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Littérature française

Le Comte de Monte-Cristo suivi de Les Trois Mousquetaires. L'intégrale illustrée

Le jour même de ses noces, en 1815, Edmond Dantès, jeune second du Pharaon, est mis aux fers sur l'île-prison du château d'If, au large de Marseille. Il est accusé de conspiration en faveur de Napoléon, l'empereur déchu. Près de quinze ans plus tard, que reste-t-il à ce forçat ? L'espoir. Pendant sa détention, un compagnon d'infortune, l'abbé Faria, a fait de lui un homme du monde, instruit et érudit. En lui dévoilant son secret, il lui assurera des moyens sans limite. De quoi, une fois libre, accomplir sa vengeance. Quitte à changer de visage et d'identité... Justicier raffiné, Monte-Cristo est moins de la race des seigneurs que des survivants. Derrière l'aristocrate mystérieux qui ourdit sa revanche, survit le jeune homme qui connut le désespoir et frôla le suicide. C'est là sa grandeur. Et ce qui fait du Comte de Monte-Cristo (1846), qui connut un succès colossal, le livre le plus grave et le plus humain d'Alexandre Dumas. Chef de file du théâtre romantique et pionnier du roman-feuilleton, ce grand voyageur s'est essayé à tous les genres, excellant notamment dans le roman historique, dont il est le pionnier. Dans Les Trois Mousquetaires (1844), chef-d'oeuvre du roman de cape et d'épée, on voit ainsi Athos, Porthos, Aramis et d'Artagnan côtoyer Louis XIII, Anne d'Autriche et le duc de Buckingham, croiser le fer contre les gardes de Richelieu et tenter de déjouer les ruses de Milady de Winter, aventurière sans scrupules. Un pour tous... tous pour un ! Ce volume reproduit les gravures de l'édition Marescq du Comte de Monte-Cristo et des Trois Mousquetaires (1852).

12/2017

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Littérature érotique et sentim

Histoire merveilleuse et édifiante de godemiché. Et autres histoires

L'abbé Du Laurens est intrigant, trivial, obscène, scandaleux, subversif, spirituel, hilarant, licencieux, libertin, philosophe, écrivain. Absolument. Deux dates : 1719 - 1793. Entre elles deux, la vie de ce personnage captivant, élevé chez les Jésuites, promis à la vie monastique, étudiant doué, esprit vif, amoureux des belles-lettres, écrivain polémiste, dont les ouvrages licencieux le mèneront sur les routes de l'exil. Dénoncé, Du Laurens sera finalement condamné à l'emprisonnement perpétuel. Il en mourra à l'âge de 74 ans, après 26 années d'enfermement, en laissant derrière lui une oeuvre somme toute abondante, parmi laquelle un ouvrage paru en 1763 : L'Arétin moderne. Etrange ouvrage où des histoires se mêlent à des essais sur des sujets aussi divers que les enfants, l'agriculture, les chiens... Quoi qu'il en soit, le fond de l'affaire est une critique à tout va de la religion. Mais les histoires qui parsèment cet ouvrage peuvent être regardées comme de véritables petites nouvelles. C'est pour quoi elles sont là, rassemblées sous cette couverture. Parodiant à souhait certains des plus fameux épisodes de la Bible, elles nous font découvrir un grand auteur. Et bien que le siècle des Lumières nous ait depuis longtemps habitués aux plus beaux esprits, il faudra bien avouer que Du Laurens fait partie des premiers d'entre eux. Ce que ne manqueront de remarquer les frères Goncourt au siècle suivant : Ce Du Laurens (...) a été, dans son siècle, un esprit rare et redoutable. Au bout de ces imaginations ordurières, de ces portraits caricaturaux, derrière cette parade licencieuse, ce rire et cette polissonnerie, il y a une idée armée. Dans ce carnaval de la Bible et de l'Evangile, de l'enfer et du paradis, il y a un pamphlet, un réquisitoire, un manifeste. Dans ce farceur, il y a un parti : la raison du XVIIIe siècle.

10/2016

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Littérature française

Cette nuit, petit père, chaque femme...

"Elle l'embrassait sur une joue, y laissait une trace de rouge, il l'essuyait avec son mouchoir et voilà : il se baladait dans les rues, la bouche de Marie roulée en boule au fond de sa poche." Lui, c'est Julien, un adolescent de dix-sept ans, amoureux fou de sa cousine Marie, son ainée de quelques années et qui est l'épouse de Gustave, un bon gros dont "une gentillesse naturelle, provenant du coeur, arrondit les joues". Julien parviendra-t-il à conquérir Marie ? Comme l'Histoire se mêle à sa modeste histoire, il croit tenir sa chance le jour de l'assassinat du président de la République Paul Doumer par Gorgulof. On est en 1932, à Jarzieux, une petite ville industrielle de la région lyonnaise. Un petit monde, saisi au jour le jour, dans sa diversité drôle ou émouvante. L'impérieuse Emilie, la mère de Julien, qui est "corsetée jusqu'à la gorge comme dans une armure de combat" et qui veut assurer à son fils un destin de "bourgeois". Boris, un demi-Russe, baptisé prince par un patron de bistrot, Boris qui chevauche une moto rouge et qui regarde Marie "avec des yeux à raconter Le Petit Poucet". L'oncle Malosse, un anar rêveur à la jambe de bois qui hésite entre utiliser un revolver ou écouter chanter un serin. L'abbé Cordes, un don Quichotte portant soutane. Et bien d'autres. Julien restera-t-il seul, dépassé par les événements, prisonnier de ses rêves de passion et de liberté ? Tout sonne vrai dans ce roman aussi précis dans son évocation d'une époque que léger et tendre quand il peint de jeunes amours. Un récit qui fourmille de détails insolites ou originaux.

05/1987

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Sociologie

Propriété privée, propriété sociale, propriété de soi. Entretiens sur la construction de l'individu moderne

L'abbé Sieyès, principal inspirateur de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, voit les travailleurs comme " une foule immense d'instruments bipèdes, sans liberté, sans moralité, ne possédant que des mains peu gagnantes et une âme absorbée ". Aux commencements de la modernité, la séparation de la propriété et du travail oppose deux manières contrastées d'être un individu. L'individu propriétaire est aussi comme le dit Locke " propriétaire de sa personne ", tandis que " la classe non propriétaire " est condamnée au mépris attaché à ceux qui, parce qu'ils n'ont rien, ne sont rien. Ces Entretiens s'interrogent sur la nature et les transformations des supports nécessaires pour exister et être reconnu comme un individu, accéder à la propriété de soi. A défaut de la propriété privée, la propriété sociale a représenté une innovation décisive qui a permis la réhabilitation des non-propriétaires en leur assurant sécurité et reconnaissance à partir de leur travail. De sorte que l'ébranlement de ces protections fait aujourd'hui émerger un profil inédit d'individus : des individus par défaut. Ils ont décroché des régulations de la société salariale qui leur permettaient d'être eux-mêmes au travers de leur participation à des ressources communes, et paraissent à présent condamnés à porter leur individualité comme un fardeau. Au moment où l'individu doté de la volonté d'entreprendre et du goût du risque est tenu pour la valeur ultime des sociétés démocratiques, il est salubre de rappeler qu'il y a individu et individu ; et que l'on ne peut être un individu au sens positif du terme qu'à la condition de disposer de ressources permettant de ne pas être réduit à payer de sa seule personne.

