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Sources chrétiennes

Lettre sur l'âme. Lettre sur le canon de la messe

Un Anglais sur le continent. Abbé cistercien en relation avec les milieux intellectuels et spirituels de son époque. Isaac nous offre ici une réflexion profonde sur l'âme et la liturgie. Une spiritualité savante et vivante. La Lettre sur l'? âme, qui traite de l'? âme et de ses puissances, est écrite vers 1162. Le texte se structure autour de plusieurs subdivisions des puissances de l'? âme et propose un parcours ascensionnel, des réalités corporelles jusqu'à Dieu lui-même. Dans cette ascension, l'âme s'approche de plus en plus des réalités spirituelles : l'intelligence, enfin, connaît Dieu, " le pur incorporel ", par illumination de la grâce et participation. Il y a donc un ordre des choses qui se développe par degrés liés entre eux comme par la chaîne d'or d'Homère, suspendue entre ciel et terre, ou l'échelle rêvée par Jacob, s'élevant de la terre au ciel. La Lettre sur le canon de la messe a été rédigée entre 1162 et 1167. A partir d'une interprétation allégorique des trois autels de la Lettre aux Hébreux et des trois types de sacrifices, Isaac expose la progression du coeur humain de l'? extérieur vers l'? intérieur. Cette progression ne concerne pas seulement l'? individu, mais l'Eglise tout entière. S'agissant du Canon Missae, il dégage à nouveau trois actions, correspondant aux trois états de celui qui les accomplit : la servitude, la liberté et l'? union, qui suivent la même progression que les trois autels, mais à un plus haut niveau.

11/2022

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Linguistique

Court de Gébelin, Vocabulaire comtois et lorrain Attribution, édition et analyse linguistique

Un manuscrit conservé à la Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg porte le titre de Vocabulaire des termes des patois de Lorraine, de Franche-Comté et de Bourgogne, avec quelques remarques sur ces divers jargons, par Court de Gebelin. Nous établirons dans un premier chapitre que la source principale de ce Vocabulaire est en fait l'abbé Nicolas-Sylvestre Bergier, apologiste célèbre en son temps. Originaire de Darney dans les Vosges, il a officié à Flangebouche dans le Doubs, et était en relation avec Court de Gébelin, dont il partageait l'objectif de restituer des racines primitives derrière la diversité des langues. Le corps de l'ouvrage sera constitué au chapitre 3 par l'édition du Vocabulaire proprement dite, avec renvois systématiques au FEW et aux matériaux dialectaux modernes, permettant ainsi d'affiner la localisation des entrées individuelles. Après avoir présenté des éléments de localisation dialectale au chapitre 4, notre chapitre 5 sera consacré à l'interprétation phonétique de la graphie employée, particulièrement celle des voyelles. Quelques brèves observations d'ordre lexical seront faites au chapitre 6, puis nous terminerons par une réflexion sur l'héritage de Gébelin, non pour sa contribution directe à la description dialectale, mais pour le rôle d'instigateur enthousiaste qu'il a joué auprès d'autres savants de son époque. Ce lexique de la fin du XVIIIe siècle, qui comble une lacune dans notre connaissance des parlers lorrains de l'ouest vosgien, et du comtois de l'est du Doubs, apparaît par ailleurs comme une source fiable.

10/2021

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Evolution

Telliamed. Entretien d’un philosophe indien avec un missionnaire français sur la diminution de la mer

Le Telliamed porte en titre l'anagramme du nom de Benoît de Maillet (1656-1738), Consul de France en Egypte, dignitaire du régime de Louis XIV puis de Louis XV, qui fut aussi l'auteur clandestin de ce traité libertin et sulfureux. Le philosophe indien Telliamed propose, dans un dialogue situé au Caire en 1715, une explication mécaniste de la formation de la Terre fondée sur l'observation de la superposition de ses couches et des fossiles marins trouvés au sommet des montagnes. Il affirme, pour la première fois dans un texte scientifique, la très longue durée de l'histoire du globe (plus de deux milliards d'années) et l'origine de tous les êtres vivants, y compris l'Homme, dans la mer. Honni par la critique religieuse, ridiculisé par Voltaire mais lu en secret par Buffon et connu de Darwin, Telliamed fut célébré comme un précurseur (discuté) des idées évolutionnistes. Sa volonté d'appréhender la Terre comme un système, et de penser le destin de l'humanité en lien avec celui de notre planète, fait écho aujourd'hui à nos préoccupations : Le sort futur de notre Terre est incertain, prévient le philosophe indien... Le texte circula à partir de 1720 sous la forme de manuscrits clandestins. Il ne fut publié qu'en 1748, remanié par l'Abbé Le Mascrier que Maillet avait chargé de cette édition, et qui s'est employé à en brouiller le caractère antireligieux. La présente édition annotée donne à lire dans toute sa richesse et sa complexité cette oeuvre cruciale pour l'histoire des sciences de la nature.

10/2023

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Sciences historiques

Les mystères de l’Aude

Depuis le moyen âge jusqu'à l'ère contemporaine, le farouche territoire de l'aude, battu par tous les vents mais honoré par les plus grands poètes, ne pouvait que séduire notre couple d'historiens passionnés de découvertes insolites, d'anecdotes méconnues et d'épisodes révélateurs des coulisses de l'histoire officielle. En une quarantaine de chapitres, ils lèvent le voile sur des sujets volontairement éclectiques. Ainsi, la vibrante révolte des vignerons en 1907, le portrait glorieux du légendaire rugbyman Pipette, la vérité sur le sermon du curé de Cucugnan, ou les fins tragiques de l'abbé de Villars, de Fabre d'Églantine et de l'Antougnou. Comment ne pas évoquer l'irrésistible attachement des plus grandes plumes à leur département d'origine ou d'adoption, de Reverdy à Delteil en passant par Chénier, Charles Cros, Joe Bousquet, Dépestre, Gougaud, Trenet... ? Tous ont puisé leur inspiration dans ce département où mystère et enchantement se conjuguent au passé comme au présent. De l'énigmatique pic de Bugarach à la légende de Quéribus ou à celle des Tours-Nègres, innombrables sont les lieux où, au gré de l'impétueux vent de Cers, souffle encore l'esprit des elfes et des fées... Bien au-delà de l'image du voyageur pressé qui ne retient de son passage que la cité médiévale de Carcassonne, l'esprit et les vestiges romains de Narbonne ou le cassoulet de Castelnaudary, les auteurs nous convient à une véritable plongée au coeur de l'identité audoise sous ses aspects les plus méconnus mais les plus attachants...

