Onomorombonga. Ou Dame Tortue à la recherche de l'arbre magique

Après le 1er opus de la série où Lily cherche son chat,  à travers le monde, entraîne de nouveau son héroïne au cœur d'un voyage coloré et amusant, cette fois-ci à Paris, la capitale des amoureux. Un album "cherche et trouve" coloré accessible dès 4 ans.

Accompagnée de son cousin Paul, de son amie Mia et de son inséparable chat, Lily découvre Paris, du ciel jusque sous-terre, dans les entrailles du métro. Une drôle de silhouette sur un toit  intrigue nos quatre héros et les voilà partis à la poursuite de ce mystérieux personnage.

Au fil des quartiers qu'ils découvrent, Le Sacré-Cœur, Barbès, Le Canal Saint-Martin, des endroits qu'ils abordent, la station République, le Centre Pompidou, ou encore le Louvre, le Jardin des Plantes ou Notre Dame, l'étau se resserre jusqu'à la rencontre finale, explosive et féérique au-dessus de la Seine.

Comme d'ordinaire avec les ouvrages de Peggy Nille, le lecteur ne sait plus où donner de la tête, s'émerveille devant chaque détail coloré, vif et joyeux, cherche les indices avec excitation et joie, s'imprègne des ambiances différentes à chaque page, de couleurs différentes, très évocatrices des différents moments de la journée.

Ici, la densité de population, la beauté des monuments, la présence des touristes, le soleil de l'été, la lumière estivale habitent chaque double-page, invitent à une véritable découverte touristique de Paris.

Une prédominance de vert, de bleu, de jaune et de rose colore l'album, intensément gai et festif. De plus, cette fois-ci, les personnages se séparent à un moment donné et permettent au  jeune lecteur de choisir de suivre Lily ou Paul, d'emprunter un itinéraire différent selon le personnage, de créer un nouveau rythme et du suspense.

Epatant et pétillant, sans doute un peu moins exotique que le premier, il promet tout de même d'amusantes péripéties et un moment agréable divertissant et radieux. Ne vous privez pas du voyage, ce Paris-là vaut le détour !

La nouvelle manifestation du Centre National du Livre, destinée à remplacer Lire en fête a été annoncée avant-hier, mais pour le moment, seuls son nom, À vous de lireet ses dates sont connues, du 27 au 30 mai.

Le ministère de la Culture en (gros) renfort

Sauf que bon... On n'en savait pas derch... Et puis, personne n'aura oublié de remarquer la proximité avec la manifestation Paris en toutes lettres - du 10 au 13 juin 2010. Mais en l'occurrence, À vous de lire reçoit le soutien express du ministre de la Culture qui va soutenir très fortement la manifestation. Et ça, ça pèse lourd dans la balance. Et en même temps, si la communication n'a pas encore démarré, c'est que l'on attend justement l'aval du ministre de Frédéric Mitterrand.

Pourtant, quelques premières lignes directrices ont filtré chez nous. D'abord, À vous de lire se place dans la longue histoire de Lire en fête ou encore La fureur de lire.Son intention est nette pour la première édition : durant trois jours, il faut faire en sorte que les gens se remettent à lire et pourquoi pas dans la rue ? Une intention noble et très portée par le ministère. De même, éditeurs, bibliothèques et ministère de l'Éducation nationale sont sollicités pour devenir les relais de l'opération - et sous peu, un détail devrait venir.

Réseau social et pouvoirs publics pour le buzz

D'après des infos glanées au ministère, la rue de Valois compte vraiment faire buzzer la chose avec une grosse présence sur les réseaux sociaux (attention à la demande d'amis À vous de lire sur Facebook) et un travail est en cours pour un partenariat avec un hypermarché.

Côté relais publics, les librairies et les bibliothèques seraient sollicitées pour la mise en place de lectures publiques - et les mairies pour qu'elles effectuent un travail dans les villes. Au contraire de Lire en fête qui s’éparpillait un peu partout, À vous de lire veut renouer avec les bases qui ont fait La fête de la musique : quelques gros événements organisés, qui progressivement se sont propagés avec des initiatives individuelles.

En somme, on va organiser moins, mais de manière plus massive.

Éduc Nat', Bayard, BnF et France Télévision

Côté pouvoirs publics, nous savons d'ores et déjà qu'un partenariat est en cours avec une forte présence de l'Éducation nationale, visant, en partie, les élèves et les enseignants. L'idée du ministère reste d'inciter à lire.

Du côté Bayard Jeunesse et Milan Jeunesse on évoque « un partenariat ambitieux » avec le CNL, pour lequel « nous mobilisons toutes nos forces ». Une vingtaine de magazines porteront ainsi un corner pour annoncer la manifestation et on trouvera dans Okapi un dossier spécial lecture. Un kit pédagogique sera vraisemblablement mis en place. Plus d'éléments viendront par la suite.

