Qui sème le sang

Dans la collection Libelle, voici un ouvrage qui méritera longtemps un coup de projecteur : originellement, discours prononcé en août 2021, il semble ne perdre à aucun moment de sa force. Ni de son intelligence.

« À chaque polémique autour de la cancel culture [...] une tempête se déchaîne dans la presse et sur les réseaux sociaux. C’est la marque de la cancel culture, « dictature des minorités » selon certains ou « fascisme d’extrême gauche » selon Donald Trump, son plus féroce ennemi, de s’attirer les foudres d’une majorité indignée, qui dénonce des « falsifications racialistes » et une volonté de réécrire l’histoire à coups d’anachronismes et de jugements moralisants. »

Alors, fin des débats ? Le terme même divise, éclate et aurait comme le pouvoir de camper chacun sur des positions inflexibles. Conservatisme extrémiste, renversement des valeurs ou lutte contre des injustices depuis longtemps admises ?

Laure Murat ne réécrit aucune histoire : avec le sens du futur et un regard tourné résolument vers l’avenir de nos sociétés, elle interroge. Qu’a-t-on à apprendre de l’autre, quand il expose des injustices, même anciennes ?

XXIème siècle. L'ordre du monde est inversé. Suite à de grandes recherches et à l'invention des prismes spatiaux, l'Afrique est désormais le continent le plus riche du globe. L'Europe est tombée dans la misère. La majeure partie de la population survit dans des bidonvilles, dans des conditions précaires. Les anciens pays d'Afrique australe et de l'est se sont regroupés en une puissante et riche fédération : l'Afrikwana. Au cœur du continent triangle, les dirigeants ont créé des paradis pour les touristes fortunés d'Occident et de Chine : les « Magic Eden ». Ce sont de grands parcs naturels où les touristes peuvent côtoyer les animaux sans danger. Grâce à des manipulations génétiques, les grands fauves comme les petits singes sont devenus doux comme des peluches, et se laissent caresser par les enfants ravis. Ces parcs sont la fierté de l'Afrikwana et leur manne financière. Mais derrière la magie de l'Afrique, se cache, comme dans tout parc, l'équipe d'entretien. Gardiens, techniciens, traqueurs et autres chasseurs sont là pour assurer le rêve aux touristes.
C'est au pied du Kilimandjaro, dans un de ces « Magic Eden » que débarque Jef Cody, un immigré européen. 17 ans, rebelle et blessé par la vie, il a tout abandonné pour pouvoir atteindre le continent africain. Arrêté par les autorités, il vient d'être condamné à travailler dans le parc. Car les agents d'entretien ne sont pas des travailleurs : ce sont tous des prisonniers, des ouvriers disciplinaires : les OD. Jef a réalisé son rêve : contempler la savane. Travailler ne le gêne pas, il se fait des amis parmi les OD, et des ennemis parmi les gardiens-chefs.

Bientôt, il entrevoit la face cachée des « Magic Eden » : ce qu'on ne dit surtout pas aux touristes et ce dont on n'a pas le droit de parler entre OD : certains animaux deviennent dangereux, retournent à leur état sauvage. Les dirigeants les appellent des garous, les Massaïs disent que les animaux récupèrent leur dignité et retournent à leur véritable nature. Très vite, Jef va être contraint d'affronter ces animaux pour préserver la magie du parc. Quel camp va-t-il choisir ? L'obéissance aux règles ou l'amour de l'Afrique sauvage ? Quoiqu'il en soit, ce sera dur, et certainement pas sans danger…

Magnifique invitation au voyage, , est aussi un palpitant roman d'aventure qu'on ne peut pas lâcher avant la fin. Emotions, suspens, épouvante quelquefois, mais aussi respect de la nature sont au rendez-vous. Loïc Le Borgne entraine ses lecteurs dans une hypothèse futuriste, une sorte d'avertissement pour notre monde actuel. Economie, sciences, société, tout est remis en question pour chercher l'équilibre du monde et les limites à ne pas franchir pour ne pas le dénaturer et le voir basculer dans le chaos. Original et bien écrit, Le Sang des Lions est à mettre entre toutes les mains, pour réfléchir ou bien rêver, et même les deux, pourquoi pas ?

