Serge Minoc

Le choix n'a pas été facile, et nous vous remercions tous d'avoir participé si nombreusement à ce premier concours de l'été. Dans l'arène d'ActuaLitté, les combats ont fait rage entre les chevaliers et les débats ont été menés avec ardeur...

Après d'intenses délibérations, nous sommes heureux de vous présenter les 3 chevaliers aux pouvoirs terrifiants dont nous n'aimerions pas croiser la route. Avec eux Athéna n'a pas de soucis à se faire...

Quoique :

Natif de Grèce, le jeune Labradorius a été élevé au sanctuaire dans le seul but de devenir le chevalier de la constellation du petit chien (Canis Minor) Après de nombreuses années d'entraînement (à ramener une balle, à attraper un frisbee, à courir avec son maître du sanctuaire...) Labradorius reçut enfin l'armure de bronze du petit chien.
Celle ci est très particulière car elle change de couleur en fonction du chevalier la portant en effet elle peut être noir sable ou chocolat et peut même avoir une tache blanche sur la poitrine. De plus cette armure possède une queue qui bouge selon l'humeur du chevalier.

Et c'est ainsi que commença la légende de Labradorius l'intouchable, même après ses nombreux combats pour défendre Athéna il ne fut jamais touché grâce a sa technique défensive du « mignon tout plein regard de coté » qui accompagné d'un petit gémissement empêchait n'importe quel ennemi de le frapper, et c'est à ce moment précis lorsque l'ennemie ce disait « ah qu'il est mignon » que Labradorius lançait son attaque de morsure.
Cette combinaison était imparable mais Labradorius avait un point faible qu'aucun ennemi n'avait découvert il avait peur de l'eau mais chut c'est un secret !

Et c'est ainsi que se termine la légende du chevalier de bronze Labradorius.

Ptolémée, chevalier de la Chevelure de Bérénice :

Le chevalier de la Chevelure de Bérénice, Ptolémée, est un chevalier d'argent qui a préféré s'exiler loin de sanctuaire plutôt que de devoir servir l'imposteur qui occupait le trône du grand pope. On l'aurait aperçu en Égypte, pays lié à la légende dont il porte le nom (Bérénice II était une reine égyptienne qui aurait promis à la déesse Aphrodite le sacrifice de sa chevelure si son mari revenait vainqueur d'une guerre contre les Assyriens), qui est également son pays natal.

 L'armure du chevalier de la Chevelure de Bérénice représente le buste de la reine (en argent, donc), enveloppé dans une immense chevelure de cristal en spirale. L'une des mains tient un couteau, celui avec lequel la souveraine aurait accompli son sacrifice. Déployée, l'armure protège les principales parties du corps du chevalier ; la chevelure, quant à elle, serpente du sommet du casque jusqu'à l'extrémité de la jambe gauche du chevalier. Le poignard fusionne avec le casque et ne peut être utilisé comme arme, respectant ainsi l'interdit selon lequel les chevaliers ne peuvent utiliser d'armes (sauf quand le chevalier de la Balance s'en mêle, mais bon, il faut bien une exception !)

Le chevalier de la Chevelure de Bérénice est un chevalier juste (il défend le bien) mais cruel (il est capable de tout pour le défendre). Son esprit de sacrifice est limité : les cheveux, d'accord, mais pas davantage !
Ses deux attaques traditionnelles sont :
— « Par la lame d'Aphrodite !!! » (du tranchant de sa main gauche, le chevalier envoie une onde d'énergie coupante comme le plus pur diamant)
— « Coma Berenices !!! » (L’énergie contenue dans le cristal de la chevelure de l'armure se libère, enserrant l'adversaire et l'étouffant, comme si les cheveux de Bérénice se resserraient sur lui. C'est une attaque de sacrifice, car le cristal de l'armure explose sous la puissance de l'attaque, et seule une restauration complète de l'armure par un spécialiste comme le Chevalier du Bélier permet sa régénération.).

Namida de la constellation de l'Éridan :

Laissez-moi vous présenter un chevalier d'Athena quelque peu particulier... Namida de la constellation de l'Éridan (qui représente un fleuve de la mythologie grecque) aurait bien besoin de consulter un conseiller, un coach ou tout simplement un psy !

