L'appartement de trop

10 mois après la disparition subite de Gonzague Saint Bris dans un accident de la route, la succession de l’auteur se met en place. Son appartement / musée intime parisien, dans lequel il avait accumulé plus de vingt ans d’objets hétéroclites, sera vendu aux enchères le 4 juin prochain.

Audioguide en main, les premiers visiteurs du musée Freud de Vienne affluent déjà. L’établissement, qui a connu 18 mois de rénovation, rouvre ses portes dans un espace entièrement vidé de ses meubles. Et pour cause : fuyant l’Europe, le père de la psychanalyse avait tout emporté à Londres, avant la Seconde Guerre mondiale.

À Epalinges, en Suisse, se trouve une maison, qui vit au rythme de son temps. Dessinée par l'écrivain Georges Simenon, elle avait été construite en 1963, dans la ville située sur les hauteurs de Lausanne. Mais les habitants pourraient voir disparaître l'édifice, baptisé Le bunker. Et pas vraiment par affection.

L’appartement où l’auteur, né en 1891 et mort en 1940, a entamé l’écriture de son roman Le Maître et Marguerite (éd. Robert Laffont, traduit par Claude Ligny) sera métamorphosé en musée dès ce week-end à l’occasion du 125e anniversaire de sa naissance. Le chef d’œuvre n’a pas fini d’échauffer les esprits (souvent tordus) : l’Église orthodoxe parle de cette œuvre comme « le cinquième Évangile, celui de Satan ». 

Pour augmenter ses ventes de livre, l'auteur offre son appartement

C’est au sein de la ville de Metz que Paul Verlaine naquit le 30 mars 1844. Si ses parents se retrouvèrent, à la naissance de leur fils, dans cette ville, c’est tout simplement au gré des mutations de son père, militaire de profession et plus précisément capitaine (comme d’ailleurs le père de Rimbaud…). Il se trouve que l’appartement qui vit naître le poète, propriété de particuliers, est actuellement mis en vente.

Cet espace était le même pour tous, un appartement de 90 m² avenue Kennedy à Paris, front de Seine.

BONNES FEUILLES — Marie Sizun, romancière française, retourne au 10, villa Gagliardini à Paris, le lieu où elle a grandi, un espace étroitement lié aux souvenirs, sons et lumières de ses premières années, renfermant le mystère de sa petite enfance.

Le marché de l'immobilier est impitoyable, en particulier dans les capitales : l'appartement londonien de Jane Austen, situé à Knightsbridge et occupé par l'auteure, son frère Henry et l'épouse de ce dernier, Eliza, peut désormais être loué à la semaine. Il faudra cependant mettre un peu d'argent de côté pour dormir entre les murs qui ont abrité l'auteure d'Orgueil et Préjugés...

Les amateurs de Poudlard, des Griffondor et de toutes ces sortes de choses pourront offrir à leur Valentine une nuit inoubliable, pour 150 £. Bien évidemment, le coût du voyage jusqu’à Édimbourg n’est pas compris dans ce montant. Mais qui refuserait la magie du monde merveilleux d’Harry Potter – surtout que deux meubles ont appartenu à JK Rowling elle-même !

Alberto Moravia avait laissé dans sa maison tout ce qui constituait son environnement culturel : tableaux, livres, et forcément ce qui permet de vivre correctement et de ranger ses affaires... avec des meubles.

En 1982, le monde découvrait ce que donnait un roman de Philip K. Dick, Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?, adapté par Ridley Scott : un film-culte, Blade Runner. Un fan du film a recréé l'appartement de Rick Deckard, le principal protagoniste du film, pour la technologie VR.

La disparition de ce géant de la littérature américaine a laissé nombre de lecteurs orphelins. Mais aux plus passionnés est donnée l’opportunité de se rapprocher de l’icône littéraire. En effet, l’appartement de Philipp Roth, situé dans l’Upper West Side, est en vente. 

À New York, dans l'Upper East Side, existe depuis 2008 une curieuse boutique, Brazen Head Books, une librairie, mais, ressemblant davantage à un simple appartement, où le client ne se pointe que sur rendez-vous. Auparavant libraire « normal » du côté de Brooklyn, le propriétaire Michael Seidenberg avait été obligé de mettre la clé sous la porte, à la fin des années 1990, en raison de loyers trop importants. Après avoir tenté de vendre ses livres d'occasion dans les foires et dans la rue, sans succès, il opta pour la clandestinité.

Voilà un propriétaire avec le sens du timing : alors que l'écrivain Georges Perec est célébré un peu partout pour son entrée dans La Pléiade, voici que son appartement du numéro 13 de la rue Linné, où il habita de 1974 à 1982, est à vendre. Comptez 745 500 € pour habiter l'œuvre de Perec : à peine plus qu'un volume de La Pléiade, finalement.

