Anodine en toute apparence, cette caméra pourra toutefois se révéler utile en cas de blocage de l’université. Plus troublant, le cas de la Sorbonne n’est pas isolé. Des caméras de surveillance sont déjà présentes sur Paris 8 (Saint-Denis) et sur Nanterre. Quelques actions avaient même tenté de mettre fin à cet espionnage à l’américaine.
Si l’on se tourne vers les Etats-Unis, c’est là-bas une pratique fréquente Certains campus, en majorité privés, ont installé des centaines de caméras : environ 200 à Brown et Harvard, plus de 400 à l’université de Pennsylvanie.
Il peut s’avérer extrêmement difficile de s’informer sur l’emplacement de ces outils de surveillance. Malgré ces systèmes de protection, c’est aussi dans ce pays que les tueries sur les campus sont les plus fréquentes. Certains établissements universitaires vont même au-delà, confiant la sécurité à des sociétés privées qui sont chargées d’éplucher les dossiers des étudiants…
Qu’en est-il du reste du monde ?
Du côté de la Chine, on retrouve les mêmes méthodes. A l’université de Pékin ou d’autres grandes villes, les caméras font partie du paysage. Les étudiants ne semblent plus s’opposer à ce système. On voit même des commissariats installés au centre des campus.
Cette pratique est perçue davantage comme un gage de sécurité, non comme une menace pour la vie privée. L’ Iran, et beaucoup d’autres régimes autoritaires ou totalitaires, utilise ces mêmes méthodes pour surveiller ses étudiants.
Le débat sur l’intrusion dans notre vie quotidienne de caméras de surveillance reste ouvert. Faut-il sacrifier une partie de sa vie privée pour être plus en sécurité ? Toutefois lorsque ces outils de surveillance font leur apparition sur les campus, de nombreuses questions se posent. Les étudiants peuvent être envisagés comme une menace, une population à risque…surtout quand le souvenir de Mai 68 se fait plus présent…