Simple chevalier de bronze alors que son rêve était de devenir chevalier d'or, il est constamment en train de se plaindre de sa vie qu'il estime décevante. Ses ennemis le sous-estiment rapidement lors des combats au cours desquels il ne peut s'empêcher de raconter sa vie, de s'apitoyer sur lui-même et de pleurer à chaudes larmes dès que l'occasion se présente. Dégoûtés par une telle attitude, ses ennemis préfèrent alors le laisser dans son désespoir plutôt que d'assister à ce comportement indigne d'un chevalier. C'est généralement à ce moment que, vexé d'être ignoré, il se retrouve envahi par la colère et déclenche son attaque la plus puissante, « La crue Divine », qui lui a jusqu'ici toujours assuré la victoire.

Après cela, il redevient lui-même et déprime d'être un « être aussi violent » lorsqu'il réalise dans quel état il a mis son adversaire...

Félicitations à Allan, Jean-Rémi, et Sylvain les auteurs de ces chevaliers pour le coup très originaux. Ils recevront chacun les deux premiers tomes de Saint Seiya, The Lost Canvas édité par Kurokawa. Que ceux qui n'ont pas gagné cette fois-ci se rassurent ActuaLitté vous prépare un nouveau concours pour le week-end prochain. Et un grand merci à Estelle sans qui nous n'aurions pas pu faire ce concours.

Après L’Amitié et Mods, Serge Bozon signe avec La France son troisième film, incontestablement le plus abouti. De Mods, demeurent le goût de la pop anglaise et un certain sens de l’incongruité tragique. Mais c’est cette fois dans le cadre de la guerre 1914-1918 que Serge Bozon plonge ses personnages.

Camille attend le retour de son mari parti au front. Un jour, elle reçoit de lui une lettre aussi stupéfiante que laconique : « Ne m’écris plus. Je ne veux plus avoir de tes nouvelles. Tu ne me reverras pas. » Le soir même, la jeune épouse coupe ses cheveux, enfile des vêtements masculins, et travestie en homme, s’engouffre dans la forêt pour le rejoindre. S. Bozon filme avec concision et sobriété ces premiers moments d’errance : les plans sont courts, elliptiques et solitaires. Bientôt, le champ s’élargit : sa route croise celle du 80ème régiment. Les épiant d’abord de loin, Camille se couche auprès d’eux le soir venu. Rapidement, elle s’intègre à la petite troupe, qui n’est en route pour le front qu’en apparence, les soldats se révélant finalement être des déserteurs.

C’est sur la rencontre de ces deux mensonges que débute le film : celui de Camille, jeune homme prétendument avide d’en découdre avec l’ennemi, et celui du régiment, faussement engagé vers le front. De cette double dissimulation, naît une inquiétude sourde qui parcourt le film et s’intensifie à mesure qu’il approche de son dénouement. Dès l’arrivée de Camille au sein de la troupe, les conversations anodines entre soldats, leur marche régulière à travers la forêt, semblent troublées par d’infimes indices : un cauchemar, une cachette soudaine et surréaliste, sont autant de dissonances dans le quotidien du régiment.

Film de guerre, La France l’est donc assurément. Car s’il ne montre ni ligne ennemie, ni champ de bataille, il capte avec finesse le sentiment morbide, insidieux qui étreint le soldat jeté au front, et contre lequel se dressent les déserteurs. Ce désir de mort qui éteint la passion du soldat Philippe pour les Grecs et l’Atlantide, et éloigne François de Camille. C’est même lorsque le film s’éloigne le plus de l’imagerie traditionnelle de la guerre qu’il parvient le mieux à en exprimer le désespoir. Les quatre séquences au cours desquelles la troupe entonne une chanson apportent ainsi un contrepoint lumineux et mélancolique au destin du régiment qui s’achemine vers la mort. Un contraste qui ne cesse de s’approfondir au cours du film, entre la vie quotidienne du régiment, chaque jour davantage marquée du sceau de la mort et de la honte, et la conception de la vie qu’ils prônent et défendent, inlassablement. La lumière diurne est douce, les séquences nocturnes éclairées de façon quasi fantastique. Une chouette, un corps nu dans la lumière du soir y semblent des apparitions merveilleuses. Autant d’éléments oniriques qui évoquent ce désir de vivre, de rêver, de chanter malgré l’ombre de la guerre. Quitte à payer cette liberté du prix de l’infamie.