03/2011

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Histoire internationale

Les légitimations de l'esclavage et de la colonisation des Nègres

Pourquoi et comment les crimes des déportations esclavagistes massives et des colonisations commis à l'encontre des Nègres, qui durent depuis le VIIe siècle et se poursuivent encore, ont-ils pu être si facilement occultés et oubliés en Afrique, en Orient et en Amérique, tant par les victimes que par les agresseurs ? Au non-initié, cet ouvrage propose quelques repères essentiels à la compréhension des processus de légitimation de cette mise en esclavage et de cette colonisation des Africains au sud du Sahara et ailleurs. Il questionne le spécialiste sur la pertinence de ses problématiques théoriques, de certains de ses choix stratégiques et épistémologiques, sur sa liberté de chercheur et son " idéologie spontanée " de savant. Il explicite la généalogie et l'enracinement idéologique de l'essentiel de ces légitimations. Dès lors, il devient urgent de démanteler les avatars de ces édifices idéologiques qui aveuglent les consciences et mettent les Nègres en dehors de l'humanité. L'Occident chrétien doit s'extirper de sa " culpabilité rétrospective " et le monde arabo-musulman de son autisme légendaire à propos de leurs dominations impérialistes et esclavagistes sur les Nègres. Tout en reliant le passé et le présent de nos imaginaires, il nous faut pourtant échapper aux pesanteurs de certaines idées du passé, revisiter certains termes comme nigger (Nègre en anglais), abid (esclave en arabe), kuffar (idolâtre), racaille, inassimilables, sauvageons, etc. Une condition sine qua non de la liberté exigée par l'abbé Grégoire, Wilberforce, Césaire, Mandela, Fanon, Cheikh Anta Diop, Sartre, et maintenant Barack Obama...

01/2010

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Religion jeunesse

Transmettre : Le carême : pourquoi et comment

Le numéro de mars de Transmettre propose un dossier sur le Carême : une explication de ses trois aspects (les fameux 3 P : prière, partage, pénitence), une catéchèse suivie de la parabole de du fils prodigue, et un très astucieux bricolage pour aider les enfants dans leurs efforts. Transmettre 209 Le Carême "Où donc habite Dieu ? Là où on le laisse entrer". Cet aphorisme d'un sage juif polonais, Rabbi Mendel de Kotzk, nous suggère de faire de la place dans notre coeur afin que le Seigneur y prenne toute sa place. Or le Carême est précisément un temps que Dieu nous offre pour nous aider à faire le ménage, à nous désencombrer de ce qui entrave notre amitié avec lui. C'est un temps de pénitence et de pardon, un temps de grâce et de conversion. Voici maintenant le moment favorable, voici maintenant le jour du salut (2Co 6, 2). Il importe d'en bien comprendre toute la richesse afin de la montrer aux enfants et de vivre avec eux ce pèlerinage vers Pâques. Sommaire DOSSIER par l'Abbé Pierre Rineau Le Carême : pourquoi et comment Catéchèse sur l'enfant prodigue LES SAINTS EVANGELISATEURS Saintin, premier évêque de Meaux par Francine Bay BRICOLAGE Mon Carême avec Jésus par Madeleine Russocka VERTUS EN PRATIQUE La douceur, au service du prochain par Madeleine Russocka A LIRE, A VOIR, A FAIRE CATE MODE D'EMPLOI L'art comme chemin vers Dieu par Catherine Culot LES GRANDES PRIERES Le Te Deum par Denis Sureau

02/2019

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Histoire internationale

Cosmopolitismes, patriotismes. Europe et Amériques, 1773-1802

Peut-on aimer sa patrie sans oublier les devoirs d'humanité qui unissent tous les hommes ? Naguère encore, les historiens opposaient volontiers un cosmopolitisme des élites à un patriotisme " bourgeois " et " national ". Des travaux plus récents ont remis en cause cette dichotomie étroitement déterministe. Alphonse Aulard, au début du siècle dernier, avait déjà insisté sur l'inadéquation des catégories du " nationalisme " et de " l'internationalisme " de son temps pour comprendre la manière dont les hommes des Lumières et les " patriotes " révolutionnaires avaient analysé les relations entre les peuples. Les événements politiques actuels, la globalisation de l'économie, la construction européenne ont relancé l'intérêt des chercheurs pour les droits de l'humanité et la souveraineté des nations. Le " patriotisme exclusif " et le " cosmopolitisme de système ", comme le déclarait l'abbé Grégoire en 1792, sont les deux faces d'un même oubli. Les révolutionnaires américains, bataves, belges, liégeois, genevois, français, les patriotes européens partisans de la Révolution française, ont tous réfléchi à des degrés divers aux implications pratiques de cette dialectique entre l'universel et le singulier. C'est ce que cet ouvrage se propose de démontrer à travers un certain nombre d'études et d'exemples connus et moins connus - la Révolution genevoise ou l'insurrection de Tupac Amaru II au Pérou - qui éclaireront tous ceux qui s'intéressent au phénomène révolutionnaire à l'œuvre en Europe et aux Amériques à la fin du XVIIIe siècle. L'ouvrage est suivi d'une chronologie qui sera très utile aux étudiants.

04/2005

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Sciences historiques

Mémoires de guerre. Tome 1, Une jeunesse volée

C'est en Allemagne, au début des années 1920, au sein d'une famille de fervents catholiques hostile à Hitler, que naît Aloysius Pappert. Alors que l'idéologie nazie est en plein essor, il regarde, impuissant, son pays basculer dans l'un des plus grands totalitarismes de l'histoire. Comme nombre d'Allemands, Aloysius devra interrompre ses études et connaîtra, dès l'âge de 17 ans, les rigueurs des services du travail, en territoire russe occupé, avant d'affronter la réalité de la guerre proprement dite, en France, en Italie et enfin sur le front de l'Est où il sera fait prisonnier par l'Armée rouge. Dans le premier tome de ses Mémoires de guerre qui courent jusqu'au 8 mai 1945, il offre un témoignage de premier plan sur la Seconde Guerre mondiale, celui d'un homme qui ne partageait pas les desseins des maîtres de l'Allemagne d'alors. L'oppression croissante du régime nazi sur les soldats et les civils, la honte et la défaite morale qui s'annonce sont déjà perceptibles. Mais comme l'écrit l'abbé Pierre-Hervé Grosjean dans sa préface, son attachement au catholicisme l'aide à tenir en dépit des épreuves : "Ce qui me touche le plus dans le récit d'Aloysius Pappert : la foi simple, confiante, absolue d'un jeune de 20 ans qui se retrouve au coeur de l'enfer sur terre. Cette espérance nourrie par la certitude que Dieu est là, que jamais Il ne nous abandonne".

