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Röhner

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Indépendants

Röhner

P. est un solitaire, il doit vivre avec ses névroses. Ainsi tous les aspects de son existence sont réglés au millimètre près. Tout est à sa place, en ordre et bien rangé. Son café, surtout, doit être chaud et bien filtré. Son petit confort personnel repose sur des rituels séquencés. Tout se passait pour le mieux jusqu'à l'arrivée de Röhner. Lorsque cette lointaine connaissance débarque à la maison, son quotidien se transforme en véritable enfer. Le pire, c'est que ce squatteur un peu balourd ne semble pas vouloir partir de si tôt. P. conçoit en conséquence tous les scénarios possibles et imaginables pour se débarrasser une fois pour toutes de ce convive indésirable. La réalité se distord dès lors au rythme de ses funestes fantasmes. La ligne claire, schématique et géométrique, qui colle parfaitement à l'univers du protagoniste, se tinte alors épisodiquement de formes plus abstraites et expressionnistes. Max Baitinger, dont Röhner est le premier livre traduit en français, pratique l'art délicat de l'humour pince-sans-rire et truffe son récit de trouvailles graphiques et narratives audacieuses. Il compte parmi les quelques jeunes auteurs qui insufflent un vent de renouveau dans le monde la bande dessinée allemande.

05/2021

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Cinéma

Eric Rohmer

Que sait-on d'Éric Rohmer, sinon qu'il incarne une manière très française et très raffi née de faire du cinéma ? De lui, on connaît quelques titres : Ma nuit chez Maud, L'Amour, l'après midi, Les Nuits de la pleine lune. On sait aussi combien le cinéaste aimait fi lmer de jeunes et jolies femmes, les "rohmériennes", d'Arielle Dombasle à Rosette, de Pascale Ogier à Marie Rivière. On se souvient encore qu'il lança plusieurs acteurs, qui devaient faire leur chemin sans lui : Jean-Claude Brialy, Fabrice Luchini ou Pascal Greggory. Mais sait-on par exemple que l'ensemble de ses vingt-cinq longs métrages ont attiré en France plus de huit millions de spectateurs, et quelques millions d'autres autour du monde ? Sait-on qu'un autre homme, Maurice Schérer, se cachait derrière le pseudonyme d'Éric Rohmer, tant il aimait s'inventer des doubles et masquer son visage derrière ses films ? Voici la première biographie d'Éric Rohmer : puritain et esthète, catholique pratiquant et amoureux de la beauté sous toutes ses formes, rédacteur en chef des Cahiers du cinéma et homme de télévision, citoyen désengagé, nostalgique de l'Ancien Régime - qui aura fi ni par voter écologiste. Un homme riche de ses contradictions, et de l'extraordinaire diversité de ses curiosités artistiques. Nourri d'archives inédites, ce livre dessine le portrait d'un grand metteur en scène qui fut également écrivain, dessinateur, compositeur, producteur et parfois même acteur ! Un véritable homme-orchestre, pour qui le cinéma fut la somme de tous les arts.

01/2014

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Cinéma

Rohmer en perspectives

Quelle contemporanéité singulière chercher chez Rohmer, dont l'oeuvre théorique, télévisuelle et filmique dialogue ouvertement ou secrètement avec Chrétien de Troyes, Blaise Pascal et Honoré d'Urfé autant qu'avec Proust, Hitchcock, Antonioni, Godard et Ricardo Bofill ? A sa disparition en 2010, on a tout naturellement, en France et à l'étranger, salué en l'auteur de La Collectionneuse, de Ma nuit chez Maud, du Genou de Claire et de Pauline à la plage, le Marivaux ou le "moraliste du septième art", le "Master of tact", "le cinéaste littéraire par excellence". Réunissant, autour d'une commune attraction, des spécialistes de la littérature française et du cinéma, ce Rohmer en perspectives propose d'aborder le cinéaste à travers le prisme d'une contemporanéité complexe et contradictoire où l'héritage humaniste et la quête de beauté, de vérité et d'ordre s'ouvrent, non sans ambiguïté, aux intrusions, empêchements, déséquilibres et désordres du vivant. Entre le celluloïd, le polaroïd et le marbre, se dessine ici le portrait de Rohmer en contemporain inactuel qui, du Signe du lion aux Amours d'Astrée et de Céladon, n'a cessé d'exposer le classicisme français aux rayons de la modernité et de l'historicité cinématographiques.

03/2014

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Cinéma

ERIC ROHMER. Comédies et proverbes

Figure de proue de la Nouvelle Vague, Eric Rohmer a signé les réalisations parmi les plus atypiques du cinéma français. Pour le cycle des Comédies et proverbes, il pose un regard sans complaisance sur la société des années quatre-vingt. Chez le héros rohmérien, le dire l'emporte sur le faire, l'illusion sur le réel, l'individu, emblème d'une décennie, se dépersonnalise. Etre creux et fantomatique, il semble ignorer que : " parler d'une chose, c'est lui donner l'importance qu'elle n'a pas. " Mu par une logorrhée irrépressible, il annihile le langage par un excès de mots. Dans ces pages, l'auteur s'attache à un aspect particulier de chaque film : l'organisation de l'espace pour La Femme de l'aviateur (1981), le rôle de la comédienne pour Le Beau mariage (1982), les jeux d'écriture pour Pauline à la plage (1983), la dimension philosophique pour Le Rayon vert (1986), la détermination sociale pour Les Nuits de la pleine lune (1984) et L'Ami de mon amie (1987). Où se prouve que, chez le personnage rohmérien, l'authenticité ne se réalise qu'au prix de l'artifice.

11/1998

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Littérature étrangère

Fin de trêve

Roman d'introspection dune grande finesse littéraire, dans le sillon de la grande tradition juive de Vienne du XXe. Confession romanesque d'un personnage mutilé par la disparition de sa mère et par sa rupture amoureuse. « Lentement, l'image que je gardais de ma mère se dissout sous l'effet de l'oubli et du doute, sans que pour autant je parvienne à reconstituer une nouvelle image d'elle. Il ne reste plus que des fragments épars, marqués du nom de ma mère, mais peut-être en va-t-il ainsi, et ce n'est que lorsqu'il n'y a plus d'histoire racontable que l'on sait que quelque chose est réel ou susceptible de le devenir. La question, le plus souvent, n'est pas ce qui fut, mais ce avec quoi on peut continuer à vivre. »

03/2017

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Critique littéraire

Critique N° 883, décembre 2020 : Rohmer, Rivette, Truffaut : l'âge critique

Il y a eu la Nouvelle Vague. Mais avant elle, il y avait eu le tsunami critique qui l'annonçait et sur lequel elle a surfé. Rohmer, Rivette, Truffaut ont manié le stylo avant la caméra. Avec verve, vigueur et ce qu'on pourrait appeler une rigueur capricante, ils ont excellé dans les exercices d'admiration, comme dans l'art d'administrer des corrections rarement fraternelles. Escarmouches, coups d'éclat : l'assaut est mené tambour battant contre le cinéma de papa ; et c'est dans cette brèche que, devenus cinéastes, ils s'engouffreront. L'année 2020 aura donc été faste au moins pour les cinéphiles, puisque cette masse d'écrits se trouve désormais recueillie et remise en circulation. Marc Cerisuelo a conçu cet ensemble et s'est associé à Antoine de Baecque et Dork Zabunyan pour évoquer ces trois mousquetaires de la Nouvelle Vague critique.

01/2021

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