Je m'appelle Marie
Début de l'année 43, en France. Marie réalise que la fin de ses 17 ans ne marquera pas que celle de sa majorité et l'heure du grand amour, mais celle d'une entrée dramatique vers l'âge adulte.
Marie, libre de pensée et ivre de son "Lucien", va bientôt découvrir qu'il existe un "purgatoire" pour les juifs, les camps de rétention vers lesquels elle va être envoyée. Ces lieux de tri français, transition vers une liberté retrouvée ou la déportation sans retour, accueillent des individus considérés "marginaux", en attente de régularisation de situation. Marie et sa famille vont alors devoir entreprendre toutes les démarches administratives que leur incarcération leur permettra afin de prouver qu'une des branches de la famille n'est pas juive, évitant à tous la séparation vers les camps de concentration.
est un roman inspiré de faits réels dont l'héroïne était la tante de , l'auteur. L' histoire, à la manière d'un journal intime d'adolescente, est écrit avec grand tact. L'histoire de cette famille dont la survie doit se faire au prix du reniement est aussi intéressante qu'originale. Mais la grande force du récit est de démontrer qu'une solidarité sincère peut naître de la détresse et n'entraîner aucune trahison. Marie fera ainsi la connaissance de Perla, une jeune ukrainienne , qui la réchauffera de son amitié et lui permettra de comprendre le poids de cette culpabilité toute nouvelle. Les documents d'archives complétant le récit apporte un éclairage bienvenu à cette histoire aussi délicate que captivante.
11/12/2011 - 12:55