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Mayra Montero

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Littérature étrangère

Le Capitaine des Endormis

On lui avait donné ce surnom à l'époque où il parcourait les Caraïbes dans un avion rempli de bouteilles de whisky et de cigarettes de contrebande, et où prenaient souvent place des passagers très particuliers : les cadavres de ceux qui, pour une raison ou pour une autre, avaient voulu se faire enterrer à Porto Rico ou sur le continent. John Timothy Bunker - J.T. pour les intimes, le Capitaine des Endormis pour les autres - cultivait son aura d'aventurier romantique et de séducteur impénitent. Sur l'île de Vieques où il s'arrêtait fréquemment, il avait un ami portoricain, Frank, et un amour secret et illicite, Estela, la femme de Frank. Il rêvait de partir avec elle un jour pour les Etats-Unis, de se ranger enfin et peut-être de fonder une famille. Mais tout allait basculer inopinément l'été 1950 au cours de l'insurrection armée des nationalistes portoricains et de la répression sanglante qui s'ensuivit. Cinquante ans plus tard, John Timothy Bunker ne se souvient plus exactement de ce qui est arrivé. Pendant longtemps il a dû même oublier qu'il y avait aussi un enfant devenu homme qui aujourd'hui l'attend dans un bar de Saint Croix, aux îles Vierges. Il veut savoir la vérité. Et il a les moyens de l'obtenir. Derrière cette trame narrative qui mêle une intrigue politique à une surprenante histoire d'amour, Mayra Montero sait rendre la matière palpable des émotions et fait vivre au lecteur toute l'intensité et la violence d'un désir qui sait qu'il ne trouvera plus ni répit ni espoir.

01/2005

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Littérature étrangère

Toi, l'obscurité

Deux hommes traversent de nuit les montagnes haïtiennes. L'un est un éminent spécialiste des batraciens, le professeur américain Victor S. Grigg ; l'autre s'appelle Thierry Adrien, il est fils et petit-fils des plus grands chasseurs de zombies de l'île - les pwazon rat - et porte en lui toutes leurs traditions. En principe, rien ne devait les réunir car ils sont issus de deux mondes qui s'ignorent, de deux univers parallèles. Seule la recherche d'une petite grenouille, la grenouille du sang, rendra possible leur rencontre et lui donnera le sens d'une véritable quête spirituelle, une aventure aux confins des territoires magiques où se confondent la vie et la mort. Mayra Montero met brillamment en scène leur histoire et, par là même, le choc entre la rationalité occidentale et le vaudou haïtien. Elle nous emmène dans un inquiétant voyage qui dévoile des mystères et remet en cause bien des certitudes, mais qui finit aussi par unir ces deux hommes dans un destin commun.

11/1997

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Littérature étrangère

Le messager

Le 13 juin 1920 une bombe explose sur la scène du Théâtre National de La Havane au cours de la première de l'opéra Aïda. Le célèbre ténor napolitain Enrico Caruso, venu directement de New York pour neuf représentations dans l'île, sort indemne de cet attentat. Il réussit à se frayer un chemin entre la poussière et les cris des blessés, et, pris de panique, se retrouve en train de courir dans les rues d'une ville inconnue. On peut imaginer la surprise des serveuses de l'hôtel Inglaterra lorsqu'elles virent soudain apparaître, dans les cuisines, un Radamès décomposé et essoufflé qui demandait de l'aide dans un mélange confus d'espagnol et d'italien. Seule la petite blanchisseuse, qui venait de déposer les serviettes et les nappes propres, comprit aussitôt ce qu'il fallait faire. En effet, Aïda Petrirena Cheng, humble fille d'une mulâtresse et d'un Chinois, attendait ce moment depuis le jour où son parrain, le prêtre noir José de Calazán, lui avait annoncé qu'un homme vêtu étrangement viendrait à sa rencontre et lui demanderait de le sauver. C'est ainsi que dans les cuisines de l'hôtel Ingaterra, ce soir de 1920, elle vit un signe du destin, et plus encore : la promesse d'un grand amour comme on en rêve quand on a vingt ans. Sur ce malentendu, Mayra Montero bâtit son cinquième roman, qui décrit la fuite de Caruso et d'Aïda dans la Cuba de l'époque, et nous raconte une étrange histoire d'amour vécue sous la menace constante de la mort.