03/2017

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Histoire de France

Des moines dans la Grande Guerre. Solesmes, 1914-1918

En août 1914, à la déclaration de guerre, les moines de Solesmes étaient réfugiés dans l'île de Wight, à Quarr Abbey. Leur état était celui d'expulsés d'un pays qui les ignorait depuis près de quatorze ans, mais voilà tout à coup suspendues par le ministère de l'Intérieur les lois qui pesaient jusqu'ici sur eux... Ces religieux devenaient soudain tenus de répondre comme tout un chacun à la mobilisation générale. Devant cet état de fait, les positions furent diverses dans la communauté. La première partie du livre expose les cas de conscience qui surgirent alors au monastère, les démêlés avec le Consulat de Southampton, les protestations des familles de moines au nom du patriotisme. La deuxième partie reproduit la correspondance avec leur abbé de sept moines partis à la guerre. Certaines lettres écrites sur le front, très touchantes, déchirantes parfois, témoignent toujours de l'influence bienfaisante qu'eurent ces frères sur leurs compagnons d'infortune. On y voit également une fidélité exemplaire à leur état monastique ou sacerdotal, ainsi que de la bravoure, et même de l'héroïsme. Deux frères ne revinrent pas à l'abbaye, morts de leurs blessures, l'un tombé lors de la bataille de la Somme et l'autre, près de Verdun. Quant à l'abbaye désertée de Saint-Pierre de Solesmes, en Sarthe, elle fut vite réquisitionnée et transformée en hôpital qui, avec celui de Sainte-Cécile, formèrent la plus grosse ambulance de tout l'Ouest. C'est l'objet de la dernière partie de l'ouvrage.

09/2014

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Critique littéraire

Approches de l'indicible. Etudes bremondiennes

Du nouveau sur l'abbé Bremond ? L'ouverture aux chercheurs des archives vaticanes a notamment permis d'accéder aux dossiers de la mise à l'Index de sa Sainte Chantal, pieuse hagiographie à notre regard d'aujourd'hui, pourtant condamnée en 1913 - et dont de nombreuses pages seront reprises telles, quelques années plus tard, dans l'Histoire littéraire du sentiment religieux en France depuis la fin des guerres de Religion jusqu'à nos jours ! On reproduit dans le présent volume l'intégralité du rapport du censeur, l'imposant P. Lémius - ainsi qu'une intéressante lettre du pape Pie X un peu antérieure, sur la curieuse affaire du "modernisme littéraire". Car Henri Bremond a conçu son grand oeuvre - on en est bien conscient depuis les travaux d'Emile Goichot - dans le contexte de la crise "moderniste" : conflit entre les intellectuels catholiques réclamant la liberté de recherche, et le magistère, jugeant leur usage des sciences historiques en contradiction avec le dogme et porteur de graves menaces. On s'essaie ici à une mise en situation, qui prenne en compte les débats philosophiques et théologiques du temps, l'émergence de la mystique comme objet d'étude "laïque" (la psychologie religieuse en particulier), la formation de Bremond dans la Compagnie de Jésus et ses amitiés compromettantes, notamment avec Alfred Loisy. On insiste, aussi, sur le très vieil attrait de Bremond pour les Lettres - faut-il dire la tentation ? -, la dimension obstinément littéraire de son Histoire... et, dans la conception qu'il se fait de la mystique, son rapport intime, ou du moins son dialogue, avec la poésie.

11/2014

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Critique littéraire

Madame Dupin. Une féministe à Chenonceau au siècle des Lumières

Louise Dupin, propriétaire de l'hôtel Lambert à Paris et de Chenonceau au XVIIIe siècle, était célèbre pour sa beauté et son esprit. Les hommes de lettres et de sciences se pressaient dans son salon parisien : Montesquieu, Voltaire, Buffon, etc. George Sand, son arrière-petite-fille par alliance, a parlé d'elle dans Histoire de ma vie avec grande admiration et reconnu en elle une philosophe "avancée", aux idées proches des siennes. Louise Dupin s'adonnait à la philosophie et avait préparé deux essais sur l'amitié et le bonheur. Surtout, elle avait travaillé longtemps à un grand ouvrage sur la défense de son sexe. Elle y avait développé des idées très modernes, proposant un contrat de mariage de durée limitée, l'égalité entre les époux et le mariage des prêtres. Elle avait embauché Jean-Jacques Rousseau, encore inconnu, pour la rédaction de ses textes. Des chagrins l'auraient empêchée de publier. Seuls des manuscrits inachevés nous sont parvenus. A la suite de George Sand, les historiens lui reconnaissent une place remarquable dans l'histoire des femmes et du féminisme. Elle fut bienfaisante à beaucoup, l'abbé de Saint-Pierre, Jean-Jacques Rousseau... Grâce à elle, Bretonneau, le grand médecin du XIXe siècle, a pu faire ses études. Pendant la Révolution, elle a réussi à préserver Chenonceau de la démolition. Ce livre retrace sa vie, ses relations avec les philosophes et donne un aperçu de ses écrits, retournant aux sources et évitant d'en dire plus qu'on ne sait, car bien des mystères subsistent.

