De 1906 à 1909, , rentier, conducteur de machine à vapeur, gardien d’usine, fabricant d’un ersatz de tabac, dramaturge, journaliste, philosophe du vécu, solipsiste convaincu, passe deux ans et demi à n’écrire que de la littérature « fantastique », façon pour lui de se « désennuyer ».
Il en résulte des milliers de pages noircies « dans un état d’ivresse qui n’aiguise pas l’esprit mais stupidifie ».
Les éditions de La Différence republient le 27 septembre prochain dans la collection de littérature de poche de la maison, la collection « Minos», Les Souffrances du prince Sternenhoch, l’un de ces contes hallucinés, à propos duquel Le Monde des Livres écrivait en 1987 : « Le grotesque et le sublime, l'extravagant et le folâtre, traversent ce roman écrit à la hâte par un philosophe qui voulait se refaire une santé ».
Parallèlement, ce sont également les écrits non romanesques de l’auteur qui sont réédités dans la récente collection « Lire et Relire » destinée à faire redécouvrir des classiques de la littérature et de l'histoire de la pensée, parfois injustement oubliés.
Je suis la volonté absoluerassemble les textes qui ont fait connaître le penseur supra-nihiliste au public français. Pour les présenter, citons Philippe Petit qui, dans La Croix, en 1991, disait de leur concepteur : « Klima déboulonne les sens et le Sens avec la fièvre du brigand ouvrant un coffre-fort, mais à l'intérieur, il n'y a nul magot, si ce n'est un immense éclat proféré par un génial farceur. »
Notons aussi, pour l’anecdote, que, de Ladislav Klima, La Différence a également publié Némesis la Glorieuse, dont le texte original a été repris, en 1979, par The Plastic People of the Universe, un groupe de rock avant-gardiste pragois. À écouter absolument, ici !
Rendez-vous en librairie dès le 27 septembre pour redécouvrir l’extravagant Klima.