La France pourrait être un film sur le courage. Celui de la troupe, qui chante jusqu’à l’épuisement ses chansons surannées et mélancoliques. Celui de Camille, qui bouscule les lignes conventionnelles pour sauver François des chimères qui l’ont étreint. Si l’audace de la troupe se révèle lors des moments chantés, celui de Camille se lit sur son visage : Quand elle se jette à l’eau glacée, c’est le regard oblique et fixe, le corps projeté comme un poids mort, sans un instant d’hésitation effrayée. Cet entêtement d’enfant, cette détermination farouche sont au cœur de La France. Et si les personnages sont droits et fiers, les acteurs sont remarquables. Sylvie Testud incarne avec intensité la témérité de Camille, tandis que Pascal Greggory se révèle incroyable de gravité et de douceur résignée.

Tout à la fois romance, comédie musicale et film de guerre insolite, La France est une oeuvre courageuse. Parce que les séquences chantées couraient le risque du ridicule, parce que l’esthétique du film se trouve parfois aux antipodes d’une représentation attendue de la guerre, S. Bozon fait le choix, comme ses personnages, d’une affirmation sans concession de sa singularité.

_______ avec LA CONSOLATION

"Comment vivre sans choisir ? Comment vivre sans inconnu devant soi, sans espoir d'inédit, d'inattendu et d'inouï ?"

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Ce texte se déploie autour d'une femme divorcée après 25 ans de mariage. Les cinq premières années qui ont suivi son divorce sont des années fastes : elle recouvre, sa liberté. Mais très vite, à cinquante ans passés, c'est l'impasse : celle d'une organisation de l'existence au jour le jour.

"Depuis son divorce, voilà trois ans, elle a pris la vie, l'a quittée, l'a reprise, faisant l'impasse sur des jours, des semaines entières pendant lesquelles rien ne se passait et puis, hésitante, elle y est revenue à cette vie qui est la sienne aujourd'hui."

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La forme de ce roman est discursive. Le narrateur alterne le "elle" (le personnage de la femme), le "nous" (le personnage intégrée à la communauté humaine) et le "on" que le lecteur (femme ou homme) aura tout le loisir de s’approprier ; il personnalise pour mieux dépersonnaliser, son personnage s'effaçant au profit d'une réalité plus vaste qu'elle : la condition de toutes celles - et accessoirement, de tous ceux - qui partagent... sa condition.

Ce titre compte onze chapitres ; au neuvième, le lecteur possède tous les tenants et les aboutissants du personnage. Arrivent alors les deux derniers chapitres : le personnage a 55 ans et son destin, produit d’une sélection impitoyable, sera parfaitement accompli.

Destin non conclusif, toutefois, puisque le lecteur se verra proposer un épilogue à deux voies, l'auteur ayant décidé de ne pas trancher.

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Thèmes abordés : divorce, célibat, souffrance au travail, maternité, deuil, pardon et mémoire.

à l'adresse suivante : http://sergeuleski.blogs.nouvelobs.com/archive/2009/12/10/la-consolation-disponible-chez-edilivre.html

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Numéro ISBN 978-2-8121-1839-5

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_____CONFESSIONS D'UN VENTRILOQUE chez TheBookEdition

Et si nous nous taisions ? Oui ! Nous taire pour mieux tendre l'oreille.

Alors ? Vous l'entendez maintenant ? L'entendez-vous cette plainte ?

Elle gonfle. Elle exhale. Elle pousse ! Elle enfle. Elle est énorme à présent, et dans un instant, elle va éclater : un beau feu d’artifice en perspective !

Et puis, tout s'achèvera en larmes, bien sûr. Tout ! Absolument tout !

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Qui parle quand on parle ? Et puis, qui parle à qui ? Et qui écoute qui ?

Une voix s'est imposée à moi ; une voix venue témoigner et confesser un enfant martyr, le meurtre d'une femme, le décès accidentel d'une autre, une résistance aussi héroïque que vaine et pour finir, un vieillard désabusé.

De quoi remplir une vie, sans aucun doute !

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Composé de touches d'imprécations, de réflexions, de déclamations, de soliloques joints en forme de dialogue, d'impulsions violentes et de moments de silences, ce texte est une tentative d'écriture atonale qui offre la possibilité de lire les quatre premiers chapitres (titre qui en compte six) dans l'ordre que l'on veut ; ce qui devrait autoriser un grand nombre de combinaisons de lecture.

Thèmes abordés : l'irrécusable douleur de l'insurmontable ; la résilience ; la révolte face au tragique dans l'existence.

