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Intersectionnalité

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Sociologie

Intersectionnalité

Lieu commun dans les sciences sociales et dans certains cercles militants, féministes et antiracistes en particulier, la notion d'intersectionnalité alimente dernièrement l'une des grandes paniques morales dont notre époque est coutumière : elle serait synonyme de "communautarisme" , de "séparatisme" . Ce n'est absolument pas le cas, comme le montre ce livre riche, synthétique et vivant, qui a pour ambition d'introduire le concept auprès d'un large lectorat. Il s'agit d'un outil d'analyse des situations de tort, généralement constituées d'oppressions imbriquées. L'analyse intersectionnelle ne consiste pas à plaquer des notions génériques (la triade "race, classe, genre") sur des faits, mais à développer une perception fine et située du caractère relationnel des oppressions. L'intersectionnalité est en outre une pratique critique ayant la justice sociale pour horizon. En ce sens, elle ne se réduit pas au champ académique, loin de là. Les autrices font commencer son histoire dans les années 1960-1970, avec les pratiques intellectuelles et politiques de femmes non blanches et, plus spécifiquement encore, avec le féminisme noir et chicano de cette période. Puis elles expliquent comment cette approche s'est institutionnalisée et mondialisée à partir de la fin des années 1980. La pédagogie critique inspirée de Paulo Freire constitue un autre axe généalogique, plus inattendu, développé dans l'ouvrage. Ni communautariste, ni individualiste, ni victimaire, l'approche intersectionnelle souligne donc le caractère social et concret des identités, individuelles comme collectives, dans une perspective émancipatrice.

01/2023

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sociologie du genre

Intersectionnalité

Pour mieux agir contre les inégalités, il existe un nouvel outil qui nous vient du féminisme noir : l'intersectionnalité, qui révèle des discriminations parfois invisibles et pouvant se renforcer les unes les autres. Cette notion a été théorisée par une juriste, Kimberlé W. Crenshaw, dans deux célèbres essais de 1989 et 1991 qu'on trouvera rassemblés ici pour la première fois et dans une traduction inédite.

06/2023

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Sciences politiques

Marxisme & intersectionnalité

Les questions de race, de genre, d'identité sont au coeur de tous les débats, qu'ils soient politiques ou universitaires. Le monde semble se diviser en deux catégories : d'un côté, ceux qui sont a priori du côté des oppressés, de la race et du genre notamment, de l'autre, ceux qui se positionnent en réaction face à ces nouvelles luttes. L'auteur prend ici le parti de révéler le non-dit de cette fausse opposition. Il montre d'abord qu'une certaine gauche ralliée à la théorie de l'intersectionnalité n'est pas aussi progressiste qu'elle le laisse entendre. Ensuite, il met en lumière l'opposition absurde qui lui fait face, la majeure partie du temps. Cela, afin de montrer que ces deux camps participent en fait d'un même élan et d'une même manière de penser les problèmes actuels. En effet, ils ont en commun le fait d'évincer grandement ou totalement le rapport aux conditions matérielles réelles dans l'analyse qu'ils peuvent faire du monde social. Pire encore, ils font de la seule sphère du discours le lieu unique de la connaissance. Les déterminations objectives, de classe notamment, sont alors mises de côté. Pour conduire à bien cette enquête qui invite à penser différemment l'actualité, Loïc Chaigneau s'efforce d'abord de reconstituer l'épistémologie du postmodernisme comme terrain idéologique commun à nos opposants de façades. Un moyen de cerner les enjeux derrière ces querelles identitaires à la marge des vaines polémiques. C'est ensuite seulement qu'il peut démystifier à la fois cette gauche dont on découvre le conservatisme naïf et une certaine droite réactionnaire qui ne semble pas avoir grand-chose à lui envier. L'analyse marxiste de l'auteur nous conduit alors à repenser la question du progrès, de l'éthique, de la république et du communisme par-delà les anathèmes d'un monde trop manichéen.

