L'antidote mortel Tome 1 : Afin que justice soit rendue

Quand Le petit prince rencontre Alice au pays des merveilles avec un soupçon de Coraline.
Dans ce roman de Sosuke Natsukawa, Rintarô Natsuki vient de perdre son grand-père.

Le jeune lycéen sur le point de fermer la librairie d’occasion héritée de ce dernier ne s’attendait pas à découvrir un chat doué de parole entre les rayonnages. Le félin embarque alors l’étudiant dans des dédales extraordinaires à la rescousse de livre en danger...

Un conte philosophique qui rend un hommage touchant à l’amour des livres et de la lecture, mais pas seulement. Rintarô devra surmonter le deuil de son unique parent proche et ouvrir les yeux sur sa place dans le monde.

Et ce, en résolvant épreuve après épreuve les mystères des labyrinthes dans lesquels l’entrainent le chat qui voulait sauver les livres.

Il était une fois un , mais qui écrivait beaucoup. Des amis, il n'en avait pas vraiment: il était sans cesse en mouvement au fil des déménagements. Des amours, il en a eu, qui restaient tus. Mais ce petit garçon écrivait. Il écrivait ses amours, ses colères, ses amis et ses ennemis. Ses joies et ses peines emplissaient les feuilles de papier, les coins déchirés et les dessins collectionnés. Gardés dans une valise, ces secrets restaient enfouis... jusqu'à ce que la valise craque sous le poids des papiers. La tristesse, trop présente, déborda.

Très poétiques, les phrases écrites par le petit garçon qui ne souriait jamais se lisent dans tous les sens et se trouvent sur les détails des illustrations. Le texte de Fabienne Jonca qui les accompagnent fait résonner autrement ces mots gribouillés et l'émotion nait naturellement. En regardant ces images pleine de subtilités à interpréter et en lisant le texte, vous pouvez vous retrouver et découvrir autrement le monde qui nous entoure.

Ah ! Désespoir ! Cruelle désillusion : avoir une forte présence médiatique ne suffirait pas à faire un best-seller. Mais quoi ? Il faudrait en plus travailler d'arrache-pied à écrire quelque chose d'intéressant ou de profond... Certaines célébrités en ont fait le dur constat comme le révèle Le Parisien.

Le quotidien a indiqué quelques-uns des chiffres de ventes des livres de personnes du monde politique, télévisuel ou encore journalistique. De beaux flops et pourtant l'abattage le battage médiatique était bien là. Pour information les chiffres ont été récoltés par Edistat et les compteurs ont été arrêtés le 28 mars 2010.

Parmi ces beaux ratages, on trouve le livre de Valérie Pécresse, Et si on parlait de vous ? qui ne s'est écoulé . Toujours chez les politiques De Villepin avec Le dernier Témoin réussi un meilleur score 2 576 exemplaires mais ce n'est toujours pas brillant. Pour ce qui est des livres ayant trait au président, les maisons d'édition les refusent en grande partie.

Au niveau du showbiz le constat n'est guère meilleur. André Manoukian s'offre un splendide 174 exemplaires vendus de son ouvrage Deleuze, Sheila et moi. Largement distancé par Laetitia Milot, actrice de Plus belle la vie, qui a écoulé un peu plus de 6 000 exemplaires en trois semaines de son autobiographie Je voulais te dire. Enfin... ça reste quand même un flop.

Notre plus fervent Botuliste, BHL, malgré sa forte et récente médiatisation n'aura pas réussi a donner confiance en ses livres avec seulement 5 282 exemplaires vendus de De la guerre en philosophie et 3 721 exemplaires vendus de Pièces d'identité.

Il pourra tout de même se gosser de Yann Moix qui lui n'aurait pas vendu plus de 1 000 exemplaires de son livre selon nos confrères de Bibliobs.

Le travail remarquable d'une équipe de photographes vient d’être mis en ligne. Il vous propose de redécouvrir Paris sous un angle nouveau. Sur le site dédié, paris-26-gigapixels.com, vous vous hisserez sur les toits de la capitale pour admirer tous les centres d’intérêts de la plus belle ville du monde…

D’une très grande maniabilité, ce site vous permet de balayer la capitale à partir d’un point de vue unique en son genre. Il s’agit en fait d’une vision panoramique de Paris reconstruite à partir de 2346 clichés. L’équipe à l’origine du projet vient ainsi de battre le record en mettant en ligne la plus grand image panoramique au monde.

Pour arriver à un tel résultat, il aura tout de même fallu pas mois de seize mois de préparation et neuf heures de prises de vue à partir d’une des tours de l’Eglise Saint-Sulpice. Les photographes Arnaud Frich et Martine Loyer ont ainsi constitué un fichier unique de 26 gigapixels. Autrement dit, quand vous jouez sur l’effet de zoom, il vous est possible d’apercevoir des détails de manière beaucoup plus précise que sur des clichés émanent de Google Street View par exemple.

