Bloomsbury n'a pas privilégié Rowling aux autres auteurs
De récentes accusations portées contre l'éditeur anglais Bloomsbury par Joanna Trollope, qui a migré vers la société Transworld, à la surprise générale. Elle avait alors lâché non sans fiel qu'elle préférait quitter une maison qui « hormis Rowling, ne s'intéresse pas franchement à la promotion de ses auteurs ».
Et la maison incriminée de se défendre : « À aucun moment le soutien que nous avons apporté aux autres auteurs ne fut à moins de 100 %. » Or, on peut même considérer que J.K. ayant eu à faire face à sept refus avant que Bloomsbury ne s'aventure dans la publication du premier Potter, l'engagement se fit dès le départ. Un porte-parole énumère une liste d'auteurs soutenus actuellement par la maison et qui connaissent un succès grandissant.
Mais voilà, le doute a plané dans les esprits et, pernicieux, a distillé son poison. Pourtant, d'autres auteurs et même agents sont intervenus : « Il y a un sentiment d'éviction certain pour quelques auteurs, qui se sentent négligés depuis le phénomène Harry Potter », justifie un agent littéraire.
Pour Joanna Trollope, Transworld prouve au contraire qu'une maison peut avoir un auteur phare — en l'occurrence Dan Brown et son DVC — et continuer d'assurer une relation saine avec les autres auteurs. D'autant que tout le monde s'accorde à dire qu'avant Potter, Bloomsbury était une maison d'édition assez petite « et Harry a immanquablement transformé son sort ».
La grogne est pourtant présente parmi des auteurs de best-sellers... Si aucune preuve formelle n'a été avancée, on n'en ressent pas moins une forte animosité.
26/04/2008 - 09:00