Depuis son arrivée au pouvoir en 2007, il est difficile de déterminer ce que Nicolas Sarkozy n’a pas eu la volonté de réformer au sein de la fonction publique. La célébrissime Ecole nationale d’administration (ENA), souvent victime d’attaques ces dernières années, n’a pas manqué d’attirer l’attention du chef de l’Etat.
La loi Warsmann, du nom du député des Ardennes et Président de la Commission des Lois de l'Assemblée Nationale a en effet pris bien du retard. C’est à partir du vote de ce texte que les modifications touchant de près l’école qui forme les cadres de l’administration pourront entrer effectivement en application.
Parmi les aménagements prévus, il y a la fin du choix de l’affectation par les promus selon leur classement de sortie. Il sera de règle, après le passage de la réforme, d’en passer par des candidatures qui seront étudiées de près par les recruteurs, un peu comme dans le privé. L’école assure cependant que l’on est déjà très proche d’un tel système et que très peu d’énarques jouent simplement de leur rang de sortie.
Le Conseil d’Etat avait invalidé certains articles du projet de décret prévoyant la fin de ce classement. En effet, cette suppression apparaissait en contradiction avec un autre dispositif d’ordre législatif.
On compte encore, au nombre des modifications, la fin des limites d’âge pour ce qui est du concours d’entrée à l’ENA mais aussi une scolarité qui est plus réduite qu’auparavant : on passe de 27 à 24 mois mais la formation comprend davantage de stages.
Sachez tout de même, avant de vous présenter pour intégrer l’ENA, que, depuis quelques années, à l’image de l’ensemble des concours de la fonction publique, le nombre de places offertes a sensiblement diminué, passant de 110 en 1999 à une moyenne de 80 sur ces dernières années.