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Belinda Cannone

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Critique

Belinda Cannone. Conversation avec soi, l'autre et le monde

L'autrice française Belinda Cannone, à travers sa perception de la relation à soi et à l'autre, entend " converser avec le monde " dans ses écrits (non-)fictionnels qui, de ce point de vue, interrogent plus généralement le sujet alors à redéfinir comme une intériorité. Cet essai se demande comment, entre 1990 et 2019, Belinda Cannone assure pratiquement cette prise en charge du sujet dans ses oeuvres qui évoquent de multiples expériences dont le conformisme, le sentiment d'imposture, le féminisme, le désir, la nature, l'émerveillement et bien d'autres choses encore. Comment ces concepts s'articulent-ils avec sa manière d'être écrivaine et intellectuelle impliquée dans un champ littéraire français pourtant affecté par la tradition du nouveau ? Cette même tradition qui l'amène à être infidèle à la pensée de l'histoire littéraire, tout en même temps et paradoxalement, tenterait-elle de répondre du présent par ce biais détourné ? Comment la critique littéraire et médiatique accueille-t-elle son oeuvre à concevoir comme une conversation permanente avec soi, l'autre et le monde ?

05/2023

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Littérature française (poches)

Petit éloge du désir

Un jour que tu devais rejoindre un amant désiré (tu te trouvais sur une île), pour passer quarante-huit heures avec lui, le temps a été si mauvais qu'aucun bateau ne partait. Tu peux mobiliser des ressources insoupçonnées lorsque ton désir est menacé par les circonstances : tu as réussi aussitôt à trouver un petit avion privé pour franchir la mer qui vous séparait. Le pilote amateur, enchanté d'avoir une raison de voler, ne t'a réclamé que le prix de l'essence. Ce souvenir te ravit toujours : tu te reconnais bien dans cette extrême et soudaine efficacité qui te permet de trouver un avion pour ton désir."

09/2013

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Sociologie

La tentation de Pénélope

Qu'est-ce que se sentir femme aujourd'hui ? L'opinion commune, fondée sur la différence des sexes, postule l'existence d'une "nature féminine" liée à la capacité d'enfanter. Contre cette conception régressive, cet essai percutant appelle à ne pas défaire ce que les générations précédentes ont conquis : à résister à la tentation de Pénélope. Car c'est à partir de l'expérience réellement vécue qu'on peut envisager un féminisme qui ne soit ni abstrait ni belliqueux. Le désir et la liberté sont le moteur et l'horizon de ce livre qui s'inscrit contre les revendications identitaires et les préjugés. Trente-six brefs chapitres évoquant, entre autres, le cerveau des femmes, l'aliénation, la politique, la beauté des hommes, le non-désir d'enfant, la possibilité de la suspension des genres ou la prostitution, et sont autant d'invitations à réinventer sans cesse nos vies.

06/2017

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Littérature française

Nu intérieur

"Je vivais depuis dix ans avec une femme remarquable". Rien n'aurait en effet menacé ce couple moderne, indépendant, construit sur l'amour et le respect de l'autre, si lui ne s'était laissé subjuguer par une partenaire de danse dans un cours de tango. Lui, c'est le narrateur de cette histoire passionnelle, il est architecte et n'est jamais nommé par son prénom. La danseuse d'un soir, une photographe d'origine polonaise, s'appelle Ellénore. Dès leur rencontre s'installe entre eux une relation charnelle d'une rare intensité, qui le plonge dans l'impatience permanente de leurs retrouvailles. Impatience dont se joue la jeune femme qui, de dérobade en fausse distance, exerce une véritable emprise sur cet homme incapable de choisir entre sa compagne et son amante. Leur passion soumise à la question - je serai donc toujours ta geisha ? - et au doute - dois-je quitter l'Une (c'est ainsi qu'il dénomme sa compagne) ? - est de plus en plus tourmentée. Et leur désir est de plus en plus entravé par les peurs, les fantasmes et les souffrances morales. Nu intérieur s'inspire à l'origine d'une lecture d'Adolphe, ce roman de Benjamin Constant, publié en 1816, qui posait la question de la responsabilité en matière amoureuse. Mais, deux siècles et quelques révolutions plus tard - la libération des moeurs, la psychanalyse et le féminisme -, l'amour est devenu une affaire individuelle. Dans une alternance subtile d'humour et de réflexions sérieuses, Belinda Cannone s'intéresse ici principalement au désir, sa naissance dans l'intime et la force de son déploiement.

02/2015

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Littérature française

S'émerveiller

"Parfois le silence règne, nous sommes paisibles et concentrés, la lumière est belle et notre regard vigilant : alors l'émerveillement nous saisit. D'où vient ce sentiment fugitif ? Il ne résulte pas forcément de la nature grandiose de la situation ou du spectacle. Souvent c'est un état intérieur favorable qui nous permet de percevoir une dimension secrète et poétique du monde. Soudain on vit pleinement, ici et maintenant, dans le pur présent. Cette disposition intime est une conséquence du désir de vivre et de la faculté de joie. Le risque de l'enténèbrement a frappé notre époque mais il faut d'autant plus persister à évoquer l'émerveillement. Car la construction du bonheur, le respect de chaque vie précaire, précieuse et susceptible d'accueillir les plaisirs en même temps que le labeur, sont la marque de notre conception de l'existence. Ici est notre séjour, y porter un regard attentif est le plus sûr remède contre le nihilisme".

01/2017

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Littérature française

La chair du temps

« Le 11 mars 2011, lorsque je suis revenue dans ma maison des champs, j’ai découvert que des cambrioleurs étaient passés et qu’ils avaient emporté deux grandes malles dans lesquelles j’avais rangé tout mon passé : plusieurs décennies de journaux intimes, vingt ans de carnets de travail, toutes mes photos et ma correspondance. En somme, situation sans exemple en temps de paix, je venais de perdre la totalité de ma mémoire. Étrange deuil à traverser : j’étais celle qui avait perdu son bien le plus précieux et, en même temps, ce qui était perdu était… moi-même. Face à dépouillement si radical, à tristesse si atroce, le soir de ma découverte j’ai commencé à tenir le journal de ma perte pour essayer de l’assimiler. Qu’est-ce donc que la mémoire ? Et l’oubli ? Pourquoi être si attachée à des journaux intimes ? Qu’est-ce que j’avais perdu en perdant toutes les lettres d’amour ? Qu’est-ce que le présent ? Etc. Chaque fois la réponse tenait à la nature de cette sorte d’écrits : liés au vivant, à l’individu, au singulier, ils sont comme la chair du temps, périssables et pour cela même infiniment précieux. Il fallait résister à la mélancolie. Je lui ai opposé le désir du livre. » B. C.

01/2012

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