Deborah a. Field

Ce n'était que bruits de couloirs en attente de confirmation. Aujourd'hui, la nouvelle présidente de France Télévision, , prend ses fonctions.

L'ancienne directrice adjointe d'Orange a annoncé officiellement l'équipe qui travaillera à ses côtés.

Vincent Meslet, directeur éditorial d'Arte depuis 2011, prend les rênes du navire amiral France 2.

Sur France 3, Dana Hastier l'actuelle responsable de l'antenne reste à son poste. Comme Tiphaine de Raguenel, sur France 4.

Et l'on vient au sujet qui nous intéresse en la personne de Michel Field qui va occuper la place de Directeur de France 5.

Photo Youtube de l'émission L'invité - TV5 Monde

Michel Field est assurément un homme de lettres, il a publié ou participé à une dizaine de livres. Son dernier roman, Le Soldeur, raconte l'histoire d'un homme décidé à vendre sa bibliothèque. Chez le fameux soldeur, il va tomber fou amoureux d'une femme qui va lui proposer un pacte. Pour là revoir, elle lui lance un mot et le héros, subjugué, devra trouver des livres autour de ce mot, les lui raconter et ne s'en défaire que d'un…

Si Michel Field attire également notre attention, c'est qu'il fait partie d'un cercle extrêmement restreint de journalistes de télévision qui ont invité des auteurs jeunesse dans leurs émissions.

En effet, au cours de son émission littéraire sur TF1, Au Field de la nuit,  qu'il a animée depuis 2008, Michel Field à fait intervenir entre autres Alexandre Moix (Les Cryptides), Anne Robillard (Les Chevaliers d'Émeraude), Sophie Audoin-Mamikonian (Tara Duncan), Anne Plichota et Cendrine Wolf (Oksa Pollock), mais également Henri Loevenbruck (La Moïra) et Maxime Chattam pour sa série young-adult Autre-Monde.

(ndlr : Parce que oui François B. inviter des auteurs jeunesse pour qu'ils parlent de leur roman littérature adulte, ça ne compte pas...)

Peut-être que sur sa lancée, Michel Field sur France 5, va enfin mettre en avant la littérature jeunesse, qui sait ?. Son existence médiatique, surtout à la télévision, est proche de 0 (soyons bons joueurs, Nathalie Le Breton dans Les Maternelles propose des albums jeunesse depuis plusieurs années avec le talent qu'on lui connaît. La littérature jeunesse, surtout des albums, apparaît également un peu sur France 2 dans Télématin…).

Pour le moment, le programme « littéraire » de France Télévisions est encore inconnu. Espérons qu'avec cette nouvelle direction, les 25% des ventes en librairies que rencontre la littérature jeunesse trouvent, enfin, une oreille attentive…

Ce n'est pas sur la célèbre musique Eye of the Tiger que débutera l'émission de ce soir, encore que l'on aurait bien ri, mais dès 23 h 55, Michel Field sera aux commandes de son hebdomadaire culturel, « à coloration littéraire », comme il l'explique à TéléObs.

Remplaçante de Vol de nuit, qu'animait PPDA, l'émission est toujours produite par Anne Barrère, et introduit un élément novateur : l'interactivité. C'est branchouille, ça fait moderne, et on table beaucoup sur le concept : une classe de lycéens qui n'a pas lu tous les livres, hélas, mais au moins ceux présentés, intervient durant l'émission, épaulée par les commentaires que les internautes posteront sur le blog de l'émission.

Pour cette première, on sort du beau linge, pour concurrencer la présence d'Amélie Nothomb passée chez Busnel. Michel Leeb sera présent, David Foenkinos ou encore Bernard Werber. La grande classe ! Pourtant, Michel Field s'en défend : « Je ne cherche pas impérativement à avoir des superstars. » C'est évident Michou.

Pour un horaire qui rassemble encore entre 500 et 600.000 personnes, Michel se montre confiant et comme nous l'expliquait Daniel Picouly, une émission à une heure plus grand public peut se heurter à des programmes plus attractifs : « le jour du dernier prime de Secret story, c'est dur. Et pour tout le monde. »

PPDA, pourquoi pas ?

Enfin, c'est au JDD que Michel fait la confidence qui va mettre les télés en émoi et TF1 en rogne (si seulement...), lorsqu'il annonce qu'il n'exclut pas de recevoir PPDA. « Tout dépendra de son actualité éditoriale », lance-t-il, laconique. On vous laisse, nous en compagnie de la bande-annonce, et pour les courageux qui auront l'envie, rendez-vous ce soir.

