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Sciences historiques

37 célébrités d'Indre-et-Loire

De nombreux Tourangeaux sont devenus célèbres sans avoir vraiment séjourné dans leur province natale. Aussi avons-nous écarté René Descartes, Alfred de Vigny, Georges Courteline, le chirurgien Heurteloup... D'autres, sans y être nés, y ont vécu quelques années, comme Henri Bergson, Anatole France, le chansonnier Béranger, le chimiste Chaptal, le parfumeur François Coty, le duc de Choiseul... Le nombre de célébrités tourangelles restant encore trop élevé pour rimer avec la numérologie de l'Indre-et-Loire, il nous a fallu faire des choix' : ainsi, nous aurions pu évoquer le graveur Abraham Bosse, les sculpteurs Michel Colombe, les frères Juste, François Sicard, les peintres Jean Bourdichon, les frères Clouet, Claude Vignon, l'architecte Victor Laloux, l'abbé Grécourt, les écrivains Jean-Nicolas Bouilly et Philippe Néricault-Destouches, Madame Dupin de Chenonceau, le révolutionnaire Nioche, les docteurs Trousseau et Velpeau, les auteurs régionaux Jacques-Marie Rongé, Maurice Bedel et Roland Engerand... Nous avons arbitrairement privilégié un choix montrant la variété professionnelle tout en alternant célébrités incontournables, saint Martin, Foulques Nerra, Rabelais, Ronsard, Balzac, Marie de l'Incarnation, le Dr Bretonneau, l'imprimeur Alfred Mame, le polémiste Paul-Louis Courier, la cantatrice Mado Robin, l'ancien maire de Tours Jean Royer... et personnages un peu moins connus comme Jeanne-Marie de Maillé, Jean de Bueil, Georges Delpérier, André Theuriet, Jules Baric, Jeanne d'Orliac, JeanTulasne...

08/2019

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Histoire de France

LIBERTE, QUAND TU NOUS TIENS... Tome 1

Au cours des soixante dernières années du XXe siècle, Françoise Seligmann fut au cœur d'événements qui ont marqué l'histoire de la France : la défaite de 1940, l'Occupation, la Résistance, les contrecoups de la décolonisation, la victoire éphémère du mendésisme, la mort de la IVe République, l'instauration d'un régime gaulliste quasi présidentiel, les deux septennats de François Mitterrand... Ce premier tome de ses mémoires commence en 1940 et se termine en 1954 avec l'arrivée de Pierre Mendès France au pouvoir. Il retrace la formation d'une conscience politique " inconditionnelle de la liberté ", nourrie par la découverte du racisme, soutenue par une répulsion farouche pour toute forme de fascisme et d'injustice. Dans une France occupée, l'auteur nous livre un quotidien tissé de mille actes accomplis par des hommes et des femmes, héros modestes, trop rarement évoqués ; elle raconte l'angoisse de la clandestinité, la tragédie d'une rafle à Marseille, la question, lancinante, de la résistance à la torture, mais aussi la magie d'un Noël lyonnais autour d'un violoniste autrichien, l'euphorie de la Libération de Paris, les déceptions devant le retour des collaborateurs, etc. Le chemin des quinze années décrites dans ce premier tome aura croisé bien d'autres parcours : nous y rencontrons André Malraux, Albert Camus, Claude Bourdet, l'abbé Pierre, Helena Rubinstein, François Mitterrand, Pierre Mendès France...

01/2000

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Beaux arts

Collège des Bernardins. Pour l'espérance du monde

Cette monographie propose de découvrir le chef-d'oeuvre architectural gothique parisien, le Collège des Bernardins. Fondé en 1248 par Etienne de Lexington, abbé de Clairvaux sur un terrain marécageux des bords de Seine, le collège cistercien des Bernardins a été l'un des plus brillants centres d'études parisiens, du XIIIe siècle au XVIIIe siècle, au coeur du Quartier Latin. Vendu comme bien national en 1791, il fut successivement prison, école, caserne de pompiers ; les travaux du Paris d'Haussmann firent disparaître nombre de ses bâtiments. Lorsque le diocèse de Paris le rachète en 2001, c'est un colossal chantier de restauration qui est lancé, mené par l'architecte Jean-Michel Wilmotte. Inauguré en 2008, en présence du pape qui y prononce une série de discours sur les rapports de la foi et de la culture contemporaine, Paris redécouvre alors ce grandiose témoignage de l'architecture gothique, mais aussi d'une université médiévale. Publiée à l'occasion du dixième anniversaire de cet événement, cette belle monographie illustrée retrace l'histoire de ce grand centre intellectuel parisien et international dirigé par les bernardins, depuis sa fondation. Centre culturel de renommée internationale, le Collège des Bernardins est réellement un lieu "où souffle l'esprit" : un espace culturel de liberté qui invite à croiser les regards pour cheminer dans la compréhension du monde et bâtir un avenir respectueux de l'homme.

09/2018

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Esotérisme

Les illuminati. De la société secrète aux théories du complot

Accusés d'être à l'origine de la Révolution française, d'avoir noyauté les Etats-Unis d'Amérique dès leur naissance ou encore d'avoir précipité l'effondrement de l'Union soviétique, les Illuminati font les beaux jours des théories complotistes les plus extravagantes depuis plus de deux siècles. Derrière ces affabulations, une société secrète, les Illuminaten, a bel et bien existé, en Bavière. Fondé à la fin du XVIIIesiècle par Adam Weishaupt, alias Spartacus, ce club très sélect inspiré de la franc-maçonnerie a attiré parmi les plus radicaux tenants des Lumières et a très vite été interdit. Dès les premiers temps, la presse et l'édition s'emparent de l'affaire avec, à la clé, des tirages phénoménaux. En France, l'abbé Barruel leur attribue toute la responsabilité de la _n de la monarchie, résultat d'une conspiration visant à asservir l'humanité tout entière. Les Illuminaten ont disparu mais le mythe des Illuminati est né. Il est aujourd'hui encore extraordinairement vivace. La publication récente des correspondances des Illuminaten, la restitution par Moscou des archives françaises volées par les nazis, la découverte inattendue au Mexique d'une correspondance privée de Bartholdi, sculpteur de la Statue de la Liberté, permettent enfin de faire l'histoire du mythe et de la réalité d'une société secrète au succès fulgurant.

