Viviane Reding, commissaire européenne avait annoncé en mai dernier que le projet Europeana, celui d'une bibliothèque européenne en ligne, serait officiellement mis en ligne pour novembre. Et comme la rentrée approche, on fait des petites piqûres européennes de rappel pour signaler que cette dernière est toujours d'actualité.
Selon Martin Selmayr, porte-parole de la commission européenne, « le travail de numérisation est gigantesque, car il existe environ 2.5 milliards de livres en Europe aujourd'hui ». Et l'exécutif européen a financièrement compris le message en injectant 120 millions € dans Europeana. Un investissement représentant avant tout « l'amélioration de l'accessibilité en ligne du patrimoine culturel européen », explique Mme Reding.
Mais alors quid de Google et de son oeuvre de numérisation ? M. Selmayr rassure : « Europeana permettra de replacer les oeuvres dans leur contexte historique, et aura donc un but pédagogique. » Elle représente en effet « un moyen de préserver l'héritage culturel européen qui est aujourd'hui en danger ». Et Mme Reding d'enchérir : « La bibliothèque numérique européenne permettra à tous d'accéder facilement et rapidement depuis leur pays d'origine, ou depuis l'étranger, aux œuvres artistiques et littéraires européennes. »
Numérisation en cours, ne pas enlever le document...
Rappelons que six millions d'oeuvres seront disponibles pour 2010, et qu'Europeana s'ancre dans le cadre i2010, que la commission européenne a validé le 1er juillet 2005. Pour l'heure, deux millions de documents seront disponibles dans un premier temps de la numérisation, bien que seul 1 % des archives de l'Europe, estime Viviane, soit pour l'heure numérisé.
Au niveau européen, on se souviendra qu'en mai, la bibliothèque nationale tchèque avait eu recours à Google justement, pour numériser son fonds. 200 millions € avaient été versés depuis des fonds européens pour cette entreprise, qui devrait s'achever en 2013.