A lire, relire, offrir, faire lire, et relire encore une fois !!!

Lorsqu'on est au lycée, il y a des recherches à faire pour les cours, forcément. Par contre, ce qui est moins évident, c'est que quatre amies décident d'écrire un livre ensemble à partir de ces recherches. C'est pourtant de cela qu'est né . Car derrière Alice Alénin se cachent quatre demoiselles ayant fait des recherches sur la Commune de Paris, une période de l'histoire de France très mal connue. Œuvre de fiction inspirée de faits réels, le récit se déroule en 1888, dix-sept ans après la vraie date de la Commune. Dix-sept ans, c'est l'âge d'Aurore Brisson, l'héroïne du roman, née pendant la tragique « semaine sanglante » de 1871. Ses parents, des révolutionnaires insurgés contre le gouvernement bourgeois sont morts lorsqu'elle était bébé. Son père est tombé au combat contre l'armée, et sa mère a été arrêtée. C'est en prison qu'elle a confié Aurore bébé à sa sœur, Sophie Delambre, qui a épousé un riche bourgeois. Elevée par sa tante, Aurore grandit donc dans un milieu bourgeois, à l'opposé de la réalité ouvrière. Elle ne connait rien de la vie de ses parents, ni de l'insurrection populaire qui leur a couté la vie. Mais en découvrant son nom de famille sur une liste de communards, Aurore est peu à peu prise de doute. Se pourrait-il que ses parents aient été des ouvriers ? Pourquoi n'en sait-elle rien ? En partant à la découverte de ses origines, elle découvre un univers insoupçonné et la pauvreté des petites gens. Elle découvre également Raphaël, un jeune homme du peuple, à mille lieues de Jean Lacrole, l'homme que sa tante voudrait lui faire épouser. Et grâce à Raphaël, Aurore rencontre Louise Michel, « « celle-là même qui a fait la Commune, qui a été internée à Satory, déportée en Nouvelle-Calédonie et qui se bat pour les droits du peuple ».

Entre romance et roman historique, Rouge de Sang est un récit très bien documenté et passionnant. Il décrit une période de l'histoire de France plutôt mal connue, et pourtant fascinante. Les passionnés d'histoires seront aux anges, mais les autres également grâce au style fluide et facile à lire. Bonne lecture ! 15 ans et plus.

Imaginez que notre Terre ne soit plus notre Terre. Qu'un ravitailleur inconnu perce les nuages. Que des entités venues d'ailleurs nous exterminent. Que la vie telle que nous la connaissons ne soit plus que désolation et ruine.

1ère Vague. Cassie, 16 ans, est au lycée lorsque cela arrive. Plus d'électricité, d'appareils électroniques, de voitures… Un fulgurant champ magnétique balaye tout... Regroupés près des fenêtres de leur classe, les élèves voient des avions tombés du ciel…

Nombre de victimes : un demi-million.

2ème Vague. Tremblements de terre et tsunamis. Bilan : trois milliards de personnes.

3ème Vague. Une maladie inconnue des hommes surnommée la Peste Rouge décime 97% de la population restante.

4ème Vague. Un silence surnaturel enveloppe la Terre. La vie est bâillonnée. Les Autres sont là. Ils ont pris apparence humaine. Ils guettent et tuent.

A la mort de sa mère atteinte de la Peste Rouge, Cassie prend la route avec son père et son petit frère, Sammy, âgé de cinq ans. Désœuvrés, ils tentent de rejoindre la base militaire de Wright-Patterson avec l'espoir d'y trouver des responsables qui sauront les protéger et agir face à l'invasion des Autres. Seulement rien ne les préparait à ce qu'ils allaient découvrir… la 5ème Vague.

de est le premier tome d'une trilogie palpitante.