03/2001

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Religion

Montpellier

L'histoire du diocèse de Montpellier a pour cadre le département de l'Hérault. Il correspond aux cinq anciens diocèses de Montpellier-Maguelone, Agde, Lodève, Béziers et Saint-Pons de Thomières, auxquels il faut ajouter quelques paroisses des diocèses de Narbonne, Alais et Nîmes. Les origines chrétiennes ont été confiées à un assistant d'Histoire de l'Université Paul Valéry, Michel CHALON. Henri VIDAL, de la Faculté de Droit de Montpellier, Président de la Fédération historique du Languedoc-Roussillon, s'est chargé de la période médiévale. Les temps modernes sont présentés par Mireille LAGET, Maître-assistant d'Histoire, et l'abbé Xavier AZEMA, Docteur en théologie, auteur d'une thèse sur le jansénisme dans le diocèse d'Agde au XVIIIe siècle. Gérard CHOLVY, Directeur de l'U.E.R. d'Histoire à l'Université Paul Valéry, a veillé à la rédaction d'ensemble et rédigé les chapitres qui vont de la Révolution à nos jours. Auteur de deux thèses de doctorat sur la région, il a puisé sa documentation dans les archives et parfois dans le témoignage oral. Cette documentation permet d'aborder tout à la fois les courants spirituels qui animent les clercs et les laïcs, l'évolution des sentiments religieux – la « religion populaire », la pratique, la ferveur —, les œuvres et mouvements d'Action catholique à la veille de Vatican II… Le souci commun a été d'aller au-delà des aspects traditionnels de l'histoire ecclésiastique et d'aborder, par le biais de la vie du peuple chrétien, l'histoire des mentalités, riche en contrastes dans un pays qui vit s'affronter catholiques et protestants, Blancs et Rouges, le cardinal de Cabrières et Louis Lafferre, l'Eclair et le Petit méridional.

01/1976

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Religion

Commission historique du centenaire

Le dimanche 8 Juin 1873, un vigneron de Saint-Bauzille-de-la-Sylve (Hérault), Auguste Arnaud, 30 ans, marié et père de deux enfants, faisait la pause au bord de sa vigne. Levant les yeux, il vit devant lui une femme, tout de blanc vêtue, qui paraissait avoir de 25 à 28 ans, nimbée dans une atmosphère lumineuse : Je suis la sainte Vierge, lui dit-elle, vous avez la maladie de la Vigne... Un mois après, jour pour jour, suivant la promesse qu'elle avait faite, elle apparaissait à nouveau en vêtements dorés et allait se placer au-dessus de la croix dressée selon ses indications. Il ne faut pas travailler le dimanche... Heureux celui qui croira , a-t-elle déclaré. Ce livre, rédigé en collaboration par des historiens de métier et des pasteurs, précise pour le Centenaire des Apparitions, le contexte, la nature et le sens de cet événement qui, non seulement a bouleversé la vie du voyant, mais a transformé le climat religieux de toute la région. Comme le dit l'abbé Laurentin, dans son Avant-propos, à Saint-Bauzille-de-la-Sylve, Notre-Dame du Dimanche en rappelant le précepte du repos dominical est venue dénoncer la maladie de l' homme, aliéné, possédé par son avoir et son labeur, à en perdre le sens. Elle indique dans une véritable pédagogie de la foi les voies pour retrouver le sens de Dieu, de la gratuité, de la fête, du témoignage et de la communication. Elle livre à nouveau le secret évangélique du vrai bonheur. Pour son Centenaire, Saint-Bauzille, comme Lourdes, n'avait "besoin que de vérité" . C'est le mérite de ce livre, de la présenter d'une manière à la fois attrayante et authentique

01/1973

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Littérature française

Les confidences d'un député provincial du Kongo Central (R.D. Congo)

Ecrit dans un style proche d'une chronique journalistique, cet ouvrage expose, sous le sceau de confidences, les missions d'un Député provincial : légiférer par la voie d'édits, contrôler l'exécutif provincial, effectuer les contrôles parlementaires, etc. Dans un pays comme la République démocratique du Congo, ces missions sont méconnues : le député est devenu l'Abbé Piene ou la Mère Teresa ; il joue souvent le rôle d'assistant social... Tout en étalant les rumeurs qui courent sur l'Assemblée provinciale du Kongo Central, les trahisons et les complots ourdis au grand jour, l'auteur dévoile comment la puissance de l'argent et les mots d'ordre de certaines officines politiques des partis au pouvoir empoisonnent la vie parlementaire sans pour autant réussir à entamer la conscience du Peuple Kongo, représenté par une frange des députés provinciaux responsables. Pour cela, il prend l'exemple de la manière dont ont été élus, en mars et mai 2019, le Président de l'Assemblée ainsi que le Gouverneur du Kongo central. Face à la puissance de l'argent qui corrompt l'être de certains députés, l'auteur trouve dans l'éloquence une arme redoutable pour pousser certains élus du peuple à demeurer intègres, à désobéir aux injonctions de leurs partis politiques et à n'écouter que la voix de leur conscience. Considéré comme le plus grand scandale sexuel au sommet de l'exécutif provincial que le pays ait connu depuis son indépendance, l'affaire Mimigate a conduit l'auteur à réfléchir sur le destin politique du peuple kongo et de son espace géographique qu'est le Kongo central. Il pense que ce destin est intrinsèquement lié à la création d'un parti fort, d'un parti fédérateur qui place l'Homme kongo au cour de sa philosophie et de ses préoccupations, à savoir : la "nouvelle" Alliance des Bâtisseurs du Kongo (ABAKO).

