Emily Knight

Quand la Trinité s’agite, c’est qu’il y a péril en la demeure : Batman, Superman et Wonder Woman, alertés par un message dont ils sont les uniques destinataires, se retrouvent dans le Hall of Justice, face à un cas sidérant. L’un de leurs plus anciens ennemis est littéralement écorché vif, mort — du moins, il en a tous les attraits.

Problème : impossible de pénétrer le lieu où le cadavre a été retrouvé, à moins de compter parmi les membres de la Justice League.

Corollaire : ce cadavre est-il lié à la vague de sommeil forcé qui a gagné toute la planète ? John Dee, qui avait dissimulé la Pierre des cauchemars s’est-il véritablement frayé un chemin dans le Saint des Saints par lui-même ?

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Et Deadman, être condamné à errer du monde des vivants à celui des morts, sans que jamais les premiers ne puissent le voir, comment a-t-il capté le message qui fait paniquer la Trinité ? Une menace plane et même les autres superhéros sont plongés dans un monde de rêves, ou plutôt de cauchemars.

Voilà quelque temps, une pluie verte mystérieuse émanant des puits de Lazare, a doté chaque être sur Terre de pouvoirs extraordinaires. Héros et Villains ont surgi — parmi eux, Insomnia, créature implacable qui nourrit une rancœur profonde envers la Ligue de Justice. Il aspire à éveiller les consciences, persuadé que le monde doit reconnaître l’imperfection des superhéros, qu’ils tentent de dissimuler.

Et si les citoyens commençaient à remettre en question leur foi dans les superhéros ?

Knight Terrors, c’est une histoire aux rebondissements et aux invités totalement inattendus, illustrations rutilantes. S’en priver serait idiot…

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Emily est une fillette de treize ans comme on en voit… jamais. Brunette mystérieuse, solitaire et caustique, elle n'a plus la moindre idée de qui elle est. En effet, une étrange amnésie la prive de tout souvenir. Elle ne sait qu'une chose: elle adore les quatre chats noirs qui la suivent partout. Ayant oublié jusqu'à son prénom, elle se choisit l'étonnant sobriquet d'Earwig et part à la recherche de son histoire. Son enquête ne va pas s'avérer facile dans cette ville de Blackrock bizarroïde où tout, mais alors absolument tout, est totalement déjanté. Les habitants sont tous étonnants ou cinglés, les lois définitivement ubuesques et les relations un peu folles. Au fil des pages de son journal surviennent des révélations en tous genres, des découvertes hallucinantes, des personnages inattendus. D'où vient Emily? Qui est-elle, en réalité?...

Il est temps, pour ceux qui ne connaissent pas ce personnage atypique créé par , de combler immédiatement cette lacune impardonnable! Car il ne saurait exister que deux catégories de personnes: ceux qui adorent Emily the Strange et ceux qui vont l'adorer. Les premiers (comme moi) ont acheté ses sacs sublimes, ses badges clinquants et autres t-shirts merveilleux. Puis ils ont cherché, et trouvé, un porte-clés boule de billard noire numéro 8. Parfois, ils ont même adopté un chat noir juste pour le baptiser Nee Chee, Miles, Sabbath ou Mystery. Ceux-là vont être ravis de découvrir, enfin!, l'histoire «capillotractée» de leur héroïne. Les seconds, après avoir eu entre leurs mains ce bouquin tout beau tout brillant co-écrit par Jessica Gruner et parfaitement illustré par Reger et Buzz Parker, s'empresseront de faire de même. Et, parce que la vie est merveilleuse, le tome 2 vient de sortir!

Le grand Yukito Kishiro, à qui l'on doit un des grands classiques du cyberpunk Gunnm, est de retour avec une série mêlant inspiration steampunk et fantasy, Aqua Knight, Leviathan Saga.

Arrabir, le maître-phare vit sur une petite île sans nom avec son fils. Sur cette île se trouve un phare dont la lumière est étonnamment puissante. Le père et le fils écoulent des jours paisibles et insouciants jusqu'à l'arrivée d'un Aqua Knight qui s'est échoué dans le fond marin pas loin des rivages de l'île. Le fils d'Arrabir qui n'a aucune idée de ce qu'est réellement un Aqua Night se prend à rêver d'en devenir un. Il se trouve que le chevalier dans l'armure est une fille, grande première pour l'enfant qui n'en avait jamais vu.