02/2022

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Non classé

Pour l'intersectionnalité

Non le concept d'intersectionnalité ne représente pas un danger pour la société ou l'université, ni ne fait disparaître la classe au profit de la race ou du genre. Bien au contraire, cet outil d'analyse est porteur d'une exigence, tant conceptuelle que politique. Une synthèse nécessaire, riche et argumentée, pour comprendre de quoi on parle Les attaques contre les sciences sociales se font de plus en plus nombreuses. A travers elles, ce sont certains travaux critiques qui sont particulièrement visés, notamment ceux portant sur les discriminations raciales, les études de genre et l'intersectionnalité. A partir d'un article de 2019, devenu référence et paru dans la revue Mouvements, entièrement revu et actualisé, voici, pour toutes et tous, une synthèse salutaire et nécessaire sur ce qu'est réellement la notion d'intersectionnalité. Les autrices, sociologues, s'attachent d'abord à rappeler l'histoire du concept élaboré il y a plus de trente ans par des théoriciennes féministes de couleur pour désigner et appréhender les processus d'imbrication et de co-construction de différents rapports de pouvoir - en particulier la classe, la race et le genre. Il s'agit ensuite de s'interroger sur les résistances, les " peurs ", les discours déformants et autres instrumentalisations politiques que l'intersectionnalité suscite particulièrement en France. Mais justement, défendre les approches intersectionnelles, n'est-ce pas prendre en compte, de manière plus juste, les expériences sociales multiples et complexes vécues par les individues, et donc se donner les moyens de penser une véritable transformation sociale ? Pour l'intersectionnalité : " Qui nos institutions académiques accueillent-elles et quels savoirs valorisent-elles et font-elles éclore sont donc deux questions indissociables. Et ce n'est qu'en tentant d'y répondre et en donnant toute sa place à des travaux potentiellement porteurs de transformation sociale pour les groupes marginalisés que l'enseignement supérieur et la recherche pourront continuer de jouer un rôle politique et social en France, car elles produiront une recherche scientifique qui renouvelle notre compréhension du monde social et le donne à voir dans sa complexité. " Eléonore Lépinard et Sarah Mazouz.

05/2021

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discriminations, exclusion, ra

Penser l'intersectionnalité

Cet ouvrage s'intéresse à la notion d'intersectionnalité dans le contexte étatsunien. Il s'agit de repenser l'articulation entre classe, race et genre au prisme de la notion d'abord définie par la juriste Kimberle Crenshaw (1990), et reprise par la suite pour interroger les enjeux des dominations plurielles. C'est l'expérience de la discrimination comme dénominateur commun pour définir les "minorités" en raison de l'origine, de la couleur de peau, du genre, de la classe sociale ou encore de la pauvreté, dont il est question ici. Le concept de "minorisé" ou encore de groupe "racialisé" permet alors de rendre compte de la dialectique dominé/dominant, donnée caractéristique et systémique de la société étatsunienne, et de comprendre la façon dont les systèmes de pouvoir sont imbriqués et exploitent ceux et celles qui sont les plus marginalisés dans la société américaine. Comment la notion d'intersectionnalité peut-elle interroger les analyses qui définissent chaque axe d'oppression de manière isolée ? La discrimination contre les femmes noires et pauvres peut-elle être expliquée comme une combinaison de misogynie, de racisme et d'exclusion sociale ? Comment ces groupes minorisés peuvent-ils trouver leur place, s'affirmer comme membres du mainstream alors que l'intolérance, les préjugés, les inégalités perdurent ? Ainsi Repenser l'intersectionnalité. Minorités et dominations plurielles aux Etats-Unis propose d'analyser les oppressions, les tensions entre certains groupes afin de mieux comprendre tant la nature que le fonctionnement de la notion d'intersectionnalité aux Etats-Unis.

03/2025

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Décentrer le féminisme vers l'intersectionnalité

Le présent ouvrage aborde le thème du féminisme sous un angle afrocentrique. Il fait une relecture critique de la trilogie showaltérienne et propose une périodisation racialo-centrée de toute la lutte féministe. Il dévoile ainsi un cloisonnement de la résonance mémorielle de l'idéologie féministe orienté vers le levier racial. Celui-ci contribuera à partitionner ladite idéologie en deux grands moments, revêtant ainsi le féminisme d'un manteau idéologico-racial. Le premier moment, le féminisme hybris, est tri-cloisonné différemment et renommé. Le second moment quant à lui, le féminisme décolonial, est défini et théorisé, d'une part. D'autre part, il met en surbrillance le maternisme, ainsi que quelques-unes des théories qui le sous-tendent. Il prétend définir ce néologisme créé pour désigner ce mouvement anti-hégémonique né en Afrique dans le cadre plus large du dé-colonialisme. Il repense, en les tropicalisant, certaines théories dont la pensée décoloniale se fait l'écho, en accord avec la vague anti-suprématiste du féminisme en cours au niveau global. Ainsi, cet ouvrage rebat les cartes du féminisme, et propose à l'Afrique une poétique qui prenne en compte l'élément culturel.

04/2022

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