Chao Ye

Il y a des auteurs dont la magie des motssurgit à la lecture des premières lignes d'un texte. fait parti de ces auteurs dont les histoires s'animent devant vos yeux comme un merveilleux conte.

L'aventure débuteunbeau matin, sous le soleil d'un mercredi de printemps.Marie-Apolline regarde sa mère partir chez le coiffeur et tandis qu'elle se retrouve seule avec son frère dans l'appartement, elle contemple les toits de Paris. Mais que remarque-t-elle ? Ne serais-ce pas son chat Bouboule ! Et que fait-il au bord de la gouttière ? Vite, Marie-Apolline doit intervenir pour éviter une catastrophe. A peine arrive-t-elle au rez-de-chaussée,qu'elle voit Bouboule lui filer entre les doigts, et s'en demander son reste, son chat s'enfuit vers la première bouche de métro venue.

La suite ... vous la découvrirez au fur et à mesure des péripéties de Maire-Apolline, qui n'aura de cesse de retrouver son chat, même si elle doit prendre l'avion pour traverser l'atlantique.

Un roman jeunesse des éditions Volpilièreà lire à partir de 7 ans ou à se faire conter par les parents pour les plus jeunes lecteurs. Un texte dont la poésie des motsvous entrainera dans les aventures joyeuses d'une Marie-Apolline qui saura affronter toutes les situations, même les plus rocambolesques pour retrouver Bouboule, un chat noir et blanc comme les touches d'un piano. Un mention supplémentaire pour la magnifique couverture de Cécile Vallée qui a su apporter une touche de rêve.

Dan H

Petit Poussin a désobéi : Maman Poule lui a dit de ne pas trop s'éloigner mais n'en faisant qu'à sa tête, il se retrouve face au dangereux chat. Petit Poussin est malin : il échange sa vie contre la moitié du gâteau au chocolat que sa mère est en train de préparer. Mais voilà, Petit Poussin est aussi gourmand et il ne fait pas bon manger la part du chat ...

Adaptation d'un conte birman des années 30, est une histoire attachante à souhait qui grâce aux dessins très originaux et hauts en couleurs de Rémi Saillard et la plume drôle et musicale de Praline Gay-Para trouvera sans aucun doute sa place dans la bibliothèque des touts petits. Variation autour du thème de la désobéissance, il plaira sans aucun doute également aux parents de petits chahuteurs en herbe !

Leïla Pelfresne

L'idole altermondialiste continue son parcours musical atypique. Et il revient sur le devant de la scène en produisant un disque très particulier, Viva La Colifata, album enregistré par la radio associative d'un hôpital psychiatrique.

Manu Chao a deux habitudes plutôt appréciables chez une star mondiale comme lui : il produit les disques de petits artistes, en particulier des pays du sud (c'est ainsi qu'il a fait connaître au grand public le couple Amadou et Mariam, mais il a également produit plusieurs autres artistes africains notamment), et il ne sépare pas sa musique de son engagement pour un autre monde. C'est ce qu'il prouve de nouveau en lançant Viva La Colifata.

La Colifata, c'est à la fois la radio associative implantée dans l'hôpital psychiatrique Jose T. Borda, à Buenos Aires. En argot local, colifa signifie « fou ». Des fous qui sont de véritables génies quand on sait les écouter.

Voilà cinq ans que Manu Chao travaille avec eux. L'enregistrement de Viva La Colifata a commencé en 2007. Mais depuis plusieurs années, ils réalisent ensemble des petits « Street CD » alternatifs distribués dans la rue. Par ailleurs, les « Colifatos », comme on les appelle, étaient déjà présents sur le quatrième album solo de Manu Chao, La Radiolina, en écrivant par exemple les paroles de Tristeza, ou encore en participant au clip de Rainin in Paradize, filmé par Emir Kusturica (voir la vidéo).

« J’ai flashé parce que ce qu’ils disent dans les émissions est gai, poétique, d’une lucidité extraordinaire. Il n’y a pas de sujets tabous. On y parle de la politique, de l’amour, de la mort, de la guerre en Irak, de Dieu. Il y a une vraie force dans le discours de cette radio. Pour moi, ils sont devenus des maîtres à penser. J’estime que c’est de la vraie militance », témoignait Manu Chao dans un entretien accordé à l'Humanité.

Un engagement atypique

La Colifata a été créée en 1991, afin de permettre aux patients de s'échapper, de s'exprimer et d'avoir un lien avec l'extérieur. Une bonne alternative à l'enfermement hospitalier, qui leur redonne un semblant d'humanité. Cette radio est même considérée en Amérique latine comme un symbole de luttes sociales.

