Alfortville, banlieue parisienne. La Seine n’est pas loin, drainant avec elle sa nonchalance et une brume désolante. Un environnement qui convient tout à fait à Éva, taxidermiste, dont l’activité favorite est la suivante : « déprimer ». Oui, déprimer, sauf lorsqu’elle se trouve dans son atelier : là, c’est la concentration qui guide ses gestes. Elle incise, tire, modèle — redonne forme à un animal ou un autre, à la demande de ses clients. Et c’est, la plupart du temps, un véritable plaisir.