1914-1918. Une histoire de la Première Guerre mondiale

En 1918 sortit aux États-Unis un ouvrage de régime, signé par Lulu Hunt Peters, Diet and Health : with The Key to the Calories. Un livre qui est resté parmi les meilleures ventes durant plusieurs années, jusqu’à devenir en 24 et 25 le livre de fiction le plus vendu du pays... Diablerie ?

En cette année de commémoration nationale autour de la guerre de 14-18, le ministère de la Culture poursuit la promotion de toutes les archives réunies. Le Grand Mémorial est un dispositif complet, regroupant une exposition et un documentaire, autour des artistes et des écrivains qui furent engagés dans la Première Guerre mondiale. Drôle de guerre, aujourd'hui encore – et peut-être plus que jamais.

En juin 2006, Jean-Jacques Dumur, ancien militaire devenu professeur de dessin, fait une découverte surprenante en aidant à déménager une voisine : un manuscrit de 351 pages, comprenant 77 croquis et qui porte en titre La guerre mondiale 1914-1918, rapporte L'Express. Tout porte à croire qu'il s'agit d'un texte signé de la main de Philippe Pétain.

L'écrivain Pascal Vatinel publiera au mois d'avril La dernière course chez Actes Sud Junior (413 pages, 14,80 €), ouvrage illustré par Jeanne Detallante. S'il écrit également pour les adultes, à travers ce roman, l'auteur nous invite à la découverte d'un aspect méconnu de la Première Guerre mondiale : l'intervention de chiens de traîneaux venus du Grand Nord canadien pour permettre le ravitaillement des soldats sur le front des Vosges, rapporte Canoë.

La Bibliothèque nationale de France accueille jusqu'au 3 août 2014 une exposition intitulée « Eté 1914, Les derniers jours de l'ancien monde ». Cet événement s'offre au public comme une opportunité de découvrir cette Belle Epoque si éloignée de notre monde en crise.

La Première Guerre mondiale fut fatale à un grand nombre d'artiste. Fauchés souvent jeunes, ils laissèrent des œuvres inachevées. Au mois de septembre 1914, c'est-à-dire dès le début de la guerre, disparaissent le poète Charles Péguy (le 5 septembre), lieutenant de réserve, et Alain Fournier (le 22 septembre), ce dernier fut victime d'une embuscade en Lorraine.

James Bond : Goldfinger inspiré d'un agent allemand de 1914

Le nouveau film de Xavier Beauvois (réalisateur de Des Hommes et des Dieux), présente sa première bande-annonce. Les Gardiennes plante un décor de la Première Guerre mondiale, avec Nathalie Baye et Laura Smet. Le tout d’après le roman Les gardiennes, d’Ernest Pérochon.

Le 6 novembre, le Président de la République était dans la Meuse, aux Eparges, lieu d’une terrible boucherie durant la première guerre mondiale. Recueilli devant la statue de Genevoix, grièvement blessé en ce lieu en Avril 1915, il annonçait sa prochaine entrée au Panthéon: Il y aura deux panthéonisations : celle du romancier et celle à titre collectif de ceux de quatorze annonçant la Nation combattante.

Par Elisabeth Guichard-Roche

Il y a des livres qui nous enchantent, des livres qui nous instruisent et puis il y a des livres qui nous habitent. Le gosse de Véronique Olmi publié chez Albin Michel, nous habite ! Il nous manque quand nous le refermons, nous fait pleurer, parfois sourire et pour finir nous fait peur : la dernière page a été tournée, mais que se passera-t-il ensuite ? 

RESTAURATION — La libre adaptation du Promethée moderne, rebaptisée Frankenstein par Mary Shelley, fut portée en 1910 au cinéma. Dans une version restaurée par la Library of Congress, il est possible de consulter l’intégralité du film, désormais entré dans le domaine public.

Ah, il était mignon le petit ourson jaune au pull rouge, qui passait son temps à se fourrer les pattes dans le pot à miel ! Adorable, même, toute la clique des Porcinet, Coco lapin et Tigrou, nés de l'imaginaire de A.A. Milne. Le monde merveilleux de Winnie The Pooh, illustré par Ernest Howard Shepard, tous sous acides, ou presque, et vivant dans la Forêt des rêves bleus... 

Velibor Colic, écrivain bosniaque vivant en France, a décidé, dans son dernier roman, Sarajevo omnibus (15,90 €, 176 pages, Gallimard), de revenir décrypter les racines de la Première Guerre mondiale, en imaginant son intrigue autour de l'assassinat de François-Ferdinand le 28 juin 1914 à Sarajevo.

L’archipel nippon n’a pas échappé à la pandémie grippale de 1918, plus connu sous le nom de « grippe espagnole ». Afin de sensibiliser la population au risque de transmission, le gouvernement avait publié un manuel de près de 500 pages qui détaillait ce qu’étaient les symptômes de la maladie et les bons gestes à adopter pour endiguer la pandémie.