L'album, qui contient 20 chansons « pour rire, pleurer et méditer sur la vie, la mort, les mères, la solitude, l'amour et la fin du monde », est en téléchargement gratuit sur le site Viva La Colifata. Musicalement, la marque laissée par Manu Chao s'entend très clairement. La composition et l'écriture sont par ailleurs d'une grande qualité. Les paroles d'une sincérité rare. Sur le site, il est également possible de faire des dons, qui seront directement reversés à la Colifata.

Manu Chao a toujours une longueur d'avance : en s'engageant auprès des exclus de la société, mais aussi en réinventant l'économie de la musique. Une conception artistique bien loin de ceux qui veulent verrouiller la culture. C'est à se demander qui sont les véritables fous...

Dédicaces - Mercredi 15 octobre 2014 à 17h30 - A la librairie

À la mort de sa mère, la petite XiaoBa est confiée à sa grand-mère, mais, inconsolable, elle n’a de cesse de rejoindre celle qui l’a mise au monde et qui vit aujourd’hui parmi les étoiles. Lorsqu’elle atteint enfin son but commence pour son ami Ming une longue et périlleuse quête au cours de laquelle il croisera la route d’un taoïste aux prédictions inquiétantes, aidera une princesse persécutée à l’apparence de sangsue dans sa tentative de sauver son peuple des démons et tentera d’échapper aux griffes d’un officier de police qui le soupçonne d’avoir enlevé XiaoBa.

Personnages hauts en couleur, aventures rocambolesques et éléments de la mythologie chinoise sont convoqués dans ce manhua illustré et scénarisé par le dessinateur de pour nous plonger au coeur de l’imaginaire et des légendes de la Chine Ancienne.

Terminons la semaine en restant dans le XVIII° siècle avec un nouvel extrait de l’œuvre de Voltaire (1694-1778). Je vous propose, en ces temps de préparation de l’oral du baccalauréat de français, de relire le chapitre IV du conte philosophique intitulé Micromégas (1739).

Après être arrivés sur Terre, le géant Micromégas, originaire de Sirius, et son compagnon, le « nain » rencontré sur Saturne, les deux compères arpentent les lieux pour tenter de trouver quelques habitants de cette curieuse planète.

Commençons la semaine sur un nouvel extrait de l’œuvre de Voltaire (1694-1778). Cet auteur est plutôt apprécié des professeurs de français qui choisissent toujours quelques passages de son œuvre pour figurer dans les listes du baccalauréat. Mais, peut-on vraiment dire que l'écrivain est tout aussi révéré par les élèves…?

Et pourtant, il est assez facile d’accès dans le mode de présentation ironique de ses critiques sociales. En voici un exemple tiré du chapitre II, « Le nez », de son conte philosophique Zadig (1747).

Au sein de ce passage, le personnage de Zadig démontre à sa femme Azora qu’il est facile de médire sur l’attitude d’autrui mais, quant à appliquer une stricte rigueur sur la sienne, là…ce n’est plus pareil….

L’auteur•e et figure de la scène musicale annonce : 

« Ce poème a été écrit pour être lu à voix haute »

Ce texte signé @kaetempest était au départ un album sorti en 2016.  De la même veine que le sublime « Écoute la ville tomber » (2016, @editionsrivages ), ce long écrit traite d’une jeunesse londonienne en proie aux désenchantements et à la solitude. 

Sept visages affrontent la métropole tortueuse dans le gouffre de la nuit. Drogues qui ne font plus d’effet, coups de foudre qui meurent à l’aube, accumulation de la lanscinante fatigue des petits contrats précaires, quête de sens. 

On retrouve tous les thèmes et l’écriture de Kae Tempest, comme toujours, d’une violence incandescente.

Décidément, nous nous retrouvons plongés dans Les Lumières cette semaine ! Ainsi, continuons dans la même veine avec un extrait de Zadig de Voltaire (1694-1778). Je vous propose de goûter au souper, titre du chapitre XII de ce conte philosophique.

Zadig est moins connu que ne l’est Candide mais il retient tout de même l’attention des critiques. Et pourtant, lorsque Voltaire publia ce texte en 1747, il était bien loin d’imaginer le sort que lui réserverait la postérité, lui qui se voyait bien reconnu pour ses talents de dramaturge…

Interview Hélène Charbonnier - Editions Chan-Okpar LesHistoiresSansFin