Elle se nome Lulya de Perula et elle est la fille d'Arlack et d'Evely, chevalier au royaume d'Enorme. Au terme de quelques péripéties, elle va accepter de faire du fils d'Arrabir son écuyer, ce afin qu'il puisse apprendre un peu ce que c'est qu'être un Aqua Night. Arrabir accepte mais il décide d'éprouver la vaillance de la jeune fille.

Des dessins délirants

Aqua Knight est résolument plus léger que Gunnm (même si le tome 1 se clôt sur une note un peu sombre), et l'on sent que Yukito Kishiro a pris plaisir a dessiner cette histoire. Le charac-design est assez délirant mais très abouti, les planches sont claires et les combats nerveux et précis. Au niveau visuel, c'est vraiment un titre accrocheur et vraiment plaisant à lire. Rien à dire Yukito Kishiro est un grand dessinateur qui sait créer une atmosphère, faire passer des émotions et faire ressentir son plaisir de dessiner à travers ses planches. Il faut aussi apporter une mention pour la très belle carte dépliable en début de tome et les deux premières pages en couleurs. Que du bonheur.

Au niveau de l'histoire, le tome 1 d'Aqua Knight est très dense. En effet, Yukito Kishiro créé un univers pour cette série qui ne répond pas vraiment à ce que l'on connaît déjà de la fantasy ou du steampunk. Il y a donc beaucoup à donner au lecteur pour qu'il puisse s'y sentir à l'aise et évoluer sereinement dans ce titre. Une chose très agréable le mangaka n'a pas essayé de nous donner toutes les bases dès le début avec des explications qui auraient été un peu indigestes.

A la croisée du steampunk et de la fantasy

Il a installé finement, pièce par pièce, des éléments de cet univers sans trop en donner. Ainsi, le lecteur commence à connaître un peu ce monde mais sent bien qu'il y a encore beaucoup à découvrir. D'où un intérêt élevé pour la suite. Le lecteur pourra s'identifier au fils d'Arrabir qui ne connaît quasiment rien du monde. Les bases de l'histoire en elle-même sont aussi posées à la fin de ce tome, et l'épopée de Lulya et d'Ashika (c'est le nom du fils d'Arrabir) va pouvoir commencer, avec à la clé un enjeu de taille. L'humour est aussi présent même dans les phases de combat.

Aqua Night tome 1 de Yukito Kishiro possède donc toutes les qualités pour devenir un titre important. Le scénario est plein de promesses, on a hâte de découvrir cet univers à la croisée de la fantasy et du steampunk et de suivre les étapes de l'épopée de Lulya et d'Ashika. Le ton léger et drôle permet de passer des moments plus qu'agréables. Et les dessins clairs, aérés, précis et délirants attirent vraiment l'oeil. On en attend beaucoup du tome 2.

Aqua Night, Leviathan Saga, tome 1 de Yukito Kishiro est édité par Glénat. Et vous pourrez apprécier ses 232 pages (ha oui on vous l'a dit c'est dense) pour 6,50 €.

à qui nous devons est un auteur aux dents longues. Elle récidive avec Night World - Le Secret du vampire aux Editions Michel Lafon.
Le règlement du Night World est simple : Sous aucun prétexte, les humains ne doivent savoir qu'il existe. Ces membres ne doivent absolument pas en tomber amoureux.
Ils vivent parmi nous, mais nous n'en savons rien !
Ils sont vampires, sorcières, métamorphes, ils nous ressemblent…
Poppy est atteinte d'une tumeur, un cancer mortel. Pour la sauver James son ami d'enfance lui révèle son monde, sa vraie nature : Vampire ! Il lui propose donc de passer de l'autre côté, dans le Night World, là où son ancienne vie doit prendre fin pour laisser place à une autre, remplie d'inconnu et de mystères.
Poppy accepte, elle veut vivre. Vampire ou autre, c'est son désir le plus cher. Elle sait pour cela, qu'elle doit s'éloigner de sa famille et du plus important, Phil, son frère jumeau.
Night World – Le secret du vampire premier tome d'une série de dix a remporté un immense succès aux Etats-Unis.

