Il n'est nullement question de ravages écologiques cette fois, et pourtant Ottawa, capitale du Canada, en la personne de Stephen Harper, vient de frapper un livre d'ostracisme. Drogues, savoir plus risquer moins représente un million de dollars canadiens d'investissement et 500.000 copies. Mais le gouvernement refus de le distribuer.
Le Centre québécois de lutte aux dépendances ou CQLD éditeur du livre, qui est signé par Philippe Couillard, avait passé 200.000 exemplaires durant sept années, sous l'effet de la commande du gouvernement libéral. En fin de mandat, 500.000 autres exemplaires avaient été demandés. Mais voilà, aujourd'hui, le gouvernement a changé d'avis...
Santé Canada explique : « On ne dit pas aux jeunes de diminuer leur consommation de drogue, mais de cesser d'en prendre. Le ministre n'autorisera pas la distribution des documents. » Quand pour Michel Germain, directeur général du CQLD explique : « C'est un livre de faits, on donne des faits, on énumère les risques et, dans le fond, on informe dans un langage vulgarisé sur le phénomène des drogues. »
Une décision de politique politicienne...
Tony Clément, ministre de la santé canadien a pourtant refusé que le livre paraisse, quand c'est le ministre de la santé québécois qui en a signé la préface... « Les Canadiens ont droit à un message antidrogue sans ambiguïté pour protéger leurs enfants », estime Tony.
Le GRIP, ou Groupe de recherche et d'intervention psychosociale estime que cette réaction est typique du comportement conservateur. Selon Jean-Sébastien Fallu, « il y a un très large consensus scientifique voulant que d'exagérer les risques, ne pas donner une information neutre, cela n'a pas d'effet positif et, dans plusieurs cas, cela a des effets à l'encontre de ceux qu'on voudrait avoir. »
À l'entrée Effets et dangers du cannabis, on remarque qu'il provoque « l'euphorie, accompagnée d'un sentiment d'apaisement, d'une légère somnolence et d'une envie spontanée de rire ». Ce qui n'amuse manifestement pas Ottawa...