La comédie « Mon Führer, La vrai véritable histoire d'Adolf Hitler », qui est sortie le 11 janvier sur les grands écrans allemands a débarqué ce mercredi 12 mars dans les salles obscures françaises.
On se souvient qu'en Allemagne ce film avait divisé les critiques et les spectateurs, la question étant de savoir si on pouvait faire une comédie avec Hitler en personnage principal. À ce propos le journal Tagesspiegel avait titré « Peut-on rire sur Hitler ? Bien sûr on peut. Hitler était affreux. Mais il était comme tous les dictateurs aussi affreusement ridicule », estimait-il. En outre, le spectateur risquait malgré lui de placer « le malheureux Monsieur nommé Adolf sur le piédestal d'une empathie collective ».
Le réalisateur suisse de confession juive Dani Levy estime quant à lui que la comédie « permet d'être plus subversif, de faire sauter les tabous. Elle peut exagérer, montrer des comportements de manière crue, et ainsi dénoncer leur bassesse. La comédie est plus percutante qu'une représentation authentique et sérieuse. »
En quelques mots le film décrit un Hitler en pleine dépression sentant que la guerre est perdue (l'action se passe entre 1944-1945). Pour le remettre sur pied, afin qu'il puisse faire un grand discours à Berlin « comme au bon vieux temps », son conseiller Goebbels tente de lui trouver un coach. Il se souvient alors qu'un détenu juif Grünbaum, était professeur de théâtre avant d'être déporté. Celui-ci sera sorti du camp de concentration où il était incarcéré pour devenir le coach d'Hitler.
Pour la petite histoire Hitler avait vraiment un professeur de théâtre mais il n'était pas juif. Le mélange du vrai et du faux, « Je n'ai eu aucun scrupule à mélanger le vrai et le faux. J'ai inventé les circonstances et l'histoire, tout en me fondant sur les connaissances qu'on a de cette époque » du risible et de l'horrible sont les ingrédients du film.
Le réalisateur du film n'a pas tout sacrifié à la comédie, il déclare à ce propos « j'ai toujours veillé à équilibrer les moments drôles avec des scènes qui rappelaient les horreurs du nazisme. Je voulais montrer Hitler comme un être humain, ce qui le rend encore plus monstrueux. Néanmoins, il ne devait jamais faire pitié. »