jeune soeur (au sang pur) de Bridget, Adelheid. Seulement, Akabara tomba amoureux d'une simple humaine. Ce qui n'était pas vu d'un bon oeil par les autres vampires et en particulier par Adelheid.

Les origines d'un drame

Au niveau de l'histoire le tome 5 de Vampire Chronicles est un tome central, d'une grande importance, puisque ce retour dans le passé, va nous permettre de mieux connaître les relations entre les personnages d'une part. Et d'autre part, le titre éclaire la situation présente et les motivations de chacun. Ce saut dans le passé est construit d'une manière assez linéaire mais avec une belle montée de tension. Les pièces du drame se mettent en place pour atteindre leur paroxysme dans les dernières pages de ce tome haletant. Finalement, on se retrouve en face d'un drame bien humain mais avec la violence et la démesure que l'on peut attendre d'êtres tels que les vampires.

On découvre aussi l'origine du Cygne noir et deux personnages de grande importance Stella, la matrice du drame et Saberhagen aux croix infinies qui se pose en ennemi d'Akabara dès le début mais semble avoir une vision globale des événements à venir. On appréciera ce passage bien construit qui arrive à point nommé pour permettre aux lecteurs d'évoluer plus facilement dans l'histoire. Et l'on notera que Shirodaira (malgré ce qu'il peut en dire en postface) a très bien su intégrer le pendentif à son histoire.

Akabara vu sous un autre angle

Le découpage des cases dans ce tome est assez carré, et les planches sont généralement emplies d'une multitude de petites cases, ce qui donne une bonne dynamique à l'image avec plusieurs plans différents. Les dessins ont toujours une esthétique shojo assez marquée qui se révélera assez efficace pour soutenir l'histoire d'amour entre Akabara et Stella. En partie parce qu'elle se passe de fioriture mais aussi parce qu'elle permet de voir une facette plus passionnée des personnages. Particulièrement d'Akabara qui prend un petit air niais que l'on ne lui connaissait pas et qui le rend un peu plus sympathique aux yeux des lecteurs. D'autre part, ce style shojo se marie assez bien avec le drame.

Le tome 5 de Vampire Chronicles n'aura donc pas connu de grands bouleversements dans l'histoire comme les précédents mais au contraire nous aura permis de mieux connaître les personnages, leurs relations, leurs motivations et le drame à l'origine de tout. Les dessins de Yuri Kimura relèvent toujours à merveille l'histoire. Et l'on pourra saluer le travail de la mangaka qui avait fort à faire cette fois-ci entre les dessins des épisodes du passé, des nouveaux personnages, du Big Mora et d'Akabara en combinaison d'astronaute.

Vampire Chronicles tome 3 de Kyô Shirodaira (pour le scénario) et de Yuri Kimura (pour les dessins) nous a une fois de plus enthousiasmé. Le tandem Shirodaira/Kimura fonctionne parfaitement bien. Et le scénario comme le dessin sont pour le moins surprenants.

Maître GM est contacté par Bridget Irving Frostheart la chef des Dhampires pour une confrontation. Elle tourne vite à la démonstration de force et un climat tendu se met en place. Laetie est envoyée par le roi vampire pour espionner cette rencontre. Elle est vite découverte mais cela ne semble déranger, ni surprendre aucun des participants.

Bridget Irving Frostheart somme Maître GM de retirer les troupes postées aux abords du territoire des Dhampires et de détourner les satellites qui les espionnent. Sans quoi, elle déclarera la guerre aux humains et n'hésitera pas à leur couper l'électricité avant de passer à l'attaque. Dans un tel black-out, les hommes auraient du mal à communiquer et ils seraient très affaiblis pour supporter une telle guerre, même si GM estime que les Dhampires n'ont aucune chance de la gagner. Il accepte les conditions de Bridget Irving Frostheart, une chose plus grave encore semble le préoccuper.

Un scénario surprenant et très bien construit

Il semblerait bien que chaque tome de Vampire Chronicles nous réserve son lot de surprises et de rebondissements totalement sidérants. Ces coups de théâtre changent complètement notre perception de l'histoire, de ses possibilités d'évolution et même de l'ambiance. En fait, c'est carrément notre perception du titre en entier qui change, un peu comme avec les illusions d'optique ou les romans de Christianna Brand évoqués en postface par Kyô Shirodaira. Peu de manga ont un scénario avec une telle élasticité capable de supporter des coups de théâtre en chaîne et si surprenant.