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Littérature française

Le Voleur

Georges Randal, jeune homme de bonne famille promis à l'existence d'un bon bourgeois, découvre sa vraie vocation quand son oncle le dépouille de son héritage. Il sent alors peser sur lui l'obligation morale de ne pas être complice des voleurs légaux : révolté contre le monde où il vit il fera du vol son métier. Il est vite repéré par le mystérieux abbé Lamargelle qui l'introduit dans la confrérie des voleurs et l'élite de la canaille. Suivent diverses aventures provoquées par des hasards et des rencontres dans des décors de théâtre et de bals masqués où les rideaux dissimulent des ombres et où les cadavres se mettent à parler. Mais l'essentiel n'est pas là car Georges Darien, anarchiste militant (et peut-être lui-même voleur professionnel, le doute demeure), se soucie peu d'écrire un roman traditionnel. Ses personnages, libérés des servitudes et des lâchetés bourgeoises, improvisent entre deux cambriolages des réquisitoires passionnés contre une société qui non seulement permet et encourage le vol légal, mais encore "poursuit, avec le knout du respect, l'unité dans la platitude". Selon André Breton, "Le voleur", où se mêlent le romanesque le plus fantaisiste et la satire sociale la plus âpre, "est le plus rigoureux assaut que je sache contre l'hypocrisie, l'imposture, la sottise, la lâcheté".

04/2023

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Rhône-Alpes

Les mystères du trésor perdu. Sur les traces des Templiers en Beaujolais, Macônnais, Dombes et Val-de-Saône

Lorsque Humbert III, seigneur de Beaujeu, revient de Jérusalem, il se délie de son engagement dans l'Ordre du Temple, au risque de subir une condamnation pour le reniement de ses voeux. Afin d'obtenir le pardon, il doit construire une abbaye à Belleville, destinée à devenir un centre reflétant la puissance de l'Ordre jusqu'à sa dissolution par le pape en 1312. Dès lors, légendes et mystères ont fleuri sur les rives de la Saône, chacun rêvant de mettre la main sur le fameux trésor des Templiers qui avait de bonnes raisons d'avoir été protégé dans cette terre si chère à Humbert III. Au gré des événements qui ont jalonné l'Histoire de France, Michel Verrier nous transporte au coeur de la vie des paysans et des artisans des siècles passés, cette vie bercée par les croyances et les superstitions, dans le sillon de la quête de ce trésor. Rencontrez avec lui une soeur et un abbé un peu trop avares à Belleville, un galant écuyer qui saura assurer votre sécurité dans une allée diabolique de Corcelles, un postillon rusé malintentionné à la Croisée, ouvrez enfin bien vos yeux sur les chantiers archéologiques au pied de la Roche de Solutré et en Dombes ! Peut-être aurez-vous ainsi la chance de découvrir le précieux trésor...

06/2023

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Romans historiques

Le cocher du Pont-Neuf

Paris, 1720. Alors que le Régent Philippe d'Orléans donne l'exemple de la débauche la plus débridée au sommet de l'Etat, le jeune et misérable Félicien Bouvier lutte pour survivre en faisant tous les petits métiers. La chance lui sourit lorsqu'il entre au service de Maître Benoît Farel, notaire de son état, en qualité de cocher. Grisé par ce nouvel emploi, Félicien se montre excessivement hardi : non content d'avoir précipité dans la Seine le cocher arrogant d'un haut personnage, il se fait surprendre en fâcheuse posture, d'abord avec la servante, puis, sur dénonciation de celle-ci, avec Pauline, la nourrice de Mme Farel. Congédié pour son inconduite, il tue accidentellement un perruquier qui lui cherchait querelle. Pris en chasse par le sinistre inspecteur Isabeau, il erre alors dans la capitale, où chaque ruelle peut dissimuler un traquenard. Dans le tourbillon du Paris de la Régence, Jean-Baptiste Bester nous offre un roman d'apprentissage incroyablement enlevé dans lequel souffle l'esprit de Marivaux et de l'abbé Prévost. On y croise un poète débutant nommé Voltaire, Cartouche, le cardinal Dubois et Louis XV qui n'est alors qu'un enfant. On découvre le Pont-Neuf où se presse le petit peuple, frondeur, tapageur, dont l'exaspération face aux abus de la haute noblesse annonce déjà la Révolution.

01/2011

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Religion

Saint Benoît

"Messager de paix, artisan d'union, maître de civilisation, et, avant tout, héraut de la religion du Christ et fondateur de la vie monastique en Occident, tels sont les titres qui justifient la glorification de saint Benoît, abbé" : ainsi le pape Paul VI débute-t-il son bref par lequel, en octobre 1964, il proclame ce dernier "patron principal de toute l'Europe". De Benoît de Nursie, pourtant, né vers 480 en Italie centrale, souvent représenté vêtu d'une coule noire, tenant dans une main une crosse abbatiale et dans l'autre un livre, celui de la Règle dite "de saint Benoît", nous ne savons que peu de choses. Si depuis le VIe siècle des centaines de milliers d'hommes et de femmes, moines et moniales, ont vécu et vivent encore en suivant les principes émis dans ce texte qu'il a rédigé pour guider ses disciples dans la vie monastique communautaire, s'il a réformé le monachisme occidental et fondé plusieurs monastères bénédictins dont celui du Mont-Cassin, ce personnage clé du christianisme occidental demeure une figure mal connue. Odon Hurel , puisant aux meilleures sources et démêlant mythes et réalités, retrace l'histoire de cet homme couramment qualifié de "patriarche des moines d'Occident" et s'attache avec brio à cerner l'originalité de sa Règle et du modèle bénédictin.