Avec l'approche du centenaire de la Première Guerre mondiale, l'édition se réveille pour surfer sur cette vague commémorative. Au Livre de Poche, cela prendra notamment la forme d'un volume réunissant quatre grands romans traitant de ce conflit qui bouleversa le XXème siècle, rapporte l'AFP.

A la suite d'une initiative britannique, les ambassadeurs de quatorze pays membres de l'ONU ont enregistré des poèmes traitant de la Première Guerre mondiale, rapporte 7sur7. Leurs différentes prestations ont été réunies pour créer une exposition sonore que l'on peut aller découvrir sur le site SoundCloud.

Encore un, encore un écrivain mort pendant la première guerre mondiale, le 27 décembre 1914, des suites d'une blessure mal soignée. Louis Codet n'avait que trente-huit ans. Il avait participé à la rédaction du premier numéro de la NRF et il laissait derrière lui des poèmes et des récits dont "La petite chiquette" (1908). En 1918, à titre posthume, paraissait chez Gallimard son dernier roman "César Capéran ou la tradition". La petite Vermillon le réédite aujourd'hui avec une préface de Jean-Baptiste Harang, journaliste et écrivain dont "Jours de Mai" vient de paraître chez Verdier.

« Mes camarades, j’étais avec eux mais j’étais seul pourtant » Placé après le décès de son père chez son oncle Gustave et sa tante Gertrude, Luc n’ira pas à l’école, « la tante Gertrude ne m’envoyait pas à l’école parce que l’école corrompt l’image enfantine ». Livré à ses doutes et à ses peurs, l’enfant développe une sensibilité. Singulière : il hurle la nuit, se griffe le visage, a des visons. On dit de lui : « il n’y a rien à faire de cet enfant ».

C’est un pari audacieux, voire hautement risqué que nous proposent les éditions Caractères, sous la houlette de sa directrice Nicole Gdalia, également poétesse et universitaire. Docteure en Sciences de l’art et des religions, elle a été notamment responsable de la chaire UNESCO, pour le dialogue interculturel. — dans le cadre du 71e anniversaire de la fondation des éditions Caractères par Bruno Durocher. 

17 novembre 1915 : premier parachutiste militaire français

Le Collectif SavoirsCom1 a lancé le projet d’un calendrier de l’avent tourné vers le partage des savoirs. Chaque jour, durant le mois de décembre, une personnalité dont l’œuvre entrera dans le Domaine public est mise en avant. Aujourd’hui, retour économique avec John Meynard Keynes, présenté par Jonathan Keller.

Une base de 22.000 heures d’audio et de vidéos a été traitée par le Musée de la Seconde Guerre mondiale pour créer une collection unique. En découlera la mise en ligne progressive de 9000 histoires orales et écrites, au cours des dix prochaines années. Des milliers de documents attendent désormais leur numérisation. 

Entre Yann Samuell et Christophe Baratier, la bataille est dure. Les deux réalisateurs se lancent presque en même temps dans deux adaptations du roman de Louis Pergaud : la Guerre des Boutons. (notre actualitté)

1919. La Première Guerre mondiale s’achève enfin et la France doit reconnaître sa défaite face à l’Allemagne. Humiliée, ruinée, la population vit désormais sous le joug du grand Kaiser. Des cendres de la défaite va cependant s’élever un homme qui ne se résigne pas : le soldat Augustin Petit ! Lui seul a compris les raisons de la déroute. Lui seul en connaît les responsables. Lui seul a le courage de les désigner : les grands ! Voici poindre la terrible revanche du plus patriote des rase-moquettes. Vive les petits bruns !

Le week-end s’annonce plutôt ensoleillé, mais rien n’empêchera de profiter de la mine d’or proposée par le Centre national du cinéma du Japon. Ce dernier vient de mettre en ligne 64 courts métrages d’animation, réalisés entre 1917 et 1941.

Major de l'Ecole Normale en 1911, Maurice Genevoix est mobilisé dès Août 1914. A 23 ans, il rejoint le front comme officier d'infanterie et monte très rapidement en première ligne. Au cours des premiers mois de 1915, avec le 106 ème RI, il vit l'enfer aux Eparges (au sud est de Verdun). Il est confronté aux offensives meurtrières, aux orages d'acier, à la boue jaune et collante...

J’ai lu cet été, mon cher Hervé, un très bon roman de Claude Mauriac. Son père, François, est immortalisé (1933) et nobélisé (1952), mais lui, Claude, pourrait bien peu à peu s’ensabler. Pourtant Le dîner en ville est une très belle réussite : c’est un roman qui décrit le parisianisme mondain que l’auteur a beaucoup pratiqué.

Armand Lanoux (1913-1983), l'écrivain qui n'oublia jamais la guerre: un article de Matthieu de Bonneuil

Dans ces temps de résurgence de nationalismes, chauvinismes et prurits identitaires, la littérature nous offre heureusement quelques pépites à leur encontre… Figure en bonne place parmi ces romans salutaires une œuvre qui obtint un franc succès juste avant le deuxième guerre mondiale : refusé par Gallimard, publié par Denoël, le roman «Les Javanais» fut couronné du prix Renaudot en 1939 et traduit en plusieurs langues. Par Marie Coat