La famille Doinel a bien des soucis. Le père, Marc, directeur d'une entreprise, doit affronter un petit jeune qui souhaite tout modifier dans sa boîte. La mère, Nadine, institutrice d'une classe de maternelle, a du mal à accepter les nouvelles théories de l'IUFM (c'est là que les professeurs apprennent leur métier). Charlie, la fille aux allures de garçon, préfère le monde des mangas à celui de la réalité. Esteban, le fils, est plus petit que les autres et se fait embêter à l'école. Tous ont un rêve commun qu'ils ne disent à personne : celui de vivre dans une yourte mongole.
Faîtes attention, voici sans aucun doute un des meilleurs romans de l'année ! Marie-Aude Murail, qui a déjà écrit de nombreux chefs-d'œuvre (publiés principalement aux éditions L'école des loisirs), nous offre ici un bijou de littérature ! Ce roman enivre et ne laissera personne indifférent. Pourtant le sujet est loin d'être à se fendre la poire puisque ce récit nous parle de la déprime. Mais l'humour n'est jamais bien loin et nous sourions souvent durant la lecture.

Les personnages sont tellement attachants qu'il est difficile de les abandonner à la fin... Ils sont si réalistes que l'on croirait rencontrer son voisin, ses parents, ou même son propre reflet dans le miroir. Pas de doute, ce roman est une perle rare à savourer d'une traite ou à déguster doucement.
Pour les amateurs de la très célèbre Marie-Aude Murail, quelques références à d'autres livres se cachent dans les pages de ce récit, à vous de les démasquer ! Pour les autres, point de doute, il vous faut absolument lire ce livre... et pourquoi ne pas enchaîner sur tous ceux de l'auteur ?

Salima vit en Angleterre et se considère anglaise, comme sa sœur. Cela ne l'empêche pas de respecter la religion musulmane et de parler la langue de son pays d'origine, le Pakistan, lorsqu'elle est en famille. Ses parents, eux, sont avant tout des pakistanais. Ils vivent en Angleterre, certes, mais les valeurs et coutumes de leurs ancêtres doivent être respectées ! Toute la famille prépare une expédition au pays pour rendre visite à un grand-père mourant. Mais Salima comprend vite qu'un autre objectif est le motif du voyage : ses parents veulent la marier au cousin Rachid. Salima est prête à tout pour y échapper.
Nous nous laissons entraîner, comme Salima, dans un voyage dont le dénouement reste sans cesse incertain. Et dire que de telles pratiques existent encore à notre époque ! L'héroïne présentée dans cette histoire est très courageuse... plus que ne le permet son âge. L'affrontement avec la réalité est violent et difficile, et nous espérons jusqu'à la fin, impuissants, que tout se termine bien.

Voici un roman qui lutte contre les injustices et loue la liberté des individus. Aucun lecteur ne sortira indemne de cette histoire tant les propos sont touchants, choquants, horrifiants ou parfois encourageants. Le pire est, comme le dit l'auteur : « la réalité est toujours plus forte que la fiction. »
Ce sujet, rarement abordé, est difficile. Difficile parce que l'auteur n'est pas musulman et que le discours pourrait être mal interprété. Pourtant, nul racisme ne vient entacher les propos du narrateur. Ce roman est dédié à de nombreuses femmes et aux rares hommes qui luttent contre les mariages forcés et le non-respect des droits de l'Homme. On ne saurait rester, après la lecture passive de ce roman, sans agir pour aider les personnes qui en ont besoin.

...

