Taux d'intérêt à la discrétion des banques pour le prêt étudiant de Pécresse
Demain, le prêt étudiant sera officiellement présenté par la ministre de l'Enseignement supérieur. Ce dernier pourra s'élever à 15.000 € et tout étudiant pourra y souscrire sans caution personnelle. Tout cela est bel et bon, certes.
Parmi les établissements bancaires qui prendront part à cette initiative, la Banque populaire et Cételem (BNP Paribas) seront les premiers à le proposer. Mais un point était resté dans l'ombre : le taux d'intérêt. Il sera en effet fixé par les établissements, et sûrement pas fixe. Et la ministre de rappeler que « l'État est garant en cas de défaillance de l'étudiant à hauteur de 70 % » et à 30 % pour les banques.
Quand travailler durant ses études mène pour près d'un élève sur deux à un échec scolaire, l'option du prêt peut s'avérer judicieuse. Mais se profile à l'horizon un risque de surendettement pour les étudiants. Le prêt sera effectivement fixé selon les tarifs « du marché ».
Et pour l'Unef, « cela ajoute une difficulté supplémentaire au moment d'entrer dans la vie active, quand une partie des premiers salaires passe dans le remboursement de l'emprunt ». « C'est une supercherie. Ce prêt privé contracté au taux du marché sera moins avantageux que le prêt public à taux zéro que le gouvernement va supprimer », ajoute le président du syndicat.
Le gouvernement espère que 20.000 étudiants contracteront cet emprunt fin 2008 et 60.000 fin 2009. « Des pays anglo-saxons encourageant ces mesures se font remarquer par le fait que certain-e-s étudiant-e-s mettent plus de vingt ans à rembourser les prêts contractés au cours de leurs études, ou d’autres encore sont contraints d’abandonner leurs études pour se consacrer aux remboursements des prêts ! », explique pour sa part Sud Etudiant.
Et avec l'augmentation des coûts de l'inscription en université...
07/09/2008 - 21:56