Extrait proposé à l'adresse suivante: http://sergeuleski.blogs.nouvelobs.com/archive/2009/12/10/la-consolation-disponible-chez-edilivre.html

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Pour commander et recevoir l'ouvrage sous 48H, rendez-vous à l'adresse suivante :  http://www.thebookedition.com/serge-uleski-confessions-d-un-ventriloque-p-25355.html

numéro ISBN : 978-2-9535268-0-6

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C’est le lire et en parler autour de soi !

J'ai lu ce livre dans le cadre des Matchs de la rentrée littéraire ! Bien que je rende ma copie à la date limite, j'ai eu beaucoup moins de mal à lire cet ouvrage que celui de l'année dernière qui était Freedom de Jonathan Franzen.L'Amour sans le faire ce sont deux histoires, deux histoires qui au bout du compte n'en font qu'une. C'est d'abord l'histoire de Franck, fils aîné d'une famille travaillant la terre. Franck, quand il était jeune, est parti très tôt pour Paris, pour changer de vie. Et comme il est pas très famille, ça fait 10 ans qu'il n'a pas téléphoné, envoyé de carte postale ou rendu visite à ses parents. 10, c'est aussi le nombre d'années qui se sont écoulées depuis la mort de son petit frère, Alexandre. Alexandre, c'était lui qui avait repris l'activité des parents et qui vivait avec la belle Louise.Louise, c'est l'héroïne de notre seconde histoire. Elle a essayé, depuis toutes ces années, de refaire sa vie, tant bien que mal. Entre temps, elle a eu un enfant, un enfant qu'elle a appelé Alexandre et qu'elle voit rarement car il vit à la ferme de ses anciens beaux-parents.En ce mois d'août, nos deux héros sont perdus dans leur vie, chacun de leur côté. L'un reviens à l'improviste, l'autre est là pour garder la ferme pendant les vacances des anciens. Tout deux vont se rencontrer et apprendre à se connaître sans vraiment se parler, sans se toucher mais en partageant des moments un peu étranges. Des moments qui finalement vont peut-être changer leur vie.C'est un beau livre, qui se déroule en douceur, qui prend son temps. J'ai trouvé la première partie (celle où chacun est de son côté) un peu longue mais j'ai pris tout de même du plaisir à lire ce roman. Les descriptions psychologiques sont précises et on ressent bien les émotions de chacun, dans la détresse, la remise en question et la recherche d'un changement dont on ne sait pas s'il aura lieu un jour ou non.Je suis sûr que ce livre deviendra prochainement un film, avec Jean-Pierre Darroussin et Isabelle Carre dans les rôles principaux ! :)Je remercie Les Matchs de la Rentrée Littéraire de Price Minister, Olivier Moss et les éditions Flammarion pour cet ouvrage !Et comme il faut une note pour que les jurés puissent établir un classement (mais que ce n'est pas dans mes habitudes donc pas facile...)  je dirai : 16/20, pas plus à cause de la lenteur du début !

Rencontres / Débats - Jeudi 22 novembre 2012 à 20h00 - A la librairie

Un couple, Félix et Felka. Tous deux peintres. Felka, avant de mourir dans la Grande Nuit du camp, revit les principaux moments de sa vie de couple jusqu’à sa déportation avec son mari en juillet 1944. Les tableaux de Félix animent les souvenirs de Felka et lui permettent de transformer ses ultimes moments en un véritable souffle de vie et de liberté.

Felka Platek, peintre juive d’origine polonaise, et Félix Nussbaum, peintre juif allemand, ont été arrêtés à Bruxelles le 20 juin 1944 et déportés à Auschwitz dans le dernier convoi ayant quitté la Belgique le 31 juillet, tous deux assassinés peu avant la libération du camp.

Le récit s’élabore en duo avec des tableaux peints par Félix Nussbaum, aujourd’hui conservés dans le musée érigé en son honneur dans sa ville natale d’Osnabrück. Plusieurs de ces tableaux sont actuellement exposés au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris dans le cadre de l’exposition « Art en guerre, France 1938-1947 » (du 12 octobre 2012 au 17 février 2013).
De l’œuvre de Felka Platek, il ne nous reste presque rien.

Médecin parisien, Serge Peker découvre l’œuvre de Félix Nussbaum lors de l’exposition que lui a consacré en 2010-2011 le Musée d’art et d’histoire du Judaïsme. Il éprouve alors le désir de traverser cette peinture en la transfigurant par l’écriture.
Felka, une femme dans la Grande Nuit du camp est son premier roman.