Appelé à Hollywood par le nouveau président de la RKO en 1939, Orson Welles avait débarqué avec l'ambition de conquérir le monde cinéma, comme il l'avait déjà fait pour celui de la scène et de la radio. Si on ne présente plus son premier film, on sera néanmoins peut-être surpris de découvrir que Citizen Kane était un plan B. En effet, bien avant d'écrire le film inspiré de la vie de William Randolph Hearst, Orson Welles avait proposé au producteur un script long de 174 pages adapté du célèbre roman de Joseph Conrad, Heart of Darkness, publié en 1899. Grandiose à l'excès et trop audacieux, le projet avait été abandonné.