Puisqu'ils n'en diront rien

Bruno vit dans une jolie maison berlinoise avec ses parents et sa soeur. Il ne connait pas vraiment le métier de son papa mais sait que c'est un travail très important. Un jour, un petit monsieur avec une drôle de moustache vient diner et quelques temps plus tard toute la famille doit déménager très loin dans une petite maison perdue dans une campagne quasi désertique. On lui explique que Père a eu une promotion. Bruno n'aime pas sa nouvelle maison et ne comprend rien à ce qui se passe autour de lui. En plus, personne ne veut lui expliquer qui sont tous ces gens qui habitent juste à côté de chez lui dans une sorte de grand camp entouré de barbelés. En plus, ils sont tous habillés de la même manière avec des drôles de pyjama rayés ...

John Boyne nous livre ici un roman - ou plutôt une fable pour reprendre ses termes – absolument bouleversante. Il adopte d'emblée le point de vue de Bruno et sans en faire le narrateur, utilise un style simple, quasi enfantin. L'innocence et la naïveté de ce petit garçon nous font trembler à chaque page. Quiproquos, incompréhensions, erreurs de jugement montrent à quel point, il vit hors des évènements dramatiques qui se jouent tout autour de lui. Mais comment comprendre la barbarie quand on a 9 ans ? Cependant, nous raconte surtout une magnifique histoire d'amitié entre deux garçonnets, chacun des deux côtés d'un grillage loin des considérations adultes.
La fable ici présentée n'est pas joyeuse – même si l'auteur réussit à nous faire sourire plusieurs fois grâce à son talent de conteur indéniable – elle ne se termine pas comme dans les contes de fées mais elle est utile et belle; Souvent les belles histoires très tristes ont beaucoup à nous apprendre ...

Deuxième écriture la plus ancienne au monde, les hiéroglyphes furent initialement créés dans un but logistique comme compter le bétail. Il faudra attendre Champollion en 1822 pour percer le mystère de cette fascinante écriture.

La docteure en égyptologie, historienne et archéologue, Amandine Marshall, se donne pour mission de vous initier à ces caractères, en 12 leçons, afin de vous permettre de briller que cela soit en vacances aux pays des pharaons, dans les musées ou place de la Concorde !

96 pages et le tour est joué, les cartouches n’auront plus de secrets pour vous !

Quoi de mieux qu'un polar à la Belle Époque ? Un polar à la Belle Epoque parisienne en bande dessinée qui reprend l'esthétique de l'Art nouveau, le courant en vogue dans la capitale culturelle du monde.

Cette association, c'est toute la promesse d'Automne en baie de Somme. Fruit de la collaboration du scénario de Philippe Pelaez et des dessins d'Alexis Chabert, l'ouvrage combine une affaire nouée et complexe à un trait pas très éloigné de Mucha ou Degas.

Au-delà de la dimension historique, esthétique ou même narrative, le l'oeuvre se veut également un plaidoyer pour la femme au tournant du XXe siècle. Celle qui symbolise la République mais qui demeure prisonnière de son corps.

Le groupe Bakchich qui compte un site (Bakchich.info) et sa version papier a été placé par le tribunal de commerce en redressement judiciaire.

Cette décision fait suite à la demande d'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire émise par le groupe. Celui-ci avait dû faire face à des difficultés financières et le lancement de la version papier qui devait redresser les comptes avait au contraire creusé les dettes.

Nicolas Beau, le directeur de Bakchich a constaté une augmentation des ventes du dernier numéro paru à 14 000 exemplaires et a expliqué à l'AFP : « À 16.000 ou 18.000 on sera à l'équilibre ». Il a aussi indiqué avoir signé un contrat avec la régie publicitaire de Lagardère, affirmant « paradoxalement nous n'avons jamais été dans une situation aussi prometteuse ».

Le groupe a six mois pour redresser la barre selon le jugement émis hier par le tribunal de commerce.

Pour parler de Boris Vian, rien de mieux qu’un pur amateur de jazz. Au sein d’un article en deux volets, Bruno Pfeiffer vous invite à vous rapprocher de l’artiste inclassable, auteur de L’Ecume des jours. Je vous propose de retrouver ces belles pages sur le blog ça va jazzer.

Mondialement reconnu pour ses théories dans le domaine de la littérature, il se consacre plus particulièrement à l’histoire des idées à partir des années 80. Au cours de l’entretien télévisé proposé par Libération, en partenariat avec l’INA, Tzvetan Todorov revient sur son arrivée en France.

Pour la rentrée les éditeurs BD ne sont pas non plus en reste. En effet, cette année 1 500 titres vont paraître pour la rentrée c'est-à-dire jusqu'à fin octobre. Ce qui représente environ un tiers de la production de BD sur une année.

Parmi toutes ces nouveautés, il y aura bien sûr des incontournables comme le tome 12 de 'Titeuf' de Zep, du 'Lucky Luke', du 'Lanfeust des étoiles' et bien d'autres mais aussi de la Bd d'auteurs à tirage plus limité sur des formats non conventionnels.

