La salle d'enchères de Drouot-Richelieu risque d'afficher salle comble le 19 mars prochain. Ou pas d'ailleurs. Les acheteurs se rueront-ils sur la bibliothèque mise en vente par l'ancien premier ministre de Jacques Chirac, fervent admirateur de l'Empereur français le plus corse que l'on n’ait jamais connu.
Affichant une passion claire pour Napoléon, Dominique de Villepin s'apprête donc à solder aux enchères sa collection de livres et de manuscrits ayant trait à l'Empire et l'empereur. Et peut-être même l'impératrice. Des éditions originales, des autographes et des lettres de Napoléon Bonaparte, bref, 350 lots en tout. Valeur estimée : 400.000 €.
« Tourner la page ou payer
les frais d'avocats de l'affaire Clearstream»
Trente ans de pièces méticuleusement conservées que Benoît Forgeot, l'expert décrit comme « à la fois une collection d'historiens, avec tous les ouvrages importants sur le sujet, et une collection de bibliophiles ». Au nombre des pièces, on dénichera un almanach italien ayant appartenu à l'Empereur, estimé à 5.000/8.000 euros ou encore une lettre signée de la main du Corse adressée à Eugène de Beauharnais, vice-roi d'Italie. Valeur 2.000/3.000 euros.
Une autre réalité mal dissimulée ?
Si l'expert explique que M. de Villepin souhaite « tourner la page », le magazine Capital enivsage une interprétation plus subtile. Ne percevant plus les émoluments dus à son ancien poste (versés durant 6 mois à compter du départ de Matignon), l'ex-premier ministre aurait des soucis à boucler les fins de mois, et tout particulièrement à payer les frais d'avocats que génère l'affaire Clearstream.
Avocat du Barreau à Paris, et écrivain, son sujet principal est également Napoléon, (notons Les Cent-Jours ou l'Esprit de sacrifice publié en 2001 chez Perrin, et Le Soleil noir de la puissance, 2007 et La Chute ou l'Empire impossible, à venir en septembre. Un quatrième tome est en cours. On ajoutera que la collection recense l’édition originale d’Adolphe de Benjamin Constant, De l’influence des passions de Madame de Staël et annoté par Roederer, Le Génie du Christianisme et Les Mémoires d’Outre-tombe de Chateaubriand.