CRPE. 200 questions sur l'enseignement de l'EPS à l'école primaire , Edition 2022

L’apprentissage du code informatique à l’école primaire, une annonce phare du gouvernement concernant l’enseignement. C’est en tout cas ce qu’expliquait le Ministre de l’Éducation Benoit Hamon, dans une interview accordée au JDD le 13 juillet dernier. Pourtant, certaines voix s’élèvent pour faire valoir que le délai est trop court pour mettre en place d’ici la rentrée un tel enseignement. 

C’est le cas notamment de Claude Falguière, responsable chez Devoxx4Kids et spécialiste de l’enseignement du code auprès des jeunes enfants, qui s’exprime dans les colonnes du site « 01net ». 

Selon elle, l’apprentissage du code dans les écoles primaires dès la rentrée ne semble guère envisageable. « Cela me paraît malheureusement impossible », explique-t-elle. 

Rappelons que ces fameux cours de code, outre qu’ils seront facultatifs, n’auront pas lieu sur les horaires de cours. Les cours seront dispensés sur le temps périscolaire, au titre des activités proposées aux enfants dans le cadre de la très débattue réforme des rythmes scolaires. En clair, ce sont les communes qui doivent mettre en place les cours de code. 

Dans ce sens, l’Éducation nationale a lancé un appel à manifestation d’intérêt, comme nous l’indique « 01net », afin d’identifier les organismes à même d’assurer les cours. On comprend bien dès lors que la rentrée de septembre semble un délai pour le moins optimiste. 

Claude Falguière détaille : « En annonçant cela mi-juillet, je ne vois pas comment les mairies vont avoir le temps de se retourner d’ici septembre. Seuls les ateliers de code déjà prévus pourront effectivement se dérouler à cette date ». 

Enfin, la question de la taille des classes pourrait poser un autre problème. La moyenne d’enfants dans une classe de primaire se situe entre 25 et 30 élèves. Pas facile d’enseigner le code de manière optimale à un tel groupe. Pour plus d’efficacité, il faut des groupes réduits. 

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À partir de la rentrée, les élèves de primaire pourront s’initier au langage informatique. Si les cours en question restent facultatifs, Benoît Hamon, ministre de l’Éducation, estime toutefois que « l’école ne peut ignorer l’importance du numérique qui intervient aujourd'hui dans toutes les disciplines. »

Le ministre a fait cette annonce dans le Journal du Dimanche du 13 juillet. Cette mesure attendue, qui va s’accompagner d’un financement à hauteur de 700 millions d’euros, s’inscrit dans un plan plus large destiné à développer le numérique dans les écoles françaises. 

Parmi les autres mesures annoncées, celle de relier 9000 écoles au haut débit hertzien dès septembre. 

Pas question pour autant d’abandonner les enseignements traditionnels. « Si maîtriser le français est indispensable pour penser, formuler un jugement, s’exprimer et communiquer, les mathématiques comme l’informatique sont d’autres formes de langage, qui apprennent la logique, facilitent la manipulation de concepts », précise Benoît Hamon, toujours dans le Journal du Dimanche. 

Du reste, les cours seront dispensés sur le temps périscolaire, au titre des activités proposées aux enfants dans le cadre de la fameuse réforme des rythmes scolaires. Et le financement des cours de code sera à la charge des communes, ce qui ne plaira pas à tout le monde. Enfin, le ministre a expliqué qu’il avait « lancé un appel aux associations pour structurer une offre nationale. »

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Michael Himbeault

« En r'tard, en r'tard, je suis toujours en r'tard », braillait le lapin blanc d'Alice au pays des merveilles. Et il est question d'horaires justement dans l'Éducation nationale et plus particulièrement du temps scolaire passé par les élèves en classe. Le chambardement et l'installation des nouveaux horaires se heurtent au retard de plusieurs collectivités « pas complètement prêtes », estime Pierre Yves Jadel, président de l'Association des maires de France.

Tout le monde fait de son mieux, mais « simplement, elles [les collectivités] n'ont pas eu le temps suffisant ». Et tout particulièrement les petites...

« Si on veut mettre 30 minutes de soutien le midi, alors que les enfants ont une heure et demie pour manger, comment faire pour assurer un service à la carte? Des heures de soutien le mercredi matin ? Ça voudrait dire un car pour quelques élèves seulement, ce qui a un coût supplémentaire, ou alors laisser les parents emmener leurs enfants à l'école ? » Questions rhétoriques de M. Jabel, qui font écho à une situation pas évidente.

Du château de carte à la pagaille...

À Bordeaux, on s'inquiète des bus de ramassage scolaire, véritable « château de cartes » (et on s'y connaît en château dans la région), qui s'écroule au moindre mouvement. En Seinte et Marne, « c'est la pagaille », constate le maire PCF, Maud Tallet.

Et en plus de la réorganisation pour les parents, il faut compter sur le travail des agents scolaires, qui ont en charge la cantine ou le nettoyage : non seulement des complications à n'en plus finir, mais surtout des surcoûts pour les communes. Et le soutien scolaire entre midi et deux ne manquera pas de multiplier le nombre de repas pris à la cantine, avec de nouvelles subventions à prélever sur le budget des mairies.

Une mise en place qui aurait peut-être mérité une concertation plus grande, et surtout... de ne pas courir après l'horaire...

À l'occasion de l'anniversaire de la revue en ligne Implications philosophiques, la rédaction vous propose d'interroger les bouleversements que l'on observe dans le rapport au savoir, tant dans sa création que dans sa diffusion.

Jusqu'à présent, la revue s'est principalement préoccupée d'interroger le monde, peut-être est-il temps, après un an d'existence, de prendre du recul et de s'interroger en retour : que faisons-nous ? Quel rapport au savoir et à la recherche véhiculons-nous ?

Quelles nouvelles perspectives sommes-nous en train d'inaugurer pour appréhender la recherche de demain ?

Mais surtout quelles en sont les limites, les dérives ? Quels défis doit-on relever ?

Regroupés autour d'un panorama consacré à élucider ce nouveau rapport au savoir qui émerge, vous pourrez retrouver les principaux acteurs qui produisent et/ou théorisent le monde de l'édition numérique. Nous vous invitons ainsi à découvrir et à interroger cette aventure intellectuelle à laquelle participe Implications philosophiques…

L'agenda
· 1 mars – Introduction aux enjeux de l'édition numérique - Thibaud Zuppinger
· 2 mars – Publier en ligne - Paul Mathias (Collège international de philosophie)
· 4 mars – L'édition en ligne et les mutations sociétales induites - Xavier Pryen (Direction générale de L'Harmattan)
· 6 mars – Réflexions sur mes usages numériques - Martine Sonnet (ENS, CNRS)
· 8 mars – Internet et l'édition scientifique - Patrice Flichy ( LATTS, dir. de la revue
Réseaux)
· 10 mars – Les mutants de la publication scientifique en ligne - Corinne Welger- Barboza ( Paris I - Observatoire critique)
· 12 mars – La dé-marchandisation du savoir - Anne-Solweig Gremillet (réseau Médeci
- CNRS)
· 15 mars – Prendre le numérique au sérieux - Pierre Mounier ( EHESS, Membre du comité de rédaction de Revues.org, fondateur et éditeur d’Homo Numericus)
Coordination du panorama : Thibaud Zuppinger

La revue
Implications philosophiques (ISSN : 2105-0864) est une revue électronique de philosophie à comité de lecture. Elle est en accès libre et publie en flux continu.

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