Dès l’année scolaire précédente, l’offre de soutien dans les établissements publics s’est nettement étoffée. On a vu apparaître des cours de remise à niveau pendant les vacances scolaires au primaire puis des stages de préparation à la rentrée ainsi que des heures d’aide aux devoirs après la classe.
Dans cette volonté, le ministre de l’Education, Xavier Darcos, s’inspire des méthodes appliquées dans les institutions privées de cours à domicile. Pourtant ce secteur ne s’estime pas lésé par l’offre proposée dans le public. La concurrence entre public et privé n’est pas encore opératoire.
Les élèves concernés par les offres faites dans le public ne sont que très faiblement présents dans le marché des cours à domicile. En l’état actuel des choses, les élèves du primaire sont faiblement pris en charge dans les organismes privés. Quant aux collèges qui bénéficient de davantage d’heures de soutien, ils sont principalement situés dans des zones sensibles. C’est un public qui n’a pas pour habitude de s’offrir le luxe de cours privés.
Entre privé et public : une concurrence accrue ?
Là où il y aurait réellement concurrence, c’est si l’état commençait à proposer une offre complète de soutien au lycée car c’est sur ces tranches d’âge que les organismes privés enregistrent la plus grande part de leur chiffre d’affaire.
Avec l’arrivée maintenant de cours renforcés en anglais, les institutions privées ne sont pas vraiment inquiètes. Elles risquent même d’y gagner au final grâce à un effet de publicité autour de la pratique des cours de soutien.
Là où l’offre du public restera lacunaire, les parents seront encore plus tentés d’avoir massivement recours aux cours particuliers à domicile. Le gouvernement s’acharne à promouvoir dans l’enseignement public les méthodes utilisées dans le privé : on ne peut guère rendre plus bel hommage au travail réalisé par les organismes de cours à domicile.