11/2019

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Humour

Dictionnaire absurde. Absurdité raisonnée vaut bien raisonnement erroné

Partant de la définition officielle de chaque mot de ce petit dictionnaire, l'auteur en propose une interprétation satirique, poétique, absurde... humoristique. C'est son absurdité raisonnée. Cette vision humoristique se met parfois en concurrence avec les définitions académiques, rabat-joie, bien-pensantes... mais, selon l'auteur, gentiment dépassées. C'est le raisonnement erroné. Après une âpre lutte intellectuelle, une profonde introspection dans son cerveau reptilien, faisant appel à son moi... son surmoi... son ça... il en a conclu, au détriment de sa modestie légendaire, que sa propre vision humoristique valait bien la vision morne des empêcheurs de rire en rond. (elle vaut même peut-être mieux pour le moral des lecteurs) Des preuves s'il en fallait ? Ce dictionnaire absurde en est bourré. Ce dédain injuste du cheval aristocratique envers son cousin de province, l'âne... qui tient sa revanche. La bêtise à Cambrai qui enrichit plus que l'intelligence. Dénonciation de l'incompréhensible mépris envers le Cirque. La célèbre contrepèterie sur l'abbé Dubois. Cette "enfantophobie" égoïste qui fait dégringoler les courbes de natalité. La frustration qui a remplacé le rire en tant que "propre de l'homme" . Nos ancêtres qui ne seraient plus les Gaulois... mais alors qui ? Le H aspiré, stigmatisé, qui aspire à retrouver sa légitime place dans l'alphabet. Création de la méthode du BOUC pour conserver le contrôle de l'Intelligence Artificielle. Les maximes de bon sens populaire de mon ami. Les paradoxes sociétaux insolites. Et cerise sur le gâteau, les questions angoissantes existentielles que se pose chacun d'entre nous. Sauriez-vous répondre à celles-ci ? Un duel au pistolet peut-il être qualifié d'échange épistolaire ? Doit-on appeler les "paparazzis" femmes, les mamarazzis ? Comment faire entrer de l'eau plate dans une bouteille ronde ? Etc. Si vous avez les réponses, vous contribuerez à l'éducation de l'humanité.

09/2021

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Généralités médicales

Auguste Bébian et les sourds : le chemin de l'émancipation

Figure mythique pour les uns et méconnue pour les autres, Auguste Bébian (1789-1839) reflète l'ambivalence d'une histoire des Sourds tantôt reconnue, tantôt ignorée. Dans le sillage de l'abbé de l'Epée, dont la postérité a retenu le nom et qui a démontré l'éducabilité des personnes sourdes à grande échelle, cet homme a pourtant été l'acteur d'un bouleversement sans précédent, qui dépasse en bien des aspects le cadre éducatif. L'objectif de cette recherche sur Auguste Bébian, qui combine de façon inédite éléments biographiques et analyse de sa pensée, n'est pas de déconstruire le mythe, mais au contraire de tenter de décrypter les messages dont celui-ci est porteur, et de saisir ce qu'il nous apprend indirectement sur les Sourds. Né en Guadeloupe en 1789, c'est sur l'autre rive de l'océan Atlantique, en France, que ce personnage-clé a accompli la majorité de son destin. Accueilli à l'Institution nationale des Sourds-Muets de Paris au tout début du XIXe siècle, sa fréquentation quotidienne des pensionnaires a fait de lui le premier locuteur entendant maîtrisant parfaitement la langue des signes, langue naturelle des personnes sourdes, ainsi que la culture qui lui est inhérente. Devenu enseignant, il n'aura de cesse de défendre la langue des signes en tant que système linguistique à part entière, afin d'éveiller l'intelligence des enfants sourds, dont "nous ne prêtons pas plus attention qu'à la lumière du soleil qui nous éclaire tous les jours" : ses nombreuses publications témoignent d'une considérable modernité, inégalée à ce jour. Dans la chaîne des événements qui conduit les Sourds à l'émancipation, incarnée plus tard par Ferdinand Berthier, cette étude montre combien l'impulsion d'Auguste Bébian fut un maillon déterminant, bien qu'inversement proportionnel à sa discrétion.

08/2019

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Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 11, La fortune d'Octave Mouret (1882-1883)

Cette nouvelle édition des Œuvres complètes de Zola est originale à un double titre : - elle est la première du genre à adopter un dispositif chronologique, en vingt brèves périodes, de 1858, date de l'arrivée du jeune Emile Zola à Paris, à 1902, date de sa mort. On suivra ainsi, de volume en volume, l'évolution de sa carrière et de son œuvre, et leur relation à l'histoire contemporaine. Ces coupes successives dans le temps ont également le mérite de mettre en évidence les connexions mutuelles des œuvres par-delà la diversité de leurs contenus et de leurs formes ; - elle réunit, pour la présentation et le commentaire historique et critique des œuvres, les meilleurs connaisseurs de Zola et de son œuvre. Après une introduction générale, chaque œuvre fait l'objet d'une notice. Dans chaque volume, on trouve d'abord les œuvres narratives (romans, contes et nouvelle), puis le théâtre, les chroniques, les œuvres critiques et la correspondance. En 1881, Zola n'a pas publié de romans, mais seulement quatre recueils de critique littéraire (O.C., t.10). La coulée des œuvres romanesques reprend en 1882 avec Pot-Bouille, suivi, en 1883, de Au Bonheur des Dames. Ces deux romans ont pour principal personnage Octave Mouret, fils de Marthe et François Mouret (La Conquête de Plassans, t.6) et frère de Serge Mouret (La Faute de l'abbé Mouret, t.7). Le premier dépeint les médiocrités de la vie bourgeoise, le second la carrière fulgurante d'un capitaine du grand commerce de nouveautés. A ces deux œuvres s'ajoute un recueil de nouvelles, Le Capitaine Burle (1882), un recueil de chroniques (Une Campagne, 1882) et un choix de lettres.

07/2005

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Religion

Prier avec les psaumes

L'auteur de ces méditations fait part d'une expérience. Arrêté brusquement dans son activité paroissiale par une infirmité des jambes, il a trouvé son réconfort dans la lecture longuement méditée des psaumes. Ces méditations, en un moment où l'action devait céder le pas à la contemplation des vérités qui l'avaient animée, lui ont procuré des moments de joie et d'émotion intenses qui ont rendue féconde une réflexion orientée vers la prière. Le texte utilisé et les notes exégétiques sont empruntés à la récente publication de En ce temps-là… la Bible. Une brève analyse dégage au début les principales idées du psaume. Celles-ci sont situées dans leur cadre historique et religieux ; on en signale le développement dans l'Évangile et l'Église. Leur actualité atteint chacun de nous, dans son expérience concrète de la vie. Les problèmes posés par la crise actuelle de la foi sont abordés par l'auteur avec sérénité et optimisme. Aujourd'hui, on aime faire appel aux faits, à l'expérience. La science fascine les esprits. L'histoire du salut s'y encadre parfaitement ; seule, elle donne un sens acceptable à ce que notre conscience atteint en elle-même de la réalité, et à ce que la science suggère à notre esprit sur l'origine et les mystères de la vie. En faisant revivre ce qu'il a vécu, l'abbé Jacques Farges indique des pistes à explorer pour la méditation et la prière personnelles. Il a voulu aider, après beaucoup d'autres, à mettre à profit, pour une religion intérieure ouverte à tous, pour la prédication de ses confrères, l'élan spirituel parti, il y a deux mille ans, des collines de la Judée.