01/2014

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Faits de société

Le Curé de Soweto

Evêque à Cayenne, Emmanuel Lafont, né le 26 octobre 1945 à Paris, a été curé à Soweto, où il vécut onze ans de 1983 à 1994. II était l'un des rares Blancs dans l'immense township de Johannesburg. Il sous-tend l'histoire de l'apartheid dans son époque la plus convulsive, prenant une part active aux actions de libération du peuple noir en Afrique du Sud. Parfois aux côtés de Mandela, plus souvent de Mgr Desmond Tutu, toujours au milieu des miséreux de Soweto, ses paroissiens, il a risqué sa vie au quotidien. Son nom en bout d'Afrique est Senatla, " l'homme fort ". Le 27 avril 1994, date du " big day " (l'élection de Mandela), son église, Saint-Philippe Néri, quartier Moletsane, est transformée en bureau de vote. Manu donne la messe en zoulou et en sotho ! II finit son temps sud-africain en s'occupant des enfants des rues dans les townships de Pretoria, la capitale du pays... Puis il devient évêque à Cayenne où son parcours sowetan lui sert, dans les profondeurs de la Guyane, à se rapprocher des descendants d'esclaves africains et aussi des Amérindiens. Il est un mélange de Gandhi et de l'abbé Pierre. Un non-violent terriblement actif. Toujours à l'écoute de l'Autre. Son ami Jean Cormier (67 ans), le co-auteur, lui a plusieurs fois rendu visite à Soweto. Il est grand reporter, biographe du Che (éditions du Rocher) et réalisateur de documentaires (trois sur le Che, deux sur les Amérindiens).

01/2011

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Histoire de France

Au coeur des querelles politiques et religieuses sous Louis XIV. Vincent Ragot de Beaumont

Vincent Ragot, abbé de Beaumont (1624-1715), eut une vie agitée. Défenseur d'une stricte morale au début de sa vie religieuse, il connaît la notoriété dans la défense d'un prélat de la Contre-Réforme, Nicolas Pavillon, qui refuse de signer le formulaire et combat la prévarication et la violence en Languedoc. Changeant de diocèse, Ragot devient chanoine et chantre de la riche cathédrale de Tournai, dans une province nouvellement annexée, la Flandre. Proche de l'intendant, il combat les abus de l'évêque et du gouverneur, défend les intérêts du chapitre, mais, soupçonné par le marquis de Louvois de protéger Antoine Arnauld, exilé à Bruxelles, il est arrêté et emprisonné. Confessant avoir succombé au péché de chair, il ne peut plus exercer comme prêtre, est déchu de ses titres et fonctions et condamné à la relégation. Connu de Louis XIV et redouté de ses ministres, il continue, dans l'ombre de personnes influentes comme Boisguilbert et Vauban, de débattre et d'écrire, notamment sur la réforme de la fiscalité. "Nègre" de Vauban, il rédige avec lui le Projet d'une dîme royale et corrige ses textes. Acteur des querelles politiques et religieuses du siècle, il est influent dans tous les lieux où il séjourne, Paris, le Languedoc, la Flandre, Rodez et la Normandie. Ce livre, écrit à partir des informations trouvées dans les archives et notamment des correspondances, fait renaître un contemporain de Louis XIV et mieux connaître l'histoire de son règne, appréhendée en suivant un destin singulier.

07/2013

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Critique littéraire

Francois Mauriac, biographie intime. Tome 2, 1940-1970

Salué par la critique comme une oeuvre magistrale, le premier tome de cette biographie a aussi suscité de vives controverses en raison de ses révélations sur l'homosexualité de l'écrivain. Ce second volume, qui retrace les trente dernières années de la vie de François Mauriac, montre un personnage tout aussi anticonformiste et dérangeant. Grand résistant, il prend parti contre l'épuration. Éditorialiste au Figaro, il milite en faveur de l'indépendance marocaine et algérienne. Plus que jamais rebelle et provocateur, il ne cesse de faire entendre une voix différente, qui le fait passer pour "traître" à sa classe et lui vaut, selon sa formule, d'être "l'écrivain le plus insulté de France ". Témoignant d'une jeunesse étourdissante, le prix Nobel de Littérature 1952 partage l'aventure des Hussards, collabore à L'Express par goût de la nouveauté et passion pour Jean-Jacques Servan-Schreiber, soutient de jeunes écrivains comme Roger Nimier, Françoise Sagan et Philippe Sollers. Ce livre dévoile beaucoup d'aspects méconnus ou sciemment occultés de l'histoire personnelle et familiale du grand écrivain (suicide son frère, l'abbé Jean, démêlés judiciaires de son autre frère Pierre à la Libération...). En se fondant sur quantité d'archives inédites, il explore aussi sa relation complexe avec le général de Gaulle et ses liens tout aussi mouvants avec Mendès France et Mitterrand. Il brosse le portrait fascinant d'un éternel adolescent aux jugements d'une ironie implacable et celui d'un chrétien animé par une exigence de justice qui a fait de lui le défenseur fraternel des exclus et des marginaux.

09/2010

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Religion

De la Trinité

Augustin d'Hippone (354-430), dit saint Augustin, est certainement le père de l'Eglise qui a le plus influencé la théologie, tant protestante que catholique ; il est donc aujourd'hui encore incontournable, pour qui veut comprendre l'histoire de la pensée chrétienne. Parmi les ouvrages de cet écrivain prolixe et compulsif, ses traités dogmatiques ne sont pas les plus simples à suivre, en particulier le de Trinitate, qu'il a mis seize ans à écrire, étant pris par une multitude d'autres écrits et activités. C'est d'abord sa verbosité éprouvante qui lasse rapidement une pensée moderne, habituée à plus de concision scientifique ; puis le décalage entre les connaissances de l'antiquité sur le monde matériel et les nôtres, rend obsolètes bon nombre des images et des raisonnements qu'il développe ; sa propension à allégoriser systématiquement les versets bibliques, heurte aussi assez la sobre exégèse requise par nos esprits critiques. Cependant, dans sa quête passionnée du mystère de la Divinité trinitaire, dans les parallèles qu'il essaie de tirer entre sa propre nature humaine et ce que l'Ecriture nous révèle de Dieu, saint Augustin réussit à nous émouvoir et à nous entraîner dans ce désir qu'avait Moïse, qu'avait l'apôtre Paul : voir face à face, connaître comme il nous connaît, le Dieu qui est amour : Père, Fils et Saint Esprit. La traduction du latin donnée ici provient du douzième volume des OEuvres complètes de saint Augustin, éditée par l'abbé Raulx (1826-1879).

