C'était dimanche qu'invité à l'émission Dimanche ,Xavier Darcos a annoncé le programme pour cette journée de grèves du 24 janvier. Et par là même expédié d'une phrase bien piquée les affaires courantes, puisque « ce n'est pas avec des grèves que nous réglerons les problèmes de l'école de la nation », selon lui.
Pas plus que les protestations à l'encontre des ministres ne fournissent de réponses aux problèmes rencontrés dans notre société, précisait-il. Ces derniers ne rêvent pas de démanteler le service public ni de lui causer du tort. « C'est une vision qu'il faudra peut-être un peu réviser. Il faut que ce pays bouge »
Il a parallèlement « adressé une convention aux communes souhaitant participer à l’expérimentation de ce service minimum. Des agents des communes à la place des enseignants assureraient ainsi au moins l’accueil des enfants ». Et de fait, « plus de 370 villes ont déjà accepté [...] y compris des villes socialistes comme Chambéry ». Un chiffre à confronter probablement au nombre de communes en France...
Assurer l'encadrementdes enfants
Confirmant le remboursement de 90 € pour des groupes de 10 à 15 élèves, sur 6 heures d'accueil, cette convention signée avec les maires de France facilitera la prise en charge et sera « versée dans les 35 jours qui suivront au plus tard ». Et pour celles et ceux qui émettaient de légitimes inquiétudes, Xavier Darcos assure que l'on va « confier ces enfants à des cadres qui d'habitude s'occupent d'enfants, par exemple dans des centres de loisirs, dans des centres aérés ».
«
Faire grève, ce n'est pas chercher à créer
la loi de l'emmerdement maximum
pour les familles, c'est ne pas enseigner. »
Xavier Darcos
Mouvement de grève, mouvement d'humeur, le ministre souhaiterait que les enseignants grévistes se déclarent comme tels 48 heures — bien que ce ne soit pas applicable pour la date de 24. « J'ai toujours dit que je voulais aller vers un service minimum d'accueil, et que si ça ne marchait pas, nous irions peut-être plus loin, en particulier en demandant aux professeurs de se déclarer grévistes deux jours avant », répondait-il.
Delanoé fait sa lettre au ministre
Rappelons que M. Delanoé avait vivement exprimé son désaccord sur ce service minimum. « Il est inconcevable de sous-traiter à une commune une responsabilité légale de l'État », écrivait-il à M. Darcos. La question de la responsabilité devenait fondamentale pour lui, « Que se passe-t-il si la commune se substitue à elle [l'Éducation nationale] ? Devient-elle juridiquement responsable ? Et si le directeur est lui-même gréviste, qui a autorité sur les personnels ? »