04/1997

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Religion

Précurseur dans le combat pour la famille. Pierre Lemaire

Dès 1945, Pie XII lance un appel solennel aux pères de famille réunis à Montmartre : « Pères de familles chrétiennes, l'honneur et la vitalité de la France, il vous appartient et vous avez le devoir d'agir et de parler au nom de vos familles, au nom de la France. » Ces paroles embrasent le cœur d'un jeune ingénieur et capitaine de réserve, Pierre Lemaire (1903-1995), revenu depuis peu de captivité. Il crée alors un rassemblement de pères de famille. Il dénoncera avec énergie les dérives de la catéchèse et interviendra souvent en faveur de la responsabilisation des parents dans l'éducation. Yves Chiron restitue, à travers la précision des événements, la couleur du catholicisme français d'après-guerre. Il trace ici un portrait extrêmement documenté et passionnant de ce « porte-voix » de la pensée des papes. C'est en effet auprès « du Saint-Père et de ses collaborateurs que Pierre Lemaire recevait les conseils les plus sûrs et les orientations les plus précieuses pour inspirer ses initiatives et ses actions offensives » (Préface de Gérard Leclerc). Il assistera, avec enthousiasme, à toutes les sessions du Concile Vatican II dont il combattra, avec vigueur, certaines interprétations déviantes. Pierre Lemaire prendra la direction des éditions Téqui durant plus de vingt-cinq ans. Avec le père Fillère, le père Caffarel, l'abbé Richard, Jean Ousset, etc., tous deviennent les artisans des premières lueurs de la « nouvelle évangélisation ». Cet ouvrage ne manquera pas d'offrir aux « sentinelles » d'aujourd'hui le témoignage d'un chrétien d'une grande audace, qui a porté tout « son amour pour l'Église et pour le successeur de Pierre » (cardinal Joseph Ratzinger, 1995). Préface de Gérard Leclerc - Postface du père Yannik Bonnet

09/2015

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Musées français

Les peintures italiennes du musée des Beaux-arts et d'Archéologie de Besançon. L'oeil et la main

Un an après sa réouverture, le musée des Beaux-Arts et d'Archéologie de Besançon a demandé à l'historien d'art et photographe Nicolas Joyeux de réaliser le premier catalogue des peintures italiennes des collections, du XIVème siècle au XVIIIème siècle. Un riche ensemble de près de trois-cent tableaux, formé depuis la Renaissance et le mécénat de la puissante famille bisontine des Granvelle, qui reçoit en cadeau du prince florentin, Cosimo I de'Medici, la Déploration sur le Christ mort d'Agnolo Bronzino, – certainement la peinture italienne la plus précieuse des musées de France. Une collection sauvée par l'entremise de l'abbé Jean-Baptiste Boisot et largement augmentée par les legs successifs d'hommes d'armes et d'esprit, artistes et politiciens franc-comtois, désireux d'enrichir, dans une visée encyclopédique, les cimaises du musée. Des tableaux quadrillant toutes les Ecoles de la Péninsule, de la Ligurie à la Sicile, offrant un véritable résumé des temps forts de l'histoire de la peinture italienne, avec deux noyaux durs de renommée internationale, à savoir l'Ecole vénitienne du début du XVIème siècle, illustrée par un des fleurons de la collection du musée, L'Ivresse de Noé de Giovanni Bellini, et la peinture napolitaine du XVIIème siècle, dont le musée possède l'échantillon le plus important des musées de France. Un catalogue qui propose enfin de retracer la grande aventure de la redécouverte des peintures italiennes en France à travers tout le XXème siècle, depuis les travaux pionniers des historiens d'art Roberto Longhi et Bernard Berenson, jusqu'à la création du Répertoire des Tableaux italiens dans les collections publiques Françaises, par l'ancien directeur du Musée du Louvre, Michel Laclotte.

10/2021

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Sciences historiques

Yssingeaux. Ses couvents, chapelles, confréries et dévotions dans le passé et le présent

Cet ouvrage de référence dans la bibliographie d'Yssingeaux, retrace le passé religieux de la ville sous un angle monumental et institutionnel. La première partie est consacrée aux couvents d'Yssingeaux. Nous redécouvrons les différentes confréries qui existaient autrefois, leur fondation et leur histoire ainsi que de multiples détails fort révélateurs de ce que fut la ville aux siècles passés. L'auteur relate par exemple que la congrégation des Dames de l'Instruction, établie à Yssingeaux en 1822, connut un tel succès auprès des élèves de la ville qu'elle dut rapidement quitter la petite maison Pipet pour s' installer dans la rue de Rosières, jadis le faubourg de Giron. La deuxième partie est consacrée aux chapelles de la ville, leur fondateur, leur destinée. Nous redécouvrons ainsi de très nombreux détails historiques et archéologiques sur ces bâtiments. Par exemple l'auteur nous rappelle que la chapelle du Pini-Bas reçut un devant d'autel sculpté par le célèbre Vaneau, protégé de l'évêque du Puy. Il évoque encore le fondateur de la chapelle de Sainte-Agathe, Gabriel Brun, qui appartenait à une très ancienne famille d'Yssingeaux puisque son père fut consul de la ville vers 1657. La troisième partie, consacrée aux dévotions et aux confréries nous livre d'étonnants détails sur les mentalités d'autrefois. Par exemple nous découvrons que la confrérie des Pénitents Blancs, fondée en 1629, fut si populaire qu'entre 1670 et 1780, nobles, bourgeois et artisans voulaient appartenir à cette société. Nous découvrons aussi la popularité de certains hommes d'église tel l'abbé de La Garde, qui fut 20 ans vicaire d'Yssingeaux, une des célébrités du XIXe siècle. Riche de multiples détails, cet ouvrage saura passionner tous les amateurs d'histoire locale.

10/1993

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Histoire de France

Correspondance, récits, lettres inédites. 1771-1806

Les brefs mémoires et la correspondance de l'abbé Edgeworth de Firmont, ultime confesseur de Louis XVI, ont été publiés presque huit ans après sa mort en 1807, sous la Restauration. L'essentiel a été repris en Angleterre, au sortir de la Seconde Guerre mondiale, dans une petite monographie, traduite en France à l'occasion du bicentenaire de la Révolution. Ces textes et cette étude n'avaient toutefois donné lieu à aucune approche historique de fond. La découverte d'une trentaine de lettres manuscrites nous a donné l'occasion de reprendre l'ensemble de ces textes pour les faire mieux connaître. On trouvera réunis ici les textes de 1815 et 1818, dont la Relation des derniers instants du Roi et ces lettres nouvelles sont aussi intéressantes sur la vie et l'esprit de leur auteur qu'utiles pour vérifier l'authenticité des pièces déjà publiées. L'introduction fait état des connaissances sur le personnage, par la mise en lumière de ses réseaux de relations et d'amitiés en France, en Irlande, en Angleterre et ailleurs, de son statut institutionnel dans l'Eglise de Paris pendant la crise révolutionnaire (historiquement douteux avant ces nouvelles lettres), de son lien à la famille royale aux Tuileries puis au Temple, de ses fonctions auprès de Louis XVIII émigré, de ses convictions sur le rapport du politique et du religieux, et de sa spiritualité. Cette première étude sur un homme dont le souvenir qu'on en garde se réduit le plus souvent au célèbre "Fils de Saint Louis, montez au ciel", qu'il ne se souvenait plus d'avoir prononcé un certain 21 janvier 1793, permet aussi d'entrevoir quelques personnalités, maintenant bien oubliées, du clergé contre-révolutionnaire.