02/2019

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Littérature étrangère

Les File-au-train

Sur la petite île de Canvey, par une froide matinée de janvier, un groupe d'individus hétéroclite traque fiévreusement les moindres faits et gestes d'un certain Wesley. Leurs motivations pour le suivre diffèrent, mais leur foi est identique, et c'est pour cette raison qu'il les a affublés du surnom de " File-au-train ". Car ce rebelle écolo, cet électron libre au charme sulfureux, auteur de canulars subversifs, voire délictueux, fait l'objet d'un véritable culte. Quelle aubaine pour le confiseur industriel qui a lancé une gigantesque chasse au trésor et en a confié l'organisation à Wesley ! Et quel heureux hasard si le premier indice conduit tout ce beau monde à Canvey ! Mais est-ce bien un hasard ? Immobile dans cette effervescence, une femme, Katherine Turpin. Elle se terre, mais sa vie scandaleuse est apparemment connue de tous. Et lorsque Jo, nouvelle recrue des File-au-train, l'affronte, la toile tissée depuis tant d'années va finir par se dévider. Entre-temps, Wesley sera passé par là. Wesley et tant d'autres... Sans compter un superbe héron, un chinchilla onaniste, un renne, deux renardeaux et un chien qui aboie en rêve. Au fil de cette équipée baroque, on se perd avec délices dans les méandres hilarants d'un labyrinthe imaginé par l'incontrôlable Nicola Barker au sommet de sa forme, dont le singulier talent de conteuse, servi par une langue gourmande, proliférante et pleine de surprises, nous offre un objet littéraire unique en son genre.

10/2005

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Régionalisme

Les Costa. Une grande famille de Savoie

Comme toutes les familles, les Costa de Beauregard ont connu de bonnes et de mauvaises périodes avec une belle variété de tempéraments, d'opinions et même de choix de vie, mais peu de familles ont eu autant d'importance dans l'histoire de Savoie depuis le XVIe siècle. De Gênes à Chambéry et de là en Chablais, de Munich à La Motte-Servolex, suivons avec André Palluel-Guillard les ambitions du président Gaspard, les frasques de Marc-Antoine, les essais agronomiques d'Alexis, les malheurs de "L'homme d'autrefois", les multiples activités de l'illustre Pantaléon, la carrière littéraire de l'académicien Albert et la charité sans borne du "vénérable" abbé Camille et de soeur Mélanie. Armes de la famille Costa. D'azur à trois bandes d'or au chef de France (par faveur spéciale de Charles VIII renouvelée par Louis XIV en 1654) doublé par diplôme spécial de l'empereur en 1698 (en récompense de la défense des Etats d'Autriche contre les Turcs) d'un écu posé sur un aigle d'Empire, avec la devise Soli fidelis. Ces armes étaient peintes sur les murs du réfectoire de l'hôpital général de Chambéry dont les Costa étaient les bienfaiteurs et, en 1650, l'on vit Gaspard Costa faire un don aux camaldules de Turin (où son fils Ferdinand était entré sans son autorisation) à la condition de faire peindre les armoiries familiales dans les cellules des moines.

09/1992

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Religion

Toi aussi, annonce ma venue

Marie-Elisabeth est née en 1926 en Flandres belges. Elle est mariée. En 1976, une expérience spirituelle vécue par son mari les engage tous deux dans un élan de conversion Un jour de ménage, elle entend, en locution dans son coeur, la voix du Curé d'Ars. Troublée, elle consulte un ancien Père Abbé de l'Abbaye d'Orval. Il l'encourage à écrire ce qu'elle reçoit, malgré ses craintes... Puis Jésus et Marie lui demandent d'écrire leurs messages... Ce sont des appels à la conversion, à la réconciliation et à la prière. L'Amour miséricordieux de Jésus et l'Amour maternel de Marie adressent des paroles pleines de préoccupation pour leurs enfants sur la terre, afin que ceux-ci puissent avoir part à leur triomphe imminent sur le Mal. Jésus annonce clairement et à plusieurs reprises sa venue prochaine dans notre monde daujourd'hui : "Ma Venue se répandra comme une traînée de grâces qui se transformeront en gouttes d'or, inondant chaque âme de ma Présence". Ces pages nous incitent à aimer, à glorifier Dieu chaque jour davantage et surtout à préparer notre coeur à la seconde Venue du Christ et à l'établissement désormais très proche de son Royaume sur la terre. Depuis novembre 2001, la mission donnée à Marie-Elisabeth, "Toi aussi, annonce ma Venue" , s'est prolongée par la fondation des "écoles du Rayonnement divin" , un moyen pour engager la civilisation de l'amour.