Hugleikur Dagsson : à la recherche d'un appartement

Quand devient-on adulte ? Plana Radenovic, journaliste trentenaire à la recherche de ses origines, a voulu fixer et exorciser par les mots le souvenir fragmentaire d’une maman, décédée à 58 ans en 2015, au bout d’un parcours ne collant jamais aux normes sociales.

Les bancs de la fac n’ont pas encore commencé à frémir à l’arrivée des nouvelles promotions, et avant toute chose, il faut trouver pour certains l’appartement où passer ses vertes années d’étudiant. Rien de simple dans cette démarche, mais avec un petit coup de pouce, peut-être arrivera-t-on à mieux s’en sortir.

Les après-midi pluvieux, l’auteure jeunesse Meredith McCradle a trouvé une nouvelle occupation. Il s’agit autant de redécorer son appartement que de déclarer tout son amour pour la lecture et la littérature. Au début, elle s’était dit qu’un poème français serait tout à fait approprié. Mais avec le temps, la première page du livre Harry Potter s’est imposée. Et voici qu’elle s’est lancée dans son exercice de déco’.

On parle allègrement de bibliodiversité, pour saluer le nombre de livres qui sont chaque année publiés en France. Parce que dans diversité, il faut entendre liberté de publier. Et donc, liberté. Mais dans le volume, qui devient masse, à quel moment entend-on excès, voire trop, tout court ? Neil Jomunsi, coutumier de nos colonnes, pose ici quelques réflexions. Alors, trop, c’est trop ?

Avec la sortie en octobre 2013 d'un nouveau tome de son cycle en cours, Troisième Humanité (voir notre actualitté), le romancier à succès Bernard Werber ne s'est pourtant pas taillé la part du lion dans les médias culturels. Et pour cause, l'auteur des Fourmis, malgré de nombreux best-sellers, ou à cause d'eux, reste boudé par la critique littéraire. Trop populaire certainement. Mais il faut dire aussi qu'il cultive une certaine discrétion.

Le site Love Reading énumère quinze livres dans lesquels le défilé des personnages est impressionnant. 43 personnages se suivent dans Crime et Châtiment, de Dostoïevski. Une broutille au regard des 132 personnages du premier tome de Harry Potter, qui se fait pourtant largement devancer par les 218 personnages créés pour les premiers épisodes de Game Of Thrones, de George R. R. Martin. Mise à part, la série atteint le record de 2.067 noms. 

Un entretien avec Nicolas Rey, c'est dans son appartement et du « Mec » au bout d'un quart d'heure. L'auteur de L'amour est déclaré, sorte de réécriture de ses chroniques pour la vénérable radio du service public, France Inter, doit être en forme avant le marathon promotionnel qui l'attend. Son nouveau roman n'est pas son meilleur, mais l'écrivain a une carrière et deux-trois aventures derrière lui : un article pur gonzo est envisageable. 

Chaque semaine, ActuaLitté, en partenariat avec l'association Effervescence, réunissant les étudiants et anciens élèves du Master Édition et Audiovisuel de Paris IV-Sorbonne, vous donnent rendez-vous : retrouvez dans les colonnes de notre magazine une chronique, réalisée par les étudiants de la formation, racontant la vie du Master et de l'association. Cette semaine, on vous raconte comment s'est passé notre animation lors de la Fête des Solidarités locales.

En janvier dernier sortait la première partie du diptyque, Succube, de Renart, dont nous n'avions pas tari d'éloges. Sombre, lourd d'une ambiance bien amenée, et particulièrement prometteur, l'avis était unanime : on aime.

Intervenant au sein du forum culturel d'El Moudjahid, Hacen Bendif, président du Centre national du livre en Algérie, a déploré le faible nombre de véritables librairies ouvertes dans l'ensemble du pays, rapporte El Watan.

Apparu principalement sur les campus américains des universités de l’Ivy League aux abords des années 2010, ce que l’on nomme désormais communément « le wokisme », a désormais franchi les frontières d'outre-Atlantique pour progressivement s’implanter dans toute l’Europe, y compris en France.

L'auteure aurait préféré conserver son identité secrète : une fois Robert Galbraith démasqué, J.K. Rowling avait immédiatement fait part de sa déception, à l'idée de quitter le masque du militaire retraité venu au polar. Et révèle désormais la façon dont la véritable identité de l'auteur de L'appel du coucou a été découverte.

Une reine du polar est décédée hier, PD James, et une autre sera mise à l'honneur, dans l'émission Grand Public de France 2, ce 29 novembre à 16 h 30. L'émission présentée par Aïda Touihri reviendra en effet sur la carrière de cette Américaine hors norme.