Ceux qui nous restent

Au Québec, la population est majoritairement confinée à la maison et les bibliothèques publiques ont tiré le rideau pour une période indéterminée à cette heure. Les établissements restent cependant au service de la communauté grâce aux ressources sur la toile. Le prêt numérique ne s’est d’ailleurs jamais aussi bien porté, en témoignent les résultats de Pretnumerique.ca qui enregistre 265.021 emprunts sur le seul mois de mars 2020, soit 100.000 de plus que la moyenne mensuelle de l’année dernière.

Ce 8 mars, la Journée internationale des droits des femmes constituera une nouvelle occasion, cruciale à l'approche de l'élection présidentielle, d'attirer le regard sur les inégalités qui persistent, voire se creusent, entre les hommes et les femmes dans la société. Du côté des revenus d'activité, dans les professions littéraires, les écarts restent toujours aussi importants, pour ne pas écrire indécents. Si bien que les autrices, traductrices, journalistes et cadres de l'édition travaillent bénévolement à partir de la fin du mois de septembre.

Kid Paddle, c’est ce morveux accro aux jeux vidéo qui n’a d’horizon que le passage au niveau suivant, quel qu’en soit l’enjeu.

Dans le registre des trolls, ces messages farceurs et provocateurs de troubles qui pullulent sur le Web, un journaliste de Tech Dirt a partagé dernièrement une curieuse anecdote avec ses lecteurs. Tandis qu'il surfait sur divers réseaux, comme Twitter, il a eu quelques interactions avec un mystérieux internaute. Et ce dernier, visiblement pointilleux en matière de copyright, use de comptes identifiants multiples afin de menacer tous ceux qui citent un poème de Shaun Shane sans faire mention à son auteur. 

Je viens de rentrer de Normandie, et pour fêter nos retrouvailles, chers lecteurs, je vous invite à mieux connaître Jean-Pierre Enard. Je ne le dirai jamais assez: s'il n'y avait pas des maisons d'édition courageuses, comme Finitude, implantée à Bordeaux, ou le Dilettante, rue Racine à Paris, le rayon littérature de Joseph Gibert finirait par ne plus comporter que les grands classiques et des livres très récents (aussitôt publiés, aussitôt oubliés). Oui, aussitôt oubliés. Finitude a le courage de rééditer des textes "anciens" et oubliés, de Raymond Guérin et André Vers, notamment, mais aussi ceux du très oublié Jean-Pierre Enard, mort  jeune lui aussi (comme Calet, Forton, Gadenne etc.), à 44 ans à la fin des années 80.

En 1836, Hans Christian Andersen publiait une oeuvre magique et enchanteresse… La petite sirène. C'est l'histoire d'une femme-poisson, qui tombe amoureuse d'un prince, lequel, est emporté par une tempête, sous ses yeux. Et puis, voilà qu'elle découvre le monde des hommes, leur âme éternelle, qui compense le fait qu'ils meurent rapidement - en regard de la longue vie des sirènes. La thématique a plu à Sofia Coppola, qui a décidé de se lancer dans une adaptation.

À quelques jours d'une nouvelle édition du salon du livre de Paris, la Société des Gens de Lettres et la Société civile des auteurs multimédias publient ensemble le 7e Baromètre des relations auteurs/éditeurs. Avec des progrès notables, comme les contrats, qui obtiennent la satisfaction d'un plus grand nombre d'auteurs. Néanmoins, les relations restent difficiles avec les éditeurs, tandis qu'un quart des auteurs seulement touche un pourcentage de droits d'auteur égal ou supérieur à 10 %.

Cette semaine, Fançois Busnel vous propose une pause dans nos vies trépidantes, accélérées, hyperconnectées... Prenons le temps de faire une place à ce qui, chaque semaine, est au cœur de cette émission : la poésie, ou plutôt une façon d’habiter poétiquement le monde. 

Roman moins grave qu’Adios (lien) qu’il publiera en 1974 et qui sera son dernier roman, L’été finit sous les tilleuls est un délicieux roman satirique que Kléber Haedens publie en 1966 chez Grasset.

Les éditeurs indépendants ont fini par en venir aux mains. Ou plutôt à la plume. Après que les tarifs du Salon du livre de Paris ont été définitivement clarifiés par Reed Expo, ces derniers ont décidé d'en appeler à Serge Eyrolles, président du Syndicat National de l'Édition (SNE) pour l'« alerter sur l'orientation que semble prendre l'édition 2010 ».

