Les commandos de chasse. Embuscades en Algérie

L'écrivain Miguel Cervantès partage avec ses héros de papier une existence quelque peu romanesque. Il faut dire que l'auteur espagnol disparu le 23 avril 1616 (date choisie par l'UNESCO pour la « Journée du livre ») a vécu, contre son gré, cinq ans en Algérie.

Le 18 août dernier, des agents du ministère de l'Intérieur malaisien ont investi la librairie Toko Buku Rakyat, située à Kuala Lumpur, la capitale de ce pays d'Asie. Benz Ali, le libraire, a dénoncé une intimidation inacceptable, qui a conduit à la saisie de plusieurs ouvrages, notamment d'un titre consacré à Karl Marx et au marxisme.

Que diable allaient-ils faire dans cette galère... une galère aussi nationale qu'éducative, et qui va provoquer durant toute la journée des levées de boucliers en masse... Le Parisien a ce matin révélé que le ministère de Luc Chatel envisageait sérieusement d'augmenter le nombre d'élèves par classe.

Interrogé par nos confrères d'El Watan, Ahamed Madi, président du Syndicat national des éditeurs de livres (SNEL), déplore le manque de librairies en Algérie. Entre 1962 et 2013, le pays serait passé de cinq cents établissements à seulement une centaine. De quoi mettre en péril la bonne distribution du livre à travers le territoire.

Après le Liban, c'est en Algérie et en Tunisie que Wonder Woman a été suspendu, et est menacé d'être complètement interdit. Toujours en cause, parfois de manière implicite, la nationalité israélienne que défend ouvertement l'actrice prinicipale, Gal Gadot, et qui n'est pas au goût de tous. 

Voilà quelques jours, la députée Europe Écologie Les Verts Isabelle Attard, a soumis une idée intéressante, visant à distinguer, dans l'économie du livre numérique, deux approches : l'interopérabilité et les systèmes propriétaires. Pour encourager le premier, et tenter de trouver une issue dans le conflit qui oppose la France à la Commission européenne, la députée envisage deux TVA distinctes. Un taux réduit pour les fichiers interopérables, un taux fort pour les systèmes propriétaires.

Le maillage de l'Algérie en librairies est un problème récurrent ces dernières années. Le nombre d'établissements n'est clairement pas suffisant pour assurer les besoins mais surtout pour soutenir le développement de la lecture et donc le désir de lire.

Tandis que les établissements d'enseignement songent peu à peu à rediriger leurs investissements vers les solutions de lecture numériques, pour fournir leurs élèves en supports de cours, la situation pourrait bien apporter son lot d'opportunités commerciales aux fabricants de lecteurs ebook et tablettes, comme aux éditeurs, et plus particulièrement ceux versant dans les manuels éducatifs. Un bémol cependant : le modèle de distribution de contenu au sein des écoles reste actuellement difficile à gérer pour les administrations scolaires.

Salim Brahimi, fondateur de Z-Link, première maison d'édition dans le registre DZ manga, pendant algérien du roman graphique japonais, est fier de sa « marque de fabrique ». Il publie des bandes dessinées s'inscrivant dans la lignée de l'art du pays du soleil levant tout en s'enracinant dans le quotidien algérien. Tandis que le monde arabe a tendance à lire des oeuvres importées, le DZ manga fait un carton auprès de la jeunesse.

Même si cela fait des années que le Syndicat national des éditeurs attire l'attention de l'Etat algérien sur les difficultés rencontrées par le secteur du livre, rien ne semble véritablement changer, rapporte El Moudjahid.

« Le pouvoir du livre doit être reconnu en tant que symbole du progrès social », rappelait la présidente de l'ASIBAC, Halima Bouchagour. En Algérie, 450 bibliothèques ont été créées entre 2000 et 2014, indiquait l'Association des spécialistes des bibliothèques, des archives et de l'information de la wilaya de Constantine. Or, dans le même temps, la ministre de la Culture a présenté la semaine passée le projet de loi sur le livre, devant l'Assemblée populaire nationale.

Il y a deux semaines, je vous présentais le Festival International de la Bande Dessinée d'Alger (FIBDA), qui s'est déroulé du 4 au 8 octobre. Je vous propose ici un aperçu de la création et la diffusion de la bande dessinée en Algérie et dans la région, présenté à travers les différentes conférences qui ont eu lieu à ce sujet et des discussions avec quelques éditeurs et auteurs présents sur le site du festival.