En vous laissant bercer par le thème musical du film Amélie Poulain, vous pourrez tour à tour pointer sur les différents centres d’intérêts de la capitale avec, pour chacun, une petite notice explicative. Même si ces informations sont plus destinées à des touristes de passage sur Paris, elles vous permettront tout de même de vous rafraichir la mémoire…

Désormais, nous savons ce qui s'agite dans nos petites têtes anciennement blondes quand on se met à lire, révèlent nos confrères des Échos. Des chercheurs ont fini par trouver que c'est dans le cortex et sa partie latérale de notre hémisphère gauche que se trament les merveilles de la lecture. Et c'est valable pour n'importe qui, au grand étonnement des scientifiques, quelle que soit la langue lue. Une universalité qui n'a finalement pas plus de 5.000 ans.

À l'origine de cette découverte, l'IRM fonctionnelle qui a permis de localiser précisément la zone. Par ailleurs, on apprend que des zones adjacentes ont aussi leur part à jouer dans le processus, sans que l'on en ait encore la totale maîtrise.

Nous vous parlions récemment de l'ouvrage du professeur Stanislas Dehaen, qui détaillait les avancées dans ce secteur de la recherche. Son livre, Les neurones de la lecture, explique que cette aptitude nous provient d'une reconversion de neurones bien spécifiques : ceux qui servaient à l'identification des outils.

En écho à la découverte de cette faculté partagée de façon similaire par tous, le professeur s'interrogeait justement : « Comment se peut-il que chacun de nous sans exception fasse appel à la même région cérébrale pour reconnaître les mots écrits ? »

Du mot-objet à l'objet-mot, voilà qui ravira les poètes, et peut-être plus encore un certain Lorand Gaspar...

Au pays de Shandramabad, le chagrin d'une reine se transforme en folie. Après le décès de son roi et de son fils, dans une chute mortelle entrainée par son oiseau, la monarque fait tuer tous les volatiles du pays. Laissant les insectes libres de leurs prédateurs naturels et sa fille prisonnière son autoritarisme.

Ce royaume oriental, imaginé par Zidrou, est sublimé par la plume et le pinceau de Salomone dont les aquarelles donnent toute sa couleur à ce conte qui mélange romance sensuelle, scènes de genre et moments douloureux.

Une belle bande-dessinée qui se lit d'une traite mais dont la puissance esthétique reste longtemps à l'esprit.

 « Je ne sais plus ce qui nous est arrivé, sans doute ne l’ai-je même jamais su. J’invente le réel pour te garder encore un peu. » (p.142)

Lisa Balavoine s’inscrit dans la lignée de Joyce Carol Oates avec Mère disparue (2005 chez Philippe Rey) et de Rien ne s’oppose à la nuit de Delphine Vigan (publié en 2011 chez Lattès).

J’ai lu ce livre sans réussir à m’arrêter avec une attention suspendue à mes propres souvenirs. Dans une écriture aérée et intime celle qui fut d’abord une enfant nous livre le portrait de son premier amour. Une mère célibataire à l’attention instable et cruelle.

Un récit qui s’étale dans le temps et se télescope à l’expérience de la maternité qu’a fait l’autrice.

En replongeant dans la narration fragmentaire de leurs vies communes, Lisa Balavoine trace le parcours des séparations. Ce témoignage nous touche en tant qu’il nous rappelle ce que signifie grandir dans le souvenir de celles et ceux qui nous ont tant marqué.

Dans la collection Libelle, voici un ouvrage qui méritera longtemps un coup de projecteur : originellement, discours prononcé en août 2021, il semble ne perdre à aucun moment de sa force. Ni de son intelligence.

« À chaque polémique autour de la cancel culture [...] une tempête se déchaîne dans la presse et sur les réseaux sociaux. C’est la marque de la cancel culture, « dictature des minorités » selon certains ou « fascisme d’extrême gauche » selon Donald Trump, son plus féroce ennemi, de s’attirer les foudres d’une majorité indignée, qui dénonce des « falsifications racialistes » et une volonté de réécrire l’histoire à coups d’anachronismes et de jugements moralisants. »

Alors, fin des débats ? Le terme même divise, éclate et aurait comme le pouvoir de camper chacun sur des positions inflexibles. Conservatisme extrémiste, renversement des valeurs ou lutte contre des injustices depuis longtemps admises ?

Laure Murat ne réécrit aucune histoire : avec le sens du futur et un regard tourné résolument vers l’avenir de nos sociétés, elle interroge. Qu’a-t-on à apprendre de l’autre, quand il expose des injustices, même anciennes ?