À New Delhi, seize écrivains indiens des plus renommés tels Salman Rushdie, Vikram Seth, Shobhaa De, Amit Chaudhuri et William Dalrymple ont troqué la plume de l'auteur pour celle du journaliste. Et ils évoquent la présence du SIDA en Inde dans une série d'articles publiés à travers SIDA Sutra : des histoires inédites de l'Inde ('Aids Sutra: Untold Stories from India ').
Avec la plus forte proportion mondiale de personnes séropositives, l'Inde souffre gravement de cette maladie. Sur chaque exemplaire vendu, 2 $ iront aux soins des enfants touchés par le VIH ou le SIDA, dans les villes les plus sévèrement impactées.
Dans ce recueil, on parle des femmes au foyer, des toxicomanes, des homosexuels, des policiers, des travailleurs du sexe. Pour Amartya Sen, prix Nobel d'économie, « cette anthologie est une grande réussite. Il est extrêmement important de reconnaître que le Sida est tout d'abord une crise humaine ».
Salman Rushdie a ainsi passé une journée parmi les eunuques dans la ville de Bombay, d'autres se sont rendus là où les personnes se vendent pour vivre, à Andhra Pradesh, où l'infection atteint de sommets.
Publié aux États-Unis et en Angleterre, le livre sera également distribué en Inde. Poèmes, articles, réflexion, constats, les genres se mêlent dans un livre qui avant tout souhaite faire prendre conscience de la gravité de la situation. Il sortira le 4 septembre.