En effet, nous dévoilions que les tarifs pour l'édition indépendante avaient été revus globalement à la hausse, provoquant ce qu'il était permis de nommer une véritable « censure économique ».

C'est donc dans une lettre ouverte, signée par par plus de 70 éditeurs, libraires et autres professionnels impliqués dans l'édition (signalons le MOTif... ou encore ActuaLitté), que les indépendants interpellent le président du SNE, mais également le ministre de la Culture, « dans l'attente de [leurs] éclaircissements sur une situation que nous jugeons alarmante ».

Nous nous sommes procuré copie de la lettre que nous reproduisons ici dans son intégralité. Cette dernière a dû arriver sur les bureaux de MM. Eyrolles et Mitterrand aujourd'hui même...

Si votre dimanche a été détestable, que le monde entier vous est tombé dessus ce matin, alors vous avez bien mérité un rayon de soleil. Grâce à Sequencity, il se trouve forcément une BD que vous allez découvrir et qui vous rendra le sourire, dans les nouveautés du moment. Et comme toujours, il vous suffit de cliquer sur les couvertures pour feuilleter librement l’intégralité de chaque BD, et en lire gratuitement les premières pages.

Si votre dimanche a été détestable, que le monde entier vous est tombé dessus ce matin, alors vous avez bien mérité un rayon de soleil. Grâce à Sequencity, il se trouve forcément une BD que vous allez découvrir et qui vous rendra le sourire, dans les nouveautés du moment. Et comme toujours, il vous suffit de cliquer sur les couvertures pour feuilleter librement l’intégralité de chaque BD, et en lire gratuitement les premières pages.

Si votre lundi a été détestable, que le monde entier vous est tombé dessus, alors vous avez bien mérité un rayon de soleil. Grâce à Sequencity, il se trouve forcément une BD que vous allez découvrir et qui vous rendra le sourire, dans les nouveautés du moment. Et comme toujours, il vous suffit de cliquer sur les couvertures pour feuilleter librement l’intégralité de chaque BD, et en lire gratuitement les premières pages.

Soudain, dans les rayonnages, je tombe sur un gros volume intitulé "Les salauds ont la vie dure", une réédition de 2011. Le titre m'intrigue. Auteur, un certain André Héléna mort en 1972, oublié de tous, malgré les dizaines de romans noirs qu'il a écrits sous son nom ou sous pseudonyme.

BONNES FEUILLES - Nous avons changé. La maladie, la mort, la solitude, la peur du chômage et le désir de transformer nos vies sont partout. Nous avons vécu local et planétaire, télétravail et livraisons, mais aussi respect, nouveau ou renforcé, pour les soignants, les caissiers, les livreurs, les agriculteurs... et défiance accrue face aux décideurs et aux immenses bureaucraties publiques. 

Ainsi que nous l'annoncions, le prochain lecteur ebook de Sony ne sera pas dévoilé avant l'IFA, qui se déroulera début septembre à Berlin. Mais les cybermarchands sont facétieux, et voilà que le site Shopereaders le propose déjà en précommande. 

Cela fait un moment que nous l'avions annoncé : Gallimard s'occupe de son fonds de catalogue avant que ce dernier ne lui échappe et ne tombe dans le domaine public.

Les auteurs BD, au travers de leur syndicat, le SNAC BD, avaient alerté Aurélie FIlippetti des dérives et des problèmes que posait la réforme de leurs cotisations retraite. Dans une longue lettre ouverte, ils expliquaient : « Alors qu'il semblait impossible d'aggraver davantage la situation, le RAAP vient de nous annoncer abruptement, par simple courrier et sans consultation d'aucune sorte, qu'à compter de janvier 2016 nous allions devoir cotiser à hauteur de 8 % de nos revenus pour financer notre retraite complémentaire obligatoire. Actuellement les auteurs peuvent cotiser à cet organisme privé en ne versant qu'une cotisation minimale de 200 € par an. »

RentréeLittéraire2023 - Deux amies, l’une travailleuse sociale et l’autre neuropsychologue, tentent de percer le mystère d’un sans-abri psychotique et insaisissable qui possède du génie en tout : la musique, le dessin, la cuisine et les langues. Qui est donc celui qu’on surnomme « le Phénix », et que lui est-il arrivé pour qu’il sombre ainsi dans la folie ? 