Au niveau de l'histoire encore, le mangaka est revenu sur ce que l'on aurait pu considérer comme une faiblesse, les vampires. En effet, jusqu'à ce tome, les vampires ne semblaient posséder aucune des grandes caractéristiques de ces personnages mythiques. On en venait alors à se demander pourquoi les avoir nommés vampires. Là encore, le mangaka crée la surprise.

Il ne cherche pas à poser un nouveau mythe dans son univers, en laissant de côté celui que nous connaissons. Il ne cherche pas non plus à justifier ses personnages par rapport à certains points du mythe. Non ! Il garde ses personnages tels quels et propose sa version originale de la naissance du mythe tel que nous le connaissons. Et il la place au coeur de son histoire. Ce faisant, il donne à l'ensemble du titre plus de consistance et de cohérence.

Des dessins en résonnance avec l'histoire

Les dessins de Yuri Kimura soutiennent encore à merveille ce titre original. Et peut-être plus encore dans ce tome. On trouvera encore des planches aux forts accents shojo qui étonneront mais surtout la mangaka a apporté un soin tout particulier aux illustrations sur une page. Enfin, il y a aussi de belles trouvailles, par exemple, un détail dans une case ou encore un reflet qui entrent en parfaite résonnance avec l'histoire. Avec tous ces éléments Yuri Kimura construit un univers original, décalé et tangible.

Vampire Chronicles tome 3 de Kyô Shirodaira (pour le scénario) et de Yuri Kimura (pour les dessins) est surprenant à bien des égards. Le scénario prend une dimension, une complexité et une direction totalement insoupçonnées. Les dessins soutiennent bien l'ensemble, tout en apportant quelques nuances intéressantes. Les deux mangaka maîtrisent parfaitement leur art, et leur association est vraiment une belle réussite.

Vampire Chronicles tome 3 de Kyô Shirodaira (pour le scénario) et de Yuri Kimura (pour les dessins) est édité par Ki-oon. Il compte 192 pages pour 6,50 €. la série s'étale sur 9 volumes et elle est finie au Japon. Le tome 4 devrait sortir le 10 septembre.

Vampire Chronicles tomes 1 et 2 de Kyo Shirodaira (pour le scénario) et Yuri Kimura (pour les dessins) est un titre surprenant et captivant. Comme son titre l'indique, il s'agit d'une histoire de vampires mais il ne faut définitivement pas s'attendre à voir des archétypes de vampires.

Il y a un millier d'années, Adelheid, la reine des vampires a perdu le contrôle de ses immenses pouvoirs et a failli détruire le monde. Les humains comprenant qu'ils n'arriveraient pas à la tuer ont trouvé le moyen de la capturer et de l'enfermer avec un sceau magique en attendant d'avoir la force de la tuer. Mais le roi vampire, Rose-Red Strauss ne l'entend pas de cette oreille et a décidé de tout faire pour libérer sa reine. Pour empêcher qu'il n'y parvienne les humains ont placé des milliers de leurres. Si bien que maintenant plus personne ne sait où se trouve le sceau magique qui retient la reine prisonnière.

Le roi vampire parcourt donc le monde au fil des siècles pour le retrouver. Les quelques vampires qui ont survécu ne tiennent pas à ce que la reine se réveille, ils pourchassent donc Rose-Red Strauss. On les appelle des Dhampires, ils sont à moitié humains et à moitié vampires, et ils peuvent contrôler la magie et l'énergie spirituelle. Les humains non plus ne veulent pas laisser le roi vampire parvenir à ses fins et pour cela, ils ont un champion ou plutôt une championne, Le cygne noir. Cet esprit qui s'est incarné dans le corps d'une femme peut se réincarner dès la mort de celle-ci, faisant profiter à sa nouvelle hôtesse des souvenirs, des capacités et de l'expérience des précédentes femmes qu'il a possédées. Ainsi, le cygne noir devient à chaque réincarnation plus fort.

Un titre surprenant

Au premier regard, Vampire Chronicles pourrait être pris pour un shojo tant l'esthétique graphique est proche de ce genre. Pourtant l'éditeur Ki-oon n'est pas vraiment connu pour faire dans le shojo. Passé le choc graphique, on comprend vite que l'on ne tient pas du tout un shojo dans ses mains. Du fait de ce style graphique peu habituel et d'une intrigue un peu complexe à mettre en place, le lecteur pourrait se sentir perdu sur les premières pages, mais cette sensation est éphémère est l'on se retrouve vite happé par l'histoire.