01/2020

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Histoire de France

Fils du Martel. La naissance, l'éducation et la jeunesse de Pépin, dit "le Bref"(v.714-v.741)

Fils du Martel explore l'inexplorable : la vie d'un roi qui régna au plus sombre, peut-être, des siècles réputés " obscurs " du Moyen Age, dont la mémoire collective ne retient guère que le nom, " amusant ", et l'histoire savante quelques bribes très tôt momifiées ; encore ne s'agit-il pas de cet objet considéré dans son ensemble, mais de sa première tranche exclusivement, entre toutes la moins exposée aux regards mnémogènes du dehors, celle dont les confins sont fixés, peu ou prou, par le cercle familial. Un redoutable défi, donc, qui oblige à échanger la focale emblématique de l'historien, macroscopique, pour un instrument capable de pénétrer les profondeurs.La naissance de Pépin est évoquée à travers la Vie méconnue de l'abbé Ermin de Lobbes. Son nom et celui de son père, caractéristiques de la dynastie, conduisent à en repenser radicalement les origines. Celles de sa mère sont également scrutées et sa parentèle enrichie de membres " inédits ". L'éducation du jeune prince est abordée sous deux angles : celui du contexte, grâce, essentiellement, à des sources provenant de Saint-Denis, et celui du " programme ", prétexte à examiner sur nouveaux frais la délicate question de l'analphabétisme des premiers Carolingiens. Enfin, l'" adoption " par Liutprand, roi des Lombards, donne lieu à une enquête sur le texte, un court chapitre de l'Historia Langobardorum de Paul Diacre, et à une autre, en parallèle, sur les rites et cérémonies qui scandent la croissance masculine, altérant ses signes les plus visibles—la barbe et les cheveux.

01/2013

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Religion

LE DROIT DE L'EGLISE AU SERVICE DES EPOUX. Textes choisis de droit canonique matrimonial en hommage à l'Official de Tournai

Le mariage célébré devant un prêtre et, plus largement, l'engagement matrimonial bénéficient dune longue et riche réflexion spirituelle et universitaire. L'Eglise catholique et ses fidèles bénéficient aussi d'une expérience à la fois proche et concrète. Autant de fruits d'une prudence quotidiennement mise en œuvre par des clercs, des laïcs (ques), des religieux (ses), tous dûment associés par l'évêque ou le pape à l'œuvre ecclésiale de justice matrimoniale - ils peuvent être juges ou juges assesseurs, défenseurs du lien matrimonial, avocats ecclésiastiques, experts en médecine ou en psychologie - tous nommés par l'Eglise auprès de ses propres tribunaux d'" officialités " : instances diocésaines, interdiocésaines ou régionales pour un premier appel ; juges de la Rote et juges du Tribunal suprême de la Signature apostolique à Rome. Les officialités et la Rote sont appelées à de demandes en déclaration de nullité de mariage, introduites par des fidèles dont l'engagement était déficient à l'origine de leur vie maritale. Elles doivent permettre un discernement d'Eglise sur la sacramentalité matrimoniale d'une union existentiellement brisée Ce livre rend hommage à l'un de ces juges d'officialité, l'abbé Gaston Candelier, dont la pratique canonique de près d'un demi-siècle a été reconnue tant par l'Eglise en Belgique, qui l'a appelé à présider le tribunal d'officialité du diocèse de Tournai, que par l'Université catholique de Louvain-la-Neuve où il enseigna. Un choix parmi ses écrits a été entrepris par le groupe de travail des canonistes francophones de Belgique.

09/1999

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Littérature française

Le préau

Maurice Passereau est un garçon impressionnable et vulnérable à l'excès. Il a passé sa petite enfance en la seule compagnie de sa mère, personne tatillonne et prosaïque. Contre l'ennui et l'isolement, Maurice s'est forgé un subtil système d'évasion qui le rend malhabile à s'adapter aux obligations de la vie. Mis en pension chez les Pères, il y nourrit son imagination de livres pieux, de liturgie et se glorifie d'être un cancre. Sa mère, irritée, le retire alors du collège des Pères et le confie à une famille protestante. Maurice, en secret, va à la chapelle catholique du lieu, où il rencontrera un jour Elisabeth Beaussire, une femme pieuse et austère convertie au catholicisme. Elisabeth obtient que son protégé vienne habiter chez elle. Autoritaire et mal mariée, elle reporte sa tendresse sur l'adolescent. Cette tendresse ne tarde pas à prendre des chemins et des proportions inattendus. Le mari d'Elisabeth mettra brutalement un terme à ces égarements que Maurice, troublé, juge sévèrement tout en s'y prêtant avec duplicité. Maurice retourne chez les Pères et y rencontre l'Abbé Sartaud, grand exalté de tempérament anarchiste qui exerce sur l'esprit du jeune homme une vraie fascination et le délivre de ses entraves. Mais l'obligation de gagner rapidement sa vie interrompra impitoyablement ses grandes vacances et ce qu'il croit être son propre développement. Hors du préau, l'action se situe aux bords du lac et dans la montagne, lieux qui ont, pour Maurice, autant d'importance que les êtres rencontrés.

04/1952

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Religion

L'actualité de la vocation monastique ou religieuse. Actes du colloque international Taizé, 5-12 juillet 2015

L'année 2015 était le centième anniversaire de la naissance de frère Roger et le dixième de sa mort. Dans le cadre de cet anniversaire, un colloque international a réuni à Taizé 350 jeunes, femmes et hommes, engagés dans la vie monastique ou religieuse, catholiques, protestants et orthodoxes de 52 pays. Au cours d'une semaine de partage, ils ont mis en évidence ce que le fondateur de la communauté de Taizé a apporté de spécifique au "grand arbre de la vie monastique" dont Taizé est un "simple bourgeon greffé", comme il disait. Et ils ont réfléchi au sens de la vocation aujourd'hui et à son actualité pour le XXIe siècle. Les interventions qui ont soutenu leur recherche sont rassemblées dans ce livre. Elles permettent d'entendre toute une palette de témoignages : depuis la méditation d'un évêque copte d'Egypte, où le monachisme a commencé, jusqu'aux échos des créations du XXe siècle, telles que les communautés protestantes des soeurs de Grandchamp en Suisse ou de l'Emmanuel au Cameroun, orthodoxes de Kovilj en Serbie ou de Saint Nicholas de Gomel en Biélorussie, anglicane des soeurs de Bristol en Angleterre, ou catholiques des petites soeurs de Jésus de Charles de Foucauld. Les longues traditions monastiques ou religieuses s'expriment notamment par la voix de Mère Iakovi, abbesse d'un monastère athonite de Grèce, de Adolfo Nicolas, général des jésuites, Bruno Cadoré, maître général des dominicains, Marcellin Theeuwes, ancien prieur général des chartreux, Olivier Quenardel, abbé de Citeaux, Richard Baawobr, supérieur général des missionnaires d'Afrique, Michael Perry, ministre général des franciscains.