10/2004

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Littérature française

Du coup de poing au coup de main

Une histoire familiale compliquée qui l'a amené à ne pas porter le nom de son père biologique, qui de ce fait l'a souvent traité de bâtard. Une enfance dans une famille nombreuse en milieu populaire, vécue d'abord à Nancy puis dans le Nord, où il rencontre l'Abbé Pierre. Des évènements familiaux et personnels douloureux lui font prendre de la distance avec sa famille dès l'adolescence. Devenu père à 17 ans, pour être émancipé et quitter le milieu familial, coureur de jupons, il vit de rencontre en rencontre, de petit boulot en petit boulot... en passant par Puteaux et le restaurant de Raymond Marcillac, l'hôtel particulier de la Duchesse de la Rochefoucauld. L'armée et un bref passage par la Légion étrangère. Quelques séjours en milieu carcéral_ : droit commun, prison militaire et politique. Il finit par se "_ranger_", fonde une famille, travaille comme éboueur puis chauffeur dans le tri des déchets. Il s'engage à la CGT, à l'école comme parent d'élève, à l'Action Catholique Ouvrière, au PCF... Une étape de 25 ans. Puis la rencontre de Fabienne, une nouvelle vie de couple. Les engagements qui continuent, d'autres qui naissent, tel un engagement humanitaire au service de Madagascar. L'étape de l'apaisement, au soir d'une vie cabossée_ ! Ce récit pour témoigner que quelles que soient les difficultés de la vie, on peut s'en sortir...

09/2020

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Religion

Le testament de Charles de Foucauld

Charles de Foucauld : une personnalité controversée. Idéalisé en ermite contemplatif pur, d'une part, en croisé national-intégriste, de l'autre. Qui était-il ? Ce sont les dernières années de la vie d'un être humain qui, souvent, donnent les clés de son existence et, dans le cas d'un personnage connu, de son message. Qu'a-t-il fait, qu'a-t-il en fin de compte voulu dire ? Quel est son " testament " spirituel ? Pour le découvrir au mieux, il fallait aller scruter les dernières années, cruciales, de Foucauld, entre 1908 (il a alors 50 ans) et son assassinat, en 1916. Jean-François Six, qui a retrouvé, en 1954, la correspondance entre Foucauld et son père spirituel, l'abbé Huvelin, et qui a publié, dès 1958, au Seuil, un Itinéraire spirituel de Charles de Foucauld, n'a pas cessé depuis cinquante ans de travailler sur la vie et les écrits de Foucauld - il a ainsi publié sa correspondance avec Louis Massignon. Avec la collaboration de Pierre Sourisseau, archiviste de la postulation de la cause de la béatification du Père de Foucauld et de Maurice Serpette, auteur de Foucauld au désert (Desclée de Brouwer), Jean-François Six a recherché la visée fondamentale de Charles de Foucauld, souvent occultée, rarement analysée avec réalisme. Le Testament de Charles de Foucauld se veut une synthèse vive de ce que fut Charles de Foucauld, de ce qu'il peut signifier pour l'Eglise et le monde aujourd'hui.

01/2005

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Religion

Le mariage dans tous ses états

Pourquoi se marier - à la mairie, à l'Eglise ? Comment se supporter, dialoguer, éviter le stress, ne pas " ronronner " dans sa vie de couple ?... Mais aussi : Pourquoi l'Eglise n'est-elle pas favorable à la contraception ? Se méfie-t-elle du plaisir ? Quelle est la fécondité des couples sans enfants ? Comment vivre le veuvage ? Quelle est la place, dans l'Eglise, des divorcés et des divorcés-remariés ? Quel est le rôle des grands-parents ? etc. Telles sont les questions - de fond ou touchant la vie quotidienne - que de nombreux couples ont posées à l'auteur au cours de ses rencontres avec lui ou par courrier. Les réponses, sous forme de lettres, donnent à chacun des conseils adaptés à sa situation. Avec profondeur, simplicité et humour, l'abbé Descouvemont - qui s'appuie sur une longue expérience de prédication aux foyers -, dépeint, en six étapes les différents " états " de la vie conjugale : Les tout premiers pas - Les enfants sont là - L'épreuve s'abat - On ne comprend pas - Des saints ! Pourquoi pas ? - Bientôt l'au-delà. Sans prétendre répondre à toutes les questions - notamment aux plus douloureuses que peuvent rencontrer les couples, à travers la maladie par exemple -, il ouvre des chemins, aide chacun à surmonter les difficultés présentes et à progresser dans la situation qui est la sienne. Comme les autres guides de l'auteur, ce livre deviendra le " compagnon de route " d'un très grand nombre de lecteurs.

02/1999

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Histoire de France

Prêtres soldats dans la Grande Guerre. Les clercs bourbonnais sous les drapeaux

Lorsqu'éclate la Première Guerre mondiale, les relations, en France, entre l'Eglise catholique et l'Etat sont encore très tendues. Certes, "l'Union sacrée", proclamée par le gouvernement dès le début du conflit, met ces tensions en veilleuse, mais, à plusieurs reprises, elles vont resurgir au cours des quatre années de guerre. Loin des polémiques de l'époque, les lettres adressées par plus de 130 prêtres et séminaristes du Bourbonnais à l'abbé Giraud, supérieur du séminaire de Moulins, font revivre les réalités de terrain, dans la variété des affectations, même si elles ressortent très majoritairement du service de santé. Comment les clercs sont-ils insérés dans le conflit, comment partagent-ils son déroulement, comment vivent-ils la fréquentation quotidienne de leurs compatriotes dont leur éducation cléricale les séparait ? Quel regard de foi vont-ils poser sur cette violence qui heurte profondément leur sensibilité religieuse ? Comment vont-ils se donner des moyens pour la vie spirituelle, la leur et celle des soldats avec lesquels ils vivent ? Enfin, comment leur spiritualité est-elle influencée par ces années de souffrance qui les marqueront à jamais ? Telles sont les questions auxquelles ces lettres permettent d'apporter des réponses. Dans le contexte du centenaire de la guerre, l'analyse de cette correspondance reflète le regard religieux que le clergé catholique a porté sur cet événement, qui, comme on le sait, a marqué le point de départ d'un vrai ralliement de l'Eglise catholique à la République.

