À partir de janvier 2021, la Bpi - Bibliothèque publique d’information propose un cycle de conférences dédié à la parole féministe depuis l’affaire Weinstein et #MeToo. Le scandale de l’affaire Weinstein fin 2017 a libéré la parole des femmes sur les affaires de harcèlement et de violence. Cet événement a fait prendre conscience plus globalement que la société était en partie organisée selon un principe de domination masculine.
Le 14/12/2020 à 09:42 par Dépêche
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14/12/2020 à 09:42
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Mais, depuis cette libération de la parole des femmes, tout est-il résolu ? Difficile de croire que l’égalité entre hommes et femmes se soit désormais imposée partout, ou que les problèmes de domination soient réglés pour toutes les femmes, quels que soient leurs origines et leurs parcours sociaux. Des combats restent à mener, mais comment porter la parole féministe ?
Elsa Dorlin, philosophe, auteure et professeure de philosophie politique et sociale à l’Université Paris 8, est la conseillère scientifique du cycle Le féminisme n’a jamais tué personne !
Lundi 18 janvier • 18h30 • Gratuit
Féminicides, viols, harcèlement : les violences faites aux femmes sont multiples et révèlent une organisation du monde centrée sur le pouvoir des hommes. Par leurs paroles, leurs actions, leurs écrits, de nombreuses femmes s’élèvent contre cet état de fait pour en dénoncer et en démonter les mécanismes. Mais à l’ère #MeToo, cette parole est-elle bien entendue ? Comment peut-on encore lutter contre les violences sexistes ?
Avec Valérie Rey-Robert, écrivaine, créatrice du blog Crêpe Georgette, Anaïs Bourdet, fondatrice du projet Paye Ta Shnek, co-animatrice du podcast Yesss, Ovidie, réalisatrice, journaliste, écrivaine et actrice
Animée par Elsa Dorlin, philosophe, auteure et professeure à l’Université Paris 8
Lundi 22 février • 19h • Gratuit
Un thème, cinq intervenantes. Chacune a treize minutes pour traiter le sujet en fonction de son expérience professionnelle, son domaine de recherche ou son parcours personnel. Cinq points de vue singuliers pour une approche plurielle du féminisme.
Par ces regards croisés, cette soirée transdisciplinaire propose de prendre un peu de hauteur et de lancer des pistes de réflexion.
Avec Camille Froidevaux-Metterie, philosophe, professeure de sciences politiques, autrice de La révolution du féminin (Folio Essais, 2020) et de Seins. En quête d’une libération (Anamosa), Noémie de Lattre, actrice et metteuse en scène Geneviève Brisac, écrivaine, autrice de Sisyphe est une femme (Éditions de l'Olivier), Iris Brey, journaliste et critique de cinéma, autrice de Le Regard féminin et Sex and the series (Éditions de l'Olivier), Mounia El Kotni, chercheuse en anthropologie du genre et de la santé, chercheuse associée à l’Université de l’Etat de New York à Albany
Lundi 8 mars • 19h • Gratuit
Depuis une décennie, la révolution féministe a pris appui sur les réseaux sociaux pour faire entendre sa voix. Facebook, Instagram, Twitter, et podcasts en tous genres ont permis de dénoncer la domination masculine grâce à l'intersectionnalité tout en abordant des sujets considérés jusque-là comme tabous : les règles, le clitoris, la masturbation... En quoi ces modes de prises de paroles et d’actions peuvent se transformer en véritable empowerment ?
Avec Fania Noël, essayiste, militante afro-féministe, Ph.D candidate en sociologie à The New School for social research (New York), Elvire Duvelle-Charles, journaliste, réalisatrice et activiste féministe, co-autrice du compte Instagram Clit Révolution, Élise Thiébaut, autrice de Ceci est mon sang (La Découverte, 2017), Mes ancêtres les gauloises (La Découverte, 2019)
Animée par Charlotte Bienaimé, productrice de radio, productrice d’Un Postcast à soi
Les rencontres se dérouleront en Petite Salle du Centre Pompidou (Niveau -1) si les conditions sanitaires le permettent, et en ligne sur www.bpi.fr et la page Facebook. L’horaire des rencontres est également susceptible d’être légèrement modifié en fonction des consignes sanitaires et gouvernementales.
crédit photo © BPI
2 Commentaires
Marie
15/12/2020 à 10:16
Affirmation fausse, mémoire courte. Il y a peu d'années, l'intervention de femen(s)dans Notre Dame de Paris entraînait le suicide de D.Venner , FN. Ces pauvres femmes devraient écouter Anne Sylvestre qui, elle , donnait au terme "féminisme" son acception noble.
NAUWELAERS
22/12/2020 à 21:30
Marie,
Il n'est pas question que de tuer ou pas, comme s'il ne s'agissait que de cela...
On aurait aimé la présence d'une grande intellectuelle et essayiste féministe mais pas intersectionnelle comme Caroline Fourest !
Et que devient Isabelle Alonso ?
Sinon vous avez raison, j'avais moi oublié le suicide de D.Venner mais je n'en rendrais pas les Femen coupables non plus.
D. Venner n'aura pas eu l'immense douleur d'assister au tragique incendie que nous savons.
Et puis l'opposition systématique hommes-femmes alors que la démocratie -alors que j'écris ces lignes -est gravement menacée avec un projet de loi liberticide, presque digne d'une vie sous l'Occupation !
Que 2021 apporte enfin des changements car l'atmosphère devient irrespirable !