07/2013

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Religion

Urbain V le bienheureux

L'année 2010 célèbre le septième centenaire de la naissance du bienheureux Urbain V, un des derniers papes français d'Avignon. Né au château de Grizac en Lozère dans le diocèse de Mende, capitale du Gévaudan, Guillaume Grimoard connaît une destinée exceptionnelle qu'Yves Chiron retrace ici à partir de nombreuses sources, d'anecdotes méconnues et dans un style propre à maintenir le lecteur sous le charme de ce grand languedocien. L'enfance et la jeunesse de Guillaume, son entrée dans la vie bénédictine, ses réalisations de Père Abbé à la tête de Saint-Germain d'Auxerre puis Saint-Victor de Marseille, ont convaincu son biographe du caractère unique d'un homme qui n'étant ni évêque, ni cardinal, se tient résolument étranger aux querelles de clans et ne doit sa carrière ni à l'Empereur, ni au roi de France. Sa proximité avec l'Italie, Guillaume Grimoard l'acquiert à l'occasion de ses missions diplomatiques au service d'Innocent VI notamment comme légat à Naples. Elu pape en 1362, il prend le nom d'Urbain V parce que, dit-il, " tous les papes qui portèrent ce nom furent des saints ". Créateur de l'université de Cracovie en 1364, il relance le pèlerinage d'outre-mer pour secourir les chrétiens de Terre Sainte, réforme le clergé, s'attaque au népotisme et à la simonie, explore de nouvelles terres de mission et prend part à de nombreux projets architecturaux sans se dérober aux arbitrages douloureux de la Guerre de Cent Ans. De retour à Rome après la vaillante reconquête du cardinal Albornoz, il repart en Avignon l'année de sa mort le 19 décembre 1370, de la maladie de la pierre. Seul pontife avignonnais béatifié (en 1870 par Pie IX), d'innombrables lieux témoignent en France et en Europe de son extraordinaire rayonnement de serviteur de l'Evangile.

08/2010

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Littérature étrangère

Lettres de Turquie

Les Lettres de Turquie de Kelemen Mikes, sont publiées pour la première fois en 1794, plus de trente ans après la mort de leur auteur. La langue utilisée est le hongrois avec de fréquents emprunts au dialecte transylvain. Cette oeuvre marque une étape importante dans la littérature hongroise et dans les liens qui l’unissent au patrimoine européen. Rédigées par le chambellan du prince François II Rakoczy, ces lettres s’adressent à une interlocutrice imaginaire, sur un ton alternativement grave et léger. Faits de la vie quotidienne, anecdotes tirées de lectures, remarques sur la vie des émigrés hongrois en Turquie, descriptions de l’Empire ottoman, bavardage affectueux alimentent une correspondance couvrant quarante années de la vie de Mikes. Ces lettres expriment un exil à la fois douloureux et résigné, celui des compagnons du prince François II Rákóczi. Après avoir séjourné en France, confiants dans son soutien à leur lutte contre les Habsbourg, ils doivent se réfugier sur le territoire de la Sublime Porte. Cette oeuvre témoigne d’une attente, celle d’un retour, toujours différé vers une patrie qui ne cesse de s’éloigner. L’espérance déçue débouche sur un retrait progressif du monde. Dès lors la littérature devient un espace nécessaire, un refuge où peuvent se déployer les artifices de l’écriture et les chatoiements de l’imagination. Ils sont alimentés par la lecture et le dialogue avec des oeuvres épistolaires et historiques le plus souvent en français, la marquise de Sévigné y côtoie Marie-Angélique de Gomez ou l’abbé Chomel. Cet apport confirme les relations étroites et chaleureuses entre les cultures françaises et hongroises, elles se tissent sous les yeux du lecteur, dans un univers dominé par la bienveillance de Kelemen Mikes, exilé curieux et mélancolique.

09/2011

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Philosophie

L'idée de guerre chez Rousseau. Volume 2 Paix intérieure et politique étrangère

Loin de désigner seulement l'absence de guerre, la paix, comme l'entend Rousseau, est synonyme de la promotion des valeurs humaines et de la protection des droits essentiels des individus. Conçue de la sorte, elle n'a pas comme unique opposé l'insécurité, mais également l'injustice, l'inégalité et la perte de liberté. Par le biais du contrat, la communauté du droit s'instaure, le pouvoir politique se légitime et le peuple se constitue en souverain. L'idéal démocratique et l'ordre républicain sont aussi tributaires de réduction nationale. Les citoyens ont besoin d'être instruits pour pouvoir renoncer à leur moi absolu, et suivre la volonté générale qui agit au nom du salut collectif. La formation des enfants, le redressement des opinions et l'organisation des fêtes publiques sont les piliers de cette dénaturation positive à l'issue de laquelle les individus s'élèvent à la vertu politique. La régénération des hommes est aussi l'oeuvre de la religion civile qui scelle le pacte fondamental en attribuant à ses clauses et aux lois qui le mettent en application un caractère sacré. Pour Rousseau, la paix ne peut régner que sur le plan national. Car l'organisation de la vie politique interne a pour revers le désordre international. Prenant amplement ses distances contre le projet de l'abbé de Saint-Pierre, Rousseau soutient que les rapports entre les Etats ne peuvent être que des rapports d'anomie et de sauvagerie. Pour atténuer les méfaits des conflits armés entre les nations et protéger les particuliers et les peuples vaincus contre la cruauté des vainqueurs, Rousseau estime qu'il est nécessaire d'élaborer dans le droit des gens, un ensemble de règles relatives à l'acte de guerroyer.

05/2010

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Histoire internationale

Ahmed Sékou Touré (1922-1984) Président de la Guinée de 1958 à 1984. Tome 5, Mai 1962-Mars 1969

Le diplomate français André Lewin, qui était au début des années 70 porte-parole du secrétaire général de l'ONU, a négocié, comme envoyé spécial des Nations Unies, la normalisation des relations diplomatiques entre la Guinée et la France, intervenue le 14 juillet 1975. Il a ensuite été ambassadeur de France à Conakry jusqu'en 1979, et n'a cessé depuis lors de s'intéresser à ce pays. Il entretenait des relations confiantes et même amicales avec Ahmed Sékou Touré, président de la Guinée de 1958 à 1984. Il lui a consacré une thèse de doctorat d'histoire, soutenue en 2008 à l'Université d'Aix-en-Provence. Le tome 5 de cette biographie décrit les événements qui se déroulent de mai 1962 à mars 1969. Il commence avec l'intronisation, en présence de Sékou Touré, de l'archevêque de Conakry Mgr Tchidimbo, qui sera ultérieurement arrêté et condamné aux travaux forcés à perpétuité pour " participation au complot de la Ve colonne ". Avec la France du général de Gaulle, on assiste en 1963 à la signature d'accords bilatéraux, et en 1965 à une rupture des relations diplomatiques qui durera dix ans, en dépit de quelques vaines tentatives de réconciliation. On voit également Sékou Touré célébrer les femmes, radicaliser la Révolution, réprimer sévèrement divers complots dont celui des militaires, contribuer à la chute de l'abbé Fulbert Youlou, président du Congo-Brazzaville, déplorer la chute de son ami le président ghanéen Nkrumah, ne pas parvenir à se réconcilier avec le président ivoirien Houphouët-Boigny, mais aussi concrétiser l'un de ses rêves : la naissance de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA) dont le Guinéen Diallo Telli devient le premier secrétaire général.

