Voici un livre bien sympathique qui, par l’entremise du texte et de la photo, nous raconte l’histoire d’une jeune d’aujourd’hui. Un certain Pau Daveine.
Année redoutée du Bac pour Paul Daveine, amoureux de littérature perdu dans une famille de scientifiques. Et puis, avec des initiales comme les siennes !… deux lettres pour passer sa vie à se faire humilier : PD. Au bahut, en famille, Paul se vit comme un exilé. Son ami d’enfance, Nico, lui secoue les puces parce qu’il refuse de sortir en bande, en boîte.
Un jour Paul reçoit par mail une photo, sans qu’il puisse identifier l’expéditeur. Une photo qui l’horripile autant qu’elle l’inspire. Tout étonné, il répond par un texte qui naît immédiatement sous ses doigts. Et son mail suscite presque immédiatement un autre envoi…
Photos de liesse collective, brutales, intrusives presque, pour Paul. Un curieux dialogue s’instaure par mail, un long week-end, dans un mélange d’attente et d’excitation. Décidant qu’à l’origine de ces mails muets, il s’agit d’une fille, Paul écrit un poème d’amour fou… et se sent vivant, pour la première fois…
Ni inquisitrices, ni partisanes, ces photos d’une « génération électronique » prises par Philippe Lopparelli à l’occasion de rave parties, évoquent l’intimité dans la foule, la proximité des corps, la voracité des relations…
Amoureux grave d’Elisabeth Brami et Philippe Lopparelli est paru aux Éditions Thierry Magnier, 132 pages, 13.50 €