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Jabbour Douaihy

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Littérature étrangère

Pluie de juin

En 1957, dans une église à Méziara, petit village du Nord du Liban, un massacre fut perpétré, faisant une centaine de victimes. C'était une vendetta entre familles chrétiennes, comme celles qui ont lieu ailleurs en Méditerranée, en Sicile ou en Corse. Jabbour Douaihy s'empare de cet événement pour explorer les sources de la violence qui ensanglante le Liban depuis des siècles. Son personnage principal, Iliyya Kfouri, était un enfant en bas âge quand son père a trouvé la mort au cours d'une tuerie commise à Bourj al-Hawa, village qui ressemble fort à Méziara. Afin de le protéger des rumeurs et des quolibets, sa mère l'envoie chez ses proches, émigrés aux Etats-Unis, et se cloître chez elle. Loin de son pays, considéré par les autres et se considérant lui-même comme un bâtard, Iliyya passe son temps à inventer des histoires sur ses origines avant de se décider, quelques années plus tard, à rentrer au Liban à la recherche de son identité. Plusieurs personnes lui racontent alors le massacre, chacun sous un angle différent. Le narrateur lui-même intervient parfois pour expliquer le contexte social ou pour préciser un fait historique... Doté d'une construction rigoureuse, Pluie de juin réussit le pari de recueillir les angoisses de toute une société sans jamais tomber dans la complaisance. Il a été unanimement salué à sa parution et nominé en 2008 pour le Prix international du roman arabe.

04/2010

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Littérature étrangère

Saint Georges regardait ailleurs

Nizam naît dans une famille musulmane de Tripoli qui passe ses étés à Hawra, une bourgade maronite de la montagne. Là, un riche couple en mal d'enfants se prend de tendresse pour lui et se propose de l'élever, d'autant que son père, recherché pour quelque trafic, s'est enfui en Syrie. Nizam se retrouve ainsi dans une école chrétienne, puis il se fait baptiser afin que ses parents adoptifs le laissent partir pour la capitale. A la fois musulman et chrétien, mais en fait ni l'un ni l'autre, Nizam vit d'abord à Beyrouth, la ville de tous les possibles, comme un fils à papa oisif et débonnaire. Mais il est rattrapé par la guerre civile, où son errance identitaire n'a pas de place. L'appartement qu'il loue à une descendante de Russes blancs – et qui sert de repaire à une joyeuse bande de communistes – a beau être sous la protection d'une icône de saint Georges, rien n'empêchera sa dérive, ni sa rencontre avec l'absurde, dans la ville disloquée. Tragédie pétrie de dérision, Saint Georges regardait ailleurs est le roman d'un personnage, aussi insaisissable qu'attachant, incarnant tous les paradoxes de son pays.

04/2013

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Littérature étrangère

Le manuscrit de Beyrouth

Farid, jeune et naïf, fait le tour des éditeurs beyrouthins avec un ouvrage rédigé de sa main qu'il a fièrement intitulé Le Livre. Hélas, personne ne daigne prêter attention à son chef-d'oeuvre. La mort dans l'âme, il se résout à accepter l'emploi de correcteur qu'on lui propose à l'imprimerie Karam Frères. Le patron, Abdallah, descend d'une brillante lignée d'imprimeurs mais manque cruellement de tout ce qui a fait leur renommée pendant plus d'un siècle. Médiocre et blasé, défiguré par une explosion, il se défoule auprès des filles de joie, n'osant plus s'approcher de sa femme, la belle Perséphone, qui finit par jeter son dévolu sur Farid. Pour l'impressionner, elle fait imprimer un magnifique exemplaire, un seul, de son manuscrit. C'est le début des démêlés du correcteur avec Interpol dans une sordide affaire de faux billets. A travers la mésaventure de Farid et la décadence d'une famille de notables, le nouveau roman de Jabbour Douaihy nous plonge dans l'histoire de l'édition libanaise, retraçant sa grandeur passée et ses dérives actuelles. Le monde du livre y est abordé comme un microcosme de Beyrouth, ville passionnante qui ne ressemble à aucune autre, pépinière des plus beaux talents, paradis de l'argent sale et de la corruption.

10/2017

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Littérature arabe

Le roi des Indes

Après avoir passé de longues années entre l'Europe, l'Amérique et l'Afrique noire, Zakariyya Moubarak se décide enfin à rentrer dans son village natal à l'est de Beyrouth. Quelques mois plus tard, on découvre son cadavre dans le vaste terrain en friche qu'il avait hérité de sa grand-mère. Celle-ci avait émigré très jeune à New York, réussi à amasser une grosse fortune, et avait racheté à son retour ledit terrain à son propriétaire druze. Elle avait aussi fait construire une belle villa et, selon la rumeur, elle aurait enterré dans ses fondations un coffre rempli d'or. L'enquête de police sur la mort de Zakariyya se perd entre plusieurs pistes.

10/2021

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Littérature étrangère

Rose Fountain Motel

Une demeure passablement décrépite dans un village perché sur les hauteurs de Beyrouth. C'est ici qu'ont toujours vécu les Baz, grande famille de la bourgeoisie chrétienne sur le déclin. Nous sommes au début des années 1990, bien loin du faste d'antan, quand Francis al-Baz pouvait prétendre à un siège de député. Aujourd'hui, au lendemain de la guerre civile, la maison semble abandonnée. La tante Nohad n'est plus là pour régenter la vie domestique : ses neveux l'ont placée en maison de retraite. Julia, la veuve de Francis, Jojo, son fils aîné, et Margaret, l'épouse autrichienne de Jojo, ont déménagé à Beyrouth. Ne restent plus que Réda, le fils cadet, qui vit claquemuré dans une chambre à l'étage, et les Mani', des Bédouins qui habitent dans la cave depuis des décennies. Un beau jour, les Mani' donnent refuge à une lointaine cousine, menacée par ses propres frères pour une sombre affaire d'argent et d'honneur. L'arrivée de cette jeune femme au charme ravageur va mettre à mal l'équilibre déjà bien fragile de la maison. Histoire d'une famille autant que fresque sociale, ce roman, le quatrième de Jabbour Douaihy, se distingue par un va-et-vient constant entre la gravité du propos et l'humour le plus diabolique. Il a été salué à sa parution par une presse unanime.

01/2009

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Littérature étrangère

Le quartier américain

À Tripoli, les destins entrecroisés d'Abdel-Karim, enfant d'une grande famille de notables, et d'Ismaïl, né dans le quartier le plus pauvre de la ville, surnommé « le quartier américain ». À travers ces deux personnages, c'est l'histoire récente de toute une ville qui nous est admirablement contée, en même temps que sont restitués les antagonismes de classe, de génération et de culture, la décomposition de l'élite traditionnelle, les élans brisés de la jeunesse et l'irrésistible ascension de l'islamisme radical.

09/2015

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