03/2010

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Actualité et médias

RTL, histoire d'une radio populaire. Du Radio Luxembourg à RTL.fr

La plus ancienne des grandes radios généralistes, en tète des audiences malgré les soubresauts du paysage médiatique, est aussi celle dont l'histoire - mouvementée - demeure la plus méconnue. Radio Luxembourg apparaît en 1933, grâce à un émetteur luxembourgeois, des capitaux français, des programmes européens, et de la publicité rédigée par Robert Desnos ! En mai 1940, la station se voit contrainte de céder son émetteur aux forces du III Reich. Après-guerre, le poste privé triomphe avec Zappy Max, l'Abbé Pierre, Jean Nohain, Geneviève Tabouis, Jean Grandmougin. l'équipe dirigeante impulse une programmation mémorable (La famille Duraton, Reine d'un jour, Quitte ou double, des feuilletons radiophoniques, etc.). Mais la concurrence d'Europe numéro 1 et la télévision bouleversent peu à peu la donne. 1966 : Radio Luxembourg devient RTL, avec un nouvel état-major présidé par l'homme de presse Jean Prouvost. Son directeur, Jean Harran, installe Nienie Grégoire, Léon Zitrone et Anne-Marie Peysson à l'antenne. Des années 1980 à la fin des années 1990, Jacques Rigaud et Philippe Labro réussissent un parcours sans faute. L'éclosion des radios libres n'entrave pas la bonne marche dune station au coeur de la culture de masse. Un effritement de l'audience provoque un accident industriel majeur : le renvoi de Philippe Bouvard, l'animateur des Grosses /êtes, à l'été 2000. Avec la perte de 2 millions d'auditeurs, ces derniers appliquent à la lettre le slogan "RTL, c'est vous" et obtiennent son retour. Aujourd'hui, à la croisée des chemins malgré l'apparition de RTL.fr, ce média négligé des observateurs conserve une audience inégalée dans le temps et continue de façonner des générations d'auditeurs fidèles. Cette histoire sans parti pris explique les ressorts de cette saga aux multiples rebondissements souvent ignorés du public.

12/2010

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Histoire de France

Vie de Christina de Markyate. Tome 2

Christina, née à Huntington vers 1100, a passé la majeure partie de sa vie à Markyate, ancien ermitage à l'ombre de la vénérable abbaye de Saint-Alban. Elle a vécu cachée pendant plusieurs années, puis au centre d'un groupe informel de femmes qui avaient comme elle choisi la vie religieuse. Sa maison a enfin acquis un statut officiel quand elle a été en 1145 érigée en prieuré féminin dépendant de la collégiale Saint-Paul de Londres dont Christina est devenue la première prieure. La vie de cette femme peu banale et courageuse, qui très jeune a préféré fuir sa famille et son mari pour conserver sa virginité, a été écrite par un moine de Saint-Alban. Manuscrit unique dont il ne reste plus qu'une copie du XIVe siècle, insérée dans le gros recueil de vies de saints anglais Tibérius E I de la British Library. Le document, gravement détérioré par le feu, mutilé et inachevé, avait fait en 1959 l'objet d'une édition par C. H. Talbot qui a suscité un intérêt durable chez les médiévistes. Il a paru indispensable de reprendre l'édition, de traduire le texte en français et de lui consacrer le commentaire qu'il mérite. Le destin de Christina croise de grands personnages : deux archevêques, deux évêques, un grand abbé. Elle a vécu à une période décisive de l'histoire de l'institution matrimoniale en Occident et à la veille d'un exceptionnel effort de l'Eglise pour satisfaire les aspirations religieuses féminines, quand les rangs des saints commencent à s'écarter pour faire place à quelques femmes. Sa vita est un document d'histoire mais aussi un document littéraire relevant du genre hagiographique : sa vita a-t-elle abouti à un culte ?

11/2007

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Religion

Saint-Bernard de Clairvaux

Mort il y a tout juste 850 ans, Bernard de Clairvaux (1091-1153) est de ces personnages à ce point complexes qu'ils en deviennent paralysants. Y compris pour les historiens. Issu d'une famille de l'aristocratie, premier abbé de Clairvaux, il est, d'abord, la figure de proue du prodigieux essor des cisterciens, ces " moines blancs " qui ont rénové en profondeur - et durablement - la vie religieuse de l'Occident médiéval. Encore tallait-il jauger le poids réel d'un génie aux facettes innombrables en le replaçant au cœur d'un siècle lui aussi complexe qui aura connu un schisme dévastateur et des mutations qui touchent à tous les aspects de la vie de l'Orient et de l'Occident. Celui qui s'est dit " la chimère de son siècle " a initié une croisade et théorisé la " guerre sainte ", a mis la main à tout ce qui a pu agiter la vie religieuse, politique, intellectuelle ou artistique d'un moment de l'Histoire entre tous fécond. Moine engagé aux foucades redoutées des papes comme des princes, brutal dès lors qu'il s'engage - pas toujours à bon escient l'" affaire Abélard " en est une illustration caricaturale -, Bernard de Clairvaux est aussi un prêcheur formidable, un écrivain de haute volée, un ascète exigeant et un mystique parmi les plus inspirés. Un demi-siècle et plus de savantes recherches bernardines intenses permettent d'évaluer à nouveaux frais la personnalité la plus charismatique et la plus controversée du premier XIIe siècle, tout comme l'exacte nature des impulsions d'un homme tout entier féodal qui, souvent hors du cloître, a pesé sur son temps davantage que quiconque. Connaisseur sans pareil du XIIe siècle et écrivain de grande race, Pierre Aubé relève avec panache un défi difficile et comble brillamment une lacune dans la galerie des portraits du Moyen Age européen.

