auréate du grand prix du roman de l’Académie française 2016 pour son roman Le dernier des nôtres (Grasset), Adélaïde de Clermont-Tonnerre était l’invitée d’Europe 1 cette semaine. Déjà salué par la critique, le roman figure désormais dans les grandes étagères de la Coupole.
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Son roman a été salué par la ministre, Audrey Azouley comme une « grande fresque romanesque retrace l’histoire d’un enfant né sous les bombes en Allemagne et adopté par une famille américaine. C’est la passion amoureuse qui sera le déclencheur d’une recherche éperdue du héros sur ses origines – un héritage qui peut détruire ou sauver ».
À travers ce récit inspiré d’une histoire vraie, L’opération Paperclip, Adélaïde de Clermont-Tonnerre nousinterroge sur le rôle de l’histoire familiale dans la construction de notre identité. Le prix Virilo lui a également décerné un précieux accessit
BONUS ! L'accessit Daniel Defoe du jour que tu annonces et qu'on attend revient à Adelaïde de Clermont-Tonnerre, pour Le dernier des nôtres.
— Le Prix Virilo (@LePrixVirilo) 25 octobre 2016
Son deuxième roman a été unanimement salué par la critique. Avec Le dernier des nôtres, Adélaïde de Clermont-Tonnerre a remporté jeudi le Grand Prix de l’Académie française. Choisie dès le premier tour par 11 voix contre 8, l’auteure de 40 ans confie à Thomas Sotto ne pas encore réaliser l’honneur qui lui a été fait.
« Je pensais que je n’étais pas capable d’écrire ».
Aujourd’hui récompensée, Adélaïde de Clermont-Tonnerre doit composer avec les interviews et, peut-être, la pression pour son prochain roman. Car l’auteur, ancienne normalienne et actuelle rédactrice en chef du magazine Point de vue, avoue ne pas encore réaliser avoir été choisie par l’Académie française pour son deuxième roman, Le dernier des nôtres. « Je n’ai pas dormi de la nuit ! », sourit-elle.
« Ce prix me donne des ailes », explique Adélaïde de Clermont-Tonnerre. « Pendant des années, j’ai pensé que je n’étais pas capable d’écrire », se remémore-t-elle. « J’avais une idée très élevée de la littérature. En fait, il faut juste s’y coller et travailler ! », lance-t-elle. Faisant référence à son prix, l’auteur confie : « Être encouragée par les Immortels me donne envie de continuer », poursuit-elle, à l'antenne de Europe 1.
Un roman qui navigue entre deux époques
Sous-titré « Une histoire d’amour interdite au temps où tout était interdit », le roman d’Adélaïde de Clermont-Tonnerre raconte l’histoire de Werner, 24 ans, orphelin, issu de la classe moyenne américaine new-yorkaise à la fin des années 60. Il tombe amoureux de Rebecca, une jeune artiste, héritière, libre et qui évolue dans le cercle d’Andy Warhol. Tout se passe bien, jusqu’à ce que le jeune homme rencontre les parents de sa dulcinée : « Un moment qu’on redoute tous », s’amuse l’auteure.
Lire un extrait Le dernier des nôtres d'Adélaïde de Clermont-Tonnerre
Sur près de 500 pages, le roman navigue entre deux périodes et dès le second chapitre, perd en légèreté. On apprend que Werner est en réalité né en Allemagne, dans les bombardements de Dresde en 1945. La mère de Rebecca, qui a été déportée, reconnaît son drame sur le visage du jeune homme.
« Écrire dans la peau d’un homme était tout un défi », se souvient Adélaïde de Clermont-Tonnerre. « Toutes les femmes se sont demandé ce que ressent un homme, ce qu’il y a dans sa tête, dans son cœur », ajoute-t-elle précisant que son mari a été sa première inspiration. « Je l’observe matin, midi et soir », reconnaît-elle en riant.
Adélaïde de Clermont-Tonnerre : "Ce prix me...par Europe1fr