Écrire, illustrer et publier sa propre histoire, voilà vraiment de quoi combler les enfants désireux de réaliser leurs propres livres et la fondatrice du site Sharon Kan, 39 ans, mère de deux enfants dit que ce projet lui a tenu particulièrement à coeur.
Son associée, Orit Zuckerman, également mère de deux enfants, l'a aidée à lancer le site en mars dernier, dans sa version bêta aujourd'hui consultable. Mais le 8 juillet prochain, la bibliothèque de Boston Copley Branch proposera une exposition des livres ainsi créés. International et ouvert à tous, Tikatok profitera de l'occasion pour mettre en avant Adora Svitak, auteur de 10 ans qui montrera comment utiliser le site aux autres enfants.
L'idée est venue à Sharon alors qu'elle se trouvait dans la section enfants du libraire Barnes & Nobles. « Tous les livres pour enfant sont écrits par des adultes, constatait-elle. À un certain âge, ils ont beaucoup d'imagination et si vous les guidez bien, ils parviennent à faire de grands récits. » Une idée qui ne manquera pas de rappeler l'initiative de CNN qui avait demandé aux enfants de devenir critiques littéraires de livres jeunesse.
Tout passe par l'enfant
Nos jeunes créatifs peuvent alors passer à la réalisation, la numérisation, avec l'aide d'un adulte, ou l'envoi par email de leurs dessins à Tikatok, pour recevoir par la suite leur ouvrage, en format de poche ou cartonné. Si l'adhésion est gratuite, la création et la finition coûtent 20 $. On peut également laisser son avis sur le livre après l'avoir consulté.
« Il ne s'agit pas de leur apprendre à créer une histoire avec un début, un milieu et une fin. Ils ont trouvé un endroit où ils peuvent vraiment se concentrer sur leur imagination. C'est une qualité qu'ils ne développent pas forcément quand ils sont en classe. Avant tout, nous leur offrons de renforcer leur confiance », explique Sharon. Beaucoup de sites web offrent des jeux, observe-t-elle, mais très peu sont des incitations à créer. « Sur la plupart des sites, ils ne font que consommer » du contenu.
Si la plupart des histoires sont consultables, aucune donnée n'apparaît en ligne pour protéger les jeunes enfants, tous mineurs.