Nos confrères du Monde, vous proposent de faire un petit point sur cette rentrée très BD. Alors pour retrouver cet article, vous connaissez la marche à suivre, il suffit de suivre notre lien.

Organisé par l'AAF (l'Association des Archivistes de France) un colloque sur les archives orales se tiendra à Montpellier du 24 au 26 septembre 2008.

Depuis environ 40 ans on s'intéresse a cette forme de savoir qu'il concerne les traditions, les contes et légendes ou encore l'Histoire, transmit de génération en génération par le seul usage de la parole, et on essai de le récupérer et de le conserver.

Le but de ce colloque est d'étudier les différents aspects de la question que ce soit au niveau méthodologique, juridique ou technique. Parallelement à ça il convient aussi d'analyser les moyens de conservation et de diffusion de ce savoir oral vers un public toujours plus demandeur.

Thomas Dutronc que certains ont déjà pu apprécier en concert revient pour deux dates dans la salle du Bataclan. Une occasion pour ceux qui l'ont raté de se rattraper et pour ceux qui ne le connaissent pas de découvrir cet artiste étonnant.

Thomas Dutronc, Comme un manouche sans guitare, sera donc en concert au Bataclan les 02 et 03 juin prochain. ah oui je sais c'est pas pour tout de suite, mais pour patienter vous pouvez toujours regarder le clip de Comme un manouche sans guitare, ci-dessous :

Le député Jean-Paul Anciaux (UMP) doit remettre à Valérie Pécresse à la fin du mois un pré-rapport concernant le logement étudiant. Il propose entre autre de transférer les aides personnelles au logement (APL) du ministère du Logement à celui de l’Enseignement supérieur. Cela pour assurer une meilleure répartition de ces aides.

Il fait aussi "un constat assez sévère" sur l'échec du premier plan Anciaux, lancé en 2004. Ce dernier ambitionnait 5.000 constructions et 7.000 rénovations de logements étudiants par an pendant dix ans. Dans les faits 6.000 logements ont été construits au lieu de 15.000 et 17.000 rénovés au lieu de 21.000.

Comment expliquer cela ? Tout simplement par une gestion trop complexe des relations entre les différentes institutions chargées du dossier. Il semblerait que l’Etat n’est pas non plus tenu l’ensemble de ses engagements financiers dans le cadre des contrats de plan Etat-région.

Pour le débuté, il faudrait relancer les constructions sous le patronage du Crous, avec une accélération de la mise à disposition de terrains fonciers publics, surtout en Ile-de-France.

Parallèlement à cela, il souhaite que la colocation soit favorisée ainsi que le logement intergénérationnel. Il faudrait aussi encourager les bailleurs privés à choisir les étudiants comme locataires.

Face au retard pris par le plan Anciaux, le Premier ministre a demandé au député pour cet été de réaliser un nouveau rapport constatant l'étendue des retards et formulant de nouvelles propositions.

Rapportons, rapportons…mais après les rapports qui constatent, il va falloir agir. Sinon, on court le risque de devoir faire dans quelques années un rapport sur la non réalisation des mesures préconisées dans les précédents rapports !!

Faut-il encore présenter la collection 25 images des éditions Martin de Halleux ? Reprenant à la lettre le format utilisé par Frans Masereel en 1918 pour le premier roman muet moderne, la collection propose à des dessinateurs de talent de raconter sans un mot et en 25 pages illustrées en noir et blanc un récit complet.

Bien que la contrainte soit forte, chaque titre de la collection permet à l'auteur de déployer ses thématiques personnelles, ses techniques et son phrasé naturel. On n'est donc pas surpris de voir Tardi proposer les lecteurs une expédition dans le cimetière du Père-Lachaise pour y assister aux conséquences de la sanglante répression de la Commune de Paris par Adolphe Thiers.

Habitué du noir et blanc et de l'évocation du sombre passé de la France, Tardi transforme ces vingt-cinq images en gigantesque bras d'honneur adressé par-delà les siècles au premier président de la IIIe République. Son album a la force et la spontanéité d'un tag tracé à la bombe sur le pignon d'un mausolée de pierre. Profitant du recul que le temps autorise, Tardi venge symboliquement les Communards massacrés lors de la Semaine sanglante. 

Le trait de Jacques Tardi, tirant comme à son habitude sa puissance macabre du contraste entre le noir et le blanc, sert la simplicité de cette ultime déambulation d'un vieillard, de son chez soi à la tombe, même si ce n'est pas la sienne.

Le corbeau et la Mort ne sont jamais très loin, le temps file, les pages tournent et la Faucheuse aura de toute façon le dernier mot. Une fable ultra limpide qui rappelle que l'irrévérence est un devoir envers tous ceux qui abusent de leur position dominante pour imposer la violence.