04/2014

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Religion

Dom Guéranger avant Solesmes. Un retour aux sources

La thèse étudie les sources de la pensée de dom Guéranger, le célèbre abbé de Solesmes, sa formation initiale et ses motivations quand il restaure le monachisme bénédictin en France au début du XIXe siècle. Les travaux sur la liturgie qui l'ont rendu célèbre font partie d'un ensemble : le jeune Prosper Guéranger appartient à cette génération de clercs dits "ultramontains" qui entre en résistance contre l'Etat français qui entend annexer l'Eglise gallicane. Membre actif du cercle mennaisien avec ses amis Montalembert et Lacordaire, Guéranger propose le monachisme bénédictin comme moyen de renouveau spirituel de l'Eglise : la fondation de l'abbaye de Solesmes est un projet politique qui doit permettre la régénération de l'Eglise et même de la société tout entière. Ce courant a des ramifications en Europe et spécialement en Angleterre avec le mouvement d'Oxford : Newman et Guéranger puisent aux mêmes sources dans les mêmes années pour relever des défis similaires. Le projet monastique de Guéranger s'apparente par certains aspects aux utopies d'inspiration romantique qui fleurissent à la même époque mais c'est surtout le centralisme romain revendiqué et la dimension eschatologique de la vie monastique, manifestée dans la liturgie, qui en font un moyen de résistance spirituelle. Guéranger appartient à un mouvement général qui explore les sources de l'Antiquité chrétienne afin de permettre à l'Eglise de retrouver son identité fondamentale et les moyens de sa mission.

07/2018

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Religion

Fils de Lumière en temps d'épreuve. Propos d'un moine pour demeurer unis dans l'adversité

Nous, chrétiens, vivons sur une fracture. Une fracture de société. Une fracture écologique. Une fracture politique. Une fracture dans l'Eglise où le mal s'est introduit dans des proportions effarantes. Les moines éprouvent, comme tous, cette fracture. Bien que tous aient peur, peu parviennent à regarder cette réalité en face. Les décisions à prendre exigent du recul et un sang-froid tels qu'il semble impossible de s'en sortir seul. A l'homme, c'est impossible, mais rien n'est impossible à Dieu. La nuit n'a pas encore lâché son emprise autour du monastère que les moines prient déjà. Pas un bruit, si ce n'est la plainte d'une brebis qui agnèle. Et si le remède était spirituel ? S'il fallait, simplement et dans un premier temps, commencer par se regarder mutuellement autrement, chercher l'équilibre instable entre Amour et Vérité, et tourner notre coeur vers le Seigneur ? Avec cet essai sur les conflits du monde chrétien, Dom Samuel délivre une réflexion libre et profonde sur les attitudes qui sont susceptibles, aujourd'hui, de soutenir courage et fidélité. Dom Samuel Lauras, cistercien-trappiste, a trente-cinq ans de vie monastique, d'abord à l'abbaye de Sept-Fons en Bourbonnais puis, à partir de 2002, en République tchèque, à Notre-Dame de Nový Dvur dont il est l'abbé. Il est déjà l'auteur de De tout coeur et Comme un feu dévorant.

06/2019

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Philosophie

L'ordre naturel et essentiel des sociétés politiques

L'ordre naturel et essentiel des sociétés politiques parut en 1767, avec la mention Londres et Paris, en 2 volumes (tome I, chapitres 1 à XXIV, 353 pages, tome 11, chapitres XXV à XLIV, 547 pages), avec une table détaillée pour chacun. Louvrage fut l'objet d'un compte rendu analytique développé dans le Journal des Savants de 1767. Dès 1768, Dupont de Nemours publie deux nouvelles éditions de L'ordre naturel (in 18' et in 4°) sans privilège, à Londres et à Paris (voir Louis-Philippe May, Le Mercier de La Rivière (1719-1801) : Aux origines de la science économique, CNRS, 1975 ; cf Revue Corpus, 2001, n° 39, dossier et bibliographie sur les Physiocrates). En 1846, l'ouvrage est repris dans le recueil d'Eugène Daire, qui regroupe des écrits de Quesnay, Dupont de Nemours, Le Mercier de La Rivière, l'abbé Baudeau, Le Trosne, sous le titre : La Physiocratie (Guillaumin, 1846 ; Slatkine reprint 1971). En 1910 enfin, L'ordre naturel fut réédité par Edgar Depitre dans la collection du Corpus des économistes, qui reproduit l'édition originale en un volume de 405 pages (P. Geuthner, 1910). Nous avons repris ce dernier, en vérifiant sa conformité avec l'édition de 1767 sur les deux volumes conservés à la Bibliothèque de l'Institut (cote L 25 c). Nous avons conservé l'orthographe et la ponctuation de l'auteur sauf dans quelques rares cas d'erreurs manifestes.

03/2001

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Littérature française

Le Comte de Gabalis ou Entretiens sur les sciences secrêtes. Avec l'adaptation de Liber de Nymphis de Paracelse par Blaise de Vigenère (1583)

Les révélations du Comte de Gabalis stupéfient le narrateur : tout ce qu'on rapportait à l'action des démons n'est, en réalité, que l'effet innocent d'esprits élémentaires, qui peuplent les quatre éléments. Etrange idée de Paracelse, reprise dans un registre parodique savoureux. Marquant la véritable entrée de Paracelse dans la littérature française, cet ouvrage est résolument dirigé contre les " sciences secrètes " au nom du sens commun. Il s'inscrit ainsi dans le processus de déclin progressif de la magie, de l'astrologie et de l'alchimie en France à partir du troisième tiers du XVIIe siècle. Son optique est aussi de nature résolument libertine : l'ouvrage vise en effet à ruiner la croyance à l'action du Démon. C'était déjà le programme de l'Apologie des grands hommes accusez de magie de Gabriel Naudé. Mais l'abbé de Villars va employer pour cela une arme plus terrible que l'érudition du bibliothécaire de Mazarin : il recourt au dialogue d'idées tel qu'il a été mis au point par Pascal dans Les Provinciales. Muni de cet art de l'ironie dévastatrice, Montfaucon de Villars, porté par l'essor du cartésianisme, dispose de tous les moyens nécessaires pour transformer la figure théologique du Démon en objet de fantaisie littéraire, parvenant ainsi à peupler la littérature de sylphes, de salamandres, d'ondines et de gnomes tout inoffensifs et à y promouvoir l'image d'un démon impuissant à perpétrer le mal.

