Le tourisme de masse est devenu l'un des phénomènes sociétaux de ces dernières décennies. Même si l'on essaie de l'analyser dans ses dimensions sociologiques – l'allongement spectaculaire de la durée de vie en est l'une d'elles, qui explique notamment le nombre de plus en plus conséquent de personnes du troisième et même du quatrième âge à le pratiquer – il n'en reste pas moins vrai qu'il exprime aussi, et peut-être surtout, une fuite en avant dont on espère qu'elle permettra d'échapper à l'ennui et à « la mornitude ». Au-delà de l'horizon, la solution à la frustration de ne pas trouver en soi-même le courage d'imposer au gouvernement de son pays une politique qui procurerait le ressourcement, la revitalisation, la découverte d'une perspective, l'implication dans un projet.