Qui peut adorer la mort ? Ce ne peut être qu'un démon, un être venu des profondeurs de l'Enfer, qui peut s'exclamer ainsi. Et en effet Clémence découvre soudainement qu'elle n'est pas une humaine. Tout commence lors d'un coma éthylique un soir de beuverie. En réalité, une éternité avant cette soirée, Clémence naît dans un monde entouré par les flammes.
Reprenons dans l'ordre. Clémence est une démone. Aujourd'hui, elle se retrouve dans le corps d'une adolescente obèse au visage ravagé par l'acné. Et en ce moment, elle raconte son histoire à un journaliste bien étonné – et effrayé – d'entendre son étrange récit.
Ce roman est captivant ! Qui n'a jamais rêvé d'être doté de pouvoirs ? Et qui, au fond, n'a jamais souhaité pouvoir faire exploser la tête d'une personne détestée ? Chacun pense quelquefois à faire le Mal et Clémence assouvit pour nous toutes nos pulsions. Les scènes sont irrésistibles : certains seront peut-être effrayés, d'autres se réjouiront. Quoiqu'il en soit, les descriptions gores des péripéties, prises au second degré, sont à savourer car elles procurent une indéniable délectation.
Ce roman est, en plus, très bien écrit : les phrases sont magnifiquement orchestrées, la construction de l'histoire est très travaillée et les figures de style sont nombreuses. Chaque lecteur trouvera en plus des références cachées dans le texte ! Avis de chercheurs de symbolique, ce texte fourmille de détails à décrypter.
Nous vous souhaitons à tous la plus inquiétante et captivante des lectures ! Espérons que pendant que vous vous torturerez l'esprit, un être du Mal ne viendra pas faire de même avec votre corps...

Qui n'a jamais été effrayé, la nuit, lorsque tout est sombre ? Les ombres, les bruits, l'incertitude... Tant de choses font peur. Mimi souffre justement de la peur du noir. En plus, c'est une chouette ! C'est bien connu, les chouettes vivent la nuit et dorment le jour. Comment faire alors pour dépasser sa frayeur ? Une solution existe, heureusement ! Un sage lapin va conseiller Mimi et, grâce à lui, elle pourra peut-être sourire de nouveau !
Tout le monde a des peurs. Le plus difficile est de les identifier. Ne reste ensuite qu'à les dépasser ! Ce petit album de format carré nous rassure : nous ne sommes pas les seuls à avoir des frémissements lorsque vient la nuit. Les illustrations montrent la beauté de la nuit grâce à de jolis contrastes entre les tons sombres et ceux plus chaleureux.
Lorsqu'il fait noir, nulle inquiétude à avoir ! Et cet album est là pour nous le prouver !

La forêt nous raconte une de ces nombreuses histoires. Un conte qui commence par « il était une fois » et dont les personnages sont un loup et une princesse. Mais ce récit est très différent de ceux que nous connaissons ! Voici un loup qui, malgré lui, tombe dans un conte. Et la forêt nous expose sa triste histoire d'amour... Le loup tombe amoureux d'une belle princesse, mais la jeune fille est effrayée par les crocs du carnivore. Il tente alors de camoufler son apparence pour approcher le cœur de la jeune fille. Arrivera-t-il à réaliser son souhait le plus cher ?
Ce conte est magnifique ! Les phrases sont poétiques et nous sommes bouleversés. Les illustrations, reproductions de linogravures, permettent de valoriser les contrastes : le noir, le blanc... comme le bien et le mal ou le ying et le yang. Unis, les deux tons s'opposent, se complètent et forment, en harmonie, des pages où un nouveau sens apparaît... laissant ainsi l'imagination des lecteurs naviguer.
Cet album plaira aux lecteurs de tous les âges, chacun l'interprétant et le prolongeant selon son plaisir.

« Avoir un poil dans la main », « montrer patte blanche », « un temps de chien », « avoir un cheveu sur la soupe » : les expressions de la langue française sont nombreuses et parfois assez farfelues. On en oublie même leur premier sens !
As-tu la langue bien pendue ? redonne aux expressions leur sens littéral en créant des illustrations qui mettent les mots en image. Prendre les expressions au pied de la lettre ? Un défi relevé ! Mais les expressions ne sont pas là pour éclaircir les dessins... car c'est au lecteur de deviner de quoi il s'agit !
Cet album se présente sous forme de jeu : le lecteur joue au pendu pour trouver les expressions qui se cachent derrière les illustrations. Malin et divertissant ! De quoi occuper une rencontre entre amis, petits et grands ! Remuez bien vos méninges, cet album est un vrai casse-tête !

...

Pour Neslon, les esprits se sont lâchés et les pires horreurs ont fusé d'esprits malades. Ou alors de personnes que l'on pourrait tout à fait embaucher pour pondre des scénarii pour cette excellente série. Nelson, le diablotin orange faisait partie des titres à gagner. Mais que fallait-il faire ? Manifestement être une fille, parce que ce sont les seules à nous avoir émus...

Nelson : Si vous deviez imaginer un titre pour le prochain album de Nelson, lequel serait-ce ?
100 % horripilant

Corinne D. : Polisson intrépide

Cynthia T. : Bacille en suspens

Karine R. : Nelson, de Peste Empeste

Emeline M. : Nelson Big Brother