Hier, c'était la division Books de Google qui annonçait un partenariat avec la bibliothèque nationale des Pays-Bas, pour la numérisation de 160.000 ouvrages du fonds - des livres datant des XVIIIe et XIXe siècles, pour ne rien vous cacher.
Aujourd'hui, nouvelle étape, ce sont douze projets anglais qui recevront un gros financement de la société américaine, avec une convergence de ses services, Books et Earth. L'objectif est de parvenir à un travail universitaire - donc légitime - permettant d'établir une histoire de la littérature par ses positions géographiques, et de visualiser les travaux d'une certaine époque, via Earth.
Trois universités américaines sont impliquées dans ce projet, l'Open University, l'University of Southampton et l'University de Californie à Berkeley. Google Ancient Places, le nom du projet, servira d'interface aux internautes pour effectuer leurs recherches - lesquelles seront ensuite visualisées sur Earth ou Maps.
Dans ce cadre, toutes les données compilées sur la littérature, avec évidemment des recours à Books, présentant des documents numérisés, mais aussi d'autres souvent conservés par les institutions seront accessibles au public. Il s'agit là de mêler archéologique, histoire de la littérature, géographie - mais également, en croisant ces outils, de créer de nouvelles méthodes d'expertise et de compréhension, pour la recherche.
Plusieuyrs autres universités sont attendues dans la réalisation de ce projet. « Dans un monde moderne, l'accès à la connaissance devient comme un élément central pour faire progresser l'égalité des chances, autant que l'urne est devenue la clef pour faire avancer les droits politiques », explique Jim Leach, président de la National Endowment for the Humanities, partenaire de Google dans cette histoire.
Dans cette grande campagne intitulée littérature numérique par Google, la problématique est simple : utiliser des techniques tant quantitatives que qualitatives pour analyser de vastes corpus de la littérature, et parvenir à en dégager une triple orientation, linguistique, géographique et thématique. L'exemple donné parle de la langue sous l'époque victorienne et de ses évolutions, ainsi que des mutations des tendances du vocabulaire au cours de cette période.
Ou encore de parvenir à retrouver l'ensemble des ouvrages dans lesquels le premier vers de l'Eneide a été cité. Au total, les 12 projets recevront 479.000 $ pour leur première année, en guise de financement renouvelables l'année suivante. Et bien évidemment, un accès complet et total à Google Books et aux autres services.