L'auteur use avec talent d'une multiplicité de points de vue, qui offre une vision effrayante des Autres et de leur processus d'éradication de la race humaine. Des passages, extrêmement bien décrits, font froid dans le dos et font penser aux horreurs de la seconde Guerre mondiale.

Rick Yancey signe un page-turner efficace et percutant avec une ambiance oppressante où l'on se pose en boucle les mêmes questions « est-ce un humain ?  est-ce un piège ? qui est l'ennemi ? à qui faire confiance ? ». Tels les personnages du roman, le lecteur est pris dans la tourmente, totalement perdu et désorienté dans sa lutte pour survivre.

La 5èmeVague est un thriller fantastique haletant, riche en suspense et narré avec brio.

Vous n'en sortirez pas indemne.

A noter que le premier tome de la trilogie sera bientôt adapté au cinéma par Tobey Maguire.

Les déboires des uns font le régal des autres, telle pourrait être la devise de Camille Vannier, illustratrice française installée à Barcelone depuis 2010, dans ce projet riche en enseignements. Dans Sexe de merde, elle illustre, planche après planche, les pires expériences de cul et de rencontre qu'elle a pu récolter dans son entourage (et dans son propre parcours, évidemment).

Dessinés avec tout ce qu'il faut de spontanéité et d'expressions outrées, les pauvres protagonistes de ces scènes de couples désastreuses semblent sortir d'un best of du site VDM, Vie de Merde, spécial plan cul. Les rencontres d'un soir qu'on préférerait oublier à tout jamais, les films qu'on se fait sur base d'un scénario érotique qui finissent classés gore... tout y est en on s'amuse beaucoup.

Un cadeau pour celles et ceux qui n'ont pas froid au slip, qui consultent plus souvent Tinder ou Grindr que Waze et Google Maps. Un régal d'autodérision et de misérabilisme joyeux : tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe (sans jamais oser penser que ça pouvait être aussi foireux).

Ne vous fiez pas à la couverture rose, ou examinez-la de près : la narratrice y est peut-être nue, mais elle y pète dans toutes les positions.

Lorsque les journées deviennent plus courtes et plus sombres, lorsque l'humeur s'altère, instable et maussade, il existe un remède tonique, capable de modifier cette ambiance morose et atténuer cette angoisse saisonnière, sans effets secondaires indésirables si ce n'est de vous rendre absolument dépendant par la suite.

Assurément, est un antidépresseur efficace, une véritable aubaine à saisir, un chouette plaisir, qui revient presque chaque année désormais et qu'il serait dommage, vraiment dommage de ne pas saisir.

Depuis bientôt quinze ans maintenant, il est le rendez-vous incontournable avec une lecture plaisir et sympathique, de celle qui lie avec force le lecteur à son héros ; les rend  tous les deux presque inséparables, d'ailleurs.

Dans cette série, le lecteur fidèle pénètre en ami, en vrai complice et accompagne Varg Veum, mène l'enquête à ses côtés. Effectivement, douze enquêtes, cela crée forcément des liens.  Mais rassurez-vous, l'auteur n'est pas retors, il accepte les lecteurs en cours de route et chaque roman peut se lire et s'apprécier indépendamment des autres mais il est fort probable, qu'à l'issue de celui-ci, l'envie de retrouver Varg Veum vous guette aussi.

On vous aura prévenus, c'est addictif !

L'intérêt supplémentaire de ce nouveau roman (notamment pour les débutants dans la série) est qu'il met en scène Varg Veum dans deux histoires plus anciennes et ramène le lecteur plus de 20 ans en arrière, à l'époque où notre héros était encore rattaché à la Protection de l'Enfance et non pas détective privé. Bref, très utile et très confortable pour se sentir  vite dans l'intimité du personnage même sans avoir lu les précédents romans.