07/2016

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Religion

Les premiers thérésiens. De l'Histoire d'une âme (1898) à la canonisation de Thérèse de l'enfant-Jésus (1925)

Thérèse Martin, en religion Thérèse de l'Enfant-Jésus, morte à 24 ans le 30 septembre 1897, a laissé des manuscrits et des "paroles" que le carmel de Lisieux a fait connaître dans l'Histoire d'une âme : cette rapide publication, en octobre 1898, allait déclencher une impressionnante ferveur populaire et révéler une spiritualité nouvelle, consacrée en 1997 par le titre de docteur de l'Eglise. Or la première réception de ce livre hors norme, réédité jusqu'en 1955, n'avait jamais été étudiée. L'enquête minutieuse de l'auteur permet de la suivre en trois temps distincts. Les deux premiers, très ciblés, portent sur les "lecteurs-commentateurs" des tout débuts (1898-1900), comme son préfacier le P. Madelaine, et sur les dépositions significatives du procès diocésain (1910-1911). Le troisième, plus ample, part de la profusion des témoignages avant-guerre, pour aboutir à la faveur des papes Benoît XV et Pie XI (1921-1925) en passant par le débat renouvelé sur l'actualité de la mystique. Dans ce vaste cortège d'hommes et de femmes, à côté de figures connues, tels Marc Sangnier ou l'abbé Bremond, on rencontre par centaines des oubliés, voire des inconnus, laïques, clercs, et souvent religieux ; on y entend les carmélites, premières destinataires de l'Histoire d'une âme, des doctes comme le jésuite Auriault, des spirituels comme le trappiste dom Lehodey. Saisissant portrait collectif, qui prend sens dans un paysage religieux en plein bouleversement : exil des congrégations, Séparation, crise moderniste, Première Guerre mondiale, nouvelles perspectives missionnaires.

09/2015

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Histoire de France

Ma raison d'être. Souvenirs d'une famille de déportés résistants

Ma raison d'être est la transcription des réflexions et des souvenirs de Simone Jacques-Yahiel qui rend hommage à sa famille ayant payé un lourd tribut pour avoir résisté, à l'art de la danse et à ses bienfaiteurs : l'abbé Stock, les pères Fischer et Loslever, et le père Pire, prix Nobel de la paix en 1958, qu'elle a eu l'occasion de côtoyer en Belgique. Dans cet ouvrage, l'auteur relate sa jeunesse heureuse, son parcours entre la France, la Belgique et la Scandinavie avant l'engagement de toute sa famille dans la Résistance et sa déportation. Elle raconte son retour des camps de concentration, sa rencontre avec le général de Gaulle, l'exercice de son art quand elle devint professeur de danse à Bruxelles et qu'elle ouvrit une douzaine d'écoles en Belgique et dans le nord de la France, puis ses rencontres avec les écoliers, les collégiens, les lycéens et les personnes du troisième âge pour bannir la haine, source des conflits. Son témoignage bouleversant dans lequel elle révèle le "sublime" dans un monde inhumain est une leçon de vie, de courage et d'optimisme malgré tout... Brisé dans son élan par une action en justice intentée par une prétendue co-auteure, Ma raison d'être peut désormais reprendre son envol pour que nous, les "gens du dehors", n'oubliions jamais que, dans une des périodes les plus noires de notre histoire, des gens, que l'on dit ordinaires, se sont levés pour défendre la liberté au péril de leur vie.

03/2015

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Hypnose thérapeutique

La Revue de l'hypnose et de la santé N° 19, 2/2022

La Revue de l'hypnose et de la santé (n° 16) Dans ce numéro, nous posons à l'occasion de notre dossier la question du diagnostic en hypnose. L'intuition est certainement une compétence du praticien en hypnose. Pour autant, comme le disait Jacques-Antoine Malarewicz, "l'intuition, ça se forme" . Pour autant, quelle démarche le praticien a-t- il à effectuer pour mettre en oeuvre telle ou telle technique, telle ou telle approche ? Y a-t- il en hypnose, un diagnostic, ou en tout cas une démarche diagnostique spécifique qui mènerait ou en tout cas aiderait au choix de l'intervention ? Que faire avec un patient ayant une peur exagérée d'être malade, ou s'apprêtant à recevoir des implants dentaires, ou encore chez un patient souffrant de psoriasis, ou étant l'auteur de violences sexuelles ? En quoi consiste le Rêve Eveillé, l'hypnose dans le traitement des stress post-traumatiques, comment travailler son axe, en quoi consiste le vodou ? Plusieurs articles de ce numéro sont consacrés à ces questions. Sophie Thiroux Ponnou inaugure sa série de textes sur l'autohypnose. Deux types d'interviews aussi : celui exceptionnel, de l'abbé de Faria qu'il nous a donné deux siècles après sa mort, et celui plus contemporain de Stephen Lankton, élève direct d'Erickson et simplement septuagénaire. Notre rubrique "Malice et légèreté" se poursuit avec Emmanuel Pasquier, et celles et ceux qui souhaiteront commencer par la fin - comme aimait à le faire Erickson - iront directement se focaliser sur le lexique de Gérard Osterman.