La passation de pouvoir entre ministres a toujours quelque chose de cette rencontre entre Romains et Samnites – qui s’acheva sous les fourches Caudines pour les premiers. La transition de Fleur Pellerin à Audrey Azoulay, pour la rue de Valois fut, a posteriori, placée sous l’égide de Richard II, quand l’ancienne ministre déclencha une première salve sur Facebook. Règlement de comptes ? Mais pas seulement.

La présentation du bilan 2022 du groupe Vivendi affiche une réussite d’ampleur : 9,6 milliards € de chiffre d’affaires (en hausse de 10,1 %) et 868 millions € de résultat opérationnel (+ 35,6 %). Mais en ligne de mire, la situation Editis / Lagardère, encore loin d’être réglée.

Les extraits étudiés en classe tuent le plaisir de la lecture

Fin des taxes sur les livres importés en Algérie pour des Salons

Les éditions de L'Harmattan viennent de publier, dans la collection « Lettres du monde arabe » Le terroriste et l'enfant (168 pages, 16,5 €) d'Akli Abbou. A travers cet ouvrage, on revient au cœur des années noires durant la fin du XXème siècle, où l'Algérie a été durement touchée par les intégristes islamistes.

Les éditions Bayard et Milan ont développé leur propre label d'audiolivres en format numérique, sous la marque « À écouter ». Des ouvrages pour la jeunesse, provenant des plus grands succès des deux maisons, parfois complètement adaptés pour l’audio composent ce catalogue où l’on retrouve des héros emblématiques comme Petit Ours Brun ou Mortelle Adèle, du documentaire avec la collection phare Mes P’tits docs à écouter et des histoires. 

Les modalités du second confinement imposé à la France par le coronavirus ont été développées par le Premier ministre, ce jeudi 29 octobre, et inscrites dans le Journal officiel le lendemain. Les bibliothèques publiques ferment ainsi leurs portes, tandis que les bibliothèques universitaires, elles, accueilleront du public.

#salondulivregeneve – Deux femmes, invitées à la tribune, deux maisons d’édition, de Tunisie et d’Algérie, et deux histoires d’un succès éditorial pour les éditions Elyzad, et les éditions Barzakh. Elisabeth Daldoul et Selma Hellal, étaient invitées à raconter leurs aventures. 

La vie de Jean-Marie Mojon n’est pas entrée dans l’histoire officielle. En 1962 il est resté vivre avec sa femme et ses deux premières filles à Chebli, une petite ville de la Mitidja dont il était maire. Personne ne l’a chassé de sa maison et il travailla même pour un ministère algérien, dont il est encore aujourd’hui allocataire à la suite d’un accident du travail. Il continua à accueillir des amis et de la famille venant de France passer des vacances et il y eut deux autres enfants, le cinquième étant né en France.

Pour la quatrième reprise, Mohamed Benchicou se heurte à un problème de censure dans le pays dont il est originaire, l'Algérie. Cette fois, c'est pour Le Mensonge de Dieu, à paraître le 5 mai, aux éditions Michalon.

BONNES FEUILLES - Ce témoignage captivant est un cri de révolte contre l’injustice et la misère organisée, mais il laisse aussi entendre une voix apaisée qui invite à réfléchir sur les notions d’identité et d’intégration.

Lors d'une conférence à Montréal, organisée par les éditeurs anglophones, Mike Shatzkin a prédit une coupe sombre dans les bibliothèques, au profit de la lecture sur écran. Sur son blog, il déclare : « Il sera difficile de trouver une bibliothèque publique d'ici quinze ans » !

Le cabinet Hagens Berman avait fait valoir la semaine passée que de nouvelles preuves d'une entente entre Apple et les grands éditeurs américains avaient été portées à sa connaissance. Évidemment, dans le communiqué diffusé par le cabinet, rien de bien concret. Mais on ne va pas reprocher à un joueur de poker d'avouer s'il bluffe ou non. 

Si la filiale française vient de prendre une volée de bois vert, sa réaction n’a pas attendu 24 heures. En effet, suite au jugement du tribunal judiciaire de Nanterre, Amazon France se voit interdire la vente — donc la livraison — de tout ce qui n’est pas produit de première nécessité. Les livres, une fois de plus, sont les grands sacrifiés.

Des coupes qui donnent la rage à Lalanne

En l’honneur de Fatima Gholam, adolescente décédée alors qu’elle se rendait au Arab Reading Challenge, les Emirats arabes unis vont financer 10 bibliothèques en Algérie. Une approche culturelle qui poursuit les orientations décidées par le pays en novembre 2016.