Parlons un peu du numérique et de ses détracteurs. A savoir en passant, vous l’avez compris à travers les premiers articles de ce blog, je suis pro numérique et cela fait quelques mois que je n’ai pas lu de livre papier. Et finalement ca ne me manque pas trop et notamment les livres de poche où l’encre finit toujours par te rester sur les doigts ;) Mais pour autant je ne suis pas anti –papier, loin de là, vous pouvez demander à mon facteur qui va m’apporter trois livres papiers gagner dernièrement sur la toile grâce à des concours et des partenariats. Je vous en parlerai plus en détails dans les prochains billets.
Les avantages les plus flagrants du numérique ( vous en trouverez bien d’autres en navigant sur internet et vous trouverez également les inconvénients !) :
Le numérique permet aux jeunes auteurs de s’auto éditer et de faire leur promotion. EN effet il n’est pas rare que des maisons d’éditions refuse de bon textes parce que l’œuvre ne rentre pas dans les critères de la ligne éditoriale et l’auto édition numérique permet à l’auteur de faire sa promotion à moindre frais.
Le numérique permet également un net gain de place puisqu’il n’y a plus besoin de bibliothèque, ce qui est plutôt pratique quand on est étudiants et qu’on est encore au stade « studio ». Actuellement j’ai plus de 100 ebook dans mon fnacbook avec une moyenne de 250 pages par ouvrages, j’ai dans mes 240 grammes de tablettes l’équivalent de 25000 pages - je vous laisse imaginer le volume et le poids ! Bon parfois ca pose problème parce que du coup je ne sais plus où mettre le peu de livres papier que j’ai !
Vous l’aurez compris, je lis en numérique sur Fnacbook (oui je sais ce que vous en pensez !). Par contre, je lis très peu sur l’iphone, car l’écran est vraiment petit (mais le texte s’adapte avec seulement quelques phrases par pages (photo) et du coup je l’utilise uniquement pour lire des nouvelles.
Je peux comprendre que le numérique, la nouveauté ca fait peur mais de là à parler d’apocalypse et de mort du livre, je trouve que certain vont un peu loin. Je t’entends déjà lecteur me dire « Tu exagères, personne n’a parlé d’apocalypse ! » Ah ben toi tu es passé à coté du buzz…
Bon alors on reprend du début ! C'est-à-dire mi- aout, un temps que ce blog ne peut pas connaitre ! Mi août, donc, Jean Marc Roberts, directeur éditorial des éditions Stock provoque un tollé lors d'une interview sur Europe 1 en lançant une idée saugrenue, celle de supprimer la vente des livres sur internet et de créer un lieu unique de vente : la librairie. Pour voir son interview vous pouvez aller là et pour lire le coup de gueule de Marion. Alors bien sur, voyant les multiples réactions, M. Roberts s’est rétracté, en déclarant que par lieu unique, il entendait bien sur « un lieu singulier » et que les « Français connaissent mal leur vocabulaire. »
Et depuis quelques jours, sur qui se déchainent les sites d’actualité littéraires et les blogs ? Contre Fréderic Begbeider ! Mais pourquoi ? Et bien parce que Fredo est contre le livre numérique, qui est pour lui une invention apocalyptique et qu’il n’hésitera pas à te mettre sa main dans la gueule (désolée pour la vulgarité c’est lui qu’il l’a dit) si tu lis son Livre « premier bilan après l’apocalypse » en version électronique.
Petit extrait de l’interview de Frederic Beibeder en début de semaine sur Europe 1 (décidément)
« Non les écrans c’est pas merveilleux. C’est effrayant, et on l’a vu déjà pour l’industrie du disque : il n’y a plus de disquaire. Voilà ce qui va se passer, les gars : non seulement la disparition de cet objet qui avait 6 siècles et qui nous a donné le roman moderne, mais aussi la fermeture des librairies, des maisons d’édition, des suppléments littéraires dans les journaux et peut-être la fin de la critique littéraire… »
Selon lui donc, la fin du livre papier (et on en est loin, surtout en France) c’est la fin du livre. Et à dématérialisation est un drame et un mot poli pour dire destruction… on va loin, très loin.
Surtout que quand Bruce Toussaint rétorque un "Oui mais on a jamais vendu autant de livre",Begbeider hésite une seconde avant de répondre… « oui mais ca c’est le dernier chant du signe avant l’apocalypse »… Pourtant son livre s’intitule bien Premier bilan après l’apocalypse, non ?
Finalement, Begbeider s’est un peu perdu dans son propre raisonnement…
Et vous, numérique ou pas numérique ? avec un abandon complet du papier ou non ?