12/2022

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Religion

Jean de Saint Samson

"Le saint aveugle, clair flambeau de la réforme carmélitaine de Touraine", voilà comment le père Marie-Eugène de l'Enfant-Jésus décrit Jean de Saint-Samson dans Je veux voir Dieu. La sainteté reconnaît la sainteté ! Comment exprimer ma découverte devant l'Epithalame, le petit cantique spirituel que Jean de Saint-Samson a dicté, sans doute au soir de sa vie, à Rennes ? Cinquante courts chapitres lui suffisent pour décrire la relation d'amour entre l'être humain et le Christ-Epoux. Quelle brièveté, quelle densité et quelle précision des mots pour dire de façon équilibrée et saisissante l'indicible, pour manifester avec retenue et vérité ce qui demeure secret, pour dévoiler avec finesse et amplitude ce qui se déroule entre l'homme et Dieu follement épris "l'un de l'autre, l'un en l'autre" ! Y transparaît le regard perçant de l'auteur sur Jésus, regard plein d'"admiration débordante" pour son indicible amour sauveur avec lequel il descend jusqu'à sa créature afin de l'élever, afin de l'épouser.Y affleure aussi l'émerveillement de l'auteur pour l'Eucharistie, qu'il appelle "sacrement de l'amour". L'abbé .lausions a judicieusement choisi d'ouvrir son livre par un extrait tiré de l'Epithalame. Qu'il soit remercié de nous livrer un portrait si attachant de Jean de Saint-Samson qui pourrait ainsi devenir un ami pour beaucoup. +Pierre d'Ornellas, Archevêque de Rennes

11/2014

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Religion

Trésors de l'Evangile de Jean

Le père John Kurichianil, abbé de l'abbaye bénédictine de Kappadu (Kerala, Inde) se définit comme " paysan et bibliste ", " paysan avant même d'être bibliste ". De fait, il travaille la Bible comme un paysan travaille la terre. Il laboure, retourne, creuse des sillons, contemple, respire la Parole de Dieu comme il le ferait d'une terre fertile. Il en extrait, de manière très originale, des trésors cachés qu'il présente à nos yeux émerveillés. Dans le champ de son exploration biblique, il fait également pousser des arbres aux fruits spirituels savoureux. C'est le résultat de plus de cinquante années d'une lectio divina quotidienne et rigoureuse, une lecture priante de la Bible et en particulier ici de l'Evangile de Jean qui lui est particulièrement cher. Pédagogue dans l'âme, enseignant la Bible depuis plus de quarante ans, soucieux de la plus grande clarté et simplicité possible, il nous partage son face à face avec la Parole de Dieu, sans fioriture, sans références savantes que pourtant il connaît parfaitement, dans un langage volontairement simple. Il nous montre en même temps ce qu'un esprit humain en contact direct avec cette Parole, à la lumière de l'Esprit Saint, peut produire. De nombreux textes, en particulier ici de Jean, apparaissent ainsi sous un jour nouveau, dans une succession de perles et diamants qui réjouissent en profondeur l'esprit et le coeur du lecteur, quelle que soit la foi qui l'anime.

06/2019

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Moyen Age

Le premier château de pierre des Beaujeu

Après la trilogie du Mont Tourvéon, Thibaud, Ganelon et Arembert, Bernard Goyard entame le cycle de Pierre-Aigüe. Dans cette première partie il nous dépeint les efforts d'Umfred, le petit fils d'Arembert, et ceux de Bérard, le fils d'Umfred, pour perpétuer leur lignée et pour établir un pouvoir fort dans ce qui se nomme alors le domaine de Bellijoci. Les activités des héros de ce roman historique nous permettent de découvrir l'origine et l'histoire d'un territoire dont les contours commencent à ressembler au Beaujolais que nous connaissons. Nous pouvons même les suivre dans une expédition périlleuse qui les mène jusqu'à Rome en compagnie d'Odon, le second abbé de Cluny. En arrière plan, l'auteur nous dépeint la rude réalité de ces premiers temps de la Féodalité, les rivalités permanentes entre petits seigneurs et surtout la menace des incursions des Vikings, des Sarazins ou des Maggyares avec le sentiment d'insécurité pemanent qui en découle. Pour y faire face, la première aspiration des maîtres de Bellijoci est d'édifier une forteresse de pierre. Ils y parviendront à force de travail et d'obstination et, en 932, Humbert, le fils de Bérard, verra le jour dans ce château fort... . Roman historique de 212 pages avec cartes et illustrations de la main de l'auteur, format 15 x 21 cm Sortie le 26 juin 2021 A l'occasion du Festival des Sires de Beaujeu

06/2021

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Littérature française

Dict. historique, ou Histoire abrégée de tous les hommes qui se sont fait un nom (Éd.1781-1783)

