Sénatrice conservatrice, Nancy Ruth a participé à la préservation de la maison en péril de Joy Kogawa. Auteure — malheureusement — peu connue en France, sa maison située dans le quartier Marpole de Vancouver était menacée, et sans l'intervention in extremis de la sénatrice, la démolition était inéluctable.
Pourtant, la maison d'enfance de Joy n'est pas sauvée. L'inflation immobilière n'aide pas, et la collecte de fonds n'a pas encore atteint le seuil minimum. Bill Turner, directeur de l'organisme à but non lucratif The Land Conservancy le répète : « Nous nous sommes battus. »
En effet, dédié à la sauvegarde des monuments historiques, TLC devait se procurer « plus de 700.000 $ pour acheter la maison et il relevait alors de notre responsabilité de la rénover, pour qu'elle retrouve son éclat du temps de Joy, autant que d'en assurer la gestion future ».
Puis vint d'un généreux donateur, la somme de 500.000 $. Et Kogawa s'est réjouie de cette nouvelle, se souvenant du cerisier qu'elle admirait, du temps où elle était enfant. La sénatrice fut ainsi chaleureusement remerciée vendredi au cours d'une cérémonie. « Vous savez, je ne la connaissais pas avant, explique Kogawa. J'ai été étonnée de ce don.Et à mesure que j'ai découvert la sénatrice, je me suis rendu compte que c'était exactement là les choses dans lesquelles elle s'investissait et soutenait. »
Kogawa, qui a fondé un mouvement pour l'éducation des femmes (LEAF) s'est diversement impliqué dans des associations de droit de la femme. Sa maison d'enfance devrait être transformée en asile pour les écrivains victimes d'oppression dans les États où ils résident. Elle y vécut de 1937 à 1942, date à laquelle la bâtisse fut confisquée par le gouvernement.