S'il est question de vampires, il ne s'agit pas ici de vampires traditionnels, buveurs de sang et cruciphobes (le rédacteur de ce texte écrit ce mot en étant pleinement conscient qu'il n'existe pas, mais il le trouve plus agréable qu'une paraphrase du type « qui ont peur des croix »), mais plus d'êtres magiques. Cette façon de voir les choses sous un autre angle ne s'applique pas qu'aux vampires mais à toute la construction de l'histoire. Ainsi, il n'y a pas de gentils ni de méchants mais des êtres en proie à leurs passions (amour, haine et peur) qui s'affrontent pour faire triompher leurs objectifs.

Évidemment, il y a bien un héros principal, le roi vampire, mais le lecteur pourra tout aussi bien comprendre les motivations des autres personnages et en quelque sorte y adhérer. Et c'est un point intéressant dans ce titre. On a beau soutenir le roi vampire dans sa quête, on ne peut s'empêcher de penser que toutes ses passions vont conduire à une tragédie qui causera du tort à tous les personnages. Vous l'aurez compris les relations entre les personnages sont complexes et sont finement mise en lumière par les auteurs.

Suspens et rebondissements

L'intrigue elle aussi est complexe. Si au premier abord tout paraît simple, un rebondissement va complètement bouleverser l'histoire à la fin du tome 1. Le tome 2 va développer un peu cette nouvelle situation mais rien ne nous sera vraiment dévoilé, laissant donc le suspens en point culminant de ce tome. On attend le prochain avec impatience et l'on se dit que ce titre n'a pas fini de nous surprendre.

Les dessins enfin, sont plutôt sombres mais très lisibles. Le charac-design est un peu surprenant par son côté shojo mais s'adapte finalement très bien à l'histoire. Les scènes d'actions et plus particulièrement de combats sont fluides, dynamiques et efficaces.

Vampire Chronicles tomes 1 et 2 de Kyo Shirodaira (pour le scénario) et Yuri Kimura (pour les dessins) surprendra les lecteurs en leur offrant de nouveaux points de vue sur des personnages mythiques mais aussi en livrant une histoire complexe avec des personnages profonds. Le tout servit par des dessins efficaces à l'esthétique shojo un peu déstabilisante au début mais qui s'accorde finalement bien au titre.

Vampire Chronicles tomes 1 et 2 de Kyo Shirodaira (pour le scénario) et Yuri Kimura (pour les dessins) est édité par Ki-oon. Chaque tome compte 208 pages pour 6,50 €. La série est terminée au Japon et s'étale sur 9 tomes en tout.

Mortelle Adèle, la reine des plaisanteries, espiègle, insolente et sans filtre a une caractéristique : dire et faire tout ce qu'elle veut. Que ça plaise aux autres ou non.

La langue bien pendue, elle ne se laisse pas marcher sur les pieds et a bien l'intention de crier au monde entier tout ce qu'elle pense. Avec une confiance qui dépasse l'imagination, ses blagues n'en finissent pas.

Dans ce nouveau tome, Face de Beurk !, Adèle séduit une fois de plus enfants et parents ! 

Comme toujours, la petite fille de Mr Tran nous embarque dans une série d'aventures rocambolesques et décalées : de jolies bêtises en perspectives et l'assurance de sueurs froides pour ses parents.

Les traumatismes de l'enfance ne sont jamais mieux éprouvés qu'à l'école. Particulièrement quand on vous confisque un objet auquel vous teniez, mais qu'effectivement, vous n'auriez pas dû emmener en classe.

C'est le cas de Jojo, qui pour ce 17e opus se fait offrir une montre, héritage familial s'il en est, en provenance directe de son arrière-arrière-arrière-arrière-arrière etc. grand-père. Bon il n'y a peut-être pas autant de générations qui les séparent, mais enfin l'idée y est.

C'est sans compter sur Antoine Fronsse, directeur de l'établissement, qui va donc, dans un accès d'humeur répressive, confisquer l'objet au cours d'une inspection surprise des classes.

L'histoire peut sembler banale, et elle le sera quelque peu. D'une manière ou d'une autre, la montre va parvenir à quitter l'établissement, pour voyager de mains en mains tandis que Jojo court dans tous les sens afin de la récupérer.

Des gags amusants, mais qui sentent le réchauffé, des situations touchantes, mais un brin naïves tout de même... bref, on ne se sent pas spécialement à l'aise dans ce nouveau tome. Rien qui donne réellement envie de s'y plonger, une chute finale assez attendue... Bon. Pas la peine de lui jeter la pierre, cet album publié chez Dupuis fonctionne cependant très bien avec les plus jeunes. Autour de 8 ans. Alors si le coeur vous dit de faire un geste de 9,50 € pour la jeunesse...

