Ancienne détenue pour actes de terrorisme, est attendue, à sa sortie de prison par une ancienne taularde avec laquelle elle a, un temps, partagé sa cellule et qui, sortie la première, a mené campagne pour la faire libérer.
Difficile retour dans une vie libre, connue trop peu longtemps avant la prison, avec la découverte du journal posthume d'un jeune frère qu'elle n'a pas connu, trop jeune à son enfermement, mort avant sa sortie, avec les autres qu'elle peine à ne pas considérer comme des co-détenus, avec un peu d'amour qui pose un peu de baume sur une vie qui a brisé et qui a été brisée à son tour.
Valérie peine à se détacher et à oublier Staub.
Mais si certains n'ont pas oublié Valérie, d'autres n'ont pas oublié Staub.
En un nombre ridiculement faible de pages, tout juste une nouvelle, Stéphane PADOVANI lève un voile sur une femme qui a voulu refaire le monde en le traitant avec autant de brutalité et de férocité qu'il ne traite les individus.
Une femme qui a vu dans la violence sans retenue un moyen de combattre le mal par le mal. Et qui y a cru. Et qui, après une longue réclusion, séparée, abandonnée, laissée seule par ses parents et ses anciens amis, brisée, aspire à autre chose.
Peu de mots suffisent pour étaler devant nos yeux toutes les interrogations, tous les doutes et toute les certitudes qui justifient un engagement et le condamnent.
Mais la paix est-elle accessible à qui a semé la tempête ?