Dictionnaire universel de philologie sacrée : dans lequel on marque les différentes significations de chaque mot de l'Écriture, son étymologie, et toutes les difficultés que peut faire un même mot dans tous les divers endroits de la Bible où il se rencontre.... suivi du Dictionnaire de la langue sainte.... T. 1 / par Huré ; publié par M. l'abbé Migne,...écrit en anglais par le chevalier Leigh ; traduit en français et augmenté de diverses remarques par Louis de Wolzogue ; revu, augmenté de nouveau et actualisé par M. TempestiniDate de l'édition originale : 1846Sujet de l'ouvrage : Bible -- DictionnairesCollection : Encyclopédie théologique ; 5-8Comprend : Dictionnaire de la langue sainte...Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces œuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces œuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.Pour plus d'informations, rendez-vous sur sur le site hachettebnf.fr

06/2012

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Languedoc-Roussillon

Les chemins de promesse

Au XIXe, Lazare Pradier, propriétaire du mas du Castanhal, est un père borné, il refuse toute instruction à ses enfants et n'a de cesse de décocher des propos venimeux à Blanche, son épouse soumise. Mais les temps changent et Lazare n'y peut rien : Blanche, éduquée par un abbé en ses jeunes années, transmet secrètement ce qu'elle sait à ses enfants. Un fossé se creuse dans la famille et le chantier du Trans-cévenol embauche. Alors Aubin, le fils aîné de Blanche et Lazare, miné par un amour trahi, quitte le mas du Castanhal pour grossir la main-d'oeuvre qui creuse le tunnel de l'Albespeyre. Quant à Adélie, la cadette, elle s'est déjà placée comme préceptrice dans la famille d'un ingénieur des mines. La saga des Pradier s'élance vers la fin du siècle. En leurs débuts de vie, Adélie et Aubin croiseront des figures salutaires et d'autres, délétères. Ils connaîtront la violence, les vicissitudes, l'amour... Et peut-être finiront-ils par se faire une place dans l'époque, bien loin de celle que leur père avait prévue pour eux. Avec une plume tout en élégance et en érudition, Mireille Pluchard raconte des histoires à hauteur d'hommes et de femmes dont chacun se dit qu'ils auraient pu être nos aïeux. Et ses descriptions des Cévennes sont à ce point justes qu'on jurerait, à la lecture de ces chemins de promesse, sentir le parfum des châtaignes.

09/2023

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Histoire des religions

Le droit à la différence. L'universalisme français et les juifs

Le débat public français charrie une singulière conception de l'universalisme, généralement perçu comme incompatible avec les particularismes : les communautés religieuses ou ethniques, dit-on, doivent renoncer à leurs différences pour entrer dans la communauté nationale. Ce livre important montre que cette conception étroite et rigide est bien plus récente qu'on ne le croit. Grâce à une lecture attentive de la manière dont les responsables politiques, les romanciers, les philosophes ou les cinéastes français ont abordé la question de l'intégration des juifs entre le XVIIIe et le XXe siècle, Maurice Samuels explique que différentes conceptions de l'universalisme n'ont cessé de s'affronter. Et que certaines d'entre elles, parfaitement républicaines, ne cherchaient aucunement à éradiquer les particularités prêtées aux minorités juives. Au contraire, c'est dans l'interaction avec ce particularisme, réel ou imaginaire, que s'est construit l'idéal universaliste français. D'où la tentation, dans certains cas, d'accentuer cette prétendue différence pour montrer la force de l'universalisme français : si la France est capable de faire des juifs des citoyens, n'est-ce pas la preuve de son exceptionnel pouvoir inclusif ? Analysant avec une grande finesse le rapport ambigu que les élites intellectuelles et culturelles françaises ont longtemps entretenu avec les minorités juives, depuis l'abbé Grégoire jusqu'à Jean-Paul Sartre, en passant par Emile Zola ou Jean Renoir, ce livre ouvre des perspectives essentielles, qui éclairent de façon inédite les débats actuels sur le " communautarisme " et le " séparatisme ".

03/2022

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Romans historiques

L'adieu aux rois. Paris, janvier 1794

"On venait d'ouvrir le cercueil de Marie de Médicis. Il était en putréfaction liquide. Sa tête était entière et garnie de beaucoup de cheveux. Aussitôt, il a entendu les ouvriers et autres assistants qui accusaient cette princesse du meurtre de son époux. Ces imprécations signifiaient néanmoins un hommage rendu à la mémoire d'Henri IV toujours chérie, malgré la haine prononcée contre le nom de roi ! Les ouvriers ont arraché et distribué au hasard ses cheveux. Il m'a confessé avoir alors tendu, au milieu du groupe, une main incertaine qui a réussi à en saisir une petite touffe qu'il a eu soin de conserver...". 1793, la France est assiégée. Prussiens, Autrichiens et Anglais cantonnent à quelques heures de Paris. Le bruit court que le roi de Prusse a fait retenir les loges à l'Opéra. Lyon et Bordeaux sont en rébellion contre la Convention tandis que les Vendéens insurgés ont pris Angers et Saumur. Terreur, sauvagerie et férocité caractérisent cette guerre civile. Le conventionnel Barère appelle à la destruction des mausolées royaux. Les sans-culottes applaudissent et l'abbé Grégoire lui-même s'enthousiasme. Les cercueils des rois et reines de France, princes, princesses, religieux et grands de l'Etat sont ouverts et leurs corps extraits un à un puis jetés dans deux fosses communes. Un témoin, Ferdinand Gautier, personnage réel, royaliste et catholique fervent, relate jour par jour ces faits à l'avocat robespierriste Marc Antoine Doudeauville.