05/2022

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Théâtre

Il ne faut jurer de rien. Une pièce de théâtre d'Alfred De Musset

Il ne faut jurer de rien est une pièce de théâtre d'Alfred de Musset, écrite en 1836, mais mise en scène seulement le 22 juin 1848 au Théâtre-Français. Les représentations sont ensuite suspendues jusqu'au 18 juillet 1848 en raison des émeutes parisiennes. Le genre de la pièce est le proverbe dramatique. C'est une courte comédie (trois actes) qui illustre un proverbe qui sert de titre à la pièce et qu'on trouve aussi dans sa toute dernière réplique. Ce proverbe affirme qu'il ne faut jamais être trop sûr de soi puisque tout peut toujours changer. Van Buck, riche négociant, venu tancer son neveu Valentin pour ses dettes, le somme de se marier. Le jeune homme ne consent à épouser la jeune fille qu'il lui propose, Mlle de Mantes, que si elle résiste à sa stratégie de séduction. Il se rendra donc incognito au château. La Baronne discute à bâtons rompus avec son abbé et sa fille, Cécile, qui prend une leçon de danse, quand Van Buck apparaît pour lui glisser à l'oreille que le mariage est rompu. On annonce qu'un jeune homme vient de verser devant la grille... Cette petite pièce, dont le comique est léger et spirituel, s'apparente au genre du proverbe : maximes et sentences abondent, tout comme lieux communs emphatiques ou triviaux dont se moque l'auteur par le biais de Valentin. Valentin qui finira pourtant par abdiquer devant leur bon sens comme l'indique la réplique finale : "Mon oncle, il ne faut jurer de rien" .

02/2023

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Littérature française

Les abîmes du coeur

1899. Ophélie Renaudet, la narratrice, est retirée du couvent, à l'âge de quinze ans, par son père. Elle s'ennuie ferme dans la demeure familiale, le manoir du Purgatoire, en Normandie, au bord de la mer. Dotée d'un tempérament passionné et curieux, refusant les restrictions que la société de l'époque impose aux jeunes filles, Ophélie tente de résoudre les mystères qui l'entourent : la disparition de son frère Hippolyte, l'histoire du Purgatoire... et l'énigme des abîmes du jour. Dans sa quête l'accompagneront d'autres figures de femmes, Blanche sa mère, romantique et fanée, Violette la primesautière, son amie de pension, Sarah la trop sage gouvernante de Violette, Lisette la servante au grand cour. Des hommes jalonnent aussi le parcours, le sombre abbé Delessert, Louis, frère de Violette, l'apprenti Arsène Lupin et Serguéi Alexandrovitch Maximov, aristocrate russe venu chercher au Purgatoire la trace d'une grande actrice autrefois aimée. A la recherche de Serguéi - le volage, Ophélie, déguisée en jeune garçon s'enfuit avec Louis pour Monte-Carlo et Venise où elle retrouve son amant et où Louis est tué dans une rixe. Déçue par son amant, mais décidée à prendre en charge son destin, Ophélie retourne au Purgatoire. Pourquoi une dernière scène la trouve-t-elle sur un bateau en partance pour le Nouveau Monde ? Collage - et décollage - des grands thèmes romanesques, ce livre à la fois parodique et romantique aborde, par un voyage à travers le temps, le rapport des femmes au corps, à l'érotisme et à la maternité.

03/1980

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Littérature française (poches)

Histoire de ma vie

Lorsqu'en 1847 George Sand, qui a déjà fait paraître ses plus grands romans, entreprend à quarante-trois ans son Histoire de ma vie, elle définit ainsi son futur livre : "C'est une série de souvenirs, de professions de foi et de méditations dans un cadre dont les détails auront quelque poésie et beaucoup de simplicité. Ce ne sera pourtant pas toute ma vie que je révélerai". Son modèle n'est pas Rousseau, ni d'ailleurs les Mémoires d'outre-tombe qui vont commencer à être publiés et où elle voit trop de pose et de drapé. Son ambition n'est pas d'inscrire sa vie dans le mouvement de l'Histoire, mais d'offrir le récit d'une existence de femme et d'écrivain qui côtoie rapidement Balzac et Sainte-Beuve, l'abbé de Lamennais et le socialiste Pierre Leroux - et bien sûr Musset et Chopin. Le lecteur trouvera ici le tiers, environ, de cette oeuvre immense dont les vingt volumes commencent à paraître en 1854 et qui occupe une place essentielle dans l'histoire de l'autobiographie. Car si d'autres femmes, avant Sand, ont écrit des mémoires, la singularité de son Histoire de ma vie est qu'on y découvre pour la première fois le récit de formation d'une jeune fille qui a voulu être artiste - mais un récit sans égotisme parce que au miroir de sa propre existence elle désire que se retrouvent tous les autres enfants du siècle : "Ecoutez ; ma vie, c'est la vôtre". Edition de Brigitte Diaz.

02/2004

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Histoire de la population

Permis de Séjour

"Cinquante mille Français se sont levés aujourd'hui esclaves : il dépend de vous qu'ils se couchent libres". L'Abbé Grégoire Négligés ou haïs par le monde des Lettres - dont un Voltaire franchement antisémite - admirés par un Rousseau ou un Mirabeau fascinés par leur culture et leurs valeurs, les Juifs parisiens ont joué un rôle décisif sous la Révolution en obtenant de la France qu'elle devienne le premier pays d'Europe à en faire des citoyens à part entière. Alors que les Juifs sont formellement interdits de résidence à Paris et subissent des pogroms en Province, ils sont une poignée à évoluer dans la capitale au début du XVIIIe siècle : les juifs de l'Est sur la rive droite et les juifs du Midi sur la rive gauche. André Bruguière suit leurs allers et venues, rue par rue, maison par maison. Il met en lumière leurs aspirations, exhume le détail de leur vie quotidienne, ausculte leurs relations de voisinage et décrypte les archives du service de Police chargé de leur surveillance rapprochée. Permis de séjour montre comment, par un jeu de hasard, d'audace et de réticences, ils sont parvenus à remporter ce combat pour la citoyenneté. Un statut qui ne sera plus remis en cause... avant les années 1940. A l'heure où les questions de migration et d'intégration surgissent chaque jour dans le débat public, l'extraordinaire histoire de ce combat pour l'émancipation apporte un éclairage saisissant sur la fabrique de la citoyenneté.