Michel Rabagliati prend de la bouteille et, à mesure que les années passent, son double de papier ne rajeunit pas non plus. Pétri de nostalgie, chevillé par la solitude, Paul voit se clore sous ses yeux des chapitres entiers de sa vie. Il est contraint de tourner des pages qui lui plaisaient beaucoup. Il vieillit, en d'autres mots. Mais Rabagliati ne désespère pas ses lecteurs, au contraire. Ce nouveau chapitre des aventures de Paul est formidable.

Nombre d’éditeurs témoignent de l’évolution significative au cours des deux dernières décennies. L’importance prise par le distributeur, et à travers lui, la rationalisation de l’offre éditoriale dans sa globalité, en atteste. Autre changement qui touche tous les secteurs culturels : le poids des réseaux sociaux. TikTok, cette plateforme en particulier, plus tournée vers le divertissement que la sociabilisation, est propice à l’acte achat, et a permis aux structures de trouver de nouveaux publics.

Les éditeurs allemands peuvent poser sur l'avenir un regard serein : d'après les résultats d'une étude consacrée aux habitudes de lectures des jeunes Allemands, âgés de 4 à 13 ans, ceux-ci lisent plus qu'il y a quelques années. 76 % d'entre eux ont l'habitude d'ouvrir des livres, magazines et autres bandes dessinées, ce qui laisse entendre que la lecture peut encore susciter l'intérêt face aux vidéos et à la musique...

Catherine Mao – Après quatre années d’existence, qu’est-ce qui selon vous a constitué depuis le début et constitue encore aujourd’hui la spécificité et l’intérêt de La Revue dessinée ? 

Comme prévu, la Commission européenne vient d'adresser un avis à la France et au Luxembourg, pour leur demander de modifier leurs taux de TVA appliqués par les deux pays, sur les livres numériques. Sachant que tous deux ont instauré un taux réduit, de respectivement 7 % et 3 %, la CE considère qu'il y a donc là une violation des règles actuelles de la directive TVA.

Il y a les faits, et leur traitement. Mais devant le choc que représente l'attentat meurtrier perpétré à la rédaction de Charlie Hebdo, le silence s'impose dans un premier temps. C'est un mouvement de recul, traduisant l'effroi mêlé à l'horreur. Un acte sidérant qui sera qualifié de tous les noms possibles, tentant de restituer l'impression d'impuissance et d'écœurement. 

Ah, les bibliothécaires... Toujours accueillants, souriants, avec de bons conseils pour vos prochaines lectures : voilà un métier que l'on rêve tous de faire, ou presque (on vous voit, la #TeamLibraires). Mais la profession cumule aussi pas mal de clichés, qui estompent parfois la réalité du terrain et du quotidien. Avec un peu d'humour, le groupe Facebook « Meme your library » vient rétablir une justice.

L'auteure turque Asli Erdogan, réfugiée en Allemagne à Francfort, a exprimé ses plus vives inquiétudes pour l'avenir de son pays sous la présidence de Recep Tayyip Erdogan, réélu en juin dernier à la tête de la Turquie. « La façon dont avancent les choses en Turquie ressemble à l'Allemagne nazie », a expliqué Asli Erdogan, qui assure que le régime affiche tous les symptômes du fascisme.

La série House of the Dragon, tiré de l’œuvre de George R.R. Martin traduite par Jean Sola chez J'ai lu, est prévue pour le 21 août prochain sur HBO Max. Pour patienter, c’est Duo le petit hibou de l’application Duolingo qui vous attend pour apprendre encore plus de Haut Valyrien. Quoi de mieux pour comprendre la série sans les sous-titres ?

La start-up PressBooks, fondée par Hugh McGuire il y a tout juste deux ans, a annoncé qu'elle rendrait accessible à tous son logiciel d'édition de livres « ouverts ». L'entrepreneur basé à Montréal, et qui a également fondé Libribox, considère son activité comme celle « d'un groupe de rock indépendant » dont la survie ne dépendrait que de ses seuls fans. Par cette démarche, il espère que des développeurs tiers contribueront à élargir la signification et l'utilité du livre numérique.

Un garçon à l’imagination débordante, des animaux qui parlent, un père qui a besoin d’aide : l’auteur anglais Horatio Clare nous offre là un petit bijou étonnant, drôle et émouvant pour nous parler de la dépression. Avec ce roman, PKJ a bien l’intention de faire appel à notre fibre poétique en nous promettant, l’espace d’un instant, de laisser les mauvais sentiments de côté pour décider d’être heureux…