On partage ?

Président de l’EMECA, pour European Major Exhibition Centres Association, Claude Membrez est depuis 2004 directeur général de Palexpo, le Palais des congrès et centre d’exposition situé au Grand-Saconnex, en Suisse. Pour augmenter leur attractivité, les manifestations doivent se réinventer. Et, dans le même temps, garantir aux exposants une qualité de services. Des impératifs que porte, notamment, le Salon du livre de Genève.

En période de guerre, les soldats sont évidemment séparés de leur famille, et parfois sans trop de moyens de réellement les contacter. Mais un programme de lecture visant les militaires en service à l'Outre-mer devrait combler le vide, et sera lancé en mars.

Si dans l'esprit de certains, le livre numérique se borne encore aux 3 % de chiffres d'affaires avancés par le Syndicat national de l'édition, la Hadopi et le Groupement pour la Lecture numérique entendent démontrer que les usages sont un brin plus avancés. Une étude réalisée par l'institut IFOP. Les résultats viennent conforter l'idée que les habitudes évoluent, certes, mais surtout que le livre numérique n'est définitivement plus à la marge.

Annoncés dans le Plan pour la langue française et le plurilinguisme présenté par le président de la République française en mars 2018, mis en œuvre à l’initiative du ministère de la Culture, les États généraux du livre en langue française dans le monde se tiendront à Tunis, les 23 et 24 septembre 2021. 

Après avoir banni du centre historique de la ville les immenses paquebots, Venise prend de nouvelles mesures… difficiles à comprendre. En effet, une boîte à livres, encourageant à prendre et à déposer en échange des ouvrages, relèverait d’une pratique illégale. Un kiosque vient ainsi de prendre une amende, et son propriétaire n’en revient toujours pas. 

Cela fait un moment que le moteur de recherche chinois Baidu cherche à redorer son blason, et travaille avec la société chinoise de droit d'auteur sur les oeuvres écrites de trouver des solutions. Le problème ? La contrefaçon... L'enjeu ? Un partage des revenus pour l'édition en ligne, explique l'industrie.

Aujourd'hui, mercredi 6 mai, est une journée consacrée, à travers le monde, à la lutte contre les DRM. Cette mesure technique de protection est « une mauvaise réponse apportée » à « la facilité de partager les ebooks ». Plutôt que de se lancer dans une explication du comment neutraliser ces MTP, l'April vient de diffuser une vidéo éloquente, sur les ravages qu'un DRM occasionne dans la pratique pourtant innocente de la lecture.

Il y a un peu plus d'un an, le système Library Box avait fait parler de lui, en promettant des partages de fichiers simplifiés, à partir du réseau interne d'une bibliothèque. Ce routeur open source met en place un fichier central dans lequel les utilisateurs peuvent venir piocher les livres numériques ou autres contenus culturels déposés par les bibliothécaires eux-mêmes.

OverDrive, surtout connu pour faire le lien entre les bibliothèques américaines et les éditeurs dans la livraison d'ebooks aux usagers, vient de faire l'acquisition du service TeachersNotebook.com. Un site dont le concept ressemble trait pour trait à celui d'un MOOC, ces plateformes de cours en ligne, mais qui s'adresse aux enseignants en leur proposant de partager leurs travaux personnels.

Le lien entre piratage et partage est évident, et il ne tient pas qu'à une voyelle. Dans le monde contemporain, le téléchargement est devenu une seconde nature, de même que le partage des informations. À ce titre, le prêt numérique en bibliothèque et la légalisation des échanges non-marchands sur la toile ont de nombreux points communs, qu'il est intéressant de confronter.

Après YouTube pour les vidéos, le web avait connu Scribd, pour la publication de documents en divers formats. En France, c'est le fondateur de Chapitre.com, Juan Pirlot de Corbion, qui s'était lancé dans l'aventure. Après avoir lancé sa librairie en ligne, en 1998, ce dernier ouvrait en 2011, une plateforme située quelque part entre l'hébergement de documents et la bibliothèque interactive, autant que participative. 

Il est désormais entendu que le transfert de l'Hadopi vers le CSA passera vraisemblablement par une législation sur la Culture, l'année prochaine. L'amendement qui devait assurer cette transition n'a pas été adopté, et de nouveau se pose la question, pour les uns, de la lutte contre le téléchargement illégal, pour les autres, de la légalisation des échanges non-marchands. Débat.

Le traçage des clients néerlandais et de leurs achats d'ebooks servira de piste pour la lutte contre le piratage. Un accord passé avec les revendeurs de livres numériques permettra d'identifier plus facilement les contenus qui ont été achetés, puis rediffusés gracieusement - et donc illégalement - sur la toile. C'est à l'initiative de BREIN que cette innovation a surgi. 