Nous sommes en 1970. Pour des raisons professionnelles, Varg Veum, encore peu expérimenté, intervient dans un milieu sordide où une jeune femme toxicomane se voit contrainte d'abandonner son jeune enfant, Jan, aux services sociaux. Un garçon perturbé que Veum retrouve quelques années plus tard, en 1976, dans une famille d'accueil, dont la mort suspecte du  père adoptif laisse à penser qu'il aurait été poussé dans les escaliers.

Après ce drame, l'enfant est  conduit dans un foyer et régulièrement visité par Veum et sa collègue Cecilie avant de rejoindre une nouvelle famille dans le Sunnfjord, bien loin de Bergen. "D'une certaine façon, c'était presque notre petit garçon qu'on nous prenait, notre petite descendance turbulente."

Un an après, Varg Veum démarre son activité de détective privé. "La Protection de l'enfance m'abreuvait de frustrations et d'incidents qui me laissèrent supposer que je n'étais peut- être pas la personne idéale pour gérer toutes les tâches qui m'incombaient".

Et comme une malédiction, dix ans plus tard, Jan est à nouveau au cœur d'un drame atroce et cette fois il est le suspect n°1 dans le meurtre de ses parents adoptifs. Il appelle Veum à son secours…

Deux tragédies familiales liées par la présence de personnages récurrents autour de Jan et Veum, de l'avocat, maître jens Langeland aux mères naturelle puis adoptive,  Mette et Vibecke Skarnes, jusqu'à Hans Haavik, directeur du foyer accueillant Jan, et quelques autres personnages plus secondaires, tous suffisamment nombreux pour apporter à l'intrigue de la substance, de la complexité, du rythme et un vif intérêt.

Le récit file à toute allure, navigue dans le passé sans jamais égarer le lecteur, invite à suivre deux intrigues en même temps qui très vite s'étoffent d'histoires parallèle de contrebande d'alcool,  et de règlements de compte non élucidés et rendent l'ensemble  encore plus passionnant, habile et excitant.

Tout se tient,  convainc et attise la curiosité du lecteur,  qui n'a de cesse de tourner les pages pour apprendre la vérité, les vérités sans se douter (ou si peu) de la résolution finale.

L'intérêt pour le lecteur, c'est d'avoir (comme à chaque fois) le sentiment de partager l'aventure avec un pote, sorte de looser attachant, ici fraîchement divorcé, toujours force de dérision, capable de dépasser chaque fois la lassitude, les ennuis qui l'assaillent, par l'humour, l'alcool et les femmes.

Même avec des "cheveux qui pointaient vers le ciel comme un accès de terreur, une peau grisâtre", même si pour lui tous les chemins ne mènent pas à Rome mais au bar, au verre d'aquavit Linje puis au Bloody Mary et même au gin tonic ; peu de femmes lui résistent mais toujours, (on ne saurait en douter) dans l'intérêt de l'enquête et au détriment d'une police souvent ridicule.

Ellen a seize ans et souffre d'une maladie du sang incurable qui laisse tous les médecins perplexes. Aucun traitement ne change quoi que ce soit à l'affaire: l'état de la jeune fille se détériore inexorablement. En repos strict dans la maison de sa grand-mère, où elle a passé toutes les vacances de son enfance, Ellen s'ennuie. En explorant le grenier, elle découvre une malle qui contient des dizaines de carnets écrits par celle à qui elle doit son prénom, son arrière-arrière-grand-mère. Fille de médecin, pionnière de la recherche médicale, elle est devenue célèbre pour ses découvertes sur le sang et la transfusion. Elle a commencé à tenir son journal au même âge qu'Ellen et y décrit son univers. Elle raconte son quotidien, son déménagement, son penchant pour le raisonnable Tom, son affection pour son père et surtout l'amitié peu ordinaire qui lie ce dernier au comte Szekely, un aristocrate à l'accent étranger souffrant d'un mal inconnu…