04/2001

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Littérature étrangère

Une nuit avec toi

Celia et Fernando, qui viennent de marier leur fille, font une croisière dans les Caraïbes, remède contre l'ennui qui ronge déjà leur couple. Cette promenade à travers les îles, d'Antigua à Marie-Galante, découpée en séquences qui portent les titres de boléros célèbres, prend l'allure d'un voyage initiatique érotique, par le biais du personnage de Juliette qui se révèle être la messagère d'une énigme. Les trois personnages, sous l'aspect de touristes naïfs en quête de lumière et d'exotisme, voyagent sans boussole en leur for intérieur, à rebours de la mémoire, et se mentent et se dévoilent tour à tour les leçons du plaisir et de la mort, comme malgré eux, animés par une marionnettiste à l'humour cruel et implacable.

02/1993

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Littérature étrangère

Pourpre profond

Professeur au conservatoire et critique musical, Agustin Caban se voit forcé de prendre sa retraite. Le voyant meurtri, son rédacteur en chef, Sebastian, lui propose de continuer à venir au journal et de rédiger ses Mémoires. Agustin Caban va alors entreprendre le récit de ses amours avec de nombreux solistes, aussi bien hommes que femmes, à la grande stupéfaction de Sebastian, qui est marié et n'a jamais assumé son homosexualité. Tout au long de la rédaction des Mémoires, nous allons découvrir les amours tumultueuses d'Agustin avec Virginia Tuten, une corpulente violoniste qui aime répéter nue devant la fenêtre, avec le prodigieux pianiste Clint Verret, avec Clarissa Berdsley, une joueuse de cor qui nourrit au sein une chauve-souris... L'originalité du roman de Mayra Montero repose sur l'obsession qui agite le critique musical : Agustin, peu à peu, délaisse sa femme et ne parvient à faire l'amour qu'avec de remarquables solistes sous les doigts desquels son corps se met à vibrer jusqu'au plus profond de lui-même (jusqu'à son pourpre profond). Mayra Montero ne s'est pas contentée d'écrire un roman érotique, elle a su mettre son style exceptionnel au service d'un récit plein d'humour.

04/2002

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Littérature étrangère

La Havane, 1957

En cette année 1957, la fête tropicale bat son plein. George Raft en personne, l'une des plus grandes vedettes de Hollywood, est attendu à La Havane pour l'inauguration d'un nouveau casino, le premier d'une série de luxueux établissements de jeu associés à un ensemble d'hôtels qui devraient progressivement ouvrir leurs portes dans l'île. On compte y accueillir des touristes du monde entier et leur offrir chaque nuit, outre les sensations de la roulette et du black-jack, une revue digne du Sans Souci ou du célèbre Tropicana, les meilleurs cabarets de la ville. Mais, côté coulisses, tout n'est pas encore réglé. Voilà pourquoi, lorsqu'on découvre le cadavre d'un hippopotame abattu dans les environs du parc zoologique de La Havane, soudain les langues se délient et le bruit court que ce fait divers n'est pas sans rapport avec la guerre implacable que se livrent les parrains de la mafia américaine pour le contrôle des hôtels à Cuba. On dit même que le dictateur Batista y est impliqué et qu'il soutient activement l'un des clans new-yorkais. Las d'interviewer des starlettes cubaines, le journaliste Joaquin Porrata pense que le moment est venu de changer de rubrique et de journal, et il décide de mener l'enquête. Mais un hippopotame criblé de balles n'est pas un chien écrasé. Trop entier, inexpérimenté, Joaquin n'imagine pas qu'à la recherche d'une vérité qui n'est pas bonne à dire il va devoir voyager jusqu'au bout de la nuit havanaise. Car la solution de l'énigme se trouve peut-être au cœur de cette ville mythique en proie à mille rumeurs, ignorant encore, en cette année 1957, qu'elle vit les derniers mois d'un carnaval qui semblait éternel. Embarqué à son tour sur les pas de Joaquin, captivé de bout en bout, grâce à l'écriture efficace et intelligente de Mayra Montero, ici au sommet de sa virtuosité narrative, le lecteur saisit au plus près les enjeux et les émotions de cette fin de fête. Comme dans un tableau du Tropicana, guérilleros et gangsters, militaires et bourreaux, starlettes et grandes stars, tous sortent pour la dernière fois sur scène et chantent ensemble le Son de Almendra, l'inoubliable mélodie d'une apocalypse tropicale.

09/2007

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