Les petits malins ont déjà mis la main dessus, et de toute manière, l'un des coauteurs du livre avait charitablement averti : « Quant à la version numérique, je n'étais pas au courant, mais je vais demander s'il est d'accord pour qu'elle soit proposée et diffusée librement. (pause...) En fait, il a plutôt intérêt à être d'accord. »

Le cabinet d'analyse GfK confirme la tendance de la tablette, en livrant les chiffres de vente sur le territoire français. 2010 n'atteste pas du même engouement qu'aux États-Unis, mais proportionnellement, on peut annoncer une réussite.

BONNES FEUILLES – Aux Comores, l’amitié liant une servante et une fille de maître les entraîne dans un incroyable voyage nourri de contes et de spiritualité, dans un merveilleux digne des Mille et Une Nuits. 

Entre ceux qui volèrent au secours du projet de

Le partage des oeuvres en bibliothèque, le même combat qu'Hadopi

Banque de livres : Un livre offert pour le partage des anciens

Lire et faire lire est un programme national d’ouverture à la lecture et de solidarité intergénérationnelle créé en 1999 par l’écrivain Alexandre Jardin. Aujourd’hui, de nouvelles structures dédiées à l’accueil des enfants en petits groupes, de 0 à 12 ans, sont amplement espérées.

Du 24 février au 21 avril, Sarah Adelman, co-fondatrice du magasin Colette et éditrice de Just an Idea Books, dirige au Bon Marché une exposition autour du livre. Pensée comme un hommage à l'écriture, à la lecture et au pouvoir de transmission des livres, l'événement proposera aussi des produits disponibles à la vente.

Depuis quelque temps maintenant, le monde littéraire entend parler d'échanges non marchands et s'interroge sur le devenir de ses oeuvres, dans un écosystème numérique où le piratage s'organise si simplement. Or, ce n'est pas faute de le répéter, du piratage au partage, il n'y a qu'une syllabe de perdue. L'écrivain Neil Jomunsi évoque d'ailleurs non « un dommage collatéral », mais « une finalité ». La Hadopi, pour sa part, réserve sa réponse...

Une nouvelle plateforme en ligne, dédiée aux lecteurs communautaires et altruistes, vient d'être officiellement mise en orbite. BookLikes, est un site internet qui se focalise sur le partage de la lecture. Après une période de test de huit mois, la phase bêta a d'ores et déjà séduit quelques 8000 utillisateurs.

Située au cœur du vieux Carouge, Nouvelles pages est une librairie indépendante axée sur la littérature francophone et étrangère, la littérature suisse, la poésie, le voyage, le polar, les essais parlant de l’actualité, la bande dessinée, la littérature pour la jeunesse, en passant par un choix ciblé de beaux livres.

AVANT-PARUTION – Édouard Dumortier, fondateur de la start-up nantaise AlloVoisins, revient à travers son premier ouvrage Le futur de l’économie collaborative, sur les limites de notre modèle économique traditionnel. Il évoque aussi l’accélération de l’économie collaborative à l’heure de la crise sanitaire et économique. 

Google avait été très clair au moment de dévoiler son nouvel algorithme : les règles allaient changer, pour le plus grand bien des ayants-droits... Ou presque : l'auteur d'un manuel sur le codage à partir du langage informatique Python s'est vu privé de publicités, et donc de revenus Google AdSense pour avoir tenté de partager gratuitement son livre via Pirate Bay et Demonoid, deux sites souvent utilisés pour des partages illégaux.

La société BitTorrent continue de développer des applications innovantes pour faciliter le partage de fichiers entre des particuliers ou des professionnels. Dernière nouveauté en date, une application dénommée Shoot.

Savez-vous planter des choux, à la mode du Wisconsin ? On ne les plante ni avec les pieds, pas même avec le front ou le nez, non, dans l'État américain on se sert désormais des bibliothèques publiques. Tandis que se popularise l'habitude de « consommer-local », le nouveau service de prêt consiste à fournir le lectorat, en graines prêtes à semer. L'emprunteur rapporte quant à lui les semences qu'aura ultérieurement produites sa plantation. Pratique.

Les pirates d'hier sont devenus les consommateurs d'aujourd'hui, bien que les générations se suivent, que les outils s'améliorent et que l'on trouvera toujours sur le net de quoi satisfaire sa soif de produits culturels. Le monde du livre est le dernier à devoir affronter cette question, et pour le moment, en France comme ailleurs, les réactions sont hésitantes. Or, à mesure que se diffuse le livre numérique, le partage de fichiers s'accélère. Certes, pour les nouveautés des maisons, cette pratique peut poser problème. Toutefois, le monde du livre ne se limite pas à elles : entre marketing et piratage, se joue la question de la diffusion. Le commercer de demain repoussera-t-il les limites pour jouer avec la contrefaçon ?

Le débat sentait gentiment la naphtaline, et ne se retrouvait plus que dans les pages Culture du Figaro. Après, c'est Jean d'Ormesson qui le dit : « Le Figaro, pour la littérature, c'est désastreux. » Pourtant, profitant de la Foire du livre de Londres, la question est revenue : les éditeurs vont-ils mourir ?