En découvrant , on serait tenté de se dire «tiens, encore un bouquin sur les vampires…» et on aurait alors pas tout à fait tort. Pourtant, Celia Rees parvient à innover en choisissant le mélange des genres. L'auteur du «journal d'une sorcière» nous raconte effectivement deux histoires parallèles qui finissent par se croiser pour n'en faire qu'une. Nos deux héroïnes distinctes se ressemblent et se superposent, mais évoluent dans des univers très différents et parfaitement décrits. Nous basculons en permanence entre le début du XXIème siècle et notre époque, en passant naturellement d'une Ellen à l'autre. Notre vampire reste certes charismatique et envoûtant, mais n'a pas la part belle dans cette aventure qui satisfera les adeptes de happy end.

Un OVNI un peu passé sous les radars que ce Gogue au sang, et pourtant quel plaisir de lecture !

Jacob Ørsted et Søren Mosdal racontent les aventures trash et déjantées des journalistes Freddy et Fessor. Délirantes, oniriques, brutes et transgressives, ces histoires n’ont ni queue ni tête, mais sont absolument réjouissantes.

Les auteurs poussent l’idiotie (aussi bien des personnages que du récit lui-même) à un paroxysme qui n’aurait pas déplu à Jean-Yves Jouanais, et on pense à Cowboy Henk, l’élégance en moins, à Pierre la Police, l’élégance en moins, ou encore à Gérald Poussin, la fougue graphique en plus.

#[pub-1]

G.A.S n’est pas parfait, un peu foutraque, malhabile parfois et inégal graphiquement. Mais justement, cette fragilité fait du bien, communique une énergie, une envie de faire malgré tout qui contraste avec les publications qui aujourd’hui s’offrent dans un parfait aboutissement.

Au cynisme et à l’absurde triomphants, les auteurs opposent une subversion expérimentale.

À lire le cœur bien accroché !

Tout commence au cours d'une soirée un peu trop arrosée : quatre copines rêvent à haute voix d'ouvrir un jour un lieu, mi bar à thé, mi librairie, qui leur offrirait l'occasion d'envoyer balader leurs vies de stress et de grisaille. Évidemment, le lendemain, au réveil, ne reste que la gueule de bois. Puis les mois passent et le rêve d'un soir, à l'occasion d'un héritage qui tombe à pic, pourrait bien devenir réalité. A condition d'y mettre un grand coup, et de se lancer à plusieurs dans l'entreprise. Littéralement.

Derrière son titre iconoclaste, le dernier album de Cati Baur est surtout une histoire d'amitié, de solidarité entre femmes, de serrage de coudes et de soutien collectif. Rêver, c'est déjà bien; mais concrétiser le rêve ensemble, c'est encore mieux. Ouvrir un bar à tisane n'est pas un projet banal, pour quatre filles qui n'ont jamais rien fait du genre. Il faudra unir les bonnes volontés et tenir le cap, quelle que soit la météo.

Avec ses visages de femmes souriants, ses couleurs tendres et cet univers plein de bonnes ondes, Cati Baur emporte les lecteurs dans une feel goodbusiness story, une joyeuse aventure où ne manquent ni les larmes, ni les coups du sort, mais où l'amitié, telle une boîte à outil sans fond, tel le sac à malices de Felix le Chat, trouve toujours la solution pour surmonter les obstacles.

Là où l'émotion monte vraiment, c'est tout au bout de l'aventure, quand en quelques lignes de postface la scénariste et dessinatrice confie que si elle s'est lancé dans cette fiction, c'est précisément parce qu'à titre personnel, elle n'a jamais connu le genre d'amitié indestructible qui sert de colonne vertébrale au récit. Et qu'elle s'est intéressée aux liens de sororité puissants qu'elle voyait fleurir autour d'elle pour comprendre comment ça marchait... pour les autres.

Comme on le dit parfois à propos d'un sujet bien différent, l'amitié au fond, c'est ceux qui la vivent le moins qui en parlent le mieux.