Ruby tête haute
Ruby Bridges était grande comme trois pommes, avait six ans, et tête haute fut la première black à entrer dans l’école William Frantz. Il fallut quatre policiers pour l’accompagner. C’était en 1960, et 60 ans plus tard, d’aucuns feignent avoir oublié.
Norman Rockwell, vigie entre tous, en fit « The problem we all live with ». En ces temps déchirants où chacun oublie l’histoire, en minuscules et majuscule, être à hauteur d’enfant.
Bouleversant album paru aux éditions de l’Elephant. Tout ce qu’elle voulait c’était « être comme », lire, écrire, et partager sa maîtresse et son repas avec les autres enfants blancs. Au nom de quoi refuser cela ? Quelle justification ?
Ô vous, frères humains, ne plus vouloir faire partie de votre meute qui aboie, de part et d’autre de la frontière que la peur, la souffrance et l’oubli continuent de bâtir.
À partir de 6 ans pour les parents qui lisent des histoires aux enfants, à partir de 10 ans pour les petits qui veulent être grands. Et encore et toujours pour les grands qui veulent réfléchir.
30/04/2023 - 16:30