Côté BnF, c'est le service La joie par les livres qui dépend du département littérature et art (on se souvient que l'association a pris place à la BnF depuis le 30 septembre dernier - et reste en étroit contact avec la CNL, justement) qui va créer un fascicule/guide de 100 titres jeunesse diffusés à 300.000 exemplaires. Ce dernier est à l'image du numéro annuel que leur revue fait paraître et qui recense 7 à 800 titres. Ici, c'est une sélection grand public qui est prévue, avec une distribution dans les librairies et les bibliothèques.

Enfin, l'un des derniers partenaires serait France Télévision : un relais à travers des émissions variées est prévu et notamment La grande librairie de François Busnel. L'idée globale serait de reprendre la thématique de Quel livre emporteriez-vous sur une île déserte ?, en sollicitant des personnalités et des auteurs, toujours dans l'optique d'une sensibilisation à la littérature.

Un programme chargé, dont nous devrions connaître le détail complet sous peu.

Nous sommes le 23 octobre et cette date est à marquer d'une pierre blanche, comme la façade du Sony Reader : dès à présent, on peut, soit par le biais du site Fnac.com, soit directement dans les magasins Fnac se procurer le lecteur de livres électroniques, par le biais du triumvirat qui le lance en France, Hachette, Fnac et Sony.

Du moins gris métallique, la pierre. Vendu pour 299 €, mais simplement en précommande, laquelle ne sera honorée qu'à compter du 25 octobre, soit dans deux jours, le Reader doit révolutionner la lecture de livres électroniques.

Mais qu'en est-il réellement dans les magasins de brique et de mortier ? Nous avons ainsi contacté la Fnac Champs Élysée pour savoir s'il fallait se déplacer dès maintenant ou attendre encore un moment. En passant par un numéro indigo (soit 15 centimes d'euros la minute). Premier élément, le vendeur qui nous répond au bout de quelques minutes nous annonce que la date initialement annoncée est le 25 octobre...

Interrogation, mais toutes les annonces le présente comme disponible à compter du jeudi 23 octobre... Second essai avec la Fnac Forum des Halles : personne n'est là pour répondre malgré nos deux tentatives. Dernier essai avec la Fnac La Défense. On nous aura carrément raccroché au nez...

L'ultime effort sera de contacter la direction de la Fnac, pour savoir ce qu'il en est. Là encore, nous ne sommes tombés que sur un répondeur. Nous avons évidemment laissé un message et restons en attente de leur rappel.

Un retard dans la distribution ?

Où est la réponse dans ce cas ? Chez Sony, nous avons pu contacter Delphine Viers chargée des relations presse ; cette dernière nous explique que du côté constructeur, les livraisons ont été faites sur la plateforme centrale, et que pour eux, l'envoi des Reader est fait. Il aurait même commencé en début de semaine. Un retard pour la Fnac qui diffère de quelques jours alors la sortie du Précieux ?

Nous attendons d'en apprendre plus...

Alors que nous vous annoncions hier qu'une pétition commune aux syndicats de l'édition et de la librairie (SNE et SLF), et qui devrait maintenant ne plus tarder, allait protester contre les raccourcissements de délais de paiements, voilà que la ministre de la Culture estime nécessaire que la législation « soit adaptée aux particularités du commerce du livre ».

Déjà au Palais Bourbon, Christine Lagarde avait dû intervenir en juin dernier pour affirmer que la Loi de Modernisation de l'Économie.

C'était l'époque où un certain Jean Dionis du Séjour était intervenu pour tenter de mitrailler la loi Lang, protégeant entre autres le prix unique du livre. La ministre de l'Économie avait alors affirmé son soutien aux libraires dont elle reconnaissait « les difficultés rencontrées », et affirmait que la LME n'allait pas les enfoncer plus encore.

Dans un communiqué, le ministère de Mme Albanel confirme que l'article 21 de la LME est effectivement antinomique avec le métier même de libraire : il « pose le principe d'une réduction des délais de paiement entre entreprises à quarante-cinq jours. Or ces délais sont aujourd'hui d'une centaine de jours en moyenne pour les libraires, en accord complet avec les éditeurs ».

... jusqu'au ministère de la Culture

Sollicitée par les professionnels, pour qui aucune échappatoire n'est prévue dans la loi, la ministre « souhaite que la possibilité de déroger à cette réduction de délais par voie d'accord professionnel, prévue par la loi, soit pleinement utilisée pour permettre aux libraires de continuer à présenter au public l'ensemble de la production, sur le temps long qui est celui du livre ». Or, justement, la loi semble autoriser que l'on réduise encore les délais mais pas qu'ils soient allongés... Affaire sans nul doute à suivre...