Noé se déchaîne contre Vanitas alors que ce dernier refuse toujours de lui dévoiler son passé. Avec une fête foraine délabrée pour terrain, les deux compagnons se déchirent pour mieux se rapprocher. Le mystère autour de leurs maîtres respectifs pourrait bien se dévoiler…

Avec un Paris du XIXe peuplé de vampires en toile de fond, Les Mémoires de Vanitas continuent de nous éblouir par la richesse de son univers autant que par la sincérité des sentiments de ses personnages. Le trait sublime de Jun Mochizuki ne cesse de nous éblouir.

Malheureusement, la série est actuellement en pause au Japon à cause des problèmes de santé de l’auteur. On ne sait pas quand on aura la suite, alors profitez bien de ce 10e tome !

Les contrats d'édition semblent se multiplier autour... des bloggueurs, mais si, même en France, ce système de détection des talents se généralise, rares sont les exemples qui peuvent se vanter d'avoir été mentionnés par USA Today.

Si pour certains cette tendance n'est que passagère, là encore, un regard transversal sur la situation des musiciens, qui s'auto-promeuvent sur les pages MySpace et consorts peut sembler intéressante. Finalement, royaume de l'écrit, le blog ne sert-il pas au mieux un jeune auteur ?

Car les éditeurs se soucient aujourd'hui plus de la blogosphère que jamais. Que ce soit pour lui faire parvenir des livres en service de presse, contre une chronique qui créera le buzz autour du livre, ou plus particulièrement pour chercher l'auteur de demain, les blogs reçoivent une attention toute particulière.

On trouvera même un certain charme à ces histoires modernes, du romancier qui rédigeait pour les passants du net ses histoires, et qui sera hissé au rang d'auteur reconnu par une publication en papier. Si l'on n'a pas encore le recul nécessaire pour y voir un phénomène de société, on ne peut s'empêcher de considérer les exemples comme significatifs.

Deux choses feraient donc parler la presse : un contrat mirobolant - et pas toujours justifié, justement - et ces contes de fées contemporains. On se souviendra même de la façon dont l'auteur de Zen City associe le blog et le récit de son personnage, en liant inextricablement les deux univers du témoignage et de la biographie.

Quant aux blogueuses qui inventent des recettes de cuisine et sont par la suite publiées, cette histoire est désormais presque courante. L'apparition des romans sur Twitter, ou l'exemple du Twiller nous parlera-t-il plus de ce lien qui se tisse entre internet et les livres ?

Entre promotion et confidences

Reste que si le blog, qui donne parfois l'impression d'être perdu dans une marée infinie d'autres blogs, peut être le déclencheur de l'aventure éditoriale, il est aujourd'hui de rigueur pour un auteur installé de disposer d'une page où il peut rester en contact avec ses lecteurs. Entre réservoir à talents et outil promotionnel, définitivement, les blogs ont un pied dans la réalité des futurs auteurs.

Au temps des palais de jade, des empereurs et des concubines, Mao Mao, jeune apothicaire fascinée par les poisons en tout genre, se retrouve engagée de force au cœur du palais impérial. Héroïne intelligente, drôle et attachante, elle devient goûteuse officielle... Mais à quel prix ?

Entre humour décalé et réflexions plus profondes sur la condition des femmes, les identités de genre ou encore le rôle des puissants, ce seinen aux enquêtes farfelues ne laisse pas une minute de répit !

Avec un animé prévu pour cette année, c'est le manga du moment, et le tome 11 est sorti le 4 mai dernier. À ne pas manquer !

Par Cloé & Daniel de la Librairie Heroes de Saint-Étienne

À retrouver en librairie Le Petit Pape de Boucq, de retour chez Fluide Glacial après plus de dix ans d'absence (il fallait bien dessiner l'incroyable Bouncer).

Des gags en quelques planches prenant pour héros un pape minuscule, bête à manger du foin d'hostie, mais plein de bonne volonté. C'est idiot, souvent absurde, politiquement impardonnable, et très peu catholique.

Mais quel dessin ! Boucq, comme Daniel Goossens, soigne au moins autant ses décors et les tronches de ses personnages que ses gags. L'album vaut le détour, rien que pour le plaisir évident que Boucq prend à dessiner le souverain pontife et sa clique, dans les décors disproportionnés du Vatican.