10/2003

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Religion

Montpellier

L'histoire du diocèse de Montpellier a pour cadre le département de l'Hérault. Il correspond aux cinq anciens diocèses de Montpellier-Maguelone, Agde, Lodève, Béziers et Saint-Pons de Thomières, auxquels il faut ajouter quelques paroisses des diocèses de Narbonne, Alais et Nîmes. Les origines chrétiennes ont été confiées à un assistant d'Histoire de l'Université Paul Valéry, Michel CHALON. Henri VIDAL, de la Faculté de Droit de Montpellier, Président de la Fédération historique du Languedoc-Roussillon, s'est chargé de la période médiévale. Les temps modernes sont présentés par Mireille LAGET, Maître-assistant d'Histoire, et l'abbé Xavier AZEMA, Docteur en théologie, auteur d'une thèse sur le jansénisme dans le diocèse d'Agde au XVIIIe siècle. Gérard CHOLVY, Directeur de l'U.E.R. d'Histoire à l'Université Paul Valéry, a veillé à la rédaction d'ensemble et rédigé les chapitres qui vont de la Révolution à nos jours. Auteur de deux thèses de doctorat sur la région, il a puisé sa documentation dans les archives et parfois dans le témoignage oral. Cette documentation permet d'aborder tout à la fois les courants spirituels qui animent les clercs et les laïcs, l'évolution des sentiments religieux – la « religion populaire », la pratique, la ferveur —, les œuvres et mouvements d'Action catholique à la veille de Vatican II… Le souci commun a été d'aller au-delà des aspects traditionnels de l'histoire ecclésiastique et d'aborder, par le biais de la vie du peuple chrétien, l'histoire des mentalités, riche en contrastes dans un pays qui vit s'affronter catholiques et protestants, Blancs et Rouges, le cardinal de Cabrières et Louis Lafferre, l'Eclair et le Petit méridional.

01/1976

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Economie

Finances et politique au siècle des Lumières. Le ministère L'Averdy, 1763-1768

La nomination, à la fin de l'année 1763, d'un magistrat du parlement de Paris au contrôle général des finances eut les caractères d'une petite révolution. Effrayés de voir " le loup entrer dans la bergerie ", les commis des bureaux ministériels furent consternés à la nouvelle du choix de L'Averdy. N'était-il pas à redouter que cet homme de 39 ans, qui venait de supprimer l'ordre des jésuites en France et de négocier avec le gouvernement le principe d'une participation des parlements à la politique générale, ne diminuât encore l'autorité du roi et de ses ministres ? Le nouveau contrôleur général n'allait-il pas donner le dernier coup de poing à une monarchie au bord de la banqueroute et dont les principes traditionnels étaient remis en cause par les parlements, les économistes, les philosophes et les pamphlétaires ? Ces craintes, qui allaient justifier huit ans plus tard le coup de force du chancelier Maupeou contre les parlements, étaient illusoires. Si L'Averdy fut appelé au ministère par Louis XV, c'était pour que le nouveau venu fasse usage de son crédit auprès des cours de justice et apporte ainsi à l'Etat royal les moyens d'entreprendre une série de réformes difficiles que demandaient depuis longtemps les experts du gouvernement, que réclamait l'opinion publique et que la déroute de la guerre de Sept Ans invitait à ne plus différer. Ce livre se propose d'étudier, à travers l'action et la pensée d'un magistrat devenu ministre, les conflits que suscitèrent, entre la fin de la guerre de succession d'Autriche (1749) et la banqueroute de l'abbé Terray (1770), la question de la modernisation des structures économiques et politiques de la monarchie absolue.

12/1999

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Religion

Foi chrétienne et vie consacrée. Clorivère aujourd'hui

Ce livre est un ouvrage d'histoire. Les spécialistes porteront le jugement qui est de leur compétence. Il convient qu'un pasteur introduise à la lecture de ces pages, et qu'il fasse de cette préface un acte de son ministère. Les auteurs, le Père André Rayez et l'Abbé Louis Fèvre, présentent là une personnalité exceptionnelle dans un temps exceptionnel. Nous parlons des mutations de cette seconde moitié du vingtième siècle ; les bouleversements du dix-huitième siècle ne furent pas moindres. De part et d'autre, c'est le même aggiornamento de la pensée ; et ce renouvellement a d'immenses conséquences dans la société actuelle, dans l'Eglise. Le Père de Clorivière est notre aîné. Il se dresse comme un véritable maître, ferme et sans peur, audacieux et réfléchi, un pasteur aux vues larges, un guide spirituel pour des temps difficiles, un chrétien qui vit intensément une expérience mystique peu commune. Cet homme domine son temps : ses vues prophétiques sur l'Eglise de France et l'Eglise entière, comme sur la vie consacrée, répondent aux problèmes des temps révolutionnaires et au-delà ; elles sont pour nous d'une étonnante actualité. Cardinal MARTY extrait de la Préface du tome 1 C'est probablement par un souci de contraste que les auteurs de ce second volume, après avoir demandé la préface de leur premier ouvrage à un pasteur, ont voulu s'adresser à un canoniste. Il est vrai que, cherchant un sujet de thèse, celui-ci avait conçu l'ambitieux projet de trouver une définition de la "sécularité" à partir de l'expérience acquise par les Instituts séculiers ; il crut qu'il lui convenait de commencer un tel travail par l'étude de celui qui, dans les temps modernes, avait pensé le premier à une vie consacrée dans le monde.

01/1971

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Romans historiques

Aliénor d'Aquitaine Tome 2 : Reine de France !

Le duc d'Aquitaine est mort devant Saint-Jacques-de-Compostelle, laissant deux orphelines : Aliénor et Pétronille. Par testament, il les a confiées au roi de France. L'abbé Suger, négocie le mariage du siècle. Le duché d'Aquitaine est alors plus puissant que le royaume des Francs et s'étend du Poitou aux Pyrénées et de l'Atlantique à l'Auvergne. Le 25 juillet 1137, à Bordeaux, l'héritière du plus beau duché de France épouse Louis VII. Au premier regard, Louis tombe éperdument amoureux d'Aliénor. Elle est ravissante, élégante, raffinée, lettrée et sportive. Or Louis a été élevé dans un cloître à l'ombre des moines. Il est hanté par la peur de l'Enfer. Or, Aliénor introduit à Paris un art de vivre immortalisé par la poésie courtoise. Les Aquitains à Paris, qu'ils soient troubadours, chevaliers ou dames de la reine, créent le scandale par leur liberté et leur frivolité. Fêtes, concours de poésie, chasses se succèdent. Aliénor dépense : tapisseries, bijoux, soieries... rien n'est assez beau. La reine mère Adélaïde de Maurienne, austère et rigoriste, se heurte à sa belle-fille. Louis VII est partagé. Aliénor n'est pas la jeune femme sage et docile que l'on attendait. Elle a du tempérament et se passionne pour la politique. Louis VII est subjugué par sa reine qui défait la nuit ce que le conseil décide le jour. Pour lui plaire, il part en guerre et brave les autorités ecclésiastiques. Le royaume est divisé. Les années passent. Aliénor n'est toujours pas enceinte. Donnera-t-elle un héritier à la couronne ? Louis, prisonnier de son éducation, saura-t-il aimer sa reine comme il se doit ? Saura-t-il la combler ?