10/2022

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Littérature française

Une fille du Régent

Ecrit entre Les Trois Mousquetaires et Le Comte de Monte Cristo, un formidable roman d'Alexandre Dumas enfin tiré de l'oubli. A la mort du roi Louis XIV, son neveu, Philippe d'Orléans, est nommé régent du royaume de France. Tout en continuant à mener une vie frivole, il gouverne le pays avec son âme damnée, le machiavélique abbé Dubois - comme, en son temps, Louis XIII l'avait fait avec le cardinal Richelieu. Lorsque le récit commence, le Régent fait sortir du couvent breton, où elle est enfermée depuis son plus jeune âge, sa fille cachée et illégitime, Hélène de Chaverny. Amoureuse du jeune chevalier Gaston de Chanlay, celle-ci ignore qu'il est mêlé à une conspiration, initiée par la noblesse bretonne, visant à assassiner le Régent. Dubois, dont les espions sont partout, compte bien mettre à profit cette situation pour assouvir ses ambitions personnelles. On retrouve dans ce roman, écrit avec la collaboration d'Auguste Maquet, tous les ingrédients qui ont fait le succès des chefs-d'oeuvre de Dumas : une description vive de la France de l'époque, son pouvoir, ses révoltes, ses complots. Après d'Artagnan le Gascon, c'est au tour de Chanlay le Breton de se retrouver bien malgré lui au milieu de l'échiquier politique. Avec le Régent et Dubois, Dumas nous offre un duo fascinant qui, à l'ombre de la raison d'Etat, pactise ou s'affronte selon les circonstances. Sans conteste un très grand cru qui se savoure avec délice.

11/2020

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Histoire et Philosophiesophie

Lalandiana. Volume 4, Voyage de Hollande (1774)

Jérôme Lalande craignait le mal de mer. C'est pourquoi il refusa de se joindre à l'une quelconque des nombreuses expéditions (à l'organisation desquelles il avait activement participé) destinées à étudier le passage de Vénus devant le Soleil (en 1761 et 1769), en vue de déterminer la parallaxe de ce dernier (d'où sa distance). Il ne reste pas moins qu'il fut un voyageur impénitent sur notre continent. Ce fut d'abord, il était encore très jeune, son voyage à Berlin : c'est là qu'il observa la Lune (concurremment à son collègue et ami l'abbé de La Caille qui, lui, observait au cap de Bonne-Espérance). Il s'agissait de déterminer la parallaxe de la Lune. En Angleterre Lalande fit deux voyages dont l'un est relaté dans les lettres à Madame du Piéry (voir Lalaniana 1). Son voyage en Italie est amplement décrit dans son ouvrage très détaillé sur le périple qu'il effectua dans la péninsule. Enfin l'on sait que son voyage à Gotha sur l'invitation de son ami von Zach se transforma en quelque sorte en un véritable colloque international autour de lui. Le voyage de Lalande en Hollande n'a pas bénéficié d'autant de célébrité, mais l'astronome a laissé un Journal de voyage passionnant dans un petit carnet, très simple et d'une écriture rapide, qui est conservé à la bibliothèque de l'Institut de France. C'est ce Journal que nous avons déchiffré, analysé, édité et commenté, dans le présent volume.

09/2019

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Esthétique

Wamulu

Ce volume est le deuxième de la série Gay'wu. Arts et savoirs aborigènes qui a pour objectif de présenter des travaux monographiques portant sur des artistes aborigènes contemporains. Wamulu - titre qui évoque une fleur jaune du désert qui pousse abondamment dans la région d'Alice Springs et qui sert de matériau de base pour les peintures ou les mosaïques au sol - réunit l'oeuvre d'art collaborative du collectif composé de Ted Egan Tjangala, Dinny Nolan Tjampitjinpa, Johnny Possum Tjapaltjarri et Albie Morris Tjampitjinpa. Il s'agit d'un projet artistique exceptionnel qui a pris forme dans le désert d'Australie centrale entre 2002 et 2005. Il visait à rendre permanentes des peintures au sol qui sont impermanentes par essence ou éphémères par nature. Les peintures au sol sont une forme ancienne d'art remontant très probablement à plusieurs milliers d'années, et sont à l'origine réalisées à des fins cérémonielles et détruites une fois le rituel ou la cérémonie terminés. Jamais auparavant des oeuvres d'art durables n'avaient été créées à l'aide des mêmes matériaux et techniques que les peintures au sol traditionnelles. Les thèmes de ces oeuvres correspondent aux principaux Rêves des régions désertiques, tels que le Feu, l'Eau et l'Emeu. Le processus de production implique une interaction coordonnée entre le propriétaire (kirda) de l'histoire du Rêve et le "policier" ou responsable (kurdungurlu) qui l'assiste. Ces peintures contemporaines sont le résultat d'une performance ou d'un événement communautaire. Le chant est fondamental et fait partie intégrante du processus qui se déroule à l'instant présent. Les tableaux sont chantés en même temps qu'ils sont composés avec la matière, soulignant la continuité du lien avec la création ancestrale.

06/2022

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Sciences historiques

Ragguagli dell'Isola di Corsica. Echos de l'Ile de Corse, Première époque 1760-1768

Les Ragguagli sont, pour l'essentiel, l'oeuvre du gazzettiere Carlo Rostini rentré en Corse à l'été 1760 pour réaliser un des projets qui tient le plus à coeur à Pascal Paoli : donner à la nation corse entrée en Révolution trente ans auparavant un journal officiel, qui rapporte les faits et gestes du Général et des siens connus au jour le jour. Outil de propagande, les Ragguagli ne s'embarrassent pas trop de vraisemblance. Les Corses, même lorsqu'ils ne gagnent pas, auraient mérité de gagner. Ils demeurent néanmoins une source d'information essentielle pour suivre tous les événements de la guerre qui oppose les Corses aux Génois et à leurs alliés, dont certains sont recrutés dans les rangs corses. Toutes les créations du régime paoliste sont mises en valeur : l'armée, la marine, la monnaie, l'université. Et l'ensemble donne une cohérence à une période pourtant troublée avec l'épisode matriste, la lutte contre Gênes - avec deux temps forts, la défense de Furiani et la prise de Capraia - et bientôt l'installation des troupes françaises dans les présides. Réunir une telle collection était une gageure. La plupart des collections publiques ne possèdent que quelques numéros de cette publication rarissime. François Flori et l'abbé Doazan ont réussi à constituer une collection idéale de 65 des peut-être 68 numéros parus. Il restait à Carlo Bitossi et Antoine-Marie Graziani à présenter une édition scientifique au public, où le texte des Ragguagli est confronté à la correspondance de Pascal Paoli et à la documentation d'archives, et à en offrir une traduction française.

03/2010