08/2013

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Critique littéraire

Approches de la pensée des Lumières

Ce recueil est publié à l'initiative du CRIMEL, équipe de recherche rémoise dont était membre Julie Boch, trop tôt disparue pour le monde de la recherche. Rassemblant 27 publications jusqu'ici dispersées, il entend mettre en évidence la richesse et la pertinence de son oeuvre intellectuelle. Le siècle des Lumières y est parcouru avec cohérence et originalité. On retrouve dans ce livre les lignes de force des recherches de Julie Boch : d'abord la question de la fable et des superstitions liées à la croyance, puis l'interrogation sur le sens des fictions, de l'allégorie aux récits de voyages imaginaires ou réels, en passant par le genre du conte, envisagé sous ses différentes formes. Les débats esthétiques des Lumières y occupent aussi une place importante et sont illustrés par la confrontation du classicisme ex ressif de Ca lus et de la modernité de Diderot. A partir d'études de cas, de la réception de Lucrèce à l'écriture de l'histoire des guerres de religion, les Lumières sont enfin comprises comme une manière de considérer la morale et l'anthropologie, de chercher à écrire une " histoire de l'esprit humain ". En traitant de Fontenelle et de Diderot, de Bayle et de Caylus, sans oublier Rousseau, Vauvenargues et des écrivains moins connus comme l'abbé Pluche ou l'utopiste Tiphaigne de la Roche, cet ouvrage représente une contribution essentielle à l'histoire des idées du XVIIIe siècle.

09/2012

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Littérature française

Oeuvres complètes. Volume 3, Oeuvres littéraires

"Tous les récits et poèmes de Georges Bataille publiés de son vivant sont réunis ici, à une exception près : Histoire de l'oeil. C'était son premier livre et il était légitime qu'il figurât dans le premier tome de ces Ouvres complètes. Les oeuvres littéraires que l'on a groupées dans ce volume expriment la même exigence que les oeuvres théoriques de Bataille. Il s'agit là aussi d'une "expérience intérieure", une expérience de la vérité qui est d'abord ce cri : "Nous n'avons de possibilité que l'impossible." La poésie (L'Archangélique, L'Orestie, L'Etre indifférencié) se veut "haine de la poésie", allant "au bout de la possibilité misérable des mots". Elle est le lieu où l'expérience se vit et se communique à la fois. Quant aux fictions, où "l'érotisme envisagé gravement, tragiquement, représente un singulier renversement", elles donnent de l'édifice "la clé lubrique". Ainsi Madame Edwarda et Le Petit mènent Dieu au bordel ; Histoire de rais et Dianus (ces deux récits qui, avec les poèmes de L'Orestie, composent L'Impossible, et dont La Scissiparité semble être un fragment avorté) lient lourdement les fièvres du désir aux fièvres de l'agonie ; L'Abbé C. met en scène un prêtre égaré par les débordements de son frère jumeau ; Le Bleu du ciel, enfin, est le plus beau roman d'amour, situé sous un ciel trop pur où déjà grondait l'orage des guerres." Thadée Klossowski.

02/2008

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Sciences historiques

La République et le cochon

Nourritures halal et casher ont été montrées du doigt comme " anachroniques " pendant la dernière campagne présidentielle. Le cochon comme symbole d'une identité nationale menacée a surgi dans les discours politiques, cristallisant les sentiments nationalistes. Dans cet essai original et stimulant, Pierre Birnbaum revient aux origines de la question de la table partagée dans la République. Faut-il manger les mêmes plats à la même table pour être de bons citoyens ? A l'époque des Lumières, Voltaire, Mendelssohn, l'abbé Grégoire ou Clermont-Tonnerre en débattent gravement : les Juifs peuvent-ils devenir citoyens alors qu'ils refusent bien souvent de consommer du cochon ? La Révolution rêve d'une immense table fraternelle où communieraient tous les citoyens et les républicains multiplient les banquets. La question rebondit à la fin du XIXe siècle au sein du monde juif en voie d'assimilation : faut-il renoncer à des rites d'un autre temps pour entrer dans la modernité et participer à la convivialité démocratique ? D'une époque à l'autre, de la Révolution française à la Ille République et à Vichy, cette question peu connue a soulevé discussions, incompréhensions, rejets et propositions, dans des termes qui résonnent fortement avec les débats d'aujourd'hui. Ce retour vers le passé permet de comprendre l'origine des visions exclusives de la nation, mais aussi de redécouvrir les pratiques d'une République qui a su se montrer ouverte aux accommodements.

04/2013

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Critique littéraire

Marie Laure de Noailles. La vicomtesse du bizarre

Elle avait un nom illustre, Noailles, et un aïeul sulfureux, le marquis de Sade. Mais la muse du bizarre a su ajouter un prénom, Marie Laure, et un destin. Née en 1902 au croisement d'une dynastie de banquiers allemands et de l'aristocratie française, morte en 1970 quand les avant-gardes ont remplacé les salons, l'extravagante Marie Laure n'aura jamais cessé d'être l'héritière au sang mêlé. L'abbé Mugnier écrivit à son propos : " Tous les sangs sont dans le sien. " Marie Laure résume les contradictions du siècle. Etrangère et iconoclaste, frivole et décalée, elle fut à la fois l'enfant qui déchira les lettres que Proust envoyait à sa grand-mère, et la " Mademoiselle Lingot " qui épousa Charles de Noailles. La " Lolita de Cocteau " prisonnière d'un amour impossible et l'amie de René Crevel. La mécène de L'Age d'or, le film de Buñuel qui fit scandale. La protectrice de Man Ray, de Mallet-Stevens inventant leur villa cubiste de Hyères. L'hôtesse recevant le tout-Paris dans son " kolkhoze du snobisme " et l'activiste du gratin qui s'engage pour les républicains espagnols en 1936. Une femme savante et une femme fragile. Elle fut de bien des querelles artistiques et endura les blessures d'amour jusqu'à la fin. Vieillissant en mère Ubu, elle choqua, capricieuse, tragique. La biographie de Laurence Benaïm, riche de documents inédits, rend hommage à cette muse inclassable, qui a inventé un style.

04/2001