Avec une construction similaire, les différents livres mettront en scène un ou des adolescents en proie au doute et au choix. Une des autres lignes directrices, dans ce Night World, sera la notion d' « âme sœur ». Chaque livre de la série ne suivra pas un personnage central, mais chaque personnage se retrouvera à un moment ou à un autre le héros de sa propre aventure pour que finalement la série ne fasse qu'un grand tout, une sorte de série choral.
Celle-ci a débuté en 1996 et s'achèvera aux Etats-Unis au printemps 2010. Quelques années après Anne Rice, Lisa J. Smith est l'un des premiers auteurs à qui l'on doit le phénomène « Bit-Lit » où les vampires redeviennent ces créatures dangereusement séduisantes.
Night World est assurément une future série à succès. Les thèmes de l'amour, du choix, de l'interdit et du fantastique y sont particulièrement bien menés.

Fred Ricou

La dernière grosse production de la firme américaine Warner Bros ne se retrouvera pas dans les salles chinoises. Pourtant, c’est le grand succès cinématographique de l’année aux Etats-Unis. Il vient même s’inscrire immédiatement après le célèbre Titanic.

On retrouve dans le rôle du Joker, Heath Ledger qui est mort en janvier dernier, ce qui a certainement contribué à doper les entrées… Cet énième volet des aventures de Batman, le célèbre super-héros n’est pas vraiment le bienvenue en Chine. Certaines scènes, notamment toutes celles qui se déroulent à Hong-Kong, auraient nécessité d’être revisitées pour plaire aux autorités de l’empire du Milieu.

Ce refus d’une sortie chinoise du film va ralentir les profits engendrés par le film. Ces derniers frôlent tout de même pour l’instant le milliard de dollars de recettes mondiales. Le film de Christopher Nolan restera du côté occidental pour ne pas « choquer » les Chinois ou, plus précisément, les autorités dudit pays…

Sur un scénario de Geoff Johns, Blackest Night flanque résolument les chocottes : la résurrection de héros ou vilains est un classique dans l’industrie du comics – le talent consiste avant tout à trouver une pirouette pas trop capillotractée pour la justifier. 

Ici, on a affaire à toute autre chose : Black Hand travaille pour un certain Nekron, incarnation de la mort et distribue des anneaux noirs, pour constituer le corps des Black Lanterns. Comme les Green Lanterns donc, sauf qu’il est strictement constitué de morts-vivants, recrutés chez les gentils aussi bien que les méchants. Et il ne se contente pas de faire sortir de tombe les uns et les autres : il tue aussi des personnages déjà revenus d’entre les morts, considérant qu’ils auraient dû le rester. 

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Face à cette menace, toutes les factions de Lanterns (représentant le spectre des émotions, vert pour volonté, jaune pour peur, etc.) s’unissent dans un combat acharné et perdu d’avance : la mort est la destination finale pour tout le monde… Hal Jordan des Green Lanterns et Flash, eux-mêmes rescapés de la Grande Faucheuse, auront fort à faire…

Visuellement, ce diptyque fait rudement plaisir. Ivan Reis joue avec une palette de couleurs allant du sombre à l’intense, d’autant plus marquée que les couleurs des corps de Lanterns (vert, violet, orange, jaune, bleu, rouge, indigo) tranchent avec le noir qui se répand.

Le sens du détail, dans les expressions aussi bien que les décors apocalyptiques, prend toute sa puissance dans les différentes scènes d’affrontement. On en redemande, encore et encore. Sérieusement : encore.

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Mais le plus grand bonheur tient à cet équilibre maintenu entre la narration visuelle et le scénario : complet, complexe, avec une montée en puissance constante, Blackest Night confronte chacun et chacune à ses peurs, ses regrets, ses douleurs. 

Un spectre émotionnel intense, face à une armée de spectres : si bien vu… À noter que ce cyle a une suite, Brightest Day.

Des extraits de ces deux albums sont proposés en fin d'article, pour un aperçu plus concret.