03/2018

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Economie

De la réglementation du commerce. Réponse à Galiani

Ce nouveau volume de la collection Naissance de l'économie politique regroupe deux textes de Pierre Joseph André Roubaud (1730-1792), plus communément appelé "abbé Roubaud". Récompensé pour ses travaux sur les synonymes français, auteur d'une monumentale Histoire générale de l'Asie, de l'Afrique et de l'Amérique, ce membre influent de la secte des Economistes s'est fait reconnaître en économie politique par ses qualités de journaliste et de publiciste. Dans les deux livres regroupés dans cette publication, c'est comme physiocrate engagé que Roubaud a pris part à la défense des lois de libéralisation du commerce des grains de 1763 et de 1764 mises à mal au tournant des années 1770. Le premier, intitulé Représentations aux magistrats, contenant l'exposition raisonnée des faits relatifs à la liberté du commerce des grains, et les résultats respectifs des Règlements et de la liberté, est daté de 1769. C'est son ouvrage le plus connu, bien que sous-estimé, puisque l'auteur y développe une rhétorique mettant en avant l'évidence des faits en croisant l'histoire des textes réglementant le commerce des grains et des denrées avec celle des prix, d'où le premier titre de cette réédition : "De la réglementation". Quant au deuxième livre, publié en 1770, il s'agit des Récréations économiques, ou Lettres de l'auteur des représentations aux magistrats, a M. le chevalier Zanobi : principal interlocuteur des Dialogues sur le commerce des bleds. Ce texte est donc une critique de Galiani, d'où le deuxième titre de cette réédition : "Réponses à Galiani". L'oubli relatif de cette contribution de Roubaud dans l'énorme littérature physiocratique à propos de la liberté du commerce des grains s'explique certainement par le parti-pris de Roubaud qui a voulu combattre l'auteur des Dialogues avec ses propres armes.

09/2018

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Romans de terroir

Le pirate de l'île Lern

C'est en 1912 que paraît ce roman, d'abord sous forme de feuilleton. Il est ensuite édité en 1913, puis en 1918. Un équipage de baleinier de Gravelines ; un rescapé, Santic, amoureux de Micheline, la fille du pirate ; le prêtre de Pleumeur-Bodou, l'abbé Du Goaswen, ancien capitaine dans la marine, devenu recteur ; Marie-Josèphe Costoïc, grand-mère de Santic, dont la religion est un curieux mélange de foi catholique et de survivances païennes ; le pirate Clerfeyt, enfin, alias capitaine Jacob Stillingfleet, de Gravelines : tous ces personnages sont embarqués dans une intrigue moins simple qu'il n'y paraît à première lecture. Dès le début en effet, le lecteur peut s'imaginer que l'auteur lui livre trop vite et trop tôt des indices qui risquent de désamorcer le suspense. Or il n'en est rien : à mesure que l'on progresse vers le dénouement, le mystère se déplace et s'obscurcit. On commence par l'élucidation d'un premier mystère dans un chapitre qui pourrait s'intituler : office des morts pour un (sur)vivant. Suit un récit révélateur : la vérité sur le naufrage de l'Aimable-Elisa. Mais cette vérité pose plus de problème qu'elle apporte de solutions. Il faudra donc, pour les découvrir, sonder les lieux et les coeurs où elle peut se cacher. Le récit privilégie alors certains lieux insolites avant de scruter les deux visages du pirate pour tenter de découvrir quel est le vrai. Le dernier mystère nous sera spectaculairement révélé dans le climat propice d'une nuit de Noël. Et c'est ainsi que, commencé en cauchemar, ce roman se termine en conte de fée... (extrait de la Présentation de J. A. Le Gall).

06/2017

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Romans historiques

Sanguis martyrum. Les premiers martyrs chrétiens d'Afrique du Nord

"L'ignorance française du passé africain stupéfiera nos descendants" s'exclamait l'académicien Louis Bertrand, lors d'une conférence tenue devant 2000 personnes à Alger en 1922... Ne l'oublions pas, l'Afrique du Nord n'a pas toujours été terre d'islam, ni dominée par les Arabes. Bien avant, elle fut l'une des provinces les plus prospères de l'Empire romain et c'est sur les débris de son paganisme que fut édifié le christianisme triomphant de Tertullien, de saint Cyprien, de saint Augustin surtout, faisant de l'Eglise d'Afrique l'une des plus vivantes et des plus rayonnantes du Ve siècle, "la mère, l'éducatrice et la lumière de nos Eglises d'Occident". Mais pour cela, que d'efforts, que de sacrifices, que de martyrs ! Louis Bertrand, dans un livre au succès considérable, en a fait en 1918 le sujet de ce roman historique flamboyant. "Qu'est-ce donc que Sanguis martyrum ? C'est la mise en action du fameux apophtegme de Tertullien : sanguis martyrum, semen christianorum (sang des martyrs, semence de chrétiens). Sur une intrigue, qui n'est pas la part la moins forte ni la moins émouvante, Louis Bertrand montre comment la mort d'un martyr (saint Cyprien, évêque de Carthage) sème une graine de grâce qui s'enfonce dans la terre - sous terre, même, dans les mines où les esclaves chrétiens souffrent mort et passion - pour ressurgir dans un martyre collectif, qui est une moisson d'âmes radieuses pour le paradis : le paradis à la lumière des épées, des glaives des bourreaux", comme l'a excellemment résumé l'abbé jean Bayot lors du colloque sur Louis Bertrand (publié par Via Romana en 2015).

06/2016

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Littérature française

300 de l'heure. Le prix de ma liberté

Je suis Mathilde, alias Mathilda, j'ai 37 ans et me prostitue pour être une femme libre. " Je suis Mathilde, alias Mathilda, j'ai 37 ans et me prostitue pour être une femme libre. J'ai été assistante de direction, responsable commerciale dans la presse, responsable de communication pour une confédération patronale et cheffe d'entreprise dans l'aviation d'affaires. Mais j'étais une femme précaire, que l'on utilise à bas-prix, comme une grande majorité de femmes en France. En parallèle de mes activités, je suis donc devenu une Escort pour sortir de ma condition sociale et ne plus être un objet gratuit et jetable. Je mène cette double vie depuis 10 ans à Lyon et aujourd'hui les hommes, mais également les femmes, me respectent pour ce que je suis. J'aime cette vie et je l'assume totalement. " Comme 5 à 10% des prostituées en France (et certainement beaucoup plus), Mathilde exerce ce métier librement et sans contrainte, pour ne plus être la proie des mâles et d'une société patriarcale. Libre, authentique et sans faux semblant, elle emporte le lecteur à la découverte d'un métier qui fascine et dont personne ne parle de cette façon. Sur un ton provoquant mais toujours humain, elle dévoile avec force et fragilité son univers anticonformiste et sa personnalité atypique. De sa famille à ses amis, de ses amants à ses clients, de ses métiers à sa première passe, Mathilde partage son mode de vie à visage découvert car sa réalité n'a pas besoin d'être cachée. " Comme le disait L'Abbé Pierre, Le plus grand des